J'ai lu récemment On ne prête (pas) qu'aux riches de la banquière Maria Novak, publié aux éditions J.C. Lattès en 2005. Cet ouvrage traite d'un sujet déjà traité au QL par Pierre Lison, soit le micro-crédit. Dans ce livre, l'auteure présente un plaidoyer assez émotif en faveur du micro-crédit, qui constitue un exemple intéressant de ce qu'il est possible de faire pour aider les plus pauvres de la planète à se sortir des difficultés financières - et pas seulement dans le Tiers-monde en passant. À l'aide de nombreux exemples tirés de la réalité vécue en Asie, en Afrique et en Europe, cette dame, qui travaille dans le domaine depuis 25 ans, livre un témoignage souvent étonnant en faveur de ce micro-crédit et prouve que, même avec les taux d'intérêt de 30 ou 40% nécessaires à la couverture des frais de la banque, il y a un besoin criant de crédit chez les plus pauvres. Il faut lire sa fierté, par exemple, d'avoir aidé des femmes musulmanes à réduire le risque de se retrouver répudiées par leur mari, parce que les banques exigent que les prêts au logement consentis le soient au nom des femmes, ce qui leur évite de se faire expulser de chez elles par leur mari... et leur évite généralement la répudiation, parce que ceux-ci se retrouveraient alors dans l'obligation de quitter le foyer. Malgré un côté terriblement plein de bons sentiments, cet ouvrage constitue une très bonne introduction au micro-crédit.
Le deuxième ouvrage est le livre de Pierre Kohler, L'imposture verte, publié par Albin Michel en 2002. Dans ce livre, l'auteur traite de différents problèmes environnementaux, et démontre bien combien tous les faits sont au mieux grossièrement déformés, voire complètement inventés pour servir les causes politique, environnementaliste, médiatique, scientifique voire médiatiques. Dans une vingtaine de chapitres, traitant entre autres du réchauffement de la planète, du trou dans la couche d'ozone, de Greenpeace, de l'éolien et autres sujets du même acabit, Kohler retourne aux faits les plus précis qu'il soit possible d'obtenir pour ensuite démontrer l'écart entre ces faits et ce qu'en disent les politiciens, écolos et gratte-papiers de tout poil... incluant certains pseudos-scientifiques assoiffés de subventions dévolues aux secteurs scientifiques les plus en vue. La différence entre les deux est très grande et systématiquement dans le même sens, preuve d'une action concertée entre certains groupements pour faire en sorte de faire paraître le problème plus gros qu'il ne l'est en réalité.
Qui a dit que l'été était réservé aux romans? Bonnes lectures.
Carl-Stéphane Huot