Le quotidien montréalais The Gazette publiait samedi dernier un article en manchette pour souligner le 25e anniversaire de la défaite du OUI lors du référendum de 1980 sur la souveraineté-association. On y voit deux photos de Laurent Leclerc et de son fils Benjamin, à 25 années d'intervalle. Tout le monde a vu cette image où M. Leclerc pleure en berçant son fils à l'aréna Paul-Sauvé de Montréal en apprenant les résultats.
Ce qui est intéressant, c'est de voir quelles sont aujourd'hui les préoccupations des Leclerc, père et fils, à propos de la politique québécoise. Oui, peut-être, à la souveraineté du Québec, mais c'est d'abord la «souveraineté individuelle» qui importe, et pour cela il faut réduire la taille de l'État. Une évolution qui rejoint celle de nombreux québécois, et qui illustre l'influence grandissante des idées libérales classiques et libertariennes dans la société québécoise.
Voici quelques extraits intéressants de l'article:
At the time, Leclerc, a fervent believer in sovereignty-association, was running a health-food store at the Atwater market.
Today at 54, he lectures on self-esteem, promoting what he calls "self-sovereignty," and he and his son say the PQ should hew more to the conservative, anti-statist message of the Action démocratique du Québec. (...)
His hopes were dashed again in the referendum of 1995 when he saw the Yes side narrowly defeated.
Today, Leclerc says, it's more important to pull back from the "state-as-saviour" Quebec model. (...)
His son, Benjamen Leclerc, 25, is completing a degree in mechanical engineering at École Polytechnique and runs a company that installs swimming pools.
He said his first priority is getting Big Government slimmed down.
"I am for the idea of sovereignty but not at any price," he said. We can't pretend that it will be easy. There will be a price, and we have to tell the truth."