Frédéric Vautier est allé un peu vite dans son interprétation de la citation suivante de M. Daoust:
«Nous avons parcouru la moitié du chemin. Il reste encore beaucoup à faire. Il faut que le français devienne réellement la langue de convergence au Québec. Le jour où deux Québécois non francophones se feront spontanément la conversation en français, nous pourrons dire que nous avons réussi à faire du français la langue commune de tous les Québécois.»
En effet M. Vautier a interprété que les deux Québécois non francophones avaient la même langue maternelle. D'abord ce n'est pas ce que dit la citation; d'autre part ce serait tellement stupide comme affirmation que je ne peux pas croire que M. Daoust, tout nationaliste qu'il soit, puisse avoir pensé une telle chose. Il est probable qu'il ait voulu dire que si un Chinois et un Grec devaient se rencontrer, ils choisiraient le français au lieu de l'anglais pour faire la conversation. Ce qui serait en effet le signe que, pour ces deux personnes, le français soit devenu la langue de convergence.
Un peu de rigueur s'il-vous-plaît. La carricature et la déformation des opinions adverses n'aident en rien la position que l'on défend.
Bruno T. Laplante
Québec