Nous avons au cours des derniers jours été bombardés des scènes de bagarres survenues lors du match de hockey junior entre les Remparts et les Saguenéens. Il va sans dire que l'assaut perpétré par le gardien des Remparts, Jonathan Roy, est un geste disgracieux qui ne devrait être imité par aucune personne saine d'esprit.
Est-ce qu'il faut donc applaudir la sortie opportuniste de la ministre québécoise du Sport et du Loisir, Michelle Courchesne, qui entend intervenir pour réglementer les ligues de sport mineur? Au contraire, on doit continuer à s'opposer vivement à toute intervention de l'État, et particulièrement dans le cas présent. Même les libertariens minarchistes, qui croient qu'un État minimal devrait nous protéger contre les agressions, n'ont aucune raison de vouloir que l'État intervienne ici.
La ministre dit vouloir éradiquer la violence dans le sport mineur. Un objectif bien louable en soi. Il faudrait pourtant qu'elle commence par comprendre la définition de ce qu'est la violence. Est-ce qu'un combat de boxe est violent? Est-ce que le karaté, c'est violent? Est-ce que jouer au souc à la corde, c'est violent? Est-ce que les sadomasochistes sont violents?
Bien sûr que non! Pas plus qu'une bonne vieille bagarre entre deux joueurs de hockey qui se tapent sur les nerfs depuis le début du match et finissent par se taper sur la yeule n'est violente. C'est seulement violent quand une des deux parties n'est pas consentante. Selon la définition, «la violence est un terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste, autrement dit une contrainte imposée à autrui, qui provoque la douleur, la peine».
Le cas de Jonathan Roy, qui a clairement agressé son homologue chicoutimien, était lui bel et bien violent. Toutefois, 95% ou plus des bagarres dans le sport sont non violentes, c'est-à-dire qu'elles impliquent deux parties consentantes qui décident mutuellement de laisser aller leurs pulsions agressives l'un sur l'autre.
Le paradoxe dans tout ça est que la ministre désire enrayer un comportement qui n'est que très rarement violent en utilisant elle-même la violence. En effet, elle menace ultimement d'utiliser la force de l'État contre les ligues sportives pour les forcer à adopter ses mesures disciplinaires contre les bagarreurs. À ce que je sache, aucun président de ligue n'a invité le gouvernement à venir lui taper dessus!
La solution étatique à tous les problèmes de la vie est d'user de violence, soit en empêchant certains d'agir comme bon leur semble, soit en volant aux uns pour redonner aux autres. Tout un modèle pour nos jeunes!
Je pensais justement la même chose mais vous m'enlevez les mots de la bouche.
Quel opportunisme politique de bas étage pour se faire du capital politique.
Non vraiment rien n'arrête les politiciens opportunistes, surtout quand on sait que l'exposure sera de la partie.
Comme disait Ron Fournier sur les ondes du 98,5FM: "Madame Courchesne, vous avez assez de trouble comme cela avec l'éducation, mêlez-vous donc de vos oignons."
Salutations,
Tym
Rédigé par : Tym Machine | 25 mars 2008 à 17h53
La presse : Le Parti québécois demande pour sa part au gouvernement Charest d'intervenir pour que les bagarres soient interdites dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, sans attendre d'obtenir la même interdiction dans les ligues junior de l'Ouest et de l'Ontario.
Le porte-parole péquiste en matière de sports, Pascal Bérubé, se range derrière la ministre Michelle Courchesne, qui souhaite l'abolition des bagarres au hockey junior majeur.
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Incroyable! Belle bande d'opportuniste. Faut-il interdire les bagarres a la Boxe? Au karaté? Les combats extrême?
Rédigé par : Guillaume | 25 mars 2008 à 18h09
Un état minimal nous accorderait la permission de nous protéger nous-même par la légitime défense.
Or, un état MAXIMAL comme le Canada ne le permet pas. Quiconque utilise la force des armes, ou même ses propres bras pour se défendre d'une agression risque de se retrouver en cour et pire risque de se retrouver devant un psychiâtre.
Au Canada, advenant une agression, il faut soit courir le plus vite possible et fuir l'agresseur, soit se laisser faire si on ne peut pas fuir.
