par Martin Masse
En tant qu'ami personnel et ex-conseiller de Maxime Bernier sur les questions de télécommunications alors qu'il était ministre de l'Industrie, j'ai l'impression d'être au cœur d'une explosion d'irrationalité depuis quelques jours. La quantité de faussetés rapportées dans les médias et d'analyses sans queue ni tête de la part de commentateurs qui n'ont aucune espèce d'idée de quoi ils parlent est absolument ahurissante. Et je ne parle pas d'idéologies mais simplement de faits bruts.
On sait sur ce blogue à quel point les médias peuvent déformer la réalité. Quand on a été parfois présent ou directement impliqué, et qu'on connaît presque toutes les personnes qui sont liées aux divers aspects d'une affaire, l'inadéquation entre la réalité et toutes les rumeurs, les interprétations bizarres, les exagérations, et les spins qui passent pour de la nouvelle apparaît encore plus flagrante.
J'aurais pu remplir des pages et des pages depuis une semaine pour répliquer à tout ce qui s'est dit. Mais ce n'est pas mon rôle de défendre l'ex-ministre Bernier, ni de donner des explications sur ses agissements controversés au cours des derniers mois. Il le fera lui-même en temps et lieu. On connaît par ailleurs mon scepticisme envers tout ce qui touche la politique et je suis dans une position délicate en tant que militant libertarien impliqué dans une activité que je considère fondamentalement néfaste et immorale, sauf justement dans le cas où l'on tente d'en limiter la portée, c'est-à-dire de réduire le rôle et la taille de l'État.
J'aimerais cependant remettre un peu les choses en perspective. Maxime Bernier n'a jamais trempé dans des histoires de fraude, de corruption et de malversation, comme on le reproche à tant de politiciens. Oui, sa candeur et son franc-parler l'ont mis dans l'embarras — on dénonce pourtant constamment l'opacité des propos, le bullshiting systématique et la langue de bois des autres politiciens.
La plupart de ses prétendues nombreuses «gaffes» ne sont que des peccadilles. Certaines sont carrément des événements amusants et sans importance auxquelles on donne des proportions invraisemblables — la distribution de Jos Louis aux soldats par exemple. D'autres sont des oublis ou des erreurs parfaitement normales — confondre des noms de présidents étrangers. D'autres concernent sa vie privée et non ses compétences comme ministre. Il n'était même pas responsable de certaines erreurs qu'on lui reproche. La faute en incombait plutôt à des membres incompétents de son équipe (une équipe que le bureau du premier ministre lui a imposée après avoir écarté ses principaux collaborateurs à Industrie, dont moi-même), à ses fonctionnaires, ou encore au bureau du premier ministre qui, comme tout le monde sait à Ottawa, est l'endroit où sont vraiment prise toutes les décisions importantes reliées aux Affaires étrangères. Mais le ministre ne peut pas se défendre et rejeter le blâme sur son entourage, il doit prendre la responsabilité officielle pour toutes leurs erreurs.
On le fait aujourd'hui passer pour un incompétent et un gaffeur à cause de ces niaiseries. Oui, il y a eu des erreurs de jugement, mais beaucoup moins que la longue liste qu'on lui attribue. Et lorsqu'il avait les coudées plus franches pour faire de véritables réformes de politiques publiques au ministère de l'Industrie — sa passion comme la mienne alors que nous travaillions tous les deux à l'Institut économique de Montréal —, et qu'il était appuyé par une véritable équipe en qui il avait confiance, Maxime Bernier a fait preuve d'une compétence et d'un dynamisme exceptionnels.
La réforme des télécommunications qui a été accomplie sous sa gouverne en un peu plus d'un an a été considérée comme révolutionnaire dans l'industrie. Le professeur Richard J. Schultz, directeur du département de science politique à l'Université McGill, en a fait une étude approfondie dans un volume qui vient de paraître. Il considère Maxime Bernier comme le meilleur ministre de l'Industrie depuis trente ans pour avoir réalisé en peu de temps des réformes dont tout le monde parlait depuis longtemps, sans avoir réussi à faire avancer les choses. M. Schultz écrivait ceci hier dans le Globe and Mail:
Dear Editor: While I share your assessment that Maxime Bernier was a poor choice to be Foreign Minister, I fundamentally disagree with your gratuitous claim that he "performed unremarkably as Industry Minister." This is neither fair nor accurate. In terms of what is perhaps the single most important component of his Industry portfolio, telecommunications, he was without challenge the best Industry Minister in thirty years.
