En mars 2005, l'UQAM dévoilait le projet de l'îlot Voyageur. Les coûts projetés étaient de 322 millions $. Deux ans plus tard, les coûts atteignent 406 millions $, une augmentation de plus de 26%. Que s'est-il passé? Le gouvernement s’en lave les mains sous prétexte que le conseil d’administration est imputable. Pourtant, le gouvernement a souscrit le total des obligations pour financer le projet! De plus, il finance la majorité des besoins de l’UQAM à même les fonds publics. Finalement, il établit les règles de gouvernance de l’université. Dans de telles conditions comment peut-il prétendre s’en laver les mains?
En 2005, le C.A. étaient composé de:
- Un homme d’affaire, M. Richard Guay, président du Groupe Mélior, président du C.A.
Les autres membres étaient:
- Deux professeures: Diane Berthelette et Lucie Robert.
- Deux étudiants: Jean-Philippe Gingras et Kim Lewsi. Siegfried Mathelat, un autre étudiant, a aussi siégé au C.A. au cours de l’année.
- Quatre gestionnaires de l’université: Roch Denis, recteur, Jacques Desmarais, vice-recteur, Richard Desrosiers, directeur de département, Danielle Laberge, vice-rectrice. Johanne Fortin, directrice a aussi agit comme secrétaire du C.A. au cours de l’année.
- Un chargé de cours: Henri Lelion.
- Les cinq autres membres étaient: Martin Cauchon, avocat, Jacques Girard, consultant, Corporation Sun Media, Alain L'Allier, ex-DG, cégep du Vieux-Montréal, Pierre Lampron, président, Films TVA, René Roy, secrétaire général, FTQ. De plus, Dominique Vachon, ex-vice-présidente, Financière du Québec et Benoît Labonté, président de la chambre de commerce du Montréal métropolitain ont aussi siégé au C.A. au cours de l’année.
Un C.A. composé à 60% d’étudiants, de professeurs et de gestionnaires de l’université peut-il gérer avec parcimonie les fonds publics? Croyez-vous vraiment qu’ils sauront poser les questions difficiles et s’objecter aux volontés du recteur?
Dans l'entreprise privée, les membres du C.A. sont élus par les actionnaires qui vont perdre de l'argent en cas de problème. Quand les actionnaires sont insatisfaits du C.A., ils indiquent la porte aux gestionnaires assez vite.
Est-ce que le C.A. des organismes gouvernementaux représente les intérêts de ceux qui absorbent le risque financier? Si c'était le cas, le C.A. de l'UQAM serait élu par les contribuables.
Si on obligeait les membres du C.A. à absorber personnellement 1% du déficit, ça les forcerait à réfléchir un peu.
Rédigé par : Francois Mottard | 15 mai 2007 à 22h10
Elle m'a bien fait rigoler, notre nouvelle Présidente du Conseil du Trésor, il y a quelque temps lorsqu'elle nous a affirmé, sans sourciller, que le conseil d'administration de l'UQUAM était "imputable et responsable"... Mais elle n'a jamais dit de quoi au juste!
Si je ne m'abuse, ces personnes siègent au conseil bénévolement et ils savent très bien que leur "responsabilité" est excessivement limitée et qu'ils n'encourent aucune pénalité financière advenant un fiasco comme celui que nous impose l'incompétence de l'acien recteur gauchiste.
On nage ici en plein délire: le gouvernement provincial (tous les québécois qui paient des impôts...) n'a actuellement aucun droit de regard sur les dépenses même fantaisistes des universités, autonomie et liberté de mouvement obligent, mais c'est lui qui doit quand même trinquer si ces dernières font face à un gouffre financier. Les américains ont déjà fait une révolution pour moins que ça : "No taxation wothout representation!".
Dans le dossier de l'UQUAM, j'ai entendu dire que l'école de haut savoir en question a lancé une émission d'obligations pour financer sa lubie et que le taux d'intérêt qu'elle a dû consentir était 0.5% au-dessus de celui des obligations du gouvernement du Québec, obligeant ainsi celui-ci à acheter toute l'émission de l'UQUAM question de ne pas avoir à compétitionner avec sa propre administration... Imaginez: le gouvernement du Québec qui se fait payer des intérêts par l'UQUAM dont il doit en retour payer les dépassements de coûts. Et tout ça, bien sur, avec NOTRE ARGENT!!!
On croirait halluciner!!! On présumait, pauvres nous, avoir atteint des sommets de confusion mentale avec la Gaspésia et le Métro de Laval... Notre administration publique ne finira jamais de nous prouver à quel point elle peut faire preuve d'une inventivité intarissable lorsque vient le temps de dilapider l'argent des autres.
Un p'tit joint avec ça???
Rédigé par : François 1 | 17 mai 2007 à 15h57