Depuis que Statistique Canada a publié une étude hier, on ne parle que d'embonpoint et d'obésité dans l'actualité. Je trouve que les résultats de l’étude sont totalement disproportionnés. Quand je regarde autour de moi, je ne vois pas qu'une personne sur quatre est obèse – et presque une personne sur 3 en région. Ça ne fait pas de sens. J’ai donc décidé de faire quelques recherches.
L'embonpoint et l'obésité sont calculés à partir de l'indice de masse corporelle (IMC), qui est égale au poids (Kg) divisé par la taille (m) au carré. Une personne est considérée obèse si son IMC est supérieur à 30 et elle fait de l'embonpoint si son IMC est supérieur à 25.
Étant un amateur de sports, je suis allé chercher les attributs physiques de certains athlètes connus pour calculer leur IMC. Je m'attendais évidemment à ce que ces athlètes aient un poids normal (IMC entre 18,5 et 24,9), indiquant qu'ils sont en santé. Ainsi, Sidney Crosby, qui mesure 5 pieds 11 pouces et pèse 193 livres selon le site de la NHL, aurait un IMC de 26,9. Il ferait donc de l'embonpoint, ce cher Sidney. Son cas n'est pas rare. Eric Lindros est presque considéré comme obèse avec un IMC de 29,2. même chose pour Francis Bouillon avec un IMC de 29,8.
Au football, Anthony Calvillo dépasse légèrement un IMC de 25 – j'imagine qu'avant la partie, il fait un peu d'embonpoint tandis qu'après, il a un poids normal... Le minuscule Ezra Landry aurait un IMC de 27.5. Éric Lapointe, à 5 pieds 11 pouces et 208 livres, aurait un IMC de 29. Presque obèse.
Je pourrais faire le tour de la plupart des sports. Au premier coup d'oeil, la moitié des athlètes me semblent faire de l'embonpoint. Certains diront que les sportifs, notamment au hockey et au football, ont tendance à augmenter leur poids dans les statistiques officielles. Il faut croire qu'ils ont aussi tendance à augmenter leur taille!
Un calcul rapide permet de conclure qu'une personne de 6 pieds est considérée comme «faisant de l'embonpoint» dans les études si son poids dépasse 185 libres et «obèse» si son poids dépasse 222 livres. Avec de tels résultats, il n'est pas surprenant de constater des pourcentages de gens obèses qui atteignent 25%.
En regardant de plus près, on se rend compte que les critères utilisés pour définir l’embonpoint/obésité ne font aucun sens. Par contre, on comprend pourquoi ils font autant de sens pour les pleurologues/alarmistes qui veulent toujours plus de fonds publics et toujours plus de restrictions.
Philippe G.
Québec