Avant 1997, les gens qui faisaient le choix d'être parents étaient capables de s'organiser pour se trouver des places de garderie. Ils pouvaient choisir entre plusieurs dames de leur quartier (souvent sur la même rue) offrant des services de gardiennage, et même l'offre des garderies privées était en expansion. Bref, l'offre et la demande s'équilibraient, avec des prix de libre marché qui se situaient dans les 20$ à 25$ dollars par jour. Les parents avaient une relation directe de clients à fournisseurs de service, qui était généralement très cordiale. Personne n'avait entendu parler de pénurie, ou même de grève, et de pseudo équité salariale.
Puis est arrivée le moment où le PQ et Pauline Marois sont intervenus afin que les moutons étatistes prennent le contrôle du domaine de la garde d'enfants. Selon le ministère de la Dénatalité - euh, de la Famille -, il en coûte maintenant plus de 39$ par jours pour un enfant de plus de 18 mois, et plus de 49$ pour les moins de 18 mois.
Avez-vous déjà réfléchi à qui profitent les CPE? Sûrement pas aux parents responsables qui choisissent de rester à la maison pour éduquer leurs enfants et faire leur job de parents. Ma réflexion m'amène toujours à la centrale syndicale CSN, comme étant l'instance qui profite le plus de ce système. La CSN a récolté plusieurs accréditations syndicales comme par magie et, à chaque semaine, la cotisation syndicale (la dîme!) de toutes ces éducatrices. L'autre gang qui en profite, ce sont les hauts fonctionnaires qui s'affairent à compliquer le système le plus possible.
Nulle part dans tout ça, les parents n'ont fait de gain. Tout en payant de plus en plus cher, ils ont moins de choix de services et moins de flexibilité dans les horaires. Et les enfants eux, ont-ils gagné quelque chose? Avez-vous déjà eu, vous, 5 frère et soeurs de moins de 18 mois en même temps? Moi non, mais c'est ça le ratio enfants/éducatrice pour les moins de 18 mois dans les CPE. C'est ça que ça veut dire encourager la famille?
Aujourd'hui, nous commençons à voir les méfaits de ce système de garde soviétisé. Les pseudo libéraux tentent de le libéraliser avec une mollesse qui laisse croire qu'ils vont bientôt abandonner la partie. Et avec le peu d'appui que le caucus libéral donne à la pauvre ministre amateure de la Famille, qui va même jusqu'a brailler à l'Assemblée nationale sous la pression des questions de l'opposition, on se doute bien qu'elle finira probablement par plier devant les groupes de pressions. Eux, ils sont drôlement bien organisés!
Christian Cantin
34 ans, Lévis