par Martin Masse
J'ai gaspillé une partie de mon enfance à me tourner les pouces sur les bancs d'école. Dans ce système d'éducation égalitariste, même si on avait déjà compris la leçon du jour, on devait attendre que les trente autres élèves aient eux aussi compris avant que l'institutrice puisse passer à autre chose. Il fallait tous avancer en même temps. Le programme pédagogique était optimalisé pour les élèves les plus lents capables de passer la note minimale; les quelques-uns qui étaient moins bons redoublaient, alors que tous les autres devaient apprendre à un rythme plus lent que ce dont ils étaient capables.
On pouvait évidemment lire en dehors des classes pour apprendre autre chose plus rapidement. Mais à dix ans, on n'a pas nécessairement l'ambition d'avoir l'air plus nerd et différent du groupe qu'il le faut, surtout dans un tel contexte où ça cause du trouble à l'enseignant et au reste de la classe. De plus, on oublie facilement à quel point il était difficile à cette époque pas si lointaine d'avoir accès à de l'information, n'importe quelle information.
En secondaire 2 par exemple — vers 1978 —, je m'intéressais à l'astronomie. J'en avais appris les notions de base dans une encyclopédie antique que nous avions à la maison. J'avais aussi lu les quelques vieux volumes de la bibliothèque scolaire dans lesquels on parlait encore de voyages sur la lune à venir et du télescope du Mont Palomar (le plus gros au monde après sa mise en service en 1948 et jusqu'en 1975) comme de la référence incontournable dans le domaine de l'observation astronomique. Cette même année pourtant, on débutait la construction du télescope spatial Hubble (qui allait être lancé après plusieurs délais douze ans plus tard). Impossible évidemment d'en savoir plus là-dessus, à moins de s'abonner à de coûteux magazines scientifiques français.
J'ai finalement réussi à acheter dans une librairie montréalaise, lors de l'excursion de magasinage d'avant les Fêtes aux Galeries d'Anjou que nous faisions chaque année, avec mon propre argent de poche, un superbe petit livre d'introduction aux plus récents développements dans le monde de l'astronomie, qui a été ma fierté pendant quelques temps. Mais après l'avoir lu et bien compris, c'était encore à recommencer. Il en faut de la volonté à cet âge pour faire progresser ses connaissances quand on doit faire de tels efforts. Je ne peux que rêver à tout ce que j'aurais pu apprendre de plus, à un coût presque nul, si j'avais eu accès à l'Internet.
La disparition des barrières
Ces barrières presque insurmontables à l'obtention d'information sont aujourd'hui à toutes fins utiles disparues. Et nous ne faisons que commencer à vivre les effets de cette révolution, en particulier en ce qui concerne le système d'éducation, de loin l'institution étatique qui a le plus d'influence sur chacun d'entre nous pendant les deux premières décennies de notre vie. Une influence de plus en plus néfaste depuis qu'elle sert ouvertement à inculquer non pas le savoir et la compréhension du monde, mais plutôt la doctrine égalitariste, socialiste, écologiste, féministe, tiers-mondiste et multiculturaliste de la secte de bien-pensants qui contrôle le ministère de l'Éducation et les facultés d'enseignement.
Dans un monde où la transmission de l'information est contrôlée par ces élites étatiques, il est impossible de se soustraire à cette influence. Mais comme je l'évoquais récemment pour illustrer le fait que le point de vue de gauche est en voie de devenir périmé (voir «La gauche périmée - le contrôle étatique est de moins en moins possible»), Internet et les nouvelles technologies de communication sont en train de miner les fondations de ce contrôle.
L'éducation à distance — ou même chez soi avec un professeur qu'on pourra télécharger et qui donnera son cours sous la forme d'un hologramme dans son salon, comme le personnage du Docteur dans Star Trek Voyager — va faire en sorte qu'on pourra bientôt outrepasser les écoles de l'État. Ce secteur connaît une expansion fulgurante à travers le monde, avec des milliers de programmes différents maintenant offerts par des institutions de partout sur la planète.
Il est dorénavant possible de télécharger sur le Web tous les cours magistraux donnés par le Massachussetts Institute of Technology, et cela gratuitement! Chacun peut donc théoriquement suivre les mêmes cours qu'un étudiant qui paie 35 000 $ par année pour y assister en personne. Et ça ne se limite pas à la formation universitaire. Les parents qui choisissent l'enseignement à la maison ont maintenant accès à une grande quantité de ressources sur Internet. Des programmes d'enseignement complets, du primaire à l'université, seront bientôt disponibles et accessibles partout dans le monde.