Before his time, ministers, Liberal and Conservative, constantly complained that the CRTC had usurped their rightful policy role but did nothing to correct the relationship. In less than one year as Minister, in the face of opposition from his departmental bureaucrats, the CRTC and indeed the Privy Council Office and the PMO, Bernier single- handedly fundamentally reshaped the nature of the telecommunications regulatory system to emphasize a consumer-driven not a regulatory-driven industry.
Whatever his flaws as Foreign Minister—and they were multiple—we should be forever grateful for his vision and tenacity as Industry Minister.
Richard J. Schultz
James McGill Professor and Chair Department of Political Science, McGill University
Aujourd'hui, un long extrait de cette étude est reproduit dans le National Post, où le professeur Schultz raconte comment nous avons dû nous battre contre pratiquement tout l'appareil gouvernemental à Ottawa pour mener à bien ces réformes. Des réformes qui, on ne s'en surprendra pas, ont eu pour effet de réduire le contrôle du CRTC et le poids de la réglementation, et d'accroître la concurrence dans le secteur des télécommunications au bénéfice des consommateurs canadiens.
Une évaluation objective du court passage de Maxime Bernier au sein du gouvernement canadien devrait tenir compte non pas simplement des controverses récentes, mais de toutes ses réalisations. Pourtant, pratiquement personne n'a soulevé cette réforme des télécommunications dans les analyses des derniers jours. Il semble malheureusement que c'est trop demander à la plupart des journalistes qui n'ont aucune mémoire ni compréhension de ces questions et qui sont plus intéressés par le sensationnalisme.
Excellent billet Martin. Mais je ne suis pas entièrement d'accord avec vous. Malgré tout, vos arguments sont clairs et légitimes. De plus, je suis tout de même d'accord avec le fait que les journaleux ont exagéré cette histoire et que certaines bonnes décisions ont été prises en ce qui concerne la réforme des télécommunications.
Mais Maxime Bernier est tout de même un valet de la politique étrangère militariste du Cacanada (à titre de ministre des Affaires étrangères) et il ne faut pas l'oublier. De plus, je vous rappelle que nous n'aurions jamais entendu parler de lui s'il n'était pas le fils de Gilles Bernier.
Ça mériterait une réponse plus exhaustive de ma part en ce concerne mon désaccord, j'y reviendrai.
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 29 mai 2008 à 13h06
À cela, j'ajouterais, un excellent député. Essayez d'en trouver un autre que Maxime dans tout le Canada qui continue de faire du porte-à-porte en dehors d'une période électorale. Maxime, même s'il passe beaucoup de temps à Ottawa et à Montréal, pour des raisons familliales, sait comment faire sentir sa présence dans le comté, afin de bien représenter les valeurs de ses électeurs.
Serge Turgeon, Beauceron fier de son député
Rédigé par : Serge Turgeon | 29 mai 2008 à 13h14
En tout cas, je pense personnellement que son éviction ou sa démission n'est qu'un setup afin de l'éliminer.
Rédigé par : Jerome | 29 mai 2008 à 15h56
Je ne me risquerai pas à évaluer la performance de Bernier en tant que politicien puisque ce serait une perte de temps de toute façon.
Comme disait André Arthur, les politiciens n'ont droit à aucune vie privée. En étant trop grassement payés par nos taxes, il est normal que l'on cherche à savoir quelle sorte d'individus sont nos politiciens. Si Bernier ne voulait pas faire face à la musique, il n'avait qu'à rester chez lui plutôt que de se faire engraisser par mes impôts tout en sachant qu'il traîne avec des personnes au passé louche. Il mérite amplement ce qui lui arrive.
Rédigé par : Sergio | 29 mai 2008 à 17h36
C'était le seul ministre à qui je faisais le moindrement confiance, prochaine élection j'irai pas voter.
Rédigé par : Jean-François Grenier | 29 mai 2008 à 18h41
@ Jean-François Grenier:
Merci pour votre commentaire, M. Grenier. Ironiquement, vous venez de trouver une conséquence positive à toute l'affaire Maxime Bernier: cette histoire aidera peut-être des gens à abandonner leur dépendance envers les politiciens.
Pour paraphraser l'opinion de Martin Masse (fidèlement je l'espère, dans l'esprit sinon dans le texte), la politique est le problème, pas la solution.
J'ai rencontré M. Bernier l'an dernier. Et moi aussi, j'ai aimé le bonhomme. Je suis convaincu qu'il a bon coeur. Et comme il se disait pour la diminution de l'État, j'ai presque cru que son implication politique serait bénéfique.
Par contre, je me rappelle le matin où je lus en première page du journal qu'il acceptait le rôle de Ministre des Affaires étrangères. Puis de le voir aller en Afghanistan et contribuer à l'expansion de causes que je déteste... De le voir contribuer à l'élargissement du rôle de l'État et de ses besoins en impôts... Ça ne faisait plus aucun sens. J'espère un jour rencontrer à nouveau le Maxime pour tenter de comprendre sa version de l'histoire.
