Brigitte Lepage et Sidney Ribaux, deux porte-parole d’Équiterre (une organisation militante subventionnée qui fait la promotion d’un socialisme vert), dénoncent les effets pervers du libre marché sur l’agriculture dans un article d’opinion publié ce matin dans Le Devoir :
L'agriculture est en crise. Le nombre de fermes au Québec est en recul: de 100 000 en 1960, elles n'étaient plus que 31 000 en 2006. C'est un métier difficile, mal rémunéré et peu valorisé dans notre société moderne, même si l'agriculture est source de vie. De plus, le modèle économique du libre marché appliqué au secteur de l'agriculture a mené à des pratiques agricoles non durables, à une concentration sans précédent dans l'ensemble de la filière, entraînant des conséquences connues sur l'environnement, sur nos rapports sociaux et aussi, au bout du compte, sur la qualité des aliments eux-mêmes.
Le même constat s'applique à l'échelle internationale. Qu'il s'agisse des producteurs de coton au Mali, de cacao au Ghana, de café au Mexique et de fruits et légumes chez nous, tous sont aux prises avec un modèle économique axé sur la «liberté d'entreprendre», la concurrence et le profit, et trop peu sur ce qui constitue pourtant la fierté et la légitimité d'un agriculteur: nourrir son monde, sa communauté.
L’affirmation est tellement grosse qu’on se demande sur quelle planète vivent nos Équimartiens. Ils semblent n’avoir jamais entendu parler de la gestion de l’offre, des quotas, des subventions, des tarifs douaniers astronomiquement élevés, des assurances stabilisation et du monopole de la mafia syndicale qu’est l’UPA, qui font de l’agriculture l’un des secteurs économiques les plus réglementés et protégés par l’État.
Il s’agit évidemment d’une technique de manipulation fréquemment utilisée par les propagandistes étatistes pour convaincre les gens de la nécessité d’adopter leurs solutions. Tout le «raisonnement», si on peut l’appeler ainsi, est fondé sur la prémisse selon laquelle un secteur de l’économie fonctionne au moins en partie selon le modèle du libre marché.
Par exemple : le système de santé va mal; il y a des cliniques privées qui ouvrent leurs portes; donc, le système va mal à cause des nouvelles cliniques privées. Le fait que le secteur de la santé soit presque entièrement dominé par un monopole étatique n’y fait rien. Ou encore qu’un examen rapide des secteurs en perpétuelle crise révèle qu’il s’agit presque exclusivement de secteurs dominés par l’État.
À la manipulation, il faut ajouter l’ignorance totale de l’histoire économique. Oui, le nombre de fermes ne cesse de reculer, mais pas parce que «l’agriculture est en crise». La raison est tout simplement que l’agriculture est plus productive qu’elle l’était. Le phénomène se poursuit depuis quelques siècles, mais la nouvelle ne semble pas encore avoir atteint la planète Équimars.
Il y a cent ans, c’est 40% de la main-d’oeuvre qui travaillait encore sur les fermes. Aujourd’hui, ce n’est plus que 1%. On réussit à produire plus de nourriture avec moins de bras et sur une superficie de culture moins grande, grâce à la mécanisation et à des méthodes de culture plus efficaces. Et à ce qu’on sache, personne n’a de difficulté à trouver de quoi manger dans les supermarchés du Québec.
Enfin, les Équimartiens opposent un modèle axé sur la liberté d’entreprendre, la concurrence et le profit (méchant) aux gestes qui font la fierté et la légitimité d'un agriculteur: nourrir son monde, sa communauté (bon). Il faut donc comprendre que selon leur modèle à eux, les agriculteurs devraient pouvoir produire de la nourriture sans avoir de liberté d’entreprendre, sans se faire concurrence et sans faire de profit. Nous aussi sur notre planète on a déjà essayé ça, en Union soviétique : ça s’appelait des kolkhozes.
C’est bien beau les débats. Mais pourquoi accorde-t-on une telle crédibilité à des socialistes illettrés économiques qui veulent nous imposer leurs folies sous prétexte qu’ils défendent des valeurs «citoyennes»? Et pourquoi le gouvernement nous force-t-il à contribuer à leur propagande en finançant leurs activités?
Sa c'est rien comparé à ce qu'ils ont fait au Collège Laflèche il y a 2 ans. Ils ont distribué des cartes avec des questions du style:
Énoncé:"J'utilise moins ma voiture:"
Choix de réponse: "Oui" , "Je pense le faire bientôt"
Si cela en intéresse certains, j'en ferai un scan pour l'envoyer à Martin Masse pour le rajouter ici.
Rédigé par : Yan | 19 novembre 2007 à 22h47
@ Yan J'ai hâte de voire cela.
C'est qui au juste qui subventionne équiterre, le provincial, le fédéral, les villes, ext?
Il faudrait que l'on débate sur ce que sont au juste les valeurs citoyennes? Moi je vois la non agression et l'aide en cas de détresse qui n'est pas de la faute de la personne. Je parle ici d'aide individuelle et non de programmes sociaux.
