André Dorais en avait parlé sur le Blogue lorsque le gouvernement Charest a déposé en juin dernier son plan d’action pour atteindre partiellement les objectifs du protocole de Kyoto: «Les fonds nécessaires à l’implantation de ce plan seront tirés des pétrolières, qui n’auront d’autres choix que de refiler la facture aux consommateurs.» Sans surprise, une nouvelle taxe est née. Les automobilistes devront vraisemblablement débourser 1,3 cent de plus le litre d’essence lorsqu’ils passeront à la pompe. Loin de s’en excuser, le premier ministre Jean Charest affirmait le 8 décembre dernier qu’il revient maintenant aux consommateurs de sanctionner les pétrolières qui hausseront leurs prix: «s’ils choisissent de refiler la facture, elles doivent garder en mémoire que c’est le consommateur qui finalement fera ses choix quand il ira à la pompe», a-t-il précisé avant d’ajouter que «le pouvoir ultime est entre les mains des consommateurs qui ont le choix d’acheter leur essence chez qui ils veulent».
Depuis quand les entreprises absorbent-elles les nouvelles taxes (sans les refiler aux consommateurs)? Il faudrait maintenant qu'elles fassent des cadeaux à leurs clients! Dommage qu’on ne puisse pas adopter l’approche proposée par M. Charest pour sanctionner nos élus. Lorsqu’ils annoncent de nouvelles taxes, de nouveaux programmes, ou qu’ils accordent de substantielles subventions à quelque entreprise, on pourrait dire: «le pouvoir ultime repose entre les mains des citoyens qui ont le choix de donner leurs impôts à qui ils veulent». Mais les choses ne fonctionnent pas comme ça en «démocratie». Les étatistes sont au pouvoir. Et ils ne font pas de cadeaux à personne.
Ça me rend triste quand j'entend des gens au pouvoir dire de pareilles folies et de penser que la majorité de la population ne se rend compte de rien...
Rédigé par : JS | 19 décembre 2006 à 11h38
hm...
‘Depuis quand les entreprises absorbent-elles les nouvelles taxes?’ : Depuis l’élasticité de la demande peut être différent de Zéro.
Que le résultat de la taxation soit une perte pour et le consommateur et le producteur en même temps ne change rien au fait, que ‘les entreprises absorbent’ partiellement.
Rédigé par : thomas | 19 décembre 2006 à 16h01
Thomas : Je ne pense pas que c'est ce à quoi faisait référence M. Charest...
Rédigé par : Francis St-Pierre | 19 décembre 2006 à 19h53
Une nouvelle taxe aux automobilistes? "What else is new?"
Peut-être qu'avec cette nouvelle "contribution volontaire" de 1,3 cent le litre d'essence, la composition du prix à la pompe attendra le seuil psychologique (et économique) de 50% en taxes. Est-ce pour faire avaler cette nouvelle taxe aux consommateurs que le litre d'essence a atteint les 102,4 cents, ce matin? À moins que ce soit l'approche des fêtes qui pousse les pétrolières à rehausser leurs prix, afin de nous faire un "cadeau" à 99,9 cents la veille de Noël?
Bon, je sais (et je suis le premier à dire) que malgré tout, l'essence n'est pas chère chez nous. Mais il n'en demeure pas moins que l'automobiliste est devenu la "vache à lait" du gouvernement québécois. En retour de leur généreuse contribution (30$ par année sur l'immatriculation plus 1,5 cents le litre pour le transport en commun, toutes les autres taxes sur l'essence, et maintenant 1,3 cents le litre pour l'atteinte partielle des objectifs de Kyoto), les automobilistes ont droit à des routes garnies de nids-de-poule (Michel Beaudry disait, dans sa colonne du Journal de Montréal de ce matin, que nous vivons dans le seul endroit où on se fait dépasser par ses propres "caps de roues"!), équipées de viaducs qui nous tombent sur la tête. Et comme cerise sur le sundae, nos chers gouvernements, libéraux et péquistes confondus, ont effectué une ponction d'environ 2G$ par année dans les coffres de la SAAQ jusqu'à tarissement de la source. De ces sommes, combien sont effectivement retournées sur les routes? Trop peu, malheureusement.
Si le gouvernement québécois n'est pas en mesure d'entretenir son réseau routier, qu'il le vende! Au moins, si les routes deviennent privées, les contributions des automobilistes (lire: les péages) ne se retrouveront pas dans les poches des dirigeants de la SONACC ou de quelconques autres "amis" du pouvoir.
Rédigé par : Numero 3 | 19 décembre 2006 à 20h16
Au sujet des taxes, en fin de compte, ce sont toujours des individus qui paient, que ce soit en tant que consommateurs, actionnaires, ou employés.
Et puis, maintenant que l'achat d'essence contribuera à atteindre les objectifs de Kyoto, est-ce que ça veux dire qu'on va enfin arrêter d'entendre parler de toute la rhétorique anti-VUS? Nah, I didn't think so.
