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05 novembre 2007

Commentaires

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Bastiat

Voilà un bel exemple de la rigueur scientifique de l'analyse autrichienne, telle que mesurée par sa capacité prédictive.

Tant pis pour les intellectuels positivistes qui pensent qu'une théorie ne peut être scientifique que si elle est à la mode à l'université, contient beaucoup d'équations et/ou fait un usage abusif de la statistique.

Tant pis aussi pour la classe moyenne, qui va être détruite avec le dollar, faute d'avoir compris que le crédit facile servait en fait à transférer sa richesse vers Wall street. Appelons ça le darwinisme des idées.

Tant pis aussi pour M. Masse, qui aurait très bien pu acheter de l'or à crédit, s'il avait eu la force de ses convictions. :-)

Soyons de fiers zélateurs! À force de faire de bonnes prédictions (et en investissant en conséquence) nous finirons par être entendus (ou au moins finir moins pauvres)...

David

Quel billet prétentieux!

Moi non plus je ne suis pas surpris! Étant donné que je sais très bien que la Fed imprime de l'argent pour financer les guerres impérialistes (en collaboration avec leurs ti-n'amis de Bilderberg, de la Trilateral Commission et du Council on Foreign Relations et sous l'approbation des autortités impérialistes américaines) il n'y a rien de génial à prédire une telle chose. Mais comme la plupart des soi-disants experts ignorent ou font semblant d'ignorer ce fait puisque ils sont à la solde des impérialistes...

Si on sait que la Fed imprime encore plus d'argent depuis l'attentat soi-disant "terroriste" du 11 septembre, une simple connaissance de base du concept d'offre suffisait pour prédire une telle chose. Y a rien de génial à prédire qu'une augmentation de la quantité offerte de dollars américains allait diminuer sa valeur par rapport au dollar canadien! Économie 101!

Le seul mérite que l'on peut donner à l'analyse misésienne, DANS CE CAS-CI, c'est la prise de conscience d'un fait que très peu de gens connaissent: LES BANQUES CENTRALES IMPRIMENT DE L'ARGENT et faussent la véritable valeur de la monnaie. Ce que très peu d'économistes osent dénoncer, même s'ils connaissent très bien ce fait pour la plupart. Bravo aux zélateurs de l'École Autrichienne pour leur honnêteté!

Mais pour le reste, ça ne prend pas beaucoup de connaissances en économie pour prédire une telle chose! Pas besoin d' "École Autrichienne", d' "idéologie libertarienne", de "grille d'analyse" ni d' "économétrie" (hé oui, pas besoin de mathématiques!), pour comprendre une telle évidence.

En ce qui concerne les "maudites mathématiques" (que plusieurs critiquent mais ne connaissent pas), la capacité prédictive d'un modèle ne se mesure pas seulement avec la dichotomie "la crise financière prévue s'est produit ou pas", ce que l'analyse misésienne a réussi avec justesse, il faut aussi savoir QUAND cette crise va se produire (dans 1 an, 2, 3, 4, 5 ou 6 ans) et jusqu'à quel niveau le dollar américain va descendre et à quel moment il atteindra un tel niveau. Pour mesurer la capacité prédictive d'un modèle, les mathématiques sont donc nécessaires!

Bien sûr, les prévisions économiques basées sur des méthodes statistiques ne sont pas encore très efficaces. Par contre, la recherche économétrique est toujours en cours et les prévisions économétriques vont s'améliorer avec le temps. Le refus obstiné des mathématiques chez les zélateurs misésiens (tout à fait justifié à l'époque de Mises) ne tient pas compte du fait suivant: les mathématiques ont évolué depuis Mises! Pourquoi ne pas concilier l'économétrie (faudrait aussi que les économistes s'attardent ne serait-ce qu'un peu sur l'approche misésienne, vous avez raison sur ce point.) avec la "grille d'analyse" misésienne? À part certains "comportements subjectifs non mesurables quantitativement", tout le reste est concilliable. Le problème, c'est que pour faire une telle recherche, il faut être compétent en mathématiques, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'économistes (pas seulement les misésiens). D'affirmer une telle chose est tout à fait réaliste, je ne suis pas un positiviste! Plusieurs libertariens sont même d'accord avec moi! ( http://www.quebecoislibre.org/000930-9.htm )