Évidemment, ces programmes virtuels sont souvent offerts par d'autres institutions étatiques, mais la concurrence mondiale change totalement la dynamique. On n'est plus limité à l'école du quartier ou à l'université de la plus proche ville. Il devient possible de comparer et de choisir les programmes les meilleurs, les plus pertinents et les moins corrompus par les multiples idéologies collectivistes à la mode. Cette concurrence détruit le pouvoir des élites.
D'ailleurs, maintenant qu'on peut s'éduquer tout seul le plus simplement du monde sur tous les sujets imaginables grâce à l'Internet, la valeur d'une éducation formelle en institution n'est-elle pas en train de diminuer graduellement? Si j'avais aujourd'hui 18 ans, je ne perdrais certainement pas les quelques années à venir de ma vie sur les bancs d'une université montréalaise. J'ai eu la présence d'esprit, il y a vingt ans, d'abandonner rapidement une maîtrise (et possiblement un doctorat plus tard) en science politique à l'Université de Montréal. Ça m'a évité un endettement encore plus grand et des années de niaisage avec des profs conventionnels, totalement ignorants de la philosophie autrichienne par exemple.
Aujourd'hui, c'est le baccalauréat qui sauterait aussi, même si j'ai apprécié mes trois années à McGill. En sciences humaines en particulier, il n'y a aucune raison de suivre des cours formels avec un professeur. Je m'arrangerais pour travailler à temps partiel et pour m'éduquer à partir des sites de l'Institut Ludwig von Mises et d'autres organisations pertinentes. Faire reconnaître mes compétences et connaissances serait sans doute un défi, puisque les diplômes traditionnels ont encore une valeur sur le marché du travail, mais un défi qui vaut bien d'éviter des années de perte de temps. Plus il y aura de jeunes dynamiques et intelligents qui prendront cette voie, plus vite le marché s'adaptera.
Éviter l'embrigadement
Ce nouveau système mondialisé et concurrentiel d'éducation et de formation permettra de contourner un autre problème d'embrigadement collectif qui est en voie de prendre des proportions grandissantes. De la même façon que la nationalisation du système de santé justifie aujourd'hui toutes sortes d'interventions de l'État dans nos vies, sous prétexte que c'est «la collectivité» qui paie pour nos soins de santé (voir «À qui appartient notre corps?»), l'éducation publique est en train de devenir une autre façon d'asservir les citoyens.
Il y a deux semaines par exemple, on débattait à l'émission Il va y avoir du sport à Télé-Québec de la nécessité de garder les jeunes au Québec après la fin de leurs études. Voici comment on présentait le problème:
Le Québec perd de nombreux jeunes diplômés au profit de Toronto ou encore de grandes villes américaines. Ils quittent souvent pour des salaires plus élevés et des conditions de travail plus alléchantes. On peut bien entendu comprendre la force d'attraction que peut exercer la Californie et New-York pour des jeunes qui sortent de l'université. Mais quand on sait qu'un étudiant en médecine coûte au moins 20 000$ par année à l'État québécois et même plus avec une spécialité en poche, il y a lieu de s'inquiéter du phénomène. Que ce soit pour un médecin ou pour un informaticien, la formation est un investissement de société et le déficit est grand quand un jeune part sans même donner une seule année de travail. Que faire pour garder nos jeunes diplômés au Québec ? Leur demander de rembourser leurs études est-il un bon incitatif ?
Selon cette logique, les jeunes ne vont plus à l'école pour eux-mêmes, pour se former et investir dans leur avenir. Parce que c'est encore une fois «la collectivité» qui paie, l'éducation est plutôt devenue un «investissement de société». Aujourd'hui, on débat de la pertinence de faire rembourser ses études universitaires à un jeune médecin qui veut aller pratiquer ailleurs. Mais imaginez le gigantesque investissement que constitue l'éducation d'un bambin qui entre à deux ans dans un Centre de la petite enfance subventionné et qui restera dans le réseau public pendant deux décennies. Débattrons-nous bientôt de la nécessité de faire rembourser toute cette éducation à tout jeune adulte qui voudra quitter le Québec sans avoir passé des décennies à payer des impôts? Et les plus vieux, qui ont bénéficié de nombreux autres services publics, devront-ils payer une «taxe de dédommagement à la collectivité», dépendamment du nombre d'années pendant lesquelles ils auront contribué à ces services avec leurs impôts versus la quantité de services utilisés?
