Selon les services de renseignements américains, Fidel Castro, victime d’une maladie, aurait un pied dans la tombe. Excusez-moi de ne pas verser de larme. Le leader Maximo est un tyran. Et ceux qui osent feindre l’évidence sont tout simplement de mauvaise foi. Ils ne méritent pas que l’on perdre un temps précieux à écouter leurs divagations. D'abord, peut-être faudrait-il rappeler à ces incultes ce que signifie le mot «dictature»: il s’agit d’un régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont exercés par un seul individu, une classe, un parti sans contrôle démocratique. Depuis 1959, Castro est le chef absolu de l’État cubain, le commandant de l’armée et le premier secrétaire du parti unique de l’île, le Parti communiste. La liberté d’expression, si l’on regarde de près le texte de la Constitution cubaine, est une véritable méprise. Elle n’existe que dans la mesure où l’on ne remet pas en question les grands principes de la révolution et les écrits de José Marti.
En 2002, un groupe de citoyens cubains a pris le risque de lancer le projet Varela afin de faire reconnaître certaines libertés fondamentales, comme les droits d’association et de presse ainsi que la tenue d’élections démocratiques. Castro a immédiatement fait bâillonner ce mouvement. Puis il a fait modifier la Constitution pour immortaliser le socialisme et le rendre intouchable. Pour le peuple cubain, impossible de revenir en arrière. «Mensonge!», vous répondra Léo-Paul Lauzon, professeur de comptabilité à l’UQAM. «Castro est un grand démocrate. Vous ne faites que répéter la désinformation grotesque de Reporters sans frontières financées par la CIA pour déstabiliser Cuba.» Admettons, pour faire plaisir à certains friands de conspirations, que ce soit vrai. Pourquoi n’ont-ils pas ce même discours pour des organisations comme Human Rights Watch, Amnesty International, Latin Reporters, Human Rights First, ou encore Trial? Toutes ont mené des enquêtes fouillées et sont arrivées aux mêmes conclusions que Reporters sans frontières: le droit à la dissidence est absent dans l’île de Cuba. Et chaque année, des dizaines de journalistes sont enfermés et torturés pour avoir critiqué le pouvoir central.
Malgré ces faits, la révolution séduit encore une minorité d’intellectuels. Si Cuba est un Eldorado, ces derniers sont incapables de vous expliquer pourquoi des milliers de cubains se jettent dans les Caraïbes pour fuir vers les États-Unis – en 1994, ils étaient plus de 3000 à vouloir gagner les côtes de la Floride au risque de leur vie sur des embarcations de fortune. Voici une déclaration qui illustre bien l'hypocrisie et l'infantilisme qui règnent dans les rangs de cette gauche qui aspire à prendre le pouvoir dans la province de Québec. Dans un article du 11 décembre de la publication Presse-toi à gauche!, Oscar Fortin théologien déclare: «Grâce à Fidel, à son action et à son courage, des millions de personnes à Cuba et un peu partout dans le monde ont repris espoir dans la vie, ont retrouvé leur dignité dans les soins de santé, leur fierté dans l’éducation. [...] Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient, des oreilles pour entendre, entendent.» La preuve que l’endoctrinement de la révolution continue à faire des victimes même au-delà des frontières. Il sera toujours plus simple de provoquer des émotions fortes que de susciter une véritable réflexion.
Certains prétendent que le plus beau lègue de Castro sera l’accessibilité gratuite à l’éducation et aux soins de santé. À ceux-là, on pourra répondre que la jeunesse cubaine est bombardée de textes et de slogans voués à la défense des figures emblématiques de la révolution. L’article 39c de la Constitution stipule: «il faut promouvoir l’éducation patriotique et la formation communiste des nouvelles générations». Du côté de la santé, on manque d’antibiotiques, d’insuline et autres médicaments que les médecins ne peuvent utiliser pour soigner leurs patients. Le Dr Hilda Molina qui fut à la tête du Centre international de recherche neurologique de la Havane, a été témoin du détournement de multiples ressources pour mieux soigner et épater les touristes en visite dans l’île. L’année 2007 amènera nécessairement de grands bouleversements à Cuba. Espérons que Fidel ne tardera pas trop à lever les pattes.