Monsieur Masse et Bastiat, contrairement à ce que vous semblez croire (ce qui explique la présence de ce billet) personne ici n'a affirmé que l'approche autrichienne ne vaut pas un clou. Au contraire, cette approche devrait absolument faire partie du curriculum universitaire en économie. Tout ce qu'on a dit, c'est que de restreindre la science économique qu'à l'approche anti-mathématique misésienne uniquement est un raisonnement idéologique, c'est tout. Ce qui m'empêche pas de reconnaître que l'École autrichienne a raison dans ce cas-ci, et a remporté une victoire éclatante sur les idéologues monétaristes!

Bastiat, je ne vois pas en quoi monsieur Masse mérite de se faire blâmer en ce qui concerne l'or! En effet il a dit: "j'aurais bien aimé avoir un peu d'économie pour pouvoir en acheter et profiter de la hausse qui allait inévitablement survenir." Il avait donc bel et bien l'intention d'en acheter si des économies devenaient disponibles. Il n'a pas manqué de convictions!

En ce qui concerne la classe moyenne et le "crédit facile", les thinktanks soi-disants "libertariens" comme l'IEDM, The C.D Howe Institute et The Fraser Institute, devraient se servir de leur "science infuse non partisane" pour informer correctement le public en inondant les médias au sujet du crédit facile. Mais cela n'est pas une priorité pour ces thinktanks: eux, ils préfèrent effectuer des campagnes de propagande mensongère contre les "crisses de pauvres parasites" et les "p'tits morveux d'étudiants"!

Bastiat

@David

"il n'y a rien de génial à prédire une telle chose"

Au contraire, c'est nécessairement génial car si une telle chose avait été prédite par tout le monde en 2003, elle aurait eu lieu en 2003. Les phénomènes de marché ne sont pas exogènes aux jugement des participants. Par exemple, s'il était clair pour tout le monde que le dollar canadien vaudra $1,20US en janvier 2008, alors il vaudrait $1,20US aujourd'hui même. S'il ne vaut que $1,08US, c'est qu'il y a des gens qui pensent qu'il ne vaudra pas $1,20US. Il n'y a rien de facile à faire de telles prédictions; il faut nécessairement posséder une information supérieure à celle des autres participants.

"tout le reste est concilliable"

Je ne suis pas certain. Les deux approches sont tellement contradictoires sur leurs fondements épistémologiques, c'est assez difficile à concilier. Évidemment, pour faire des prévisions détaillées l'entrepreneur aura toujours besoin de mathématiques. Mises prône le marché précisément parce qu'il permet de calculer, ce qui devient impossible dans une économie planifiée. La question est plutôt de savoir si une bonne compréhension théorique de l'économie passe par sa modélisation mathématique ou non.

"j'aurais bien aimé avoir un peu d'économie"

Je ne veux pas connaître la situation personnelle de M. Masse et je ne le blâme aucunement. Je note seulement un phénomène intéressant: bien des gens sont "convaincus" que l'or va mieux performer que l'immobilier, mais s'ils vont emprunter ce sera pour acheter une maison plutôt que de l'or. C'est comme s'il y avait deux sortes de convictions: celles qui servent à alimenter la discussion pour le souper, et celles qui servent à agir.

David

@Bastiat

"Au contraire, c'est nécessairement génial car si une telle chose avait été prédite par tout le monde en 2003, elle aurait eu lieu en 2003. Les phénomènes de marché ne sont pas exogènes aux jugement des participants. Par exemple, s'il était clair pour tout le monde que le dollar canadien vaudra $1,20US en janvier 2008, alors il vaudrait $1,20US aujourd'hui même. S'il ne vaut que $1,08US, c'est qu'il y a des gens qui pensent qu'il ne vaudra pas $1,20US."

