Je reviens souvent dans mes billets sur l’idée que les secteurs qui sont sous le contrôle de l’État ou qui sont fortement influencés par l’intervention de l’État sont constamment en crise. Et que quelles que soient les réformes que l’on fasse, ils vont toujours continuer à l’être, parce que les bureaucrates n’ont tout simplement pas les incitations appropriées, les responsabilité et l’autonomie décisionnelle dans ce système pour mettre en place les mesures qui permettrait à ces secteurs de s’adapter rapidement à une situation changeante.
On en a un bon exemple ce matin dans le dossier de l’éternelle «crise des urgences». C’est justement le surtitre d’un article de La Presse (avec le mot «crise» en rouge!) qui rapporte que le ministre de la Santé Philippe Couillard «rappelle la direction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal à l’ordre et lui demande d’agir pour régler la crise qui touche présentement ses urgences.» Un ministre qui ordonne à ses bureaucrates de faire ce qu’il faut pour régler une crise qui dure en permanence: y a-t-il situation qui symbolise mieux l’ère dans laquelle nous vivons?!
Au cours de la dernière année, 12 médecins ont démissionné et les urgentologues toujours en poste doivent combler les quarts de travail laissés vacants, dans un contexte qui devient intenable. Certains préconisent même la fermeture de l’une des trois salles d’urgence du CHUM.
La situation inquiète le ministre: «Lorsque je vois que le plus grand hôpital du Québec, celui qui est le mieux financé, a de la difficulté à assurer ses quarts de garde à l'urgence, c'est inquiétant, dit-il. Il ne s'agit certainement pas d'un manque de ressources. Des effectifs médicaux à Montréal, il y en a. Il s'agit probablement d'un climat interne qui est perçu comme étant difficile, ce qui fait que les médecins ne désirent pas se présenter pour travailler.»
Répétons: c’est l’hôpital le plus gros et le mieux financé au Québec. Donc, ceux qui réagissent automatiquement en disant que «c’est à cause des coupures», ôtez-vous le doigt de sur ce piton. Le problème en est un de «climat interne», dit-on. L’année dernière c’était autre chose et l’année d’avant encore autre chose.
Il y a exactement huit ans, nous passions à travers une crise similaire, et la raison était que l'épidémie de grippe était arrivée plus tôt que d’habitude, durant la période des Fêtes, alors que le personnel était en vacances (voir mon édito de l’époque, «Le chaos planifié dans les urgence»). La ministre de la Santé d’alors, Pauline Marois, affirmait que «l'expérience que nous vivons actuellement va nous amener aussi à tirer un certain nombre d'autres conclusions pour nous permettre de mieux planifier encore l'année prochaine».
Imaginez: ils apprennent chaque année de ces mauvaises expériences et planifient toujours mieux d’une année à l’autre. Dieu merci, sinon, ce serait encore pire!!! On pouvait pourtant lire à l’époque des propos comme celui-ci, venant du Dr Robert Patenaude du Réseau Santé Richelieu-Yamaska: «Je suis aux urgences depuis douze ans et, tous les ans, c'est pareil, Si c'est pire cette fois-ci, c'est parce qu'on manque de monde et qu'on planifie mal».
Mais c’est justement ça le point crucial: des bureaucrates ne peuvent pas bien planifier un système de santé. Pas parce qu’ils sont méchants ou paresseux, ils deviendraient sans doute pour la plupart d’excellents administrateurs dans le contexte d’une entreprise privée. Mais parce que ce système n’est tout simplement pas structuré pour qu’ils puissent bien planifier.
Ça va prendre combien de décennies de crise des urgences avant qu’on se décide à démanteler ce système?
P.S.: Ou ça va prendre combien de génération d’étudiants qui sortent des écoles publiques sans savoir écrire? L'éditorialiste du Devoir Marie-Andrée Chouinard consacrait plus tôt cette semaine un papier à cette question.
C'est une éternelle rengaine, qui fait mal chaque fois qu'on la reprend. Les résultats insatisfaisants, voire désastreux, des élèves en français écrit heurtent douloureusement la qualité de notre langue, que le Québec, plus qu'ailleurs, porte comme un étendard.
L'école s'acquitte très mal de cette première obligation qu'est l'apprentissage des rudiments du français écrit et oral. Une autre livraison de mauvaises notes a convaincu l'an dernier le ministère de l'Éducation de soumettre cet éternel malaise aux réflexions d'un comité d'experts dirigé par l'actuel président du Conseil supérieur de la langue française, le linguiste Conrad Ouellon. Ses conclusions, déjà présentées à la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, doivent inspirer un plan d'action fort attendu.
