Le gouvernement conservateur de Stephen Harper, dans une décision des plus irresponsables, vient d'accorder une subvention de 350 millions $ à Pratt & Whitney Canada dans le cadre d'une «association technologique». Bien sûr, nous avons eu droit à la parade médiatique habituelle – elles camouflent toujours bien les faits. Or, depuis 1982, cette entreprise du secteur aérospatial a reçu plus d'un milliard de dollars dans le cadre de différents programmes d'assistance du ministère de l'Industrie. En faisant l'inventaire des différentes subventions offertes aux entreprises canadiennes, nous pouvons constater que P&WC vit littéralement aux crochets du trésor public.
Un rapport du ministère de l'Industrie indique qu'entre les 1er avril 1982 et 31 mars 2006, le fabricant de moteurs d'avion a reçu 1,25 milliard $ en subventions dans le cadre de deux programmes fédéraux forts controversés – le Defence Industry Productivity Program (DIPP) et le Technology Partnerships Canada (TPC). Ces programmes, dans les faits, sont de véritables fonds d'assistance sociale et devraient être abolis. De cette somme, Pratt & Whitney Canada n'aurait seulement remboursé qu'environ 7,4%. Sur 700 millions $ du montant autorisé par le TPC, le géant de l'aérospatial a remboursé 50 millions $. Pire encore, en août 2006, le ministère de l'Industrie a mis fin au transfert de fonds vers l’entreprise suite à une dispute concernant le montant que le gouvernement fédéral devait rembourser à la compagnie pour ses coûts de recherche et développement.
Au lieu de maintenir cette dépendance, le gouvernement fédéral devrait plutôt protéger les contribuables contre le gaspillage. Des entreprises comme P&WC courent le risque de devenir plus efficaces à faire du lobby qu'à produire des biens et services. Les subventions, quelles que soient leurs formes, créent des distorsions dans le fonctionnement normal du marché. Le contribuable n'a pas à être le complice indirect du favoritisme d’un gouvernement à l’endroit d’une entreprise.
Corrigez-moi si je me trompe, mais dans le reportage de Radio-Canada à propos de cette nouvelle, le journaliste a mentionné que le gouvernement Harper avait l'intention d'abolir ce programme. Évidemment, le journaliste a présenté cette abolition possible comme étant une mauvaise nouvelle.
D'ailleurs, le gouvernement Harper mérite des féliciations pour la libéralisation des télécommunications, même s'il s'agit d'un petit pas dans la bonne direction. Vivement la disparition du CRTC.
Rédigé par : Philippe | 14 décembre 2006 à 11h41
Je suis d'accord sur le fait que les subventions viennent créer des distorsions dans le fonctionnement normal du marché, mais le problème en est un de surenchère. Je veux dire, comment faire pour garder une entreprise chez nous quand d'autres pays offrent des avantages que l'on ne peut concurrencer?
Prenons exemple dans le sport. La plupart des ligues professionnelles ont beau avoir un système de plafond salarial, il y a toujours quelques joueurs qui parviennent à faire sauter la banque. Pourquoi? Tout simplement parce qu'ils menacent d'aller jouer ailleurs. Après tout, si Bombardier est allé s'installer au Mexique, pourquoi P&WC ne pourrait-il pas faire pareil?
Ajoutons à cela que le gouvernement Harper ajoute ainsi une autre annonce au Québec, en vue d'une éventuelle campagne électorale, question de faire dire aux gens que ce n'est pas le Bloc qui pourrait aider les entreprises de cette façon, puisqu'ils ne peuvent mathématiquement pas prendre le pouvoir.
Bref, je ne peux pas dire pour les millions du passé, mais pour les 350 millions$ actuels, il s'agit d'une simple annonce électorale, si je peux utiliser ce terme.
Rédigé par : Numero 3 | 18 décembre 2006 à 17h48
Le sport est un excellent exemple! Les grandes équipes professionnelles prédisent toujours la fin du monde advenant leur retrait d’un marché. Pourtant, il n’y a pas eu de catastrophe quand les Nordiques ont quitté Québec. Idem lorsque les Expos ont quitté Montréal. Le Canadien de Montréal quitterait la métropole qu’on ne s’en rendrait même pas compte… Comment faire pour garder une entreprise chez nous quand d'autres pays offrent des avantages que l'on ne peut concurrencer? Réduisez ses impôts et son lot de paperasse. Vous verrez que ça aura un effet d’attraction (ou de rétention).
Rédigé par : Gilles Guénette | 18 décembre 2006 à 18h34
Je croit que dans le cas present, pratt et whitney sont en droit d'exiger des explications du gouvernement car ce dernier, complice avec le monde des affaires international et interculturelle planetaire, a exige de la dites compagnie mentione plus tot ici, que cette derniere (la compagnie Pratt & whitney) tienne etat de compte envers le dit gouvernement pancanadien, d'ou l'importance d'exige la plus complete et total transparence dans l'affaire en question pour ne pas corompre la liaison interculturelle existente a l'onu.... mes sinceres salutations.....
Rédigé par : Franky | 11 janvier 2007 à 02h59