Les ministres de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, et des Finances, Michel Audet, accompagnés d’André Chagnon, le président du conseil et chef de la direction de la Fondation Lucie et André Chagnon, ont procédé hier au lancement du Plan d'action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012, intitulé Investir pour l'avenir. Un plan d'action, nous dit-on, qui présente «une stratégie collective pour améliorer la qualité de vie et le bien-être des Québécoises et des Québécois et, par conséquent, promouvoir un Québec en santé». De l'instauration d'un système d'orientation et de soutien pour les personnes aux prises avec un problème de poids, au soutien aux établissements qui veulent implanter une politique alimentaire pour leur cafétéria, en passant par la poursuite d'une campagne de pub sociétale sur les saines habitudes de vie, 400 millions de dollars tout «frais» seront dépensés pour nous faire bouger et nous aider à mieux manger.
Dans le communiqué de presse du gouvernement, on pouvait lire que: «Cet important plan d'action alliant les efforts de sept ministères et de trois organisations gouvernementales est au coeur d'un partenariat sans précédent unissant le gouvernement du Québec à la Fondation Lucie et André Chagnon. Dans ce contexte, les deux partenaires s'engagent de façon paritaire à consacrer une somme minimale de 200 millions de dollars sur dix ans au financement de cette initiative gouvernementale. Ce support financier se traduira par l'ajout de 40 millions de dollars aux sommes déjà consenties annuellement par les différents ministères impliqués dans la prévention et la promotion des saines habitudes de vie. Ainsi, dès l'année 2007-2008 et ce, pour une période de dix ans, l'enveloppe de 56,3 millions de dollars allouée à cette mission gouvernementale sera majorée à 96,3 millions de dollars. Au terme de l'exercice, le gouvernement du Québec et la Fondation Lucie et André Chagnon auront donc investi quelque 960 millions de dollars dans ce secteur d'activité prioritaire.»
Dans un article publié hier sur cyberpresse, on pouvait aussi lire que: « Le plan d'action du gouvernement, annoncé lundi […] touchera tant à la recherche dans le domaine de la santé qu'à la malbouffe dans les écoles, à l'exercice physique et à l'encadrement de la vente de produits amaigrissants. Le gouvernement se donne un objectif à long terme, soit de réduire de 2%, d'ici 2012, le taux d'obésité chez les jeunes et les adultes et de 5% le taux d'embonpoint. Les Québécois souffrent moins d'embonpoint et d'obésité que les citoyens d'autres provinces ou États en Amérique du Nord, bien que cela soit tout de même préoccupant, a commenté le ministre Couillard. Ainsi, de 1987 à 1998, l'excès de poids a augmenté de 50 pour cent. Aujourd'hui, le quart de la population âgée de plus de 25 ans souffre d'obésité et le tiers d'embonpoint. Environ 57% de la population entre dans cette catégorie. "Particulièrement inquiétante est la montée du phénomène chez nos jeunes", a opiné le ministre Couillard, qui souligne qu'"entre l'âge de 2 et 17 ans, le phénomène a plus que doublé, au cours des dernières années. L'obésité est passée de 3 à 8% et l'embonpoint de 12 à 18%."»
Une somme de près d’un milliard $ sera dépensée pour réduire de 2% le taux d'obésité chez les jeunes et les adultes et de 5% le taux d'embonpoint d'ici 2012. C’est quand même incroyable que malgré les sommes déjà consenties annuellement par les différents ministères impliqués dans la prévention et la promotion des saines habitudes de vie, soit 56,3 millions $, le quart de la population âgée de plus de 25 ans souffre d'obésité et le tiers d'embonpoint. Que malgré une dépense annuelle de 56,3 millions $, le phénomène a plus que doublé au cours des dernières années chez les 2 et 17 ans. Comment peut-on, d’un côté, noter que le phénomène prend une ampleur alarmante alors qu’on dépense autant d’argent et, d’un autre côté, prétendre que l’ajout de 40 millions $ va changer quoi que ce soit? M. Chagnon aurait mieux fait de gérer lui-même ses millions, ou de les remettre à quelques fondations privées qui n’auraient pas eu de difficulté à faire mieux que l’État.
J'ai une solution simple pour baisser le taux d'obésité et d'embonpoint, et en plus le gouvernement va pouvoir sauver des milliards de dollars: privatiser le système de santé. Tant et aussi longtemps que le système de santé sera « gratuit », les individus ne prendront pas leurs responsabilités et ils continueront de mal/trop manger et de ne pas faire d'activités physiques.
Je crois sincèrement que André Chagnon a de bonnes intentions et qu'ils désirent voir une jeunesse en santé. Malheureusement, je crois que le gouvernement veut seulement baisser (du moins stabiliser) les coûts du système de santé et bien paraître aux yeux de la population en prévision des prochaines élections.