Eh oui, la solution miracle va encore venir d'un groupe d'apparatchiks, de la même trempe sans doute que ceux qui voulait éliminer les notes dans les bulletins des élèves...
"Ça va prendre combien de décennies de crise des urgences avant qu’on se décide à démanteler ce système?"
Et combien de morts?
Rédigé par : Sylvain Falardeau | 16 janvier 2008 à 22h55
Ce qui m'étonne le plus dans ce dossier de la santé qui dégénère depuis plus de 30 ans au Québec et au Canada c'est qu'il y a encore des apôtres pour défendre le système public mur-à-mur qui persistent toujours à tenter de nous convaincre qu'il s'agit du "meilleur système au monde" et ce, malgré tous les signes évidents et incontestables qui nous prouvent le contraire. Et il y a des gens pour les croire!!!
Je ne suis pas en faveur de l'abolition complète du système de santé public mais je suis plutôt en faveur de l'établissement d'un système parallèle privé qui compétitionnerait avec le public, et où on pourrait y comparer les avantages et les inconvénients des deux systèmes comme on le fait avec les écoles publiques - VS - les écoles privées. Rien de mieux que la compétition pour stimuler les cerveaux et nettoyer les systèmes de tous les artifices inutiles et trop dispendieux.
Bien sûr, les championnes défenderesses du monopole de l'État que sont les grosses centrales syndcales vont s'y opposer avec véhémence car ils risquent d'y perdre beaucoup au change mais qu'on les laisse japper et la caravane passera et les "clients" seront alors en mesure de mieux évaluer les bénéfices des deux options qui s'offriront alors à eux et de faire un choix plus éclairé.
Pourquoi les 2 systèmes peuvent-ils cohabiter dans l'éducation et pas dans la santé???
Rédigé par : François 1 | 17 janvier 2008 à 05h34
Martin, on pourrait également souligner que la planification d'un système public est impossible en l'absence d'un système *privé* servant le même marché de façon concurrentielle, puisque sans concurrence... il n'y a pas en fait de marché, donc pas de prix de marché, et pas de coûts de marché, par conséquent aucune information fiable à partir de laquelle on pourrait planifier quoi que ce soit.
C'est un des arguments que vous aviez développés dans le contexte du débat 'la gaughe est-elle démodée?'. Mais on va tuer un orignal à coups de marshmallow avant de faire comprendre ça au Québécois moyen, quand aux professionnels de la santé il n'ont évidemment aucun intérêt à ce que les gens le comprennent.
Un exemple? L'accord récent sur la rémunération des spécialistes (35% d'augmentation), et de façon plus générale la rémunération des médecins au Québec. Savoir si les médecins québécois doivent être rémunérés au même standard que leur collègues ontariens ou nord-américains, c'est une discussion sans issue, il y'a trop de paramètres à considérer (heures de travail, avantages sociaux, mécanismes de responsabilité civile, etc). Donc dans la situation actuelle c'est 'au plus fort la poche', et payez donc cochons de contribuables.
Et pourtant il y'aurait une façon indiscutable de résoudre cette controverse: mettre l'Ordre des médecins au pas (en particulier sur la question des permis de pratique pour les médecins formés à l'étranger), laisser le privé et le public se concurrencer, et le marché de l'emploi établir les prix: plus le public sera efficace, plus le privé devra 'tirer' ses tarifs vers le bas. On essaie?
Rédigé par : Pierre-Yves | 17 janvier 2008 à 11h13
Il est évident que la plupart des médecins sont en faveur d'un système entièrement privé puisqu'il sera plus payant pour eux.
Rédigé par : Davidg | 17 janvier 2008 à 13h14
Et dans la mesure ou l'option d'un système entièrement privé est politiquement inenvisageable au Canada, il est tout aussi évident que le meilleur second choix pour ces médecins est un système entièrement public, noyauté par leur corporation, couplé à un système privé non-conventionné pour arrondir les fins de mois. La concurrence est ainsi minimisée entre les deux systèmes.
Et c'est exactement ce vers quoi nous nous dirigeons, en fait nous y sommes déjà.
Rédigé par : Pierre-Yves | 17 janvier 2008 à 13h33
@ Davidg
C'est inexact, David. La plus part des médecins sont pour le système actuel. (Au Québec ) Lors du dernier sommet de novembre dernier, organisé pas le collège des Médecins, ceux-ci se sont prononcés très clairement contre le privé:
«La majorité des participants se sont prononcés
contre :
• le financement privé ;
• le ticket modérateur ;
• les hôpitaux à but lucratif ;
• le paiement des frais non médicaux
par les patients ;
• un nouveau régime obligatoire à
cotisations pour couvrir les besoins liés
au vieillissement et à la perte
d’autonomie. »
Tiré du Bulletin du Collège.
