Une lectrice, Delphine Q. nous écrit: «Que la nourriture que je mange vienne de l'autre côté de la terre me paraît une aberration [...] Premièrement parce que cela signifierait la fin de la "campagne" au Québec, il me semble que l'agriculture locale est la base de nos régions. [...] De plus, il me semble qu'il y a un prix maximum pour le lait au Québec ce qui fait qu'on ne peut pas payer plus cher qu'un prix X... alors le consommateur s'en tire plutôt bien, non?» |
Réponse de Mathieu Bréard:
Si nous pouvons consommer ananas, papayes, fraises, oranges, pamplemousses, nectarines, caramboles, mangues, patates douces, manioc, kiwis, bananes, brocoli, soya, panais, cresson, et plus encore, 365 jours par année, et ce, malgré notre climat nordique, c’est précisément parce qu'il existe un commerce international de l'agriculture. Eh oui, ils ont vraiment de la chance ces végétariens québécois. Chaque jour, de par le monde, des millions de producteurs, maraîchers et fermiers peuvent faire la promotion de leurs produits sur une multitude de marchés. Grâce à eux, nous pouvons découvrir de nouvelles saveurs, apprêter nos plats différemment, modifier notre alimentation et diversifier notre culture culinaire. L'inverse est aussi vrai. Il y a cinquante ans, il aurait été impensable pour un pays comme la Chine, de tradition céréalière, de consommer certains types de viandes. D'autres peuvent même jouir des bienfaits du poisson frais tout en demeurant dans les montagnes. Utiliser le mot «aberration» pour qualifier un processus si dynamique qui profite à autant de monde dont vous, chère lectrice, est une blague de bien mauvais goût. Voire un retour en arrière.
Les communautés qui vivent en autarcie cumulent les épisodes de pauvreté, de famine et les désordres de toutes sortes. Nous en avons un bel exemple avec la péninsule coréenne qui est un véritable laboratoire pour mesurer les avantages de la globalisation. Il s'agit d'un tout petit territoire situé en Asie du Nord-Est où se trouvent des gens qui partagent la même histoire, une langue commune et les mêmes normes culturelles. La seule différence, une division entre le nord et le sud. Le premier étant une économie fermée, la seconde était une économie de marché. Les habitants du sud ayant la possibilité de commercer avec l'ensemble de la planète ont un niveau de vie nettement supérieur à ceux du nord dont les activités sont minées par le protectionnisme. Nous pourrions également citer le cas tout aussi révélateur de l'Allemagne pendant la guerre froide, divisée entre l'ouest capitaliste et l'est communiste.
Précisons qu’il serait inconcevable de refuser le commerce avec certains pays sous prétexte qu’ils ne respectent pas les mêmes conditions de travail que les nôtres. La plus grande erreur de l’Occident est de juger les pays du tiers-monde à partir de son propre niveau de développement économique. L’évolution de chacun est différente. Beaucoup de ces nations sont au même stade que nous étions, il y a 150 ans au début de l’ère industrielle.
La liberté économique, et c’est bien là tout ce qui frustre ses détracteurs, fonctionne et donne des résultats parfaitement mesurables et quantifiables. Dans un quartier, lorsqu'une nouvelle épicerie ouvre ses portes à quelques coins de rue d'une autre, les consommateurs accueillent toujours sa présence avec enthousiasme. Ils savent que chacune d'entre elles devra déployer davantage d'efforts pour offrir de bons produits à des prix plus avantageux que l’autre. La logique est exactement la même au niveau international. La mondialisation expose nos producteurs locaux à la concurrence exercée par tous les producteurs du monde. En permettant à un producteur de Miami (Floride) d'offrir son jus d'orange sur notre marché local, le producteur de jus de pomme du Mont St-Hilaire devra innover davantage pour attirer de nouveaux clients et fidéliser les anciens. Si son rendement diminue, il devra reconnaître son inefficacité et prendre les mesures nécessaires pour ne pas se faire expulser du marché. Il pourra, par exemple, revoir ses méthodes de production, de management, de marketing et même étudier le comportement de son compétiteur afin de s'enrichir de méthodes qui fonctionnent mieux. Le transfert de connaissances techniques est illimité dans un marché libre grâce à la concurrence qui peut venir aussi bien du Brésil que de l'Inde. D'ailleurs, des entreprises en provenance d'économies comme celles de Taïwan, du Japon et de Hong Kong ont largement profité de ce phénomène en copiant les acquis de l'Occident.