Rédigé par : Philippe Gamache | 24 octobre 2006 à 13h39
Il est assez ironique qu'un gouvernement puisse mettre en place un tel plan d'action quand on voit le tour de taille de certain(e)s député(e)s. Comment un individu de 1.67m et 91kg peut-il se dire d'accord avec un tel plan? L'obésité, tout comme le manque de respect de soi-même, n'est pas nouvelle alors arrêtons de poursuivre des chimères. Si on veut vraiement faire quelque chose, qu'on taxe l'obésité à la porte des cliniques et qu'on laisse les gens normaux en dehors de ça.
Rédigé par : Gilles Laplante | 24 octobre 2006 à 15h40
Un autre bon moyen d'enrayer l'obesite serait pour les gouvernements d'arreter de suggerer aux gens des habitudes de nutrition totalement inappropriees, i.e. le guide alimentaire canadien, qui est enseigne dans toutes les ecoles primaires et secondaires du pays. Ce guide est, a mon opinion et celle de nombreux experts du "low-carb", une recette menant tout droit a l'obesite grace a une quantite beaucoup trop elevee de glucides sous forme de pain, pates, legumineuses, etc, et trop faible de (bons) gras. Il est pourtant considere comme la bible de la nutrition puisque recommande par notre bon gouvernement.
En meme temps, l'etiquettage "low-carb" est maintenant interdit partout au Canada, sous la logique que les glucides sont benefiques pour la sante. L'etiquettage faible en gras, lui, est pourtant omnipresent...
Les resultats de decennies de propagande anti-gras et pro-glucides du guide alimentaire? Un taux d'obesite alarmant et grandissant. Un autre retentissant echec de l'intervention etatique.
Rédigé par : Francis St-Pierre | 24 octobre 2006 à 16h42
Monsieur St-Pierre,
Je suis d'accord avec vous concernant la trop grande importance des glucides sous forme de produits céréaliers dans le guide alimentaire canadien. Cependant, cette erreur n'explique qu'une infime partie du problème d'obésité au Québec.
En effet, deux raisons expliquent en majeure partie ce problème: la diminution majeure de l'activité physique (la plus importante raison) et l'abus de malbouffe. Il n'est écrit nulle part dans le guide que l'activité physique est néfaste et que les chips, les frites et les boissons gazeuses sont bonnes pour la santé.
Faudrait quand même pas exagérer les effets néfastes du guide sur la santé!!!
Rédigé par : David | 24 octobre 2006 à 17h06
Ce qui me frustre le plus dans ce "débat" ridicule. C'est qu'une personne comme Philippe Couillard, un médecin. Ose prononcer les mots "épidémie d'obésité". Comme si l'obésité était contagieuse et qu'on pouvait l'attrapper.
Je ne croit pas qu'il y ait un meilleur exemple d'une situation oû le gouvernement se mèle d'un problème individuel sous prétexte que s'est la faute de "la société". Toutes ces mesures ne donneront rien. Une vraie perte de temps et d'argent.
Rédigé par : Marc-André Tremblay | 24 octobre 2006 à 17h54
2 solutions
Privatiser le système de santé pour promouvoir la responsabilité individuelle.
Privatisez le plus possible le système d'éducation (a la limite avec des "vouchers") pour permettre aux parents d'avoir le choix de l'école ou leurs enfants iront et mangeront, ce qui forcerait les écoles à compétitionner entre elles pour que les parents décident en leurs faveur.
C'est à peu près tout ce que le gouvernement peut faire pour aider le problème. Le reste C'EST PAS DE SES AFFAIRES.
Rédigé par : R. David | 24 octobre 2006 à 18h12
David,
Demandez à n'importe qui, soit-disant experts compris, ce qui est mauvais dans le fast-food et ils vous diront que c'est l'excès de gras, surtout ceux saturés. Bon nombre de nutritionnistes vont suggérer de remplacer le cheeseburger par un burger de poulet (plus riche en glucides), le coke par un jus de fruits (quantité semblable de glucides) et les frites par une salade, mais évitez la mayonnaise et ne lésinez pas sur les croutons.
le guide alimentaire est néfaste parce qu'il véhicule des idées fausses qui mènent à des habitudes alimentaires destructives. Il n'est pas le seul responsable, mais disons que ça n'aide en rien la situation.
Francis (monsieur St-Pierre, c'est l'autre génération...) :)
Rédigé par : Francis St-Pierre | 24 octobre 2006 à 23h26
Voici ce que dit l'Office québécois de la langue française à propos du terme "épidémie"
"Définition :
Augmentation et propagation exceptionnellement rapides, dans une collectivité ou un territoire régional donné et pendant une période de temps limitée, du nombre de cas d'une maladie transmissible."