La majorité des médecins étaient contrte la RAMQ en 1970 lors de sa création, plus maintenant. La raison? La même qui fait que les fonctionnaires ont une peur panique d'être privatisés: la concurrence, la compétition. Dans le système actuel, Bons pas bons les médecins sont payés le même prix. Ils peuvent voir ( c'est au sens littéral ) le patient pendant 5 minutes et charger $50. Jamais un patient accepterait de payer lui-même ce prix-là!
Avec la hausse de salaire qu'ils ont obtenus récemment, ils se tiennent tranquilent, ça c'est garanti.
Rédigé par : Philippe Texier | 18 janvier 2008 à 09h10
Le ticket moderateur, pourqoi pas, un petit $20. empecherait les abuseurs du systeme (un diachilon sur un doigt pour un petit bobo, ou se faire prescrire des antidepresseurs "drogue" par plusieurs medecins de cliniques differentes, etc...). Si vous etes vraiement malade, vous paierez le "ticket avec plaisir.
Rédigé par : Republica | 23 janvier 2008 à 22h55
Si on prend par exemple le manque criant de médecin dans notre sysème de santé, l'ADQ devrait davantage taper sur le clou de la privatisation du système de santé au lieu d'aller jouer dans les plates bandes des péquistes ayatollahs de la langue française péquistes parce que parti comme c'est là, il y a à peu près juste les médecins du tiers monde qu'on est capable d'aller chercher.
Rédigé par : Tym Machine | 24 janvier 2008 à 19h37
A Tym Machine,
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Pouvez-vous expliciter ?
Rédigé par : Marianne | 24 janvier 2008 à 20h14
"Pourquoi les 2 systèmes peuvent-ils cohabiter dans l'éducation et pas dans la santé???" François 1
Un des aspects de cette question, c'est que dans le système d'éducation on peut engager le nombre de professeurs qu'on veut, tandis que dans le système de santé on est limité dans le nombre de médecins qu'on peut engager.
Rédigé par : Gerry Flaychy | 24 janvier 2008 à 20h31
Limité... par le corporatisme du collège des médecins, on s'entend. Un vrai système privé laisserait chaque assureur déterminer qui peut être médecin, et quels actes leur sont réservés, selon la "qualité" du service offert par l'assureur en question. Il n'y aurait pas de bureaucratie pour dire aux universités combien d'étudiants prendre en médecine, etc. Les honoraires et les primes fluctueraient en fonction de la rareté, mais il n'y aurait jamais "pénurie" de spécialistes.
Rédigé par : Bastiat | 24 janvier 2008 à 20h57
Avec le privé dans la santé qui certifierait ses propres médecins, on aurait vite un autre problème sur les bras: le manque de chauffeurs de taxi ;-)
Rédigé par : R.David | 24 janvier 2008 à 22h56
Sur le concept des assureurs : il y a beaucoup moins d'assureurs possibles pour une Ferrari Modena que pour une Yaris hatchback. Danc ce cas, on comprend bien pourquoi les primes sont exorbitantes, mais si on possède une Ferrari, ça ne devrait pas être un problème. Par contre, si je remplace la Ferrari par ma grand-mère de 78 ans qui a eu le malheur de faire un ACV à 65... la prime pour l'assurer contre un autre ACV - si toutefois c'est possible - sera tout aussi exorbitante, mais cette fois, sans la capacité de payer.
Alors, l'idée selon laquelle un actuaire a davantage de poids qu'un médecin pour décider de la pertinence ou non d'un examen (ou d'une intervention) me rend très perplexe. On peut certes me répondre que la réputation de l'assureur sera précieuse et que la concurrence fera son oeuvre, mais personne ne pourra obliger les assureurs à assurer un risque qui n'est pas rentable. Que faire ? Prévoir à ma naissance un régime-non-enregistré-d'épargne-santé au cas où ma grand-mère ne serait plus assurable un jour ?
N.B. Du privé en santé, ça presse. Abolir le public, je ne demande qu'à être convaincue.
Rédigé par : Annie Langevin | 25 janvier 2008 à 15h51
Ton interrogation est fort légitime, Annie. Tu vas te faire répondre que la charité privée fait un meilleur travail de redistribution volontaire de la richesse que l'État.
