Selon un article de la Presse canadienne publié hier dans Le Devoir, le français est toujours «menacé» au Québec parce que «lorsque les allophones, c'est-à-dire les Québécois dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais, choisissent la langue qu'ils parleront à la maison, ils choisissent en majorité l'anglais…»
Au Québec, il y a des années qu’on dénonce le fait que plusieurs immigrants apprennent l’anglais plutôt que le français. Peut-on vraiment les blâmer? Que cela plaise ou non, l’anglais est toujours la langue la plus utilisée à l’échelle internationale – surtout au niveau des affaires et du commerce. Et une majorité de Canadiens (et de Nord-Américains) ne parlent que l’anglais.
Ce qui me chatouille surtout dans le débat sur la langue, c’est que ces mêmes personnes qui dénoncent les immigrants qui apprennent l’anglais au Québec, me félicitent lorsque je leur dit que j’élève ma fille en français alors que je vis aux États-Unis. Ils applaudissent aussi si je leur dis que le nombre d’Américains qui choisissent de ne pas parler anglais à la maison est à la hausse. Peut-on être plus incohérent?
C’est comme ces Cadiens qui croient avoir besoin d’une loi 101 en Louisiane pour protéger leurs droits linguistiques. On oublie facilement que la Loi 101 au Québec protège, non pas une minorité linguistique, ce que sont les Cadiens en Louisiane, mais le groupe qui est majoritaire sur le territoire. Autrement dit, une loi 101 en Louisiane serait tout simplement une loi qui protègerait la majorité linguistique, c’est-à-dire les anglophones de l’État (et il faudrait dire «law one-o-one»).
Si le français est réellement «menacé» au Québec (en perte de vitesse serait peut-être plus exact…), ce n’est pas parce que les immigrants choisissent de parler anglais à la maison (si tel est vraiment le cas). C’est parce que les Québécois ont cessé de faire des bébés. De toute façon, les Québécois ne «sauveront» pas le français au Québec en forçant, avec l’aide de l’État, les immigrants à l’apprendre. Oubliez ça! L’assimilation forcée ne fonctionne pas; Les Cadiens de la Louisiane en sont la preuve.
Chantal Saucier
Louisiane
je vis en milieu francophone minoritaire a edmonton alberta, qui compte autour de 30 000 francophones, a chaque semaine, je rencontre des familles franco-albertaines, et souvent 3 a 4 génération plus tard, sans l'aide de l'état, dans un océan anglophone, ils ont su entretenir leur francais, parce qu'ils en avaient l'intéret. certains francophones, vont meme former des couples, avec des anglophones, et envoient leur enfants dans les écoles francophones, et jusqu'a date, y a aucun anglophones qui s'est manifesté contre. au contraire, c'est devenu un gros plus chez les enfants de familles albertaines mixtes franco/anglo, de maitriser les 2 langues de ses parents!
Rédigé par : christian cantin | 13 novembre 2006 à 08h26
Pour un canadien moyen, apprendre d'une nouvelle culture ou langue RAJOUTE à sa propre culture. Pour un québécois moyen, la même chose ne rajoute rien, mais démontre la médiocrité de la culture québécoise ce qui explique l'évitement de l'apprentissage et de l'incorporation d'autres langues et cultures.
Rédigé par : Yan | 13 novembre 2006 à 23h31
Depuis des années, les débats sur la question de la langue française au Québec me font toujours monter la moutarde au nez.
Le nationalisme étroit de tous les mouvements en faveur du fait français au Québec et les élucubrations de la loi 101 et de l'Office de la langue française vont à l'encontre des intérêts des québécois.
Depuis la fin des années 60, des générations de québécois ont été sacrifiées sur l'autel du nationalisme québécois. Tous les jours, on constate que pour occuper les meilleurs postes au Québec ou sauter sur toutes les opportunités offertes à l'extérieur, il faut avoir une très bonne maîtrise de la langue anglaise, parlée et écrite.
Quels sont ceux et celles qui sont aptes à occuper ces postes pensez-vous? Les anglophones et les immigrants qui ont saisis rapidement les règles du jeux.
Au lieu de céder à la propagande des séparatistes des années 60, les gouvernements québécois (union nationale et PLQ) auraient dû promouvoir une politique de bilinguisme efficace.
J'aime mieux vivre en anglais que de crever en français!
Les québécois francophes vont encore continuer à se plaindre de leur sort comme ils le font depuis la conquête.
Il y a 40 ans, ils accusaient le clergé de leurs malheurs, puis après les maudits anglais et maintenant les allophones.
Les québécois ne sont jamais responsables de rien et s’empressent de se « victimiser ».
J'accuse tous les gouvernements du Québec d'avoir vendus sciemment les générations passées sur l'autel du nationalisme pour le prix de quelques votes.
La vitalité des québécois prend sa source dans la pensée magique. Le Québec n’a pas les moyens de ses ambitions. Tout tombe en décrépitude (routes, ponts, services de santé, l’éducation, les universités etc. etc.).
Au lieu de prendre leurs responsabilités, les québécois se sont empressés d’inventer un nouveau coupable odieux : Le déséquilibre fiscal.
Le plus drôle, c’est que personne ne s’entend sur ce qu’est le déséquilibre fiscal mais, tous affirme sans ménagement que c’est ce qui nous empêche d’apporter des solutions convenables à nos difficultés.
Pauvre Québec. Le Canada devrait lui donner congé. C’est en fait une troisième option (séparation du Québec, partition du Québec et expulsion de la fédération) que je préconise.
Le Canada a assez perdu de temps et d’argent avec la question nationaliste du Québec qu’il devrait sérieusement envisager cette option. Je ne serai pas surpris de voir le Québec se vider rapidement de ses forces les plus dynamiques.
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Rédigé par : shermichel | 17 novembre 2006 à 19h07