La socialisation des coûts et des responsabilités est une notion totalisante qui mène inévitablement sur une pente glissante. Le système communiste, où la société est devenue une prison d'où il est devenu impossible de s'échapper, en est l'aboutissement logique. Où cela s'arrêtera-t-il?
La privatisation de l'éducation — comme celle de la santé — grâce à la mondialisation et à l'arrivée de nouvelles technologies est une façon d'échapper à cette logique infernale. Plus il y aura de jeunes qui seront éduqués autrement que dans des institutions étatiques traditionnelles, plus il deviendra difficile de faire cette équation immédiate entre éducation et dette envers la société. L'éducation sera vue comme un service qu'on paie à son enfant ou à soi-même, exactement comme n'importe quel autre bien de consommation. Les folies des grandes réformes avec leurs compétences transversales et autres notions socioconstructivistes pourront être ignorées: elles ne seront plus débattues que par des fanatiques retranchés dans un système de plus en plus marginalisés.
Nous n'en sommes pas encore là. Au-delà des possibilités techniques, il faut aussi une prise de conscience de la part de demandeurs potentiels pour qu'un nouveau marché se développe. Ceux qui souhaitent contribuer à la construction d'une société plus libre, et qui sont étudiants ou ont des enfants qui le sont, peuvent accélérer ce mouvement en faisant le bon choix: celui d'éviter dans la mesure du possible tout contact avec le monopole public d'éducation et de se tourner dès maintenant vers l'une des nombreuses solutions alternatives qui se développent.
L'éducation à distance — ou même chez soi avec un professeur qu'on pourra télécharger et qui donnera son cours sous la forme d'un hologramme dans son salon, comme le personnage du Docteur dans Star Trek Voyager — va faire en sorte qu'on pourra bientôt outrepasser les écoles de l'État...
Pour l'instant il y a :
http://www.wikieduquebec.net/index.php/Accueil
http://fr.wikiversity.org/wiki/
Rédigé par : charity bernhard | 31 mars 2008 à 22h02
Excellent texte.
Je me rappelle tellement comment nos professeurs faisaient la promotion du français que nos vaillants ancêtres ont protégé de toute leur âme et qu'il faut protéger par l'ignorance, du syndicat merveilleux, de ceux qui font la promotion de leur médiocrité (c'était plus gênant de dire que l'on a 90% que de dire que l'on a 50%).
Aussi du mouvement étudiant, tenu par des gens qui sont au cégep depuis 6 ans mais n'ont aucun diplôme et ne sont même pas proches de terminer une technique. Au lieu de répandre des maladies vénériennes pendant ces années et prêcher pour la sainte religion écologique/communiste ou anti-capitaliste/séparatiste/gogauchiste/féministe, qu'auraient-ils pu faire de beau en étant moins endoctriné?
Tout ce que j'ai appris dans la vie qui sert le moindrement à quelque chose, c'est grâce à Internet.
Rédigé par : bobjack | 31 mars 2008 à 22h06
Bon texte. J'aime beaucoup votre optimisme.
Même si la doctrine égalitariste, socialiste, écologiste, féministe et multiculturaliste de la secte de bien-pensants est elle aussi diffusée sur Internet et rejoint beaucoup de monde, au moins les faiseurs d'opinions politiquement corrects n'ont plus le monopole qu'ils avaient avant Internet.
Rédigé par : Humain51 | 31 mars 2008 à 23h00
Oui très bon texte, en le lisant j'ai l'impression qu'il y a exagération mais... quand j'y repense je me souviens à quel point les doctrines "égalitariste, socialistes.." sont de vrais dogmes. Les professeurs nous disaient comment les étudiants et les malades américains sont malheureux (dans un système à moitié privé) par rapport à nous et comment nous sommes enviés partout. Comment la langue française se doit d'être protégés contre l'extinction, menacée par la culture des osti d'Anglais qui essaient de nous assimiler.
Quand j'y repense ça me fait froid dans le dos, le manque de nuance, d'objectivisme, de cohérence ou carrément d'humanisme!! Bordel c'est pas incohérent rien qu'un peu de dire qu'il faut être tolérant envers les autres cultures mais que les Anglais essaient de nous assimiler... Djesus who do you think look le plus intelligent when I can play in english comme ça dans la même phrase, quand tu dis bonjour à quelqu'un and when you see that cette personne est anglophone you kindly repeat again in his language.