Au Canada, on a le choix entre la salle d'urgence ou la prison.
Quiconque veut agresser les autres sait que les autres sont désarmés et qu'ils n'ont pas le droit de se servir d'outils ni même de leurs bras pour se défendre.
Rédigé par : Liberté-1 | 25 mars 2008 à 18h40
À mon avis, on fait fausse route si on compare la violence au hockey avec celle des sports de combat comme la boxe ou les arts martiaux. Les bagarres ne font pas partie intégrante du hockey et sont généralement un manque d'esprit sportif et de fair-play. Par contre, il appartient à la LHJMQ de réglementer cette violence, pas au gouvernement.
Rédigé par : Philippe David | 25 mars 2008 à 21h27
Ce qui me laisse pantois dans l'histoire, c'est de constater que le niveau d'hyprocrisie des Québécois a été mis en évidence par les médias. En effet, depuis l'incident, les uns crient au scandale, les autres exigent presque que les jeunes hommes soient castrés... et puis soudainement une femme se leva pour menacer le sport de planter sa poigne d'acier sur lui... Le pire est que les extraits du combat montrent bien que la foule semblait apprécier de voir un joueur en frapper un autre qui refusait obstinément d'engager le combat... pas fort...
Bref, les gouvernements sont des maîtres du trompe-l'oeil qui assoient leurs pouvoirs sur les exigences des vierges offensées. Celles-là demandent toujours plus de contrôle étatique.
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En ce qui a trait aux sports de combat, je soulignerais que les duels se déroulent selon des règles strictes. De plus, en général, les arbitres ont le devoir de protéger les combattants au cas où l'un d'entre eux devenait incapable de se défendre. C'est pour cela qu'il y a très peu de blessés dans les compétitions d'arts martiaux, ainsi que de boxe.
Rédigé par : WaltA | 25 mars 2008 à 22h14
@Guillaume, c'est faux ce que vous avancez là. Au Canada, vous pouvez vous défendre, mais il va falloir après que vous puissiez justifier la contre-attaque. Même aux USA, si quelqu'un se défend et blesse ou tue un assaillant, il se retrouvera en cour pour faire la lumièrte sur l'événement.
Rédigé par : WaltA | 25 mars 2008 à 22h21
@Liberté-1
Il est vrai que les armes à feu sont difficilement accessibles ici, mais il ne faut pas exagérer, la légitime défense est un principe bien reconnu...
http://www.canlii.org/ca/loi/c-46/art34.html
Rédigé par : Farador Damyo | 25 mars 2008 à 23h00
Walta : Je ne comprend pas pourquoi vous me dite cela? Vous vous tromper de personne je crois.
Rédigé par : Guillaume | 26 mars 2008 à 08h14
@Walta,
"les autres exigent presque que les jeunes hommes soient castrés..."
Au Québec, nous vivons déjà pas mal dans une matriarchie maternante peuplée par des castrats soumis.
Rédigé par : Liberté-1 | 26 mars 2008 à 10h02
@Farador Damyo,
Faussement reconnu, au Canada vous risquez 10 ans de prison si vous vous défendez avec du pepper spray ou un pistoler Taser.
Même si votre vie est en danger, la règle à suivre est PAS D'ARMES.
Une vraie province de tapettes, voilà ce que nous sommes.
Rédigé par : Liberté-1 | 26 mars 2008 à 10h11
Nous avons ici un bel exemple de la société féminisée et hypocrite québécoise. Si la ministre veut légiférer, et à mon sens ce serait stupide, qu'elle commence par la grande ligue. Les jeunes suivent l'exemple des joueurs de la LNH et souvent avec l'encouragement des parents.
Rédigé par : Gilles Laplante | 26 mars 2008 à 11h25
Si on voulait éliminer la violence du hockey, il faudrait que la grande majorité des amateurs le souhaitent. Les bagarres au hockey font partie du "show" et ça vend des billets. La preuve? Après l'affaire de Jonathan Roy, le match suivant des Remparts vs les Saguenéens était à guichets fermés. Lorsque les amateurs signaleront leur déplaisir en boycottant les parties, la ligue n'aura pas d'autre choix que de sévir. Entre-temps, de tels incidents rapportent beaucoup de publicité et profitent à la LHJMQ.