Pourquoi les gouvernements nous forcent à contribuer à leur propagande inutile, c'est parce que nous le faisons sans le savoir, d'ou l'importance du QL et de l'IEDM pour que l'on se rende bien compte comment on se fait avoir. C'est déjà un pas de plus vers la l'affanchisement que de se savoir floué.
Donc à Monsieur Martin Masse, faites plus d'apparition devant les médias s'il vous plait, équiterre n'est que la pointe de l'iceberg, je m'en doute assez bien.
Rédigé par : Louis | 20 novembre 2007 à 00h02
Pas de subventions ni aux compagnies prives ni aux organismes publics ou d' (de leur) interet general => donc une baisse des impots => donc plus de possibilite pour chaque individu pour depenser, investir, faire la charite...
Qqn a-t-il la part du budget de l'etat qui part en subventions de tout genre ?
Un systeme qui me permettrait de redistribuer mes impots (en fait une partie) en charite ou en organisme de mon choix commencerait deja a aller dans le bon sens (celui du choix! )
Rédigé par : Jerome | 20 novembre 2007 à 08h58
M. Masse, j'espère que vous avez envoyé cette réplique au Devoir ou à un autre quotidien!
Excellent texte!
Rédigé par : Hugo | 20 novembre 2007 à 11h40
La charité c'est très bien en effet à un niveau qui se situe entre les individus mais quand on parle d'organisation ou 75% part dans les frais d'administration, des scores comparable à l'état c'est autres chose.
Moi je me dis que je n'aie même pas de question à me poser, je consomme selon mes préférences et cela fait rouler l'économie de la planète. Non, mais tant qu'à donner je sais pas moi 100$ par an à une organisation quelconque qui va en garder 80$ pour elle et remettre 20$ à un dictacteur quelconque!
Je ne me pose même pas de question, je vais chez Wal Mart et cela ne fait pas que donner de l'argent à des pauvres de certains pays, cela leur apprend à travailler et développe leur industrie ce qui va les sortir de la pauvreté à long terme et va rendre quaduque des organistions parasitaires comme l'OMS, tout ce qui est des programmes de l'ONU, des programmes d'aide gouvernementale au développement et aussi des fondations (quoiqu'il y a plusieurs bonnes fondations, le tout est de bien s'informer, ce qui demande du temps). Pour couronner le tout acheter des comodités en provance de pays ou les salaires sont bas me garde de l'argent pour investir et développer encore davantage l'économie de manière directe (immobilier, entreprise personnelle) ou indirecte (actions et obligations d'entreprises, ou encore en consommant davantage).
Meçi de m'avoir lu et j'envoie un mot d'encouragement à Martin Masse, c'est tellement rafraichissant de vous voir ou entendre lors de vos apparitions dans les médias si on avait plus de gens comme vous la province serait dans la bonne direction.
Rédigé par : Louis L | 20 novembre 2007 à 12h37
Il est parfaitement normal qu'Équiterre soit subventionné par le gouvernement.
Ce mouvement est une simple extension de l'État en ce sens que ses revendications donnent un vernis de crédibilité aux éventuels accroissements des pouvoirs de l'État.
Ce qui fait office de débat me semble effectivement assez biaisé. Au lieu de s'interroger sur la pertinence des lois en place, on les occulte pour mieux débattre de la direction vers laquelle les prochaines devraient aller.
Évidemment, quand on change des lois, on attaque des privilèges durement acquis. Imaginez, par exemple, qu'on abolisse les quotas. Les producteurs qui ont payé le leur plus cher que le reste de la ferme seraient probablement en colère!
Rédigé par : Jean-François Hébert | 20 novembre 2007 à 12h53
On s'en fiche qu'il ne reste que 31 000 fermes. Si elles occupent la même superficie que les 100 000 c'est que les mauvais producteurs ont été rachetés par les plus compétents. Et même si la superficie a diminuée, on en exporte pas moins des denrées vers le U.S.A donc on ne risque pas encore la disette.
Ça me fait ch... que le gouvernement gaspille de mes impôts là-dedans.
Rédigé par : Gilles Laplante | 20 novembre 2007 à 15h57
@ Jerome :
"Un systeme qui me permettrait de redistribuer mes impots (en fait une partie) en charite ou en organisme de mon choix commencerait deja a aller dans le bon sens (celui du choix! )"
Hmm, ce n'est pas pour défendre l'Agence du Revenu ou quoi que ce soit, mais les dons aux organismes de charité sont déjà déductibles d'impôt...
Rédigé par : Francis St-Pierre | 20 novembre 2007 à 18h26
Louis: «C'est qui au juste qui subventionne équiterre, le provincial, le fédéral, les villes, ext?»
Les chiffres officiels sont dans leur rapport annuel 2006 - environ $650 000 de subventions directes de Quebec et Ottawa.
