Le spectacle payant de la St-Jean présenté hier au parc Jean-Drapeau à Montréal aura fait couler beaucoup d'encre chez les intellectuels du Plateau. Les billets de l'événement qui mettait en vedette, entre autres, Loco Locass, les Cowboys Fringants et les Zapartistes, coûtaient une quarantaine de dollars et donnaient droit à une dizaine d'heures de musique. Certains ont parlé de la «privatisation» de la fête nationale [sic]; d'autres ont dénoncé la disparition du «principe d'universalité» selon lequel la fête des Québécois doit être «gratuite» (c'est vrai, c'est pas tout le monde qui peut débourser 40$!); quelques-uns ont même mentionné l'avènement de la fête nationale «à deux vitesses». Pour une fois que les séparatistes peuvent donner un spectacle qui fait la promotion de la souveraineté en toute légitimité, qu'on les laisse tranquille!
C'est vrai, à chaque année, le porte-parole de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (créature subventionnée qui organise les festivités) nous prend pour des lanternes en nous répétant que le grand rassemblement «gratuit» du parc Maisonneuve «n'est pas politique» et qu'il se veut avant tout un événement «rassembleur» et «inclusif». Alors qu'année après année, les séparartistes monopolisent le show et multiplient les allusions à la souveraineté, au pays à bâtir, à la nation ici présente. Le hic, c'est que comme tout ça est «gratuit», ce sont les contribuables québécois qui paient. Et que la moitié de ces contribuables sont encore fédéralistes.
Cette fois, environ 25 000 Québécois auront payé de leur poche pour se faire chanter Gens du pays et se faire vibrer la fibre souverainiste. Personne ne peut dénoncer cela!
G2