Le gouvernement Charest songe à imposer la gratuité aux usagers du transport en commun. Les médias populaires présentent cette nouvelle en n’indiquant que son aspect le plus visible: soit en annonçant la gratuité du service, soit en parlant d’une belle initiative pour aider l’environnement. Les entreprises seraient dans l’obligation de payer les frais de transport de leurs employés tout en étant créditées de cette somme via les impôts. Par conséquent, ce sont les contribuables qui auraient à payer la note. Il n'y a rien de gratuit en ce bas monde...
En soutirant l’argent des contribuables dans le but de les encourager à utiliser le transport en commun, on transfère la richesse des uns vers les autres tout en la réduisant pour tous. En effet, lorsqu’on augmente l’impôt des contribuables, on réduit leurs choix sous le prétexte qu’ils sont incapables d’en faire de bons. Ayant moins d’argent dans les poches, les entrepreneurs sont moins enclins à chercher des moyens de réduire la pollution pour le bénéfice de tous. Des moyens de production qui ne sont pas améliorés, ou entretenus, finissent par se détériorer et accroissent la pollution que le gouvernement cherche à réduire.
L’esprit interventionniste est un esprit faible qui ne voit que le court terme sans se soucier des conséquences inévitables et nuisibles à long terme. Cet esprit est peut-être rempli de bonnes intentions, mais celles-ci sont insuffisantes pour créer un environnement sain. Tant et aussi longtemps que l'État utilisera des moyens coercitifs pour arriver à ses fins, ceux-ci ne donneront pas les résultats souhaités. Au contraire, ils risquent d’en produire des pires.
Le gouvernement Charest essaie d’être à la mode en introduisant un peu de «vert» dans ses mesures, mais le fond de son intervention reste bel et bien rouge. Comme un melon d’eau, il se présente vert à l’extérieur, mais rouge de plus en plus socialiste à l’intérieur. Cette vision à courte vue est destructrice de richesse et inapte à créer un environnement sain. Il s’agit d’une autre hausse déguisée des impôts, que ce gouvernement avait pourtant promis de réduire. Plus de pollution et plus d’imposition, voilà le résultat prévisible de l’intervention gouvernementale.