Bonjour,
Un des collaborateurs de votre journal électronique, et sans doute, l'une des rares âmes assez courageuses pour affronter le statu quo de nos universités québécoises, a été dernièrement la cible de pamphlets diffamatoires tapissant les corridors de la faculté de droit de l’Université de Montréal. Paul Beaudry, dont les propos confrontent les tabous québécois sur l’économie, déplaît évidemment à plusieurs. Ces derniers, disciples des penseurs qui dénoncent la grande conspiration du capital et de l'entreprise (ces propos sont partagés par une si grande partie de la population qu’on est en droit de se demander si cela peut encore s’appeler conspiration!), ne peuvent permettre que quelqu’un doute du bien-fondé de leur théorie.
En effet, l'efficacité de leur rhétorique, qui fait appel à des émotions bassement humaines (faute de raison), dépend, comme tout tabou d’ailleurs, du maintien du silence. Le milieu universitaire, qui se veut le berceau des nouvelles idées, voit sa raison d’être brimée par certains de ses étudiants qui tentent de recréer l’atmosphère de la période préindustrielle. Cette dernière tentative de leur part montre bien qu'ils ont épuisé leur rhétorique.
Bravo à votre journal, une entreprise québécoise réussie!
Cassandre Malka
Étudiante, Université de Montréal.