N'oubliez pas aussi que la plupart des zélateurs du privé en santé sont des interventionnistes de drouate qui veulent simplement détourner l'argent des programmes sociaux pour faire plus de guerres d'agression et de répression des crimes sans victime.
C'est drôle, l'Institut Économerdique de Montréal ne le dénonce jamais afin de conserver leur influence lobbyiste auprès des gouvernements!
Rédigé par : David | 25 janvier 2008 à 16h24
@David,
Si tu lisais comme il le faut les programmes libertariens, ils contestent autant l'interventionnisme économique de droite que de gauche.
Si on prend ta phrase:
"N'oubliez pas aussi que la plupart des zélateurs du privé en santé sont des interventionnistes de drouate qui veulent simplement détourner l'argent des programmes sociaux pour faire plus de guerres d'agression et de répression des crimes sans victime."
Un libertarien te répondrait que le meilleur des programmes sociaux n'est pas de programme social du tout et que le capitalisme est la meilleure forme de justice sociale qui a le mérite d'être libre de coersion (contrairement aux gouvernements), on est libre d'acheter ou non ou d'aller voir ailleurs si on offre pas mieux à meilleur prix et par dessus tout est un système qui rétribue les gens selon l'effort fourni et le génie ou non de leur marketing.
Bref, déshabiller Jacques pour habiller Jean n'est pas dans un programme libertarien.
Alors si tu crois qu'un libertarien veut privatiser le système de santé pour mettre plus d'argent dans la répression étatique pour empêcher les gens de fumer leur petit joint de pot dans leur sous-sol ou pour la guerre en Afghanistan, tu te gourres royalement, rien de tout cela n'est libertarien.
De toute façon les centrales syndicales auront beau nous pelleter les mérites du système canadien de santé (curieux tel que soulevé par Mario Dumont au dernier débat des chefs que ce soient massivement les séparatistes syndicalistes péquistes qui y adhèrent), aujourd'hui, une petite recherche sur Internet et les cliniques du monde entier sont à ta disposition.
Leur philosophie syndicaliste communiste est reculé par le tonerre car à l'âge d'Internet et de la mondialisation, il y a possibilité de se faire soigner n'importe où dans le monde et c'est de plus en plus répandu et à moindre coût qu'on ne peut le penser. Des pays asiatiques comme la Thaïlande font un très bon travail en ce domaine. Il n'y a donc presque aucune raison à moins d'être dans l'indigence la plus totale de mourrir vaillamment comme un abruti sur une liste d'attente dans notre système soviétique.
De plus, votre besoin criant de faire des jeux de mots plus que douteux sur le soit-disant lobby de l'IEM révèle le peu de crédibilité de votre argumentaire. L'insulte est l'arme des faibles a-t-on besoin de le rappeler. Par surcroît, je me demande qui vous réussissez à convaincre si ce n'est que d'accrocher un sourire aux syndicaleux de la FTQ qui raffollent de ce genre de propagande. Bref, on prêche pour notre paroisse, c'est clair.
Rédigé par : Tym Machine | 25 janvier 2008 à 17h26
@Annie,
Même l'ADQ veut garder le système public, qui a parlé d'abolir le régime public.
Même un libertarien respecte cela.
Tel que le dit Martin Masse, si des gens veulent s'associer librement et fonder une république communiste dans un petit coin de la province, qu'ils le fassent. S'ils désirent en toute âme et conscience se faire taxer à 100% de leur salaire et de le remettre à leur gouvernement fantoche, qui irait s'en opposer? Vivre et laisser vivre, n'est-ce pas?
Mais pourquoi est-ce que 100% de la population devrait être FORCÉ par la coersion de souscrire à un régime public pseudo-universel?
Prenons les banques, personne n'empêche personne de faire affaire avec Desjardins, mais s'il fallait qu'on oblige tout le monde à faire affaire avec Desjardins contre leur gré et leur liberté de choix, ces pseudo-gauchistes seraient les premiers à crier au scandale.
Pourquoi alors tout ce que fait le gouvernement est-il alors incontestable?
À bon entendeur salut!
Tym Machine
Rédigé par : Tym Machine | 25 janvier 2008 à 17h33
"...à l'âge d'Internet et de la mondialisation, il y a possibilité de se faire soigner n'importe où dans le monde et c'est de plus en plus répandu et à moindre coût qu'on ne peut le penser." Tym Machine
Avez-vous une idée de ces coûts?
Autrement dit, en supposant qu'on ouvre des hôpitaux privés ici, où on paierait de sa poche, est-ce qu'il serait moins cher alors d'aller se faire soigner dans d'autres pays?