Je ne vois pas ce qu'il y a de génial là-dedans, même si effectivement l'approche autrichienne a au moins le mérite de se démarquer des autres dans ce cas-ci, mais sur le reste vous avez raison. De telles choses démontrent hors de tout doute que le marché monétaire sans étalon-or n'est pas un libre-marché. De telles choses sont impensables dans un véritable libre-marché.

"Il n'y a rien de facile à faire de telles prédictions; il faut nécessairement posséder une information supérieure à celle des autres participants."

L'information supplémentaire étant la politique monétaire de la Fed servant à financer les guerres impérialistes avec la planche à billets depuis le 11 septembre 2001. Sachant cette information, dont les misésiens ont au moins eu le mérite d'exposer clairement, il était très facile de faire une telle prévision avec des notions de base en économie. Rien de génial là-dedans, sauf peut-être l'information supplémentaire à proprement dit (que je considère pourtant une évidence, je dois être un génie moi aussi!)

"Je ne suis pas certain. Les deux approches sont tellement contradictoires sur leurs fondements épistémologiques, c'est assez difficile à concilier."

Bon point. Mais n'oublions pas que l'approche misésienne a comme hypothèse (ou idéologie) un marché véritablement libre. Évidemment, la meilleure approche économique à utiliser dans un tel cas est l'approche misésienne, c'est évident! Mais la science économique s'intéresse aussi à l'économie telle que pratiquée réellement en ce moment, sous l'hypothèse d'un marché non libre d'intervention étatique, là où l'approche misésienne ne suffit pas en général, sauf dans ce cas-ci (le "génie" est peut être là).

Bastiat

@David

"L'approche misésienne a comme hypothèse (ou idéologie) un marché véritablement libre"

Faux. Elle a comme hypothèse que seuls les individus agissent, et l'intervention étatique est analysée comme tel: l'acte d'individus armés et dangereux.

Exemple: "If government interference, such as tariffs, renders international transactions more expensive, [individuals] take this fact into account in the same way in which they pay regard to shipping costs. A tariff on caviar has no effect other than would a rise in the cost of transportation. A rigid prohibition of the importation of caviar produces a state of affairs no different from that which would prevail if caviar could not stand shipping without an essential deterioration in its quality." (Mises)

"je dois être un génie moi aussi"

99% des économistes pensent que l'inflation est causée par les attentes d'inflation, et non par la politique monétaire. Leur rôle est donc de gérer les attentes, c'est à dire de mentir. Et c'est ce genre de "science économique" que vous voulez concilier avec l'approche autrichienne?

Mon cher David, si vous comprenez comment fonctionne "le système" vous êtes déjà bien en avance sur 99,99% de la population. La seule chose qui vous empêche d'être un génie, c'est que vous n'avez pas acheté d'or en 2003. Et ne me sortez pas d'excuse sur vos économies: il existe des pièces de 1/10 et 1/20 d'once, et on peut acheter de l'or électronique au milligramme sur Internet.

David

"Elle a comme hypothèse que seuls les individus agissent"

Cette hypothèse n'est valide que dans un véritable libre-marché. Dans un système économique collectiviste comme en ce moment, des "collectifs" de toutes sortes, soutenus par l'État, peuvent aisément altérer les actions individuelles. Vous l'avez dit vous-même:

"Au contraire, c'est nécessairement génial car si une telle chose avait été prédite par tout le monde en 2003, elle aurait eu lieu en 2003. Les phénomènes de marché ne sont pas exogènes aux jugement des participants. Par exemple, s'il était clair pour tout le monde que le dollar canadien vaudra $1,20US en janvier 2008, alors il vaudrait $1,20US aujourd'hui même. S'il ne vaut que $1,08US, c'est qu'il y a des gens qui pensent qu'il ne vaudra pas $1,20US."