URSS Cuba, même combat! Dans sa chronique du 24 décembre, à l'émission Pourquoi pas dimanche de Radio-Canada, André Champagne, historien et professeur au Collège Jean-de-Brébeuf, traitait de la fin de l'URSS. Il a clôturé sa chronique de cette façon: «La plus grande réussite du régime communiste, du régime soviétique, du régime stalinien, c'est d'avoir fait croire à deux générations d'intellectuels occidentaux, dont moi, que le communisme ça pouvait marcher et que, surtout, le communisme représentait l'avenir.» Et dire que certains intellectuels québécois (dont nous tairons ici les noms) vont encore, année après année, passer leurs vacances à Cuba. Et qu'ils en parlent, trémolos dans la voix, comme s'il s'agissait du Paradis sur Terre. Demandez-leurs s'ils seraient prêts à y déménager pour y rester et ils trouveront toutes sortes de raisons de se défiler...
Rédigé par : Gilles Guénette | 26 décembre 2006 à 14h31
Première réflexion: pourquoi les intellectuels occidentaux, s'ils admirent tant Cuba, ne prennent ils pas le risque de fuir l'Occident despotique vers Cuba en se jetant dans la mer des Caraïbes s'ils sont si "smats"? Cela fera quelques illuminés de moins. Deuxièmement, j'ai lu quelque part que même en tenant compte de l'éducation et de la santé gratuite, de même que des différences de coûts le revenu à Cuba est de l'ordre de 6 ou 7000$ -pas nécessairement de quoi se péter les bretelles... Enfin, pour rire un peu, au Québec, nos pro-Castristes à nous sont les membres de l'Association Québécoise des Amis de Cuba. (http://aqac.iquebec.com/) Cuba si! Casto y sus amigos no!
Rédigé par : Carl-Stéphane Huot | 26 décembre 2006 à 17h03
Liberté-Chérie a un article intéressant de 2004 sur Castro http://www.liberte-cherie.com/a444-Pourquoi_agir_sur_Cuba_ici_et_maintenant.html?q=cuba
Rédigé par : Stéphane Dumas | 26 décembre 2006 à 17h19
Excellent : qu'il crève! En revanche, je me demande de plus en plus si, face à l'échec des partis libéraux en France (mais la situation s'améliore : les jeunes seraient en majorité favorables au libéralisme et à la mondialisation), une "dictature éclairée" à la Pinochet, en dépit de ses macabres conséquences, n'est pas nécessaire à notre redressement. ~10% de chômage officiel, 20% réels! AUCUN des candidats susceptibles de se faire élire ne semble avoir le courage de s'opposer aux syndicats&co. et faire les réformes nécessaires.
Rédigé par : Frédéric Célestin | 28 décembre 2006 à 07h12
J'ai hâte qu'il crêve. Si ça allit si bien sur son sois-disant paraids comuniste pouruqoi 1, 5 millions de personnes l'ont quitté depuis 1959 ?
Une anecdote , lors de mes cours d'université un de mes profs d'histoire Claude Morin(prof d'histoire à l'Université de Montréal) a fait un éloge de vingt minutes et était en chaude larmes sur ce dictateur. Ça été mon dernier cours que j,ai fait en histoire, j'ai décroché et je suis tout de suite rentré sur le marché du travail. Tout de manière j'aurai perdu 3 à 4 ans avec un bacc en histoire en plus de me faire laver le cerveau.
Rédigé par : Mathieu Gaudreault | 28 décembre 2006 à 18h46
Je lis des commentaires ma foi bien intéressants, ici, au sujet du Lider Maximo et du "paradis" que représente Cuba. Avant de les lire, j'avais l'idée de faire quelques liens entre le "modèle cubain" et le "modèle québécois", entre autres au niveau des systèmes de santé et d'éducation.
Ici, chez nous, on ne manque pas d'antibiotiques ou d'autres médicaments, mais on manque de médecins et d'infirmières. Aussi, que ce soit au bout de ses souffrances ou au bout d'une liste d'attente, on finit par en crever. En éducation, que ce soit par l'enseignement castriste ou par des publications québécoises comme "Parlons politique", distribuée dans les CEGEPs, ou d'autres feuilles de chou comme "Parlons souveraineté à l'école", cet autre ramassis de conneries, signé celui-là par le Conseil de la souveraineté, on aime bien se baser, à Cuba comme au Québec (même les noms sonnent semblable!), sur de la pure propagande.
Ici, comme là-bas, quand on veut aller à l'encontre du "modèle", on se fait ramasser par le système. Évidemment, on ne parle pas de torture au Québec, mais par contre, il y a toujours quelqu'un quelque part qui est prêt à déchirer sa chemise à la droite de Pierre Bruneau aux nouvelles de 17 heures dans le seul but de réaffirmer la solidité, mais surtout la "solidarité" du modèle québécois. Ne cherchez donc pas plus loin; c'est pour cela que les québécois se plaisent si bien à Cuba; eux aussi savent préserver les vertus de leur "modèle".