L'éducation n'est définitivement pas un droit et la variété des possibilités fait partie de la richesse à laquelle nous avons (collectivement :D) droit. Le principe de communauté ne doit jamais substituer la masse à l'individu. Et la véritable compassion, le véritable humanisme réside en laisser l'individu libre de ses choix. Pour une personne qui se nuit elle-même, la seule chose à faire c'est proposer d'aider.
Rédigé par : Kevin | 01 avril 2008 à 00h15
Qu'une société décide, en tant que politique, 'd'investir' dans l'éducation me dérange moins que l'absence de compréhension des conséquences de ce choix: je peux m'accommoder d'une doctrine 'interventionniste', mais pas de politiques incohérentes (hélas, généralement les unes ne vont pas sans l'autre), mais après tout, c'est tout de même grace à cet 'investissement' que le Québec et le Canada disposent aujourd'hui d'un bassin de cerveaux capables de réfléchir sur ces questions.
Que le Québec perde de nombreux jeunes diplômés au profit de Toronto ou encore de grandes villes américaines, c'est une conséquence de l'incohérence qui consiste à socialiser les couts de formation d'un capital humain qui se révèlera inutile si l'on n'accorde pas la même importance à créer des conditions favorables au capital tout court: l'investissement humain, sans l'investissement financier, ça ne sert... qu'à faire joli, ce qui n'est pas suffisant. Et les impôts élevés font fuir le capital financier, that's it that's all.
On apprend ça en Macro-économie 101. Mais comme on l'a déja mentionné ici, l'illettrisme économique est une tare largement répandue chez notre pseudo-élite, et plus je vieillis, plus je m'aperçois avec effarement à quel point leur ignorance est profonde.
Rédigé par : Pierre-Yves | 01 avril 2008 à 11h17
Merci pour ce texte très intéressant.
Certes, à l'époque où nous allions à l'école, nous n'avions pas accès à autant d'informations qu'aujourd'hui mais nous n'étions pas non plus encore trop embrigadés dans cete paralysie de la pensée qui caractérise l'enseignement actuel et que vous décrivez très bien ("doctrine égalitariste, socialiste, écologiste, féministe,tiers-mondiste et multiculturaliste de la secte de bien-pensants"). Encore que cela commençait déjà. Donc, moins d'accès mais plus de possibilité de liberté intellectuelle.
Quoique consciente de ce phénomène d'embrigadement, j'ai eu tendance à en sous-estimer l'ampleur jusqu'à ce que ma propre fille entre à l'école. Quelle dégringolade ! Quelles sornettes ne leur met-on pas dans la tête ! Même avec les idées claires il est parfois dur de remonter la pente de ce prêchi-prêcha relativisant à la maison. J'ai parfois l'impression qu'il ne s'agit même pas d'un débat d'idées tant les enfants sont comme hébétés qu'il puisse exister d'autres visions que celles de la bigoterie dans laquelle l'école les fait baigner. Tout ce qui peut les faire sortir de ce cadre étouffant est bienvenu.
Par ailleurs, je suis d'accord avec Pierre-Yves. Passe encore qu'un État investisse dans l'éducation - il y a des choix pires - mais il faut aller au bout de la logique et ne pas faire fuir les "cerveaux" ainsi formés en les tondant fiscalement par exemple.
Rédigé par : marianne | 01 avril 2008 à 14h28
Euh... suis-je le seul à considérer que investissement implique possession? Que si je met 1000$ dans une compagnie j'ai une possession équivalente de la compagnie (action)?!?! Donc ça veut dire que si la "société" investi dans mon éducation elle me "possède" partiellement?
"Que le Québec perde de nombreux jeunes diplômés au profit de Toronto"
Mais si Montréal était dans une autre province ou un autre pays, moi qui suis originaire de Québec, est-ce que ce serait un "exode de cerveau"? Les frontières géopolitiques sont déterminées arbitrairement et tout échange qui les traverse ne constitue pas une perte... Ça me rend malade lorsqu'on dit d'acheter local pour "aider notre économie", j'ai du respect pour tous les humains, pas seulement ceux qui sont proche de moi...
"c'est tout de même grace à cet 'investissement' que le Québec et le Canada disposent aujourd'hui d'un bassin de cerveaux capables de réfléchir sur ces questions."
C'est grâce aux investissement en santé que le Québec et le Canada dispose aujourd'hui d'un bassin de population en santé? C'est grâce aux investissements dans les artistes et dans le cinéma que le Québec et le Canada dispose aujourd'hui d'une culture?