Ce ne sont certainement pas des actions individuelles non influencées par des actions collectives!

"et l'intervention étatique est analysée comme tel: l'acte d'individus armés et dangereux."

Un peu de démagogie ici, même si je comprends qu'il s'agit d'exprimer l'aspect coercitif de l'État qui est très bien expliqué dans votre exemple de Mises.

"99% des économistes pensent que l'inflation est causée par les attentes d'inflation, et non par la politique monétaire. Leur rôle est donc de gérer les attentes, c'est à dire de mentir. Et c'est ce genre de "science économique" que vous voulez concilier avec l'approche autrichienne?"

Non, ce n'est par ce genre de science économique que je veux concilier avec l'approche autrichienne. Ce 99% (un pourcentage un peu exagéré juste pour insister sut le caractère "unique" et "hors des sentiers battus" de l'approche autrichienne) d'économistes mentent parce qu'ils ont tout intérêt à mentir en l'absence de véritable libre-marché ou ont simplement torts parce qu'il ne comprennent pas le système monétaire. C'est l'économétrie qui est conciliable avec l'approche autrichienne, pas l'idéologie monétariste.

Quand je parle d'économétrie, je parle de l'utilisation des mathématiques à proprement dit en économie. Je ne parle pas nécessairement de l'économétrie appliqué à la science économique "mainstream" monétariste, qui se base sur des hypothèses complètement opposés à l'approche misésienne.

Une modélisation économétrique dans un contexte misésien devra bien sûr tenir compte des hypothèses et de l'épistémiologie propre à l'approche misésienne de la même façon qu'une modélisation économétrique dans un contexte monétariste doit tenir compte des hypothèses et de l'épistémiologie propre à l'approche monétariste.

À son époque, les réserves de Mises concernant les mathématiques étaient légitimes mais l'évolution des mathématiques et des méthodes statistiques font en sorte que ces réserves ne sont plus justifiées de nos jours, sauf pour des incompétents en mathématiques (pas vous, Bastiat) qui forment la grande majorité des zélateurs de l'approche misésienne.

"La question est plutôt de savoir si une bonne compréhension théorique de l'économie passe par sa modélisation mathématique ou non."

Pourquoi pas? Mes chers zélateurs misésiens, de quoi avez-vous peur? D'avoir tort ou d'être trop incompétents en mathématiques pour comprendre? N'en avez-vous pas assez de la monopolisation de l'économétrie par les autres courants économiques étatisssssssses incompétents et menteurs et qui nuisent à la crédibilité de la vérité absolue et unique qu'est l'approche misésienne?

Je peux même vous aider si voulez. Mais en bon chercheur-businessman cupide que vous chérissez tant, j'exigerais une rémunération appropriée.
Et si vous me trouvez trop socialisssssse et séparatisssssse, pourquoi l'IEDM n'en recruterait pas? Il serait temps qu'un thinktank comme l'IEDM fasse de la véritable "science non partisane" comme il prétend si bien le faire malgré ses campagnes de propagande haineuse et mensongère dans le but de propager leur idéologie!

Yan

"Cette hypothèse n'est valide que dans un véritable libre-marché. Dans un système économique collectiviste comme en ce moment, des "collectifs" de toutes sortes, soutenus par l'État, peuvent aisément altérer les actions individuelles."

David, est-il possible d'émettre une hypothèse sur un état quelquonque et relativiser vis-à-vis cet état hypothétique?

En plus clair et plus concret: C'est pas si je mets du Nesquick dans mon lait que le lait n'a jamais existé: son goût est altéré, mais sans la connaissance de ce qu'est le lait véritable je ne peux avancer que la solution finale n'est pas un composé variable du produit initial.

Exemple: L'école Autrichienne avance que les hommes agissent dans le champ ce qu'ils percoivent être le plus avantageux pour eux selon leur système de valuation. Si un tier partie intervient et empêche ce choix, n'est-il pas logique d'en conclure que l'individu y a perdu son choix le plus avantageux selon ses valeurs?

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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