Rédigé par : Philippe David | 26 mars 2008 à 15h15
Quelle belle hypocrisie de la part des gens sur les bagarres au hockey.
Si on enlève les bagarres, je prédis une baisse dramatique de certaines foules dans les arénas.
À entendre les gens commenter, 90% des gens de la rue voudraient que les bagarres soient éliminées au hockey.
Comment ça se fait alors que tu vas dans n'importe quelle aréna au Québec et dans le reste du monde et que les moments les plus forts du matchs, tout le monde est debout et crie à tue-tête pour encourager les belligérants qui se battent? Expliquez-moi cela vous autres!
Si les gens étaient logiques et conséquents dans leurs propos, ils se lèveraient et partiraient de l'aréna et donc à force de se retrouver devant des arénas vides, les ligues comprendraient et les bagarres s'élimineraient d'elles-mêmes.
Rédigé par : Tym Machine | 26 mars 2008 à 15h51
Est-ce que c'est ça qu'on appelle le SKATE-BOXING ?
Rédigé par : Combat Extrême | 26 mars 2008 à 16h30
Félicitations monsieur St-Pierre pour votre excellent billet, même les anarcho-socialistes comme moi sont d'accord avec vous!
Les bagarres et les actes brutaux masculins CONSENTIS font partie intégrante du hockey junior majeur et du hockey professionnel et c'est très bien ainsi. Les foules adorent ça. C'est la prérogative de la Ligue de réglementer elle-même ce genre de comportement qui amène des foules et du pognon $$$$$ dans les poches des propriétaires: l'État ne doit pas s'en mêler.
Bien sûr, le geste de Jonathan Roy est un acte criminel en raison du fait que Bobby Nadeau ne s'est pas défendu et je n'aurais aucun problème à ce que la justice s'en mêle, MAIS SEULEMENT SI Bobby Nadeau porte plainte.
Mais d'aucune façon des adultes (le cas des 16-17 ans peut se discuter mais je vous rappelle qu'ils ont le droit d'obtenir un permis de conduire) qui CONSENTENT à se battre commettent un acte criminel.
Les fémi-fascistes ont trouvé un nouveau cheval de bataille pour féminiser le masculin.
Rédigé par : David | 26 mars 2008 à 17h19
Quoi, personne ne s'oppose?? ;)
Rédigé par : Francis St-Pierre | 26 mars 2008 à 19h04
Je n'en suis pas surpris!
Rédigé par : David | 27 mars 2008 à 11h38
Même un socialiste est d'accord avec vous.
http://uhec.net/2008/03/27/618/
Rédigé par : David | 28 mars 2008 à 11h15
Même une horloge brisée donne l'heure juste deux fois par jour.
Rédigé par : Yan Grenier | 28 mars 2008 à 18h56
Courchesne, c'est le populisme b.c.b.g. consistant à faire preuve de soi-disant 'courage politique' sur des sujets démagogiques ou personne ne sera contre vous, tout le monde étant pour la vertu: des méthodes de dame pâtronesse. Le pire, c'est que ça fonctionne, comme en témoigne cette opération 'brosse à reluire' actuellement en cours dans les pages de La Presse pour mousser la popularité du gouvernement Charest: la preuve est faite, moins un gouvernement en fait, plus on l'aime!
Rédigé par : Pierre-Yves | 30 mars 2008 à 16h03
Ca faisait longtemps que je n'etais pas venu.
Encore une fois, c'est David qui, je crois, a le meilleur argument. Le point n'est pas tant de reglementer ou non reglementer la violence dans les sports: la violence est DEJA interdite, au cas ou on ne l'aurait pas deja remarque! Il faudrait la "reglementer", maintenant?
Un tres mauvais gag, que tout ca, et je suis d'accord avec tout le monde: c'est ridiculement et grossierement hypocrite et opportuniste.
Rédigé par : Indegredel Toasman | 02 avril 2008 à 10h16
La bataille fait partie du sport, donc on ne devrait pas l'interdire.
Rédigé par : mathieu | 20 avril 2008 à 09h34