Évidemment, l'arrivée de nouveaux compétiteurs étrangers place certaines entreprises locales moins efficaces sur la défensive. Prises de panique, elles cherchent toutes sortes de moyens pour influencer l'opinion publique. Viens alors l'argument pathétique qui nous oblige à sortir notre mouchoir: «Il faut acheter Québécois». Et si vous ne le faites pas gare à vous, vous n'êtes pas «un vrai patriote» avec la fleur de lys tatouée sur le coeur! Il faut choisir votre camp et bien sûr, il existe un seul salut possible... On vous demande d'oublier votre statut de consommateur, de négliger vos intérêts pour un produit de moins bonne qualité ou vendus à prix plus élevé afin de protéger une entreprise incapable d'être compétitive sur son propre marché. Notre politique laitière s'inscrit précisément dans cet ordre d'idée.
Un exemple: un couple de Trois-Rivières décide de se faire construire une nouvelle maison. Il a le choix entre un entrepreneur en construction de la région de Chicoutimi reconnu pour son sens du travail bien fait et un autre de la région Trois-Rivières beaucoup moins efficace. Honnêtement, vont-il faire affaire avec le mauvais entrepreneur parce le pauvre doit être protégé de la concurrence? Finalement, après réflexion ils décident de compléter la transaction en faveur du contracteur de Chicoutimi, mais aussitôt se dresse une frontière géopolitique entre le deux villes. La transaction est maintenant une «importation». Des groupes accusent notre couple de ne pas consommer local. Or, pourquoi la transaction qui était bénéfique pour eux il y a quelques minutes serait-elle maintenant illégitime? Voilà bien tout le ridicule des campagnes de pression qui vise à influencer ou décourager les consommateurs dans leurs achats.
La politique canadienne du lait assure à une bande de privilégiés une vie aux crochets de l’État. Il s’agit ni plus ni moins que d’une forme de bien-être social – et le mot est faible. La Commission canadienne du lait vise à protéger les producteurs de la concurrence et se moque éperdument des consommateurs. Les prix de soutien qu'elle impose sont bien plus élevés que ceux qui auraient été atteints sans réglementation sur le marché canadien. Une étude de l’OCDE démontre que depuis la fin des années 1980, le prix du lait ici est trois plus élevé que les prix mondiaux. Le lait de consommation est 41% plus cher que le prix affiché sur le marché américain. L’Organisation de coopération et de développement économiques estime que le consommateur canadien a subventionné cette industrie à hauteur de 40 milliards de dollars entre 1986 et 2003. À se demander qui est la véritable vache à lait?
Bons commentaires, M. Bréard.
Je suis bien prêt à encourager les commerces québécois... en autant qu'ils soient prêts à encourager les consommateurs québécois par leurs bas prix et par des produits de bonne qualité. Pourquoi devrait-il y avoir assymétrie en faveur des commerçants?
Rédigé par : Jean Le Moignan | 10 décembre 2006 à 01h19
Bon commentaire! Il faut ajouter que dans un libre marché, la lectrice Delphine Q. peut acheter - si elle veut - le lait québécois. Personne ne lui dicterait ce qu'elle devra acheter (ce qui est le cas maintenant).
Rédigé par : Adam Liska | 10 décembre 2006 à 05h21
Oui voila une reponse bien detailee.
Rédigé par : nicolas | 10 décembre 2006 à 09h31
Si je ne me trompe, Delphine Q parle d'un prix plafond alors que si je ne me trompe, il s'agit plutôt d'un prix plancher...
Rédigé par : Yan | 10 décembre 2006 à 19h36
Faire concurrence à des producteurs agricoles qui ont des esclaves, sans droit de parole, comme employés, ce n'est pas de la libre concurrence.
En plus, avec quoi vous pensez que leurs productions agricoles sont arrosées et engraisées ?
À 20 ans j'étais moi aussi fasciste et pour la libre entreprise à n'importe quel prix. Réveillez vous !
