par Gilles Guénette
«There ain't no such thing as a free lunch.»
-Robert A. Heinlein, The Moon Is a Harsh Mistress (1966)
Le 25 mai prochain se déroulera la 22e Journée des musées montréalais. Un événement qui, comme son nom l’indique, est consacré aux musées de la métropole. Une journée durant laquelle une trentaine d’établissements ouvrent leurs portes «gratuitement» aux nouveaux chiches qui préfèrent voir des expos dans des salles bondées que de payer quelques dollars pour les voir en toute tranquillité. «Une journée sans payer, y’a pas de quoi s’énerver!», que vous vous dites. S’il n’en tenait qu’à certaines âmes bien intentionnées, tous les musées du pays ouvriraient leurs portes «gratuitement» 365 jours par années.
Gratuité permanente
L’idée fait son chemin un peu partout dans le monde. En France, le ministère de la Culture expérimente la gratuité des expositions permanentes dans 14 musées et monuments français de janvier à juin 2008. En Angleterre, c’est entrée libre dans les musées nationaux depuis sept ans. Aux États-Unis, plusieurs musées ouvrent leurs portes gratuitement à longueur d’année. Au Canada, à part le Musée des beaux-arts de Montréal qui a expérimenté avec l’entrée libre de septembre 2007 à la fin janvier 2008, la gratuité n’est offerte qu’à raison de quelques heures ici et là.
Par exemple, au Musée d'art contemporain de Montréal, les mercredis sont gratuits durant la Triennale québécoise – habituellement, ils ne le sont qu’en soirée. Au Musée des beaux- arts du Canada, l’entrée est libre les jeudis après 17 h (pour la collection permanente). Le Réseau d’accès communautaire du Musée royal de l’Ontario distribue des entrées gratuites à des particuliers qui ne pourraient visiter le Musée autrement. Et, tel que mentionné, il existe des événements comme la Journée des musées montréalais et les Journées de la culture durant lesquelles tout est gratuit.
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Il me semble relativement logique que les musées deviennent accessibles à peu ou pas de frais. Un pays comme le Mexique a ainsi "étatisé" l'accès à ses musées dont les frais sont assumés collectivement.
Au Pérou, au contraire, deux tarifs existent. Le premier pour les Péruviens et le second pour les touristes.
Au Québec, il est possible d'aller gratuitement dans les musées le mardi.
Pour terminer, j'aurais une simple question à poser. Est-ce que l'on octroie de la valeur seulement à ce qui est monétisable, autrement dit payant...
Autrement dit, on vient de comprendre pourquoi la droite dure n'aspire pas à l'hégémonie culturelle et ne pourra même plus y aspirer!
Rédigé par : Julien Leclerc | 19 mai 2008 à 21h15
Eh bien moi ma culture c'est le cinéma, je demande qu'on rende le cinéma gratuit. Ensuite j'aime aussi beaucoup le tatouage mais les conventions sont payantes et je n'ai pas 10$ à débourser. Je demanderai donc aux autres de payer pour moi. Merci gouvernement de me payer mes sorties en forçant les autres à payer pour moi :D
En passant Julien, pour les musée c'est la même chose. Si je ne vais pas au musée, pourquoi dois-je payer? Écoute je serais bien content que ce soit gratuit, prôner la gratuité c'est bien beau mais... qui paye? Oups les contribuables. J'imagine que tu serais aussi prêt à donner ton argent pour subventionner les sorties à l'opéra, au théâtre, ainsi que les livres, la musique et le cinéma en entier.
La culture est une affaire personnelle, ce qui la collectivise c'est que plusieurs partagent les mêmes goûts. D'identifier les goûts de la masse relève du simplisme et de la substitution de l'individu par la collectivité. Le fond moral est très simple à comprendre : ne me demande pas de payer pour toi si je ne le veux pas.
Surtout que j'ai toujours trouvé douteux le concept : les frontières géo-politiques ont été déterminées bien avant ma naissance donc pourquoi devrais-je m'identifier à la "culture Québécoise"? Pourquoi devrais-je me sentir plus proche du gars au fin fond du nord du Québec que celui du Maine? C'est de la manipulation d'esprit que de croire que la "nation" est déterminé par les frontières.
Ma nation c'est l'humanité en entier, pas seulement le Québec ou les francophones et ma culture est totalement personnelle. Elle ne ressemble pas à celle de mon voisin mais bien à tous ceux qui partagent mes goûts. Les contribuables de Shawinigan n'ont pas plus à payer pour les sorties des montréalais que l'inverse.
Rédigé par : Kevin | 19 mai 2008 à 23h39