Ce qui donnerait raison à Monsieur Tremblay. Cependant, les spécialistes en santé publique ont fait en sorte de modifier le sens de ce terme afin de pouvoir en ratisser
plus large dans leurs recherches et par conséquent alimenter la peur dans la population, ce qui fait fortement l'affaire des États. Je sais de quoi je parle, étant
moi-même étudiant pour devenir un spécialiste en épidémiologie!
Voici une note de l'Office sur ce point:
"Au départ, la notion d'« épidémie » ne s'appliquait qu'aux maladies transmissibles. La notion a toutefois pris une extension de sens, et le terme épidémie peut aussi désigner un accroissement du nombre des cas d'autres types de maladies (maladies carentielles, intoxications, par exemple), de même que de tout autre phénomène humain ayant un certain caractère de gravité (accidents, toxicomanies, suicides, etc.)."
Voici maintenant ce que dit l'Office sur le terme "épidémiologie":
"Définition :
Branche de la médecine qui étudie les divers facteurs conditionnant l'apparition, la fréquence, le mode de diffusion et l'évolution des maladies affectant des groupes d'individus.
Note:
À l'origine, le terme « épidémiologie » signifiait uniquement « science des épidémies ». De nos jours, le sens originel du terme ne constitue plus qu'une petite partie de l'épidémiologie moderne."
Voilà pourquoi le ministre Couillard a pu dire une telle chose.
Rédigé par : David | 25 octobre 2006 à 11h47
Le ministre Couillard n'aura donc aucune objection à ce que j'affirme qu'il y a une épidémie de menteurs dans le gouvernement ? Le mensonge ne fait-il pas partie de « tout autre phénomène humain ayant un certain caractère de gravité » ? :)
Rédigé par : Philippe | 25 octobre 2006 à 11h57
Francis
Vous apportez une bonne précision. Effectivement, l'ABUS de glucides ET de mauvais gras est une cause fort importante d'obésité.
Cependant, mon commentaire avait pour but de préciser que le manque d'activité physique (la cause la plus importante),le fait de manger en trop grande quantité et de manger mal (i.e. l'abus de malbouffe) sont les causes principales de l'obésité. Ces évidences sont fort connues chez les adultes en général et le guide ne nie pas ces évidences.
Comme le dit le Doc Mailloux à ses auditeurs: "Mangez moins, manger mieux, et grouillez-vous le derrière!"
Rédigé par : David | 25 octobre 2006 à 15h34
Privatiser complètement le système de santé n'est pas la solution. Bien sûr, une privatisation partielle est souhaitable pour créer un environnment concurrentiel en santé et permmettre aux gens qui en ont les moyens d'avoir accès plus rapidement à des soins de santé non urgents.
Le système de santé américain est le plus privatisé au monde et pourtant il est celui qui produit le plus d'obèses au monde. Il y a moins d'obèses au Québec qu'aux États-Unis et pourtant c'est un sytème de santé soviétisé. Dans les pays scandinaves, le taux d'obésité est nettement plus bas qu'aux États-Unis et pourtant ce sont des méchants socialistes (il faut dire qu'en Suède, la plupart des hôpitaux sont privés mais l'État est l'unique assureur).
Privatiser complètement les soins de santé fera en sorte priver les plus pauvres de soins de santé décents et ne réglera en rien le problème de l'obésité. Prétendre le contraire relève d'une ignorance crasse. Bien sûr, l'État est trop présent et souffre lui-même d'obésité au Québec mais il ne faudrait pas justifier le démantèlement de l'État si profitable soit-il, en se servant d'un argument aussi fallacieux.
Rédigé par : David | 25 octobre 2006 à 16h03
Voici ce que l'État Québécois devrait faire pour faire face au problème d'obésité.
1) Doubler le nombre d'heures d'éducation physique afin de combler en partie le manque
d'activité physique, qui est la première cause de l'obésité.
2) L'abus de malbouffe est la deuxième cause la plus importante de l'obésité. La malbouffe est attirante, car elle est bonne au goût et ne coûte pas cher. Il est donc souhaitable que le coût de la malbouffe soit plus désavantageux pour le consommateur. Je suggère donc:
A) D'abolir la malbouffe des cafétérias des écoles primaires et secondaires. Cette idée fait déjà son chemin.
B) D'instaurer une taxe supplémetaire sur tous les repas pris au restaurant, quelqu'ils soient.
