Le Canadian Institute for Health Information (CIHI), une agence de statistique nationale, arrive à la conclusion que les dépenses en santé vont atteindre 148 milliards $ cette année. Il s'agit d'une augmentation de 8 milliards $ comparativement à l'année dernière. Or, le temps d'attente dans les hôpitaux persiste, les pénuries de médecins se multiplient, et l'équipement médical est désuet. Ce portrait peu reluisant est celui d'une bureaucratie en totale faillite qui fonctionne sur le respirateur artificiel.
L'OCDE estime que le Canada, en termes d'accès aux appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM), arrive 15e sur 24 avec seulement 4 machines pour 1 million d'habitants. Quant à l'accès aux scanners, le Canada occupe la 17e place sur 23 et arrive après la République tchèque (!). Le Canada se classe 8e sur 22 quant au nombre d'appareils de radiothérapie et bon dernier quant à l'accès aux lithotriteurs. L'Association canadienne des radiologistes estime qu'on devrait remplacer immédiatement 50% des appareils d'imagerie diagnostique. Un article de Tom Arnold du National Post, «X-Ray labs dangerously outdated» (12 octobre 2000), citait le cas d'un scanner dans un hôpital situé en banlieue de Montréal qui n'est jamais éteint, car les interrupteurs pour ce modèle ne sont plus fabriqués… En l'absence d'une technologie fiable, les spécialistes affirment qu'ils seront bientôt incapables de garantir la fiabilité de leurs diagnostics.
Selon les économistes Ludwig von Mises et Friedrich Hayek de l’École autrichienne, il est impossible de gérer adéquatement un système économique de façon bureaucratique et centralisé, puisque les bureaucrates ne possèdent pas l’information qui existe dans la tête de chacun des acteurs. L’affectation des ressources se fait de façon arbitraire, les fonds se perdent dans la bureaucratie, les syndicats empêchent le système de s’adapter, le contrôle des prix crée inévitablement des pénuries. Ainsi, la santé au Canada continue d'être un gigantesque trou noir qui aspire les milliards de dollars de nos impôts dans le néant.
Mais si ça peut sauver seulement UNE vie....!
/sarcasme
Rédigé par : R. David | 14 décembre 2006 à 10h00
@ R. David:
Une chance que tu as spécifié qu'il s'agit de sarcasme. Parce pour sauver seulement une vie, des centaines de patients vont perdre la leur! Notre système de santé fonctionne sur la base de l'égalité: si moi, je ne peux pas me faire soigner maintenant, personne ne le pourra!
Nathalie Elgrably, de l'Institut économique de Montréal, a signé une chronique, dans laquelle elle fait mention d'un compromis très intéressant. On peut la lire sur le site de l'IEDM (www.iedm.org), sous "Éditoriaux", dans "Chroniques Le Journal de Montréal", le numéro 38, intitulé "Il fallait y penser".
Rédigé par : Numero 3 | 18 décembre 2006 à 18h09
http://www.iedm.org/main/show_editorials_fr.php?editorials_id=452
Rédigé par : Gilles Guénette | 18 décembre 2006 à 18h38
@ Gilles Guénette: Merci. ;)
Rédigé par : Numero 3 | 18 décembre 2006 à 19h10