En 2008, les populations des pays occidentaux ont largement de manoeuvre pour qu'on cesse de considérer l'état comme nécessité pour investir... L'argent étatique restera toujours celui de la population, de dire que nous avons l'éducation gratuite ou la santé gratuite relève du simplisme
PS : Je ne fais qu'extrapoler le principe derrière vos paroles, je comprend votre point de vue et je le pousse plus loin pour réaliser le sophisme, je comprends aussi très bien que vous souhaitez une accessibilité. Par contre, rien ne justifie un monopole public, il faut beaucoup d'imagination pour comprendre comment un monde sans état-providence peut fonctionner.
Rédigé par : Kevin | 01 avril 2008 à 16h39
@Kevin
La notion d'investissement n'implique pas que l'entité économique (ici, l'État) 'possède' l'actif, mais simplement que cet actif soit 'sous son contrôle' afin qu'elle ait la possibilité d'en dériver un bénéfice futur. Enfin bon, ceci mis à part, l'analogie de 'l'investissement' dans une main-d'oeuvre a bien pour corollaire un contrôle sur cette main d'oeuvre, en effet.
Rédigé par : Pierre-Yves | 01 avril 2008 à 17h22
Ah bah c'est vrai que si je ne suis pas possédé mais bien sous le contrôle de la société c'est beaucoup mieux
Rédigé par : Kevin | 01 avril 2008 à 18h36
Je crois qu'il y a un type d'écoles qui peut se révéler être un antidote efficace contre toutes les formes d'endoctrinement : L'éducation alternative. Wow, des institutions qui laissent les apprenants former leur esprits selon des rythmes, des talents ainsi que des intérêts particuliers... Ne serait-ce pas là une des pistes de solution pouvant mener à une société affranchie qui ne se laisserait plus berner par les braillards de tout acabit qui réclament toujours plus de contrôle des institutions publiques.
Rédigé par : WaltA | 01 avril 2008 à 19h33
Bonjour Martin, mes salutations et hommages à tous les correspondants du Blogue du QL,
Premier commentaire "à vie" sur le Blogue du QL! Bravo pour ton site et pour ton Blogue.
Le Québec est empêtré dans des structures éducatives qui sont maintenant devenues obsolètes. La situation est très grave et cela va même au-delà des questions économiques et des "transferts" à Toronto mentionnés par Pierre-Yves, qui sont aussi un réel problème.
Pour moi, l'école actuelle est effectivement faite pour le troupeau: on impose la même "track" pour tout le monde; ...et les examens et les évaluations n'ont qu'un seul objectif: affirmer l'autorité sur les pauvres "bêtes".
Remarque, si tu veux devenir mécanicien ou comptable, écouter Homer Simpson, manger du poulet et tondre ton gazon, on peut dire que l'école est adéquate. Il faut aussi avouer que l'école donne quand même une petite chance aux plus doués des plus humbles d'entre nous d'accéder aux cénacles du savoir.
Nos collèges et universités sont à peu près sclérosés intellectuellement (et paralysés financièrement). À l'Université Yale, ils ont compris eux: les étudiants en médecine ne sont tout simplement pas évalués. Tout le processus d'évaluation est remplacé par une thèse, que le futur médecin doit soumettre à la fin de son programme de M.D. Yale a compris que ces individus/futurs médecins étaient suffisamment motivés, intelligents et autonomes et que les examens et le bourrage de crâne étaient une perte de temps. C'est une belle preuve de confiance envers les étudiants, je trouve. Évidemment, ce sont des américains, une race à part.... Les chanceux, ils sont un peu moins affectés que nous par la gangrène égalitaire qui uniformise, nivèle, standardise, égalise, aplanit écrase et écrapoutit les âmes et intelligences de nos jeunes québécois.
Ici, dans notre beau Québec, il ne faut pas oublier que la belle Pauline voulait même mettre un terme aux écoles internationales et aux écoles avec des projets spéciaux: "ça favorise les inégalités..." disait-elle. Tuer l'originalité pour soi-disant égaliser les chances. Quelle mentalité.... :(
Je dis tout ça simplement pour faire un plaidoyer pour la différence.
Je ne vois pas pourquoi un étudiant original, créatif, travaillant et brillant ne pourrait pas suivre un cursus totalement différent et adapté à ses intérêts et besoins.
Prends un étudiant qui tient un blogue, par exemple. Il devrait pouvoir l'imprimer, en donner une copie au directeur de sa polyvalente et demander une dispense de ses cours de français (...si le blogue est bien écrit, évidemment).