Même dans la diffusion de l'information, le Québec ressemble à Cuba; autant il faudra des "quasi-espions" pour savoir si "l'ami Fidel" est vraiment mort, et ce plusieurs mois après son décès, puis que le système aura retardé la diffusion de la nouvelle, autant il a fallu plusieurs années afin d'apprendre les bonnes nouvelles de chez nous, comme les scandales de la SAQ et de la SONACC.
Bref, la gau-gauche locale se tient à la défense de Cuba pour un seul principe tout simple, celui par lequel on dit que "ce qui se ressemble s'assemble".
Rédigé par : Numero 3 | 30 décembre 2006 à 12h40
Quand on parle contre le modèle Québécois, un peu la même chose arrive que ce qu'il arrivait il y a 40 ans quand on parlait contre l'Église Catholique.
La raison est bien simple, les gens sont brainwashés. Ils étaient brainwashés par l'église dans le temps, et ils sont brainwashés par le système d'éducation québécois maintenant.
La foi envers le catholicisme ou le modèle québécois n'est pas basée sur la logique ou l'empiricisme, mais sur l'abus d'enfants, le forçage d'idées dans tête et les punitions sociales/physiques pour les dissidents.
J'avoue qu'il faut moins de cerveau pour croire que Jésus est faux que de croire que le modèle Québécois est faux, mais dans une société toujours prête à croire des faussetés, pouvons-nous vraiment penser qu'un jour les gens baseront leurs croyances sur la logique et les preuves?
Même si la révolution tranquille a été une révolution socialiste et une prise de pouvoir considérable de l'État, au moins ils ont continué sans se soucier de la partie supersticieuse de la population qui croyait encore à l'Église. Nous devons faire la même chose, éliminer le modèle Québécois, peu importe combien de personnes y ont mis leur foi.
Révolution tranquille 1: Éliminer l'Église
Révolution tranquille 2: Éliminer l'État
Rédigé par : R. David | 02 janvier 2007 à 11h22
@ R. David:
Tout à fait d'accord avec toi. J'ai d'ailleurs très hâte d'aller voir le documentaire "L'illusion tranquille", qui sera présenté à Montréal à compter du 12 janvier prochain, au cinéma Beaubien, ainsi qu'au cinéma du Parc.
Rédigé par : Numero 3 | 07 janvier 2007 à 20h50
À tous ceux qui pensent penser pour les autres !
Les Cubains sont-ils si malheureux ?? Lors de mes voyages à Cuba, j'ai rencontré plus de gens sympatiques et souriant que n'importe où ailleurs. C'est pour mon argent me direz-vous ? Bien à vous d'y croire.
Les gens à Cuba sont des gens fières. Oui ils vivent sous une dictature, mais ils sont fières d'être Cubain. Il n'y a pas juste les Cubains qui tentent de quitter leur pays, avez-vous entendu parler de la frontière mexicaine et américaine ?? Non ?? Avez-vous remarqué le nombre grandissant d'immigrant au Québec ? Non ?? Que l'on soit partout dans le monde il y aura toujours des gens qui voudront quitter leur partrie. Certains pour se sauver des dictatures, d'autres pour se sauver de la pauvreté forgée par les régimes environnents (soit le super régime capitaliste américain).
Souhaiter la mort de quelqu'un s'est poche et bien triste. Même si celui-ci est un dictateur. Oui à Cuba ils ont un dictateur qui persiste, il a des lois qui viennent à l'encontre des droits et libertés certes mais il a réalisé de grandes choses également. Nous au Québec, en regard avec notre système de loi de plus en plus lourd et raffiné, on a la chance de changer de dictateur au 4 ans. On a le droit d'entartrer nos chefs politiques, d'envoyer pêtre les enseignants dans nos écoles, mais on a pas le droit de conduire sans être attaché. On nous tiens dans la ouate pour calmer nos grognements qui pourraient faire basculer notre propre système.
Qu'elle dictature est la meilleure ??
Allez, je vous quitte.
Daniel
Rédigé par : Daniel | 09 janvier 2007 à 10h26
Facile, aucune.
Tous les gouvernements sont oppressifs et tous les citoyens sont ses esclaves à un niveau ou un autre.
Je suis sur que les russes étaient fiers d'être russes même si l'Union Soviétique était un cauchemar, alors la fierté nationale est un pauvre baramêtre de la véritable santé de la société (c'est même le contraire qui est vrai)
Rédigé par : R. David | 09 janvier 2007 à 12h01