Rédigé par : J-F Houle | 11 décembre 2006 à 12h15
Selon wikipedia:
Fascisme: Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Le modèle italien s'étant exporté dans toute l'Europe, le terme s'est ensuite étendu à tout mouvement politique s'appuyant sur un pouvoir fort, prônant un État policier extrêmement sécuritaire, les métiers organisés en corporations (ceci au moins jusqu'en 1945), la défiance envers les étrangers, l'exaltation du sentiment nationaliste et une politique réactionnaire.
Je trouve amusant de mettre fascisme et libre entreprise dans la meme phrase. Vous deviez etre mèlé pas a peu pres a 20 ans.
Devinez quoi, dans un monde de libre entreprise, vous etes pas obligé d'acheter du gars qui produit grace a des esclaves. Votre argent est la meilleure arme contre ces problemes, suffit d'etre alerte.
Rédigé par : Sébastien | 11 décembre 2006 à 13h42
Salut J-F,
j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire par
"À 20 ans j'étais moi aussi fasciste et pour la libre entreprise à n'importe quel prix. Réveillez vous !".
Peux-tu élaborer?
Salutations,
JS
Rédigé par : JS | 11 décembre 2006 à 13h43
J-F: Nous sommes tous contre l'esclavage. Mais vous sortez cette phrase sans donner d'exemples. Est-ce que le lait des États-Unis est le fruit de l'esclavagisme ? Celui de l'Europe ? L'argument de l'exploitation revient sans cesse dans la bouche des protectionnistes, mais les faits sont rarement au rendez-vous. Et ce n'est pas parce que les salaires payés ailleurs nous semblent ridiculement bas qu'ils le sont pour les travailleurs. Comme le mentionne l'auteur, « la plus grande erreur de l’Occident est de juger les pays du tiers-monde à partir de son propre niveau de développement économique ». Lorsqu'un travailleur accepte un salaire librement, aussi bas soit-il, il n'y a aucune exploitation et il n'est pas un esclave.
Rédigé par : Philippe | 11 décembre 2006 à 14h00
Monsieur Houle, vous semblez négliger que si la demande pour les produits agricoles de l'étranger augmente suite à la libéralisation, hé bien les paysans qui voient leur produits plus en demande recevront un salaire plus élevé.
Même Oxfam-Québec, qui n'est pas un organisme reconnu comme pro-marché, reconnait que le protectionnisme agricole est un frein au développement des PED: "Les propositions actuelles vont autoriser les pays riches à augmenter leurs subventions agricoles néfastes aux pays pauvres contrairement à ce qui avait été promis." (extrait de http://www.oxfam.qc.ca/html/presse/presse/communique05/OMC.asp)
Empêcher le commerce avec l'extérieur, c'est-à-dire une forme de redistribution volontaire, mutuellement avantageuse et efficace, c'est assurer la pérénité des inégalités pour les avantages de quelques privilégiés, comme l'explique monsieur Bréard.
Le fascisme, expression souveraine de l'autoritarisme et du contrôle sur autrui, ne saurait être lié au libéralisme, même si l'amalgame est facile et fréquent.
Bonne journée :)
Rédigé par : Gabrielle Ladouceur | 11 décembre 2006 à 17h07
Malheureusement on oublie trop souvent que le terme fasciste etait utilise a toutes les sauces il y a une cinquantaine d'annees par nos amis socialistes et sovietiques.
Visiblement c'est pas encore eclairci ce probleme la, il y a encore des restes :)
Rédigé par : Jerome | 11 décembre 2006 à 23h16
Ok les nerds, oubliez le fascisme et revenons sur le suget. Dans la Chine communiste, les paysans avaient leur lopin de terre fourni par l'état. Depuis que les grand capitalistes ont fait entré la Chine dans l'omc, avait le seul but d'avoir une main d'oeuvre bon marchée, nous sommes envahis de produits de mauvaises qualités. Pas toujours mais très souvent. Pensez-vous vraiment que Black and Decker pense au bien et au confort des ses ouvriers Chinois qui fabriquent des perceuses aujourd'hui très médiodres, comparées à celles qu'on fabriquait autrefois à brockville Ont. Il est en train de se produire la même chose avec les produits agricoles. laissez de côté vos études théoriques en économie et regarder autour de vous ce qui se passe.
