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17 février 2008

Commentaires

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Jean-Reno Chéreau

Il ne faut pas nier qu'il y a un phénomène nouveau ces dernières années. Des scientifiques démontrent qu'il y a des perturbations (fonte des glaces aux deux pôles, hausse des températures, événements climatiques extraordinaires). Mais cette information est toujours liée avec des prédictions qui frisent souvent la catastrophe. Oui, une évolution du climat est en cours. Mais pourquoi l'évolution est-elle tant détestée? La stabilité amène un sentiment de sécurité alors que le changement, l'évolution amènent des craintes, des peurs, surtout lorsque nous n'avons pas de contrôle. Les prophètes de malheur exploitent cette peur pour des raisons qui leur sont propres. Cependant, je déplore le fait qu'il n'y a que ces artisans de la peur qui sont présents dans les médias.

La seule chose qu'il faut préciser, c'est que les partisans d'un débat sur l'environnement sont bien souvent accusés de négationnistes, d'autruches niant la réalité. Parce que vous la savez la réalité? Environnement Canada a de la difficulté à prédire la météo demain, mais ces mêmes fonctionnaires peuvent savoir l’état de la météo mondiale dans 100 ans? Quelle absurdité!

humain51

La réapparition de la banquise au pôle nord s'est faite à un rythme record à la fin d'octobre et en novembre. En décembre, le phénomène était évident, comme l'atteste le lien ci-dessous. Que les médias n'en aient pas parlé, c'est vraiment un cas de censure: ils ne peuvent pas ne pas savoir.

http://www.thedailygreen.com/environmental-news/latest/arctic-sea-ice-47121205

Jean-Reno Chéreau

Je suis en train de lire l'excellent "Léviathan" de Hobbes. Sans rire, un passage est particulièrement intéressant à citer surtout qu'il résume bien le discours apocalyptique des médias au sujet de l'environnement:

"L'anxiété de l'avenir dispose à s'enquérir des causes des choses: en effet cette connaissance rend l'homme d'autant plus apte à ordonner le présent en vue de son plus grand avantage."

Cause: l'impact de l'homme sur l'environnement. Conséquence: L'explosion(!) de la planète.

Les climatologues, météorologues et autres trouvent-ils un avantage à diffuser un message de catastrophe prochaine?

David Lacerte

Oh, le débat sur la fonte des glaces... un joyeux cocktail de science, de statistiques, de politique et d'alarmisme.

Tout d'abord, pour rester objectifs, il faut constater que sur le premier graphique, la glace fait effectivement une remontée significative cette année, mais on observe tout de même clairement une tendance globale à la baisse. Mais attention ! Par "globale", j'entends globale par rapport à un échantillon de 30 ans, ce qui, par rapport à l'âge de la Terre, est insignifiant. Bref : on tire des conclusions sur des phénomènes que l'on comprend très mal parce qu'on ne les étudie vraiment que depuis quelques décennies, quoi qu'en disent certains experts et prétendus experts. Si la tendance à la hausse se maintient au cours des années qui viennent, on pourra alors véritablement remettre en doute ces conclusions : d'ici là, il s'agit malheureusement des seules données à notre disposition.

La météorologie n'est pas pour autant une science occulte, loin de là, mais comme dans toute science l'erreur y est possible. Les modèles mathématiques utilisés sont solides mais sur une période de quelques jours tout au plus. Les prédictions à plus long terme, quant à elles, viennent d'un ensemble de simulations utilisant différentes conditions de départ et duquel on tire des conclusions, bien entendu, approximatives.

