C'est bien beau de vouloir changer les mentalités, de vouloir faire pencher d'un côté plutôt que de l'autre la sangsue qu'est l'État, mais je considère que le cas du Québec est beaucoup trop grave. Alors que nous sommes encore à condamner la Loi sur les armes à feu, une dizaine d'autres restrictions apparaissent. C'est comme tenter d'éteindre un feu de forêt avec un fusil à eau pour enfant. Bien sûr que nous pouvons sauver un arbre, mais le feu aura tout le temps de se répandre dans le reste de la forêt et de nous encercler pour ensuite nous occire, ainsi que l'arbre…
Jusqu'à quel point pouvons-nous influencer le Québec pour que celui-ci cesse de nous materner et de nous voler? Même en réduisant de 50% la taille de l'État, je ne pourrais m'en satisfaire, tellement il est partout. Comme petit exemple, je vous invite à écouter une partie de l'émission d'André Arthur du 22 juin. Il débute en parlant de son amusante rencontre avec un soldat qui apprend à conduire, puis débouche sur une énumération de quelques-unes des nombreuses taxes que nous devons payer quotidiennement. De combien de ces taxes pouvons-nous nous alléger, tout en s'assurant qu'aucune autre ne vienne prendre sa place? Je veux bien tenter d'être optimiste, de voir de nouvelles personnes qui tiennent à la liberté, mais j'ai beaucoup de difficulté.
Dans plusieurs écoles primaires, il est maintenant interdit d'avoir des repas qui contiennent des arachides, ne serait-ce qu'une barre de chocolat! Adieu sandwich au beurre d'arachide et à la confiture! C'est étrange, il faut croire que les allergies n'existaient pas du temps que j'étais au primaire… il n'y a même pas 10 ans! Alors voilà: oui, il y a de nouveaux libertariens qui s'éveillent à chaque jour… mais combien d'étatistes, de socialistes? C'est même plus grave, certains jeunes ont des idées frôlant le communisme. Ils ont une vague idée que le communisme est mal, car ils ont déjà entendu que c'est le cas, mais ils ne savent pas POURQUOI!
Je ne crois pas que nous puissions changer d'une manière significative, en importance et rapidement, le visage de notre province. Peut-être un projet à l'image du Free State Project serait-il plus efficace? Ou tout simplement participer à ce projet. Une chose est sûre, c'est que je ne resterai pas ici, si tout ce que je peux faire c'est espérer que les choses n'empirent pas trop.
Christian Fortin
Sherbrooke