Les université offrent maintenant des passages directs du B.Sc. au doctorat, sans passer par l'étape de la maîtrise. Pourquoi ne pas faire la même chose pour le Cegep général? L'étape du Cégep général, avec sa horde de cours en sciences humaines, me semble superflue.
Les étudiants québécois doivent faire une année supplémentaire de scolarité de plus que tous les autres étudiants des pays occidentaux avant d'accéder à l'université et cela est inutile, superflu et extrêmement coûteux. Il faut savoir que chaque année de cégep coûte 1G$ par année aux citoyens québécois. Donc. si on "ferme" le cégep général (...on ajoute une année au cours secondaire), on économise ainsi 1G$ (...que l'on peut ré-investir avec profits dans les CPE, les CSSS, les SLSCS ce qui nous permettrait d'engager encore plus de fonctionnaires et de créer ainsi de l'emploi et de la richesse!...petite joke en passant! ;) )
En bref, l'école infantilise, fait un bon lavage de cerveau et cela convient très bien à notre état-nounou et son cortège de CPE, de CLSC, de "ressources", de "stratégies" inutiles, d'intervenantes, et de créatures féminisées de toutes sortes...
Quand nous serons réellement devenus un peuple d'adultes libres, autonomes et responsables d'eux-mêmes, nous pourrons peut-être penser à un Québec libre.
On ne peut penser la liberté politique sans d'abord avoir la liberté intellectuelle et économique.
Martin a raison, l'embrigadement des esprits est un problème grave au Québec.
Rédigé par : Arnold S. | 02 avril 2008 à 00h28
Hahahahaha écoutez ça, on vient de me dire une vérité fondamentale :
Le gouvernement veut ton bien... et il va l'avoir!!!
(pensez y au 2e degré)
Rédigé par : kevin | 02 avril 2008 à 11h45
Aujourd'hui, avec Internet, les possibilités d'apprentissage sont devenues illimitées : Cours à distance ; disponibilités pour le tutorat aux devoirs ; des accès illimités aux millions de documents disponibles ; participations à des forums de discussions voués à des échanges entre étudiants habitant le monde... etc.
Bref, si l'école en elle-même a des lacunes à combler, il en demeure pas moins que ses agents devront relever plusieurs défis présents et futurs afin d'intéresser sa clientèle et surtout afin de motiver ses meilleurs éléments à progresser vers les firmaments.
En ce qui a trait au retrait de l'intervention de l'État, je dis que si les travailleurs paient pour les études des jeunes, ce sont ces derniers qui financeront, en revanche, dans le futur, le système de santé ainsi que les maisons pour personnes retraitées. Dites-vous bien que :
Si les adultes d'aujourd'hui se montrent très chiches pour le développement de la jeunesse, ne vous vous attendez surtout pas à ce qu' ils se soucieront de leur ainés dont vous ferez partie...
Rédigé par : WaltA | 02 avril 2008 à 17h32
Le gouvernement veut votre bien... Voici comment on explique ça dans certaines écoles du Québec :
La tarte aux merveilles
http://www.revenu.gouv.qc.ca/fr/particulier/votre_situation/jeunes_enseignants/activites_tarte_aux_merveilles.asp
L'impôt c'est comme des fraises. Vous envoyez des fraises au gouvernement et il en fait des tartes qui profiteront à tous!!!
Excellent article de Nathalie Elgrably sur le sujet : http://argent.canoe.com/lca/chroniqueurs/nathalieelgrably/archives/2008/04/20080403-093911.html
Rédigé par : Hugo | 03 avril 2008 à 10h08
"Government isn't the solution. Government is the problem" (R. Reagan)
Rédigé par : Pierre-Yves | 03 avril 2008 à 14h56
Une autre excellente source d'information est Amazon et l'accès qu'il offre à une quantité phénoménale de livres à des prix très bas. Ce qui permet de mettre sur pied des idées comme le Personnal MBA ( http://personalmba.com/ ).
Le DIY (Do It Yourself) Education, c'est l'avenir, je termine dans un mois un Bacc en administration et je peux dire que j'en ai appris autant dans la trentaine de livre du PMBA que j'ai lus à date que dans mes 3 ans d'école.
Rédigé par : Jean-François Grenier | 03 avril 2008 à 15h35
Même chose pour moi Jean-Francois Grenier. Et je suis 100% d'accord avec vous.
Rédigé par : Cynthia Kelly | 03 avril 2008 à 16h37