C) D'instaurer une taxe supplémentaire sur la malbouffe évidente (desserts, sucre blanc et cassonnade, chips, boissons gazeuses, crème glacée et produits de l'érable, par exemple)
D) De déréglementer l'agriculture québécoise afin d'abolir les prix planchers sur des aliments qui sont bons pour la santé, par exemple le lait et les oeufs.
3) Ne pas dépenser ces 400 millions pour rien et laisser tomber toutes les compagnes de sensibilisation. L'attitude maternante du gouvernement écoeure les gens et ne fait qu'aggraver la situation. La presque totale des adultes sont suffisamment informés en ce qui concerne le problème d'obésité.
4) Déréglementer la publicité concernant la malbouffe pour les enfants. Cette réglementation est infantilisante et ne fait qu'aggraver la situation. Il est clair que cela n'a rien à avoir avec l'augmentation de l'obésité. La malbouffe est une question d'éducation et non pas de marketing. Les pubs de McDo ne font pas manger plus de malbouffe chez les enfants, ils ne font que les inciter à aller chez McDo plutôt que chez un autre fast-food tout aussi nocif.
Les solutions 2) et 3) et 4) ne coûtent aucun sou pour le gouvernement et serait plus efficaces que les 400 millions dilapidés. On pourrait se servir d'une partie de ces 400 millions pour la solution 1). Mais tout cela serait fort moins coûteux que ce qui est proposé.
Je sens que des hauts cris vont se faire entendre!!!!
Rédigé par : David | 25 octobre 2006 à 16h45
Je crois que le consommateur devrait simplement savoir ce qui est dans sa nourriture. En effet, le gouvernement n'a pas à s'ingérer dans l'entreprise privée et à bannir certains produits. Afin d'améliorer la concurrence et rendre les individus responsables, il faut que le consommateurs soit en mesure de déterminer si ce qu'il mange est bon pour lui.
Qu'on inscrire si c'est bio, avec ou sans gras trans ou testé sur des animaux et qu'on laisse l'individu choisir.
Rédigé par : Valérie Jean | 25 octobre 2006 à 16h58
Une suggestion suppplémentaire:
5) Laisser tomber la réglementation abolissant les gras trans. La plupart des adultes savent que l'abus de gras trans est mauvais pour la santé. Cette mesure est complètement inutile.
Valérie Jean a bien raison lorsqu'elle dit que l'État ne doit pas bannir certains produits.
Rédigé par : David | 25 octobre 2006 à 17h01
David, tu as utilisé l'homme de paille, et tu as fait l'argument par la conséquence et par les émotions, alors qui utilise des arguments fallacieux?
Aux États-Unis, c'est n'est pas un système libre de l'intervention gouvernementale. Les médecins libertariens des États-Unis le disent depuis longtemps, l'intervention du gouvernement augmente les prix et ralentissent le travail.
Il est ridicule de dire que les pauvres vont mourir dans la rue dans une société libre.
Redonnez l'argent au peuple, et ils se paieront leurs propres assurances-santé. L'argent réinjecté dans l'économie privée créera plus d'emplois pour réduire le nombre de pauvres. Des assurances privées et volontaires seraient plus compétitive et offrirait plus de choix (par exemple, je pourrais m'assurer chez "Tabassurances", qui assure uniquement les fumeurs). Les docteurs auraient moins de paperasse à faire, le travail pourrait être mieux distribué, les syndicats n'auraient pas une main de fer sur l'organisation du travail et la distribution des bénéfices.
Je pense que tu es loin d'être capable de t'imaginer toute les bonnes choses qui pourraient arriver dans une société libre.
Arrête de trouver des solutions gouvernementales. Tu gaspilles de l'énergie à trouver comment ces totons la pourraient finir par faire leur job comme du monde. Ça arrivera jamais parce qu'ils se financent par la force et s'ils sont prêts à t'envoyer en prison si tu payes pas tes taxes, ils en ont rien à faire de ta santé dans le fond.
Rédigé par : R. David | 25 octobre 2006 à 20h03
C'est qui le comptable au gouvernement ? Qu'on le pende sur le champs !!!
que le monde peut être bête !! Arff ! Tout ces millions perdu dans la nature pour quelque malheureux pourcent ... 2 claques !
Ne serait-il pas plus simple de mettre tout cet argent dans l'éducation de nos enfants... Ha! j'oubliais... Si nous les rendons trop intelligent, il y a des chances pour que ca change au gouvernement ... alors vaut mieux les garder con et gros en faisant semblant de faire des efforts pour eux. FAUT REGLER LE PROBLÈME A LA SOURCE PAS SUR LE LIT D'HOPITALE !! Ha !! ça fait du bien. Bonne journée!
Rédigé par : DBouffard | 26 octobre 2006 à 09h00