Merci à l'auteur de l'article «Wal-Mart: l'hypocrisie se poursuit» (publié dans le QL du 15 juin) pour cette excellente mise au point sur les mythes et réalités concernant Wal-Mart.
Il y a une question que je me pose depuis l'annonce de la fermeture du Wal-Mart de Jonquière, à laquelle je n'ai pas encore obtenu de réponse satisfaisante, et qui, à mon sens, montre toute l'hypocrisie et l'incohérence du mouvement «anti-walmartisation»: s'il est vrai que la présence de Wal-Mart dans une région entraîne la paupérisation généralisée, la fermeture de commerces, l'exploitation des salariés, la spirale des salaires vers le bas et tout un tas d'autres calamités, alors pourquoi avoir crié au scandale, à l'injustice, au viol, à l'annonce de la fermeture? Nous aurions pu nous attendre, au contraire, à un cri de victoire du syndicalisme («Nous avons gagné!Continuons à lutter pour la prochaine fermeture!»), à l'organisation de festivités et de réjouissances, que nos politiciens auraient peut-être pu même transformer en jour férié pour l'ensemble du Québec, en souvenir d'une grande avancée conquise par les travailleurs.
En effet, selon la logique syndicale (et dominante), la fermeture d'un Wal-Mart devrait entraîner réouverture de petits commerces, embauche des ex-employés Wal-Mart à des conditions bien plus avantageuses, enrichissement de la population et économie florissante. Pourquoi alors hurler au scandale voire exiger la réouverture de force du magasin?
Explications bienvenues.
Laurent Monchi