Rédigé par : Gerry Flaychy | 25 janvier 2008 à 21h04
Cher Gerry,
N'oubliez pas qu'en Inde, un comptable fiscaliste agréé qui gagnerait 75 000$ ici est payé le salaire d'un BS ici (7 000$ par année) et pour lui ou elle, c'est un bon salaire.
Il en va de même pour les médecins alors je ne vous ferai pas une analyse de coûts mais supposons une opération qui vous coûterait 10 000$ ici dans une clinique privée, on pourrait supposer qu'elle vous coûterait admettons 2 000$ en Asie (il faut prendre un hopital de qualité tout de même). Alors mettez 5 000$ pour le voyage en vous payant la traite dans un hotel de qualité et le temps de convalescence d'environ une semaine (j'ai un ami qui a visité 15 pays d'Asie pendant un mois avec moins de 500$ en poche) et le compte arrive à un rabais de 3 000$ sur votre opération et vous aurez visité un pays d'Asie en même temps.
Alors oui la question se pose...
Rédigé par : Tym Machine | 26 janvier 2008 à 09h44
"Alors oui la question se pose..." Tym Machine
Advenant que les coûts respectifs soient de l'ordre que vous supposez, cela veut dire que les hôpitaux privés d'ici, le cas échéant, seraient en concurrence avec ceux d'autres pays.
D'autre part, advenant que de plus en plus de personnes iraient se faire soigner dans les hôpitaux privés, d'ici et d'ailleurs, cela finirait par créer un manque de patients dans les hôpitaux publics, lesquels à ce moment entreraient en concurrence avec les hôpitaux privés, surtout ceux d'ici, ce qui ferait diminuer la clientèle dans ces derniers, et également leurs profits.
La question que je me pose, c'est de savoir si dans le cas d'un investisseur appelé à investir dans un hôpital privé d'ici, si cela en vaudrait le coût, et si cela serait trop risqué.
Autrement dit, si les deux systèmes fonctionnaient en parallèle au Québec, combien de temps les hôpitaux privés d'ici pourraient tenir la route et rester viable?
C'est aussi une question à se poser.
Rédigé par : Gerry Flaychy | 26 janvier 2008 à 12h27
En étant meilleur que les hopitaux publics actuels Gerry, et pour cela, laisse-moi te dire que la barre n'est pas si haute que cela.
En fait, c'est un peu le même débat au sujet de l'éducation, les écoles publiques acceptent tout le monde et le privé est sélectif, qui a une longueur d'avance sur l'autre?
Salutations,
Tym Machine
www.tymmachine.blogspot.com
Rédigé par : Tym Machine | 28 janvier 2008 à 21h45
Gerry Flashy et les autres, vous avez eu aujourd'hui la réponse à votre question:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080206/CPACTUALITES/80206055/1019/CPACTUALITES
Un système de médecine privé au Québec ne peut être rentable que si il soigne les patients 'rentables'.
Rédigé par : Pierre-Yves | 08 février 2008 à 21h21
Est-ce que Rockland MD prend uniquement les patients venant de l'hôpital Sacré-Coeur, ou si cette clinique reçoit aussi ses propres patients, et si oui, est-ce que ces derniers payent tout de leur propre poche?
Rédigé par : Gerry Flaychy | 09 février 2008 à 11h34
"Le salaire de la dizaine de chirurgiens sera payé par la RAMQ, mais le patient devra payer quelques
centaines de dollars pour les «frais accessoires».
...
Des exemples de prix au complexe médical
Consultation simple: de 100$ à 120$
Consultation d'une heure: 300$
Chirurgie pour une hernie inguinale: 1300$
Chirurgie des sinus: 1700 $"
http://www.rocklandmd.com/articles/jdm2.pdf
Ils prennent aussi leurs propres patients pour certains services médicaux mais leurs médecins sont payés par la RAMQ. Ce n'est donc pas encore à 100% privé.
Combien ça coûterait à un patient si c'était complètement privé? La clinique aurait-elle alors son propre service d'ambulances privé?
Une clinique entièrement privé, c'est-à-dire où le patient paye tout de sa poche de a à z, pourrait-elle être viable financièrement? Et si oui, pour combien de temps? Autrement dit, combien de personnes au Québec pourrait se payer le privé?
D'autre part, une fois que les listes d'attente au public seront éliminées, puisqu'on nous dit que c'est le but, et que le public pourra recevoir et traiter immédiatement tout patient se présentant, combien de personnes accepteront de continuer de payer ce qu'ils peuvent avoir gratuitement?
Rédigé par : Gerry Flaychy | 15 février 2008 à 21h14