par Eugen Gestillet
La semaine dernière, une forte poudrerie a provoqué la fermeture de plusieurs routes importantes dans la région du Bas-Saint-Laurent, forçant du même coup plusieurs voyageurs à passer la nuit dans les hôtels et motels de Rivière-du-Loup. Comme il n’y avait pas suffisamment de places disponibles, de nombreuses personnes ont même dû être logées chez des familles d’accueil et dans deux centres d'urgence mis sur pied par les autorités.
On comprend que de telles fermetures de routes aient pu causer de légers désagréments à certains voyageurs, mais il faut aussi voir le côté positif de la chose: imaginez les retombées économiques qu’elles ont entraînées pour l’ensemble des citoyens de la région! Les personnes forcées de rester sur place ont dépensé plus que prévu dans les commerces locaux. De nombreux travailleurs ont fait du temps supplémentaire. Toutes ces sommes injectées dans l'économie locale auront des effets positifs à court et à plus long terme.
Il faut tirer les leçons économiques de tels événements et les appliquer de façon systématique à la grandeur du territoire, sans attendre que la nature nous en fasse profiter de façon aléatoire, de façon à en faire profiter toute la collectivité.
En instaurant un programme de fermetures aléatoires des routes, le gouvernement du Québec permettrait à des régions dévitalisées de renflouer leur coffre. Il suffirait de créer un organisme qui soit en charge de gérer efficacement les fermetures et le tour serait joué. Installé en région, cet organisme – appelons-le l’Office d’interruption des grands axes routiers du Québec, ou l’OIGARQ – fermerait, dans un premier temps, des tronçons de routes situés dans les régions les plus défavorisées. Une fois la revitalisation des régions dévitalisées bien enclenchée, et par souci d’équité, il se tournerait ensuite vers les régions les plus prospères.
Un programme de fermetures aléatoires des routes permettrait aux régions durement éprouvées par toutes les crises dont elles sont victimes (forestière, manufacturière, démographique, porcine, bovine, aviaire, etc.) de bénéficier d’importantes retombées économiques tout en permettant aux Québécoises et aux Québécois de découvrir des coins de pays qu'ils ou elles n'auraient pas nécessairement découverts n'eût été du programme. Après le tourisme vert, le tourisme responsable et le tourisme durable, il est urgent que le Québec légifère pour encourager le tourisme revitalisant!
Moi,
J'aurais dormi dans mon char et j'aurais pissé et chié dans le bois et j'aurais mangé ma réserve de barres Vector aux fruits des champs.
Vous, monsieur, n'allez JAMAIS me faire dépenser ce que je ne voulais pas dépenser au départ.
Et puis, si vous fermez des routes, je vais rester chez moi et je ne voyagerai plus au Québec.
Rédigé par : François d'Assise | 26 mars 2008 à 19h47
Ça ne vole pas haut. On ne peut pas s'échapper de l'attraction terrestre...lorsqu'une ville compte sur des tempêtes, des fermetures de routes aléatoires, ainsi que le premier de tous les mois pour créer de la richesse... Pfff ! en attendant un messie venu de l'extérieur... N'est-ce pas là la chosification de la pensée magique ?
Rédigé par : WaltA | 26 mars 2008 à 20h27
imaginez pour les transports en camions lol...
Ils ne pourraient plus exporter leurs trucs ni avoir des approvisionnements.
Rédigé par : Louis LeBrun | 26 mars 2008 à 20h51
À noter pour ceux qui ne s'en seraient pas aperçu qu'Eugen Gestillet est un collègue de Tramin Assem ( http://www.leblogueduql.org/2008/01/un-autre-exempl.html )...
Rédigé par : Martin Masse | 26 mars 2008 à 21h09
Wow vraiment ridicule comme raisonnement? J'ose espérer que c'est un poisson d'avril avancé!
Voilà que je découvre ce blog ... (il y a 2 jours) ... je ne comprends pas trop votre ligne éditorial...
on y prône le libéralisme ou la sacro sainte intervention?
Rédigé par : phil | 26 mars 2008 à 23h39
Certains lecteurs sont-ils désillusionnés au point de croire que cette proposition est sérieuse...?
@phil
Ce billet est évidemment une blague, le nom de l'auteur étant un anagramme de Gilles Guénette, cofondateur du site...
Rédigé par : Farador Damyo | 27 mars 2008 à 00h24
Cette "blague" comme vous dites a un fond de sérieux. Qui cherche à faire réfléchir sur le fait que toute tentative d'intervention de ce type crée forcément de nouveaux problèmes. Le remède est bien souvent pire que le mal.