Rédigé par : J-F Houle | 12 décembre 2006 à 22h09
En effet, il faudrait être très naîf pour affirmer que les firmes décident d'investir, en Chine ou partout ailleurs, pour le bien des employés ou de qui que ce soit d'autres... Tout comme il faudrait l'être pour croire que l'État agit lui-même dans cette optique.
Cependant, même si ce n'est pas le but de l'entreprise, cette dernière parvient, en créant des emplois, à améliorer les conditions de vie de milions de citoyens partout sur la planète. Par exemple, en Asie du Sud-Est, plusieurs pays sont passé en quelques décennies d'un sous-développememt comparable à celui de l'Afrique Sub-Saharienne à un niveau de développement et de vie enviable presque partout sur terre...
Cependant, le plus grand avantage de l'entreprise privée sur le gouvernement est qu'une entente sur le marché est, par définition, volontaire. Je ne peux pas vous forcer à vendre où acheter mes produits, et Black & Decker ne menace pas d'une baîonnette ceux qui ne désirent pas ses emplois. Aucune entreprise privée ne peut créer de goulags, ou de "Petits livres rouges".
Pour le reste, et si vous craignez, comme mlle. Delphine, que les produits sur le marché mondialisé ne répondent pas à vos attentes, rappellez-vous les épiceries il y a quelques années. Les produits biologiques, et équitables, étaient pratiquement impossible à trouver. Aujourd'hui pourtant, le supermarché près de chez-moi à 2 étalages de substituts de viande pour végétariens, et une pleine rangée de produits biologiques ou équitables!!! Si suffisament de personnes désirent un bien sur le marché, que ce soit un VUS, du café équitable, ou des perceuses produites au Canada, un entrepreneur y verra l'opportunité de profits et ce produits se trouvera sur les tablettes...
Rédigé par : Gabrielle Ladouceur | 13 décembre 2006 à 00h43
Monsieur Houle,
J'ai habité la thaïlande pendant plus de 3 ans et j'ai vécu avec ma fille pendant 6 mois en Chine.
Ce que vous dites dans votre message n'est que pure démagogie et ignorance.
Je ne vous parle pas ici de théorie, mais bien de la réalité. À force de trop vouloir faire le procès du capitalisme, on se rend aveugle. Comment pensez-vous que l'Angleterre du 19e a été en mesure d'assurer son développement?
La vérité il y a quelques années, la classe moyenne était tout simplement inexistante au pays du Dragon rouge. L'ensemble de la population vivait dans la misère la plus abjecte. Aujourd'hui nous avons des millions de chinois ayant un meilleur niveau de vie et plus grand pouvoir d'achat. C'est par la libéralisation économique que les citoyens en sont venus à jouir de libertés importantes. Alors qu’'avant ils devaient travailler la ou on leur ordonnait de le faire, les Chinois peuvent maintenant choisir leur emploi eux-mêmes. Les voyages et les déménagements étaient impossibles et il était interdit de quitter la campagne pour la ville. Aujourd'hui ils peuvent voyager presque librement, porter des vêtements qu'ils aiment et dépenser leur argent comme bon leur semble. Meme les journaux officiels montrent plus d'indépendance et se permettent de critiquer les fonctionnaires corrompus.
Demander à des journalistes comme Jean-Francois Lépine de Zone libre (Radio Canada) des gens comme lui qui ont vu les horreurs de l'ère de Mao et qui ont pu constater maintenant a quel point la chine a été transformé de A à Z. Renier le progrès incroyable de ce pays est absurde.
Mais je suis curieuse de connaître votre alternative? Faut-il refuser le commerce avec tous ces pays sous prétexte qu'il faut les laisser dans la misère? Nous on se développe mais vous rester pauvre. Belle mentalité. Le protectionnisme éhonté de l'occident est la véritable forme d'esclavage.
Pour votre information, j'ai 56 ans, mère de quatre enfants. Loin d'être une fasciste, je suis plutot capable de voir le progrès la ou il se trouve.
Bonne journée.