L'autre problématique, plus sérieuse selon moi, dans le "débat" sur le réchauffement climatique - s'il y en a vraiment un ! - provient de l'ingérence du politique dans le domaine scientifique. Tous les scientifiques qui ont voulu faire un contre-examen des données du GIEC se sont vus refuser les fonds nécessaires. La raison ? Ce serait politiquement irresponsable de le faire, surtout considérant l'unanimité sur le sujet, qui est donc clos pour nos têtes dirigeantes. Lorsque la politique insère son nez dans les sciences, c'est trop souvent ce qui arrive - pensons à tous ces chercheurs en biologie, aux États-Unis, qui ne peuvent plus faire de recherche sur les cellules souches non-embryonnaires à cause du débat éthique (justifié, j'en conviens) sur les cellules souches d'origine embryonnaire. L'incompréhension, pardon, l'IGNORANCE des dirigeants politiques américains, et un peu partout dans le monde d'ailleurs, nous empêche de faire des pas de géant vers des remèdes extrêmement intéressants pour des maladies incurables, dans ce cas-ci. Dans le cas qui nous occupe ici, l'absence de fonds empêche les scientifiques dubitatifs d'offrir une véritable opposition scientifique et provoquer un véritable débat d'idées. Malgré l'unanimité des experts du GIEC sur le sujet et toute l'admiration que j'ai pour ces gens, ne pas donner une voix, aussi minime soit-elle, à leurs opposants transforme leur rapport en un simple pamphlet promotionnel pour vendeurs de camelote "verte", indigne même d'un publi-sac. L'histoire des sciences regorge d'exemple où les sommités d'un domaine refusaient même d'entendre les dissidents et de leur accorder un tant soit peu de crédibilité - nous n'avons qu'à penser à Galilée, Einstein ou Oersted.

Le réchauffement planétaire dû à l'Homme n'est en somme pour moi qu'une théorie. Elle vaut certainement la peine qu'on s'y attarde et qu'on l'étudie pour en déterminer les effets possibles à court et long terme, advenant sa validité lorsque l'ensemble de données sera plus significatif. D'ici là, cependant, je ne compte pas convertir ma maison à l'énergie éolienne ou solaire.

En terminant, je vous laisse ce lien vers un savoureux article du prestigieux Time magazine que j'affectionne particulièrement, publié le 24 juin 1974, qui traite de la glaciation prochaine de notre planète.

Another Ice Age ? http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,944914,00.html

Comme quoi ces lubies apocalyptiques ne datent pas d'hier et ont la vie dure, malgré qu'elles changent bien souvent de forme.

Gerry Flaychy

Il y a l'étendue de la glace aux pôles, mais il y a aussi l'épaisseur.

Y a-t-il des statistiques sur l'épaisseur?

Louis LeBrun

Moi je vous fait le parie que si les glaces se rétablissent, au lieu d'en parler ils vont trouver autre chose, comme par exemple les algues bleues.

Francis St-Pierre

Ils vont bien trouver quelque chose, en effet Louis.

Vous rappelez-vous il y a 5-6 ans la grosse mode était de catastropher sur le "peak oil". Les alarmistes clamaient haut et fort qu'on allait manquer de pétrole dans quelques années, généralement 25-50 ans.

Quand plusieurs pays ont révalué leurs réserves bien à la hausse, comme par hasard l'idée du réchauffement climatique a commencé à être bombardée sur toutes les chaînes. Et hop, un autre raison pour des prix élevés du pétrole, la culpabilisation de la populace et des mesures interventionnistes musclées. C'est drôle la vie, hein!

humain51

Pour ajouter à l'article apocalyptique du Time de David Lacerte, voici celui de Newsweek du 28 avril 1975 sur le "Global Cooling" qui nous menaçait. On parle de consensus scientifique, de famines, etc. La température avait chûté entre 1940 et 1975 alors que le monde produisait pourtant des tonnes de CO2 !

On dirait que l'on n'apprend jamais de nos erreurs. Dès que les températures ont recommencé à remonter, on est parti aussitôt dans l'hystérie du "Global Warming". Comme les températures n'ont pas augmenté depuis 1999 (1998 a été l'année la plus chaude), recommencera-t-on à parler de "Global Cooling" bientôt ?

http://denisdutton.com/newsweek_coolingworld.pdf

David

"Environnement Canada a de la difficulté à prédire la météo demain, mais ces mêmes fonctionnaires peuvent savoir l’état de la météo mondiale dans 100 ans?"

Monsieur Chéreau, si vous voulez être crédibles, ne confondez pas le CLIMAT (étude du comportement à long terme) et la MÉTÉO (prévision à court terme)

@humain51

Ce n'est pas parce que le refroidissement était faux que le réchauffement est nécessairement faux. Tout de même, cela nous appelle à une grande prudence.

Tout de même, ce billet est fort intéressant et les environnementeurs ne pourront pas toujours s'en tirer avec leur soi-disant "consensus scientifique"!

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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