Comme nous avons pu le constater cette semaine, les libéraux fédéraux sont prêts à tout pour s'accrocher au pouvoir, quelques jours de plus, quelques semaines, quelques années… Voilà plus d'un mois qu'ils se promènent partout au Canada pour acheter des votes avec l'argent des contribuables. Étant de la région de Québec, j'ai eu un haut-le-coeur en voyant débarquer quatre des ministres les plus arrogants et détestables de ce gouvernement, dont Stéphane Dion, Liza Frulla et Jean Lapierre. Des étatistes «purs et durs», persuadés que le peuple ne pourrait se passer d'eux pour survivre et qu'ils sont la seule Voie vers de meilleurs jours.
Depuis la dernière élection fédérale - qui n'a laissé aucun député libéral dans la région de Québec -, les libéraux fédéraux se sont désintéressés de la région, la méprisant, même au plus fort de la tempête créée par la fermeture potentielle de CHOI-FM (si ce n'est quelques entrevues à Radio-Canada, leur radio d'État). Et voilà qu'ils sont débarqués à Québec, avec un gros chèque en main, en prenant bien soin de mentionner qu'il n'était encaissable qu'en cas de réélection de leur parti. À vomir…
Ainsi, après avoir essayé d'acheter des votes avec plus de vingt milliards de dollars de nos impôts (avant même le déclenchement des élections), il leur en restait encore pour acheter des députés de l'opposition: près de cinq milliards pour les députés du NPD, quelques millions pour les députés indépendants, et le gros lot, l'achat d'une député d'opposition à l'ambition sans limite!
Il est désormais évident que ce gouvernement est prêt à tout pour demeurer au pouvoir. Après avoir rejeté un vote de non confiance de la part des élus du peuple, quelle sera la prochaine étape? Bien sûr, il s'agira de tout simplement rejeter tout vote de non confiance de la part du peuple! «What's that you say? We can't hear you!» Faites-nous confiance, nous savons mieux que vous ce qui est bon pour vous! Avec peut-être un appel à l'armée pour calmer les esprits, si nécessaire…
Il y a un nom pour cette forme de gouvernement: une dictature. Comme c'est commode que les hommes de l'État aient pensé à mettre sur pied (avec plus d'un milliard de dollars de nos impôts) un registre des armes à feu. Ainsi, en cas de révoltes et/ou en cas de sécession du Québec, Ottawa dispose maintenant d'un registre à jour lui permettant de procéder aux arrestations «préventives» (ou autres) de ceux qui pourraient avoir la drôle d'idée d'essayer de protéger leur propriété et leur liberté. Pour le bien de tous, évidemment!
Combien de temps le gouvernement américain tolérera-t-il une dictature à sa porte? Alors que les Américains sont prêts à aller au bout du monde répandre leur vision de la «liberté», le Canada, un pays si proche, avec une armée à peine digne de ce nom (qui sera occupée à réprimer ses propres citoyens), et possédant énormément de réserves de pétrole connues… (The New American Empire, Rodrigue Tremblay, 2004) Tentant, n'est-ce pas?
Mais où les libéraux vont-ils nous amener? Allons-nous finir par réagir devant ces extrémistes de l'étatisme?
Patrice Fortin
actuaire
PS: Cette réflexion ne se veut pas un appel à l'indépendance du Québec, mais à l'indépendance des citoyens. Selon moi, avec un gouvernement du Parti Québécois à la tête d'une «République du Québec», il y a longtemps que nous aurions à subir les foudres d'une dictature.