Rédigé par : C. Saucier | 20 décembre 2006 à 09h17
Dès que j'en ai les moyen, je me pogne un hummer que je vais fuller au super et sortir juste quand il va y avoir des manifestations pro-kyoto (sa veut dire environ tout les 2 semaines). lol
Rédigé par : Yan | 20 décembre 2006 à 20h32
mes plus sinceres condoléances pour cette nouvelle taxe!!
Christian Cantin
Edmonton, Alberta
Rédigé par : christian cantin | 21 décembre 2006 à 13h13
@ Christian Cantin:
1- Y a-t-il des jobs de livreurs (en camion-cube), en Alberta?
2- Est-ce plus payant qu'au Québec?
;)
Rédigé par : Numero 3 | 21 décembre 2006 à 20h37
bonjour mr.numero 3
je vois beaucoup d'offres d'emplois sur des pancartes devant plusieurs entreprises reliés au transport, peu importe que ce sois avec des semi-remorques, avec des 10 roues, ou encore meme avec des cubes 6 roues.
sur 6 cv envoyés j'ai recu un appel a l'interieur de 2 heures... 2 autres a l'interieur de 48 heures, et les 3 autres a l'intérieur d'une semaine.
personnellement, j'ai augmenté mon salaire de 30% en comparaison avec le marché de la region de quebec, et le mieux serait de vérifier pour votre catégorie d'emplois, je serais surpris que vous perdiez au change.
ici, c'est pas les emplois le probleme, mais de trouver son premier logement, et je tient a vous en aviser, que vu la forte immigration, y a une bonne pression sur le marché immobillier et locatif, ca m'a pris 3 jours pour trouver un logement et les prix vont garder une tendance a la hausse. mais la plupart des nouveaux qui sont débrouillards, trouvent a l'intérieur d'un temps raisonnable.
Rédigé par : christian cantin | 25 décembre 2006 à 00h58
En plus de n'être qu'un abus de plus, cette loi ne peut qu'être inefficace voire contre-productive car elle "pense local" quand il faut penser mondial, le problème (s'il existe...) l'étant, lui.
Les énergies alternatives coûtent cher et ne seront intéressantes au niveau mondial que si le prix du pétrole augmente. Or, toute taxe sur les carburants incite à réduire sa consommation au niveau local, donc la demande, donc le prix. Et comme il existera toujours (heureusement!) des pays un peu moins bêtes que les autres pour maintenir une faible taxation, leurs habitants ne se gêneront pas pour maximiser leur confort à coût égal, donc à consommer ces carburants.
A l'inverse, l'élimination ou, au pire, la réduction à un niveau sensiblement égal des taxations au niveau mondial, particulièrement en Europe, ferait exploser la demande donc les prix, de sorte que les constructeurs présents sur le marché US (17M de véhicules!) investiraient massivement dans les véhicules "propres", étant certains d'amortir rapidement les frais de R&D.
Pas convaincu? Regardez donc le succès des Prius&Co aux USA alors que le choc pétrolier larvé des dernières années n'a à ce jour toujours pas atteint l'équivalent en monnaie constante du premier.
En poussant la logique jusqu'au bout, on peut même affirmer que les taxes sur les carburants imposées (c'est le mot...) après les premiers chocs pétroliers sont en fait directement responsables du réchauffement climatique en ayant retardé la recherche sur les véhicules ultra-sobres. Le succès de la Prius dépasse d'ailleurs toutes les espérances de Toyota au Japon et aux USA, seule l'Europe déçoit... Faute, probablement, d'un pouvoir d'achat suffisant. Le taux global d'imposition est de combien dans ces trois zones, déjà?
Rédigé par : Frédéric Célestin | 28 décembre 2006 à 07h39
Dernière nouvelle en date : selon le giec ou chéplukoi l'élévation du niveau de la mer, conséquence la plus catastrophique à priori vu que nous savons déjà construire anticyclonique et lutter contre les insectes ravageurs chimiquement comme biologiquement ou encore pomper de l'eau, atteindrait à l'horizon 2100 la valeur titanesque de... 58cm(23 inches) dans le pire des cas probables! Mais il faut nous imposer... On se fout de la gueule de qui, là?
Rédigé par : Frédéric Célestin | 29 décembre 2006 à 18h59
Sur l'élévation du niveau de la mer, et d'autres aspects environnementaux, la chronique de Nathalie Elgrably, intitulée "Prévenir ou s'adapter?", et publiée dans le Journal de Montréal du 7 décembre 2005, est assez révélatrice.
http://www.iedm.org/main/show_editorials_fr.php?editorials_id=345
Rédigé par : Numero 3 | 30 décembre 2006 à 14h15
Merci Numero 3, article tres interessant.
Rédigé par : JS | 30 décembre 2006 à 21h58