Rédigé par : Ginette Roussel | 13 décembre 2006 à 03h16
M. Houle
vous dites:laissez de côté vos études théoriques en économie et regarder autour de vous ce qui se passe.
Justement, le communisme ne fonctionne qu'en théorie, toute les données empiriques ( pardonnez-moi les mots compliqués mais je suis un nerd) le démontre bien. Le capitalisme a, quand a lui, démontré son efficacité de façon vérifiable donc pas seulement en théorie. Le Québec lui-meme a été le cheap labor de quelqu'un il n'y a pas si longtemps. Meme qu'en électronique (conception) nous le sommes encore.
En terminant, si le capitalisme vous dérange, aller donc a Cuba voir si c'est le paradis!
Rédigé par : Sébastien | 13 décembre 2006 à 09h57
M. Houle,
Affirmer que les chinois ne produisent que des biens de mauvaise qualité est faire preuve de méconnaissance du sujet. Je suis un utilisateur d'outils et la majorité sont produit en Chine. Ce sont de bons outils et accessibles ce qui ne serait pas le cas s'ils étaient produit en Amérique. Les chinois produisent ces outils selon les normes du client et ils doivent s'y tenir. Tout comme en Amérique, ils font du bon et du moins bon. Nous assistons, actuellement, au même phénomène que nous avons vécu dans l'automobile avec le Japon et plus récemment avec la Corée. Aujourd'hui, si nous voulons la meilleure automobile elle sera japonaise ou coréenne. Si vous croyez qu'un investissement doit être charitable avant tout, vous faites erreur. Au Québec, on investit beaucoup dans les programmes sociaux et ça ne rapporte pas beaucoup. Ce n'est pas avec ça qu'on cré de la richesse qui permettra à tous de s'en sortir.
Rédigé par : Gilles Laplante | 13 décembre 2006 à 11h41
J-F,
Ici nous croyons en la liberté et en ne pas forcer nos croyances sur les autres. Certaines personnes désirent un produit cheap, et certaines personnes désirent produire des produits cheaps à un salaire que tu considères cheap, mais qui es-tu pour les juger?
Tes intentions sont bonnes, mais puisque tu es un produit du modèle québécois, tu manques l'information qui te permettrait de voir la beauté du progrès créé par la liberté, que tu mésinterprêtes comme "esclavagisme".
Mais j'honore tes intentions, et je veux te fournir des meilleures informations que celles que tu as eu, et celles qui t'ont mené à faire ces jugements franchement blessants. J'aimerais que tu lises cet excellent livre de Dr. Mary Ruwart, Healing Our World: The Other Piece of the Puzzle http://ruwart.com/Healing/
"We've seen the power of win-win strategies in our personal lives. As a result, enlightened self interest includes loving our neighbor and taking responsibility for our thoughts, words, and deeds.
When we deal with groups of individuals through social actions, however, we inadvertently ignore these time-honored principles. Instead of seeking solutions where everybody benefits, we erroneously assume that poverty can only be alleviated by taking from the rich, that a compromised environment is the inevitable result of material progress, and that societal well-being is inconsistent with the selfish nature of humankind. We set the poor against the rich, the industrialist against the environmentalists, the special interests against the common good. We create enemies where friends should be, Like a house divided against itself, we inevitably fall into a state of poverty and strife.
Tu vas voir comment la liberté peut apporter les changements et les résultats que tu désires, et comment elle est avantageuse pour tous.
Rédigé par : R. David | 13 décembre 2006 à 12h19
Bonjour M. David,
J'ai eu la chance de lire "Healing Our World in an Age of Aggression", de la même auteure. Excellent texte. Vous me donnez le goût de lire son nouveau livre.
Je me rappelle que Mme. Ruwart y citait un autre livre, "All I Really Need to Know I Learned in Kindergarten" (Tout ce que j'ai besoin de savoir, je l'ai appris à la maternelle). On y parle de certains principes que nos parents nous ont appris lorsque nous étions petits, comme par exemple:
* Ne prends pas ce qui appartient aux autres
Comme c'est intéressant de voir que ce principe, enseigné à tous les enfants et honoré par toutes les cultures du globe, cesse d'être appliqué dès que l'on parle de politique.
Rédigé par : Jean Le Moignan | 13 décembre 2006 à 13h12