L'ex-ministre et ex-candidate défaite à la chefferie du Parti québécois, Pauline Marois, a annoncé aujourd'hui sa démission comme députée. Voilà un exemple concret d'assainissement de la vie politique. On pourrait en effet difficilement trouver pire exemple d'apparatchik sangsue que celui de cette millionnaire se faisant hypocritement passer pour une social-démocrate amie du peuple. Elle et son mari Claude Blanchet, un autre apparatchik de luxe qui a dirigé la Société générale de financement, ont pris des décisions dans leurs carrières qui ont fait perdre des millions aux contribuables québécois.
Parmi les moments mémorables de la carrière de l'ex-ministre, élue députée pour la première fois en 1981, on notera l'histoire de la bécosse de luxe. Voici une petite nouvelle sarcastique (mais fondée sur une histoire vraie qui a entraîné des dépenses réelles) que nous avions publiée dans le QL No 49, en novembre 1999:
LA BÉCOSSE DE L'ARISTOSOCIALOCRATE
Le premier ministre Lucien Bouchard a excusé les dépenses folles de sa collègue de la Santé, Pauline Marois, qui fait rénover ses deux suites ministérielles à Québec et à Montréal, en déclarant qu'il fallait éviter de faire de la démagogie facile en parlant du travail des ministres. L'aristosocialocrate Marois a dépensé plus de 800 000 $ pour ces travaux, qui incluent notamment une toilette silencieuse de luxe. M. Bouchard a affirmé au lendemain de cette controverse que Mme Marois travaillait très fort dans des dossiers très importants et qu'il ne s'agissait pas de luxe mais seulement d'avoir les outils nécessaires pour son travail (« they aren't luxury – just the tools she needs to do her job »). Le QL a pu corroborer les dires du premier ministre en obtenant une photo secrète de la bécosse high-tech en question qui explique tout.
Probablement parce que le pouvoir lui est trop monté à la tête ces dernières années, l'aristosocialocrate Marois – qui siégeait déjà au cabinet dans le gouvernement Lévesque – ne peut s'empêcher de « trôner » une bonne partie de la journée, et doit donc accomplir une partie importante de ses tâches ministérielle au petit coin. Sa toilette est non seulement silencieuse, mais équipée de tout l'appareillage nécessaire pour que la ministre puisse faire son travail.
Le bon peuple devrait donc se réjouir au lieu de maugréer: si Son Altesse n'avait pas les outils nécessaires à sa disposition pour planifier le système de santé québécois, les urgences risqueraient de devenir plus encombrées et les listes d'attente pour des chirurgies pourraient s'allonger encore plus...
(Source: The Gazette)