Si en effet on fermerait des routes aléatoirement, il y aurait moins de visiteurs qui se risqueraient à aller en région de peur d'être bloqués.
De plus, il y aurait des pertes encourues quant à la livraison des marchandises provenant des régions bloquées. Les clients choisiraient d'autres fournisseurs car ils ne pourraient plus se fier sur les délais de livraison provenant des régions.
Résultats, l'économie stagnerait et les régions perdraient des visiteurs, perdraient des entreprises et perdraient même des habitants.
Donc, un remède myope à court terme provoquerait une catastrophe à long terme.
Faute d'avoir de meilleurs idées, il serait préférable dans ce cas de laisser les régions et le Québec tranquille afin de ne pas leur nuire davantage.
Voilà la leçon que voulait nous donner Gilles Guénette
Rédigé par : Vectorman | 27 mars 2008 à 14h51
Tramin Assem = Martin Masse ?
Un autre anagramme ?
Messieurs veulent jouer les intellectuels ?
Rédigé par : Vectorman | 27 mars 2008 à 14h54
Pourquoi pas les "inondations revitalisantes"? Ça fait longtemps que la Beauce comprend le principe...
À bien y penser, les fermetures de route pourraient coincider avec le repavage de celles-ci (lui aussi porteur de retombées économiques!), ce qui laisserait le temps à l'asphalte de sécher, au lieu de rouvrir les routes de manière précipitée comme en ce moment. Peut-être que les routes québécoises seraient meilleures!
Rédigé par : David | 27 mars 2008 à 15h09
Appelons ça le tourisme forcé, voire la prise en otage pure et simple.
Nos vies ressemble de plus en plus au Trueman show où nous sommes constamment épié par Big Brother.
Rédigé par : Tym Machine | 27 mars 2008 à 19h23
Créer quelque chose d'original, meme une chose ridicule pour avoir de l'attention. Ne demandez pas d'aide du gouvernement et vous verrez. La meilleur id♪e serait de construire des grosse sculptures laides. En France, au 19ième siècle, un facteur a construit son propre chateau, je vois pas pourquoi des patenteux pourrait pas faire des choses équivalentes.
Rédigé par : mat | 29 mars 2008 à 13h34
Vraiment très drôle ce texte! Ludique à souhait! Même si je prône l'interventionnisme à quelques occasions sur mon blogue, je dois avouer humblement que vous avez une manière tout à fait hilarante de le tourner en dérision. En fait, je suis en faveur de la démocratie économique, c’est à dire d’une certaine forme de décentralisation, qui donnerait aux régions le pouvoir de s’administrer elles-mêmes… mais pas d’une liberté totale laissée aux entreprise pour exploiter ressources et employés!
Mais mille fois bravo pour ce texte,
Mía
Rédigé par : Mía | 30 mars 2008 à 18h26
Euh... c'est louche ce que tu dis Mia : "mais pas d’une liberté totale laissée aux entreprise pour exploiter ressources et employés!" Il n'y a que ceux qui ont le pouvoir qui peuvent exploiter, seulement quand tu "possède" quelqu'un que tu peux l'exploiter. Si une personne excerce un emploi qui ne la rend pas heureuse, cette personne peux toujours le quitter. Pour ce qui est des ressources, je ne connais personne qui possède la planète entière, pour acquérir des ressources, il faut d'abord posséder la matière premiere, donc l'acheter. Ensuite, il faut la transformer pour ensuite en faire un produit de consommation. À mesure que la demande augmente, les prix augmentent et l'utilisation plus rationnelle de la ressource apparaît par l'innovation de plusieurs individus qui ont reçu le message de ressource utile.
Si on considère que l'état doit posséder un territoire (ou la planète dnas le cas d'un gouvernement mondial), les ressources seront simplement prises puisque l'utilisation est arbitraire.
En même temps que tu encourage l'interventionnisme, tu prône l'indépendance des régions.... donc la perte d'influence de l'interventionnisme. Si on extrapole ton raisonnement, tu voudrais que le plus petit groupe d'individu puisse s'administrer lui même... donc les individu eux même. L'interventionnisme est lui même une centralisation, donc un interventionnisme décentralisateur c'est comme du feu mouillé...
Le seul rôle de l'état reste une protection des agression et le respect de la propriété privée, that's it.
Rédigé par : Kevin | 30 mars 2008 à 19h29