RÉSULTATS POUR L’EXERCICE SE TERMINANT LE 31 DÉCEMBRE
> Produits
Apports gouvernementaux
Gouvernement du Québec : 446 796
Gouvernement du Canada : 219 480
Fondations : 262 044
Autres apports : 164 958
Autofinancement : 971 151
TOTAL = 2 064 429
> Charges
Ressources humaines : 1 358 158
Administration : 225 627
Activités : 614 660
TOTAL = 2 198 445
http://www.equiterre.org/docs/ra_equiterre_06.pdf
Rédigé par : Gilles Guénette | 20 novembre 2007 à 20h28
À l'origine, le parti Québecois était un parti hormi son nationalisme ethnique et ses aspirations séparatistes-indépendantistes, désirait faire de la politique autrement sans les puissants lobbies qui à l'époque finançait le parti libéral et les grands partis.
Curieux de voir qu'aujourd'hui, les premiers à verser dans l'écologie lobbyiste, c'est le petit cousin du parti Québecois, le Bloc Québecois au fédéral. Allez voir leur site, c'est plein de propagande pour acheter le lobby des agriculteurs.
Oui, ces pauvres petits agriculteurs aculturés, arriérés selon ce que pense d'eux le Bloc Québecois. Sans nous, sans notre lobbying, sans notre tétage de subventions en votre nom, vous ne seriez rien, vous ne seriez pas là, vous n'existeriez pas.
On a fait des choix de société au Québec nous casse-t-on constamment les oreilles avec cela. Nous avons choisi de garantir un revenu minimum à tout le monde. De soupoudrer également partout les maigres dividendes récoltés. Or, avons-nous les moyens de nos vaches sacrées, avons-nous les moyens de donner du BS à tout le monde? C'est ce qu'on pourrait se poser comme question si un jour on veut réduire la taille de l'état...
Or sans l'État notre berger au Québec, point de salut. Puisque personne ne peut être riche, soyons tous pauvres. Puisque ce n'est pas tout le monde qui peut avoir un service de qualité, donnons un service de merde à tout le monde, puisque ce n'est pas tout le monde qui a les moyens financiers d'envoyer ses enfants à l'école privée, interdisons là, puisque ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre les notions de BASE d'économie au secondaire, abolissons les cours d'économie au secondaire.
On n'appelle plus cela de la sociale-dictature de la majorité (lire démocratie), on appelle cela un mot qui commence par c et qui finit par isme, eh non ce n'est pas cynisme malheuresement c'est la réalité stalinienne de planète Québec.
Rédigé par : Tym Machine | 20 novembre 2007 à 20h40
Ca c'est sans compter leur "Petit Livre Rouge" environnemental, l'Agenda 21 des Nations Unies qui stipule que tout avancé technologique dans le domaine de l'agriculture (et bien d'autres) est "insoutenable" et nous devons à nos vieilles manières de faire!
Document des Nations Unies qui peut faire peur, d'autant plus que 25% du budget de cette organisation provient des payeurs de taxes Américains, supposé dernier bastion du libre marché et de la libre entreprise.
Rédigé par : FrancisD | 21 novembre 2007 à 16h40
Merçi Gilles pour l'État des Résultats d'équiterre.
Donc on a 21,64% du budget d'équiterre qui vient du gouvernemaman du Québec, 10,63% du gouvernement du Canada, 12,69% qui vient de leur fondation donc cela a le mérite d'être des contributeurs volontaires, 7,99% d'autres apports (ça j'imagine que c'est des villes et des sociétés d'État).
Bon il y a un 47,04% d'autofinancement, c'est bien mais je me demande ce qu'ils peuvent bien faire pour s'autofinancer, je ne pense pas qu'ils investissent à la bourse quand même là Warren Buffet a autre chose à faire que de l'équiterre.
61,78% des dépenses d'équiterre passe dans les RH, bon ou paie cher des Hyppie qui refont le monde après un joint. 10,26% en administration, c'est quoi au juste, les MBA, CFA, CA, CMA et CGA d'équiterre ne comptent pas dans les ressources humaines ou c'est qu'ils passent 10,26% de leur budget dans le photocopieur (joke). 27,59% en activité, parlons d'une business ou les partys de bureau coutent cher en motadine.
Donc Équiterre a accumulé un déficit de 134 016$ mais bon avec un nom comme cela ils vont peut être pouvoir forcer le banquier à ne pas mettre la clef dans la porte en lui montrant qu'ils peuvent scrapper son marketing social. Peut être vont ils forcer quelqu'un à acheter des actions d'Équiterre pour se financer aussi.
En tout cas j'en ait appris ce soir les boys, dans mon cours de Comptabilité Financière de MBA on nous a pas encore montré d'État des résultats ou les apports gouvernementaux apparaissent dans les produits, cela va d'habitude dans impôt à payer et si a firme reçoit plus de subvention que l'impôt qu'elle a à payer cela doit mettre un signe négatif en avant de impôt à payer, il me semble en tout cas. À moins bien sur qu'équiterre produise quelque chose pour les gouvernements, ce qui était un des sujets de la discussion sur ce blogue.
Rédigé par : Louis L | 22 novembre 2007 à 01h26