Après cette saga terminée, nous nous retrouvons donc devant la même tâche, car rien n'a changé: nous devons aider le plus grand nombre de gens à sortir de la Matrice étatique, qui cause tant de souffrances inutiles.
Ça me fait penser, M. Grenier. j'aimerais vous proposer deux pilules, une rouge et une bleue...
Rédigé par : Jean Le Moignan | 29 mai 2008 à 20h08
Bonsoir messieurs, dames,
Comme ils le disent à la radio «Bon, là j'suis un peu nerveux, c'est la première fois que j'appelle.»
Comme vous tous, je trouve qu'il y a eu abus de la part des médias (une chance que ce n'arrive pas souvent...). En effet, en plus de ne pas traiter des bons coups de l'ancien ministre, ceux-ci ont amplifié ses gaffes. Franchement, nous n'avons rien à faire qu'il soit sorti avec une fille qui soit sortie avec un gars qui a déjà été motard (il ne l'était pas durant sa relation avec Mlle Couillard). Cependant, il faut avouer que d'oublier des documents confidentiels, particulièrement en travaillant à ce ministère, était une erreur assez grave. Pas au point de perdre son emploi, mais selon moi (ce qui reste mon humble avis d'étudiant), égarer des documents d'une certaine importance est du domaine public et n'est pas à prendre à la légère.
Nicolas Grondin
Rédigé par : Nicolas Grondin | 29 mai 2008 à 20h42
Un, il se tient avec une personne qui fréquente des gens qui trempent dans le monde interloppe. Deux, il oublie des documents secrets chez cette personne. Oui, il méritait de démissioner pour ça.
Le reste, personellement, il a rien fait. Ces Jos Louis sont toujours mieux que des poignées de mains ou les discours hypocrites de nombreux politiciens qui défendent leurs ennemis (le BLOC et les libéraux qui défendent le terroriste islamique Khadr).
Au moins il a fait baisser les frais de téléphonie.
Rédigé par : mathieu G | 30 mai 2008 à 07h39
Et le gouvernement n'est-il pas le crime organisé par excellence? Je suis mort de rire à lire le dernier message de Mathieu G. Comme si le gouvernement lui-même n'était pas une organisation criminelle. ahahah Dieu du ciel que le monde est naïf. Allez, continuez de payer bande de caves.
Rédigé par : Pierre | 30 mai 2008 à 08h34
Je suis souvent intervenu sur ce bogue pour promouvoir une approche pas à pas vers une société libertarienne. Je ne comprends toujours pas comment une société libertarienne pourrait survenir autrement qu'en passant par la politique.
S'imaginer qu'un bon soir, l'État va se dissiper, imploser, s'évaporer et que tout aussitôt cet société serait remplacée par une société de droit où règnera l'ordre et la propriété privée tient de la pure naïveté et de l'utopie.
Je crois donc que tout ce qui a été construit peut être dé-construit, loi par loi, morceau par morceau, ministère par ministère.
Le passage de Maxime Bernier au ministère de l'Industrie a servi à cela, déréglementer (un tout petit peu) ce qui avait été réglementé préalablement.
La société néo-socialiste dans laquelle nous vivons a été bâtie peu à peu et sera détruite peu à peu ou elle survivra.
Lors des prochaines élections, je voterai pour le moins pire des candidats. C'est la seule et unique façon de s'en sortir. Imaginez ce que pourrait être notre société, si, à chaque élection il y avait un Maxime Bernier qui privatisait pour l'un, déréglementait pour l'autre un petit élément de l'État. Presque sans nous en appercevoir (comme ce fut le cas en sans inverse) nous aurions une société de plus en plus libre.
Pour les autres, continuez à rêver et à vous plaindre.
Rédigé par : Philippe Texier | 30 mai 2008 à 10h27
Nous avons assisté à la vengeance d'une femme éconduite qui a utilisé des partis de l'opposition pour faire le sale travail. Si on se débarrassait de tous les politiciens ayant un crotté dans son entourage (Jean Chrétien n'a pas démissionné quand quelqu'un de son entourage a eu des démêlés avec la justice) ou bien connu de quelqu'un de son entourage, les conservateurs deviendraient majoritaires jusqu'à de nouvelles élection. Combien de politiciens sont encore actifs qui ont été proches des condamnés du scandale des commandites? Et ces malpropres ont le front de dire à d'autres qu'ils puent?
D'accord, monsieur Bernier a fait preuve de négligence mais je serais curieux de connaitre le nombre de fois où un ministre a laissé des documents importants à la vue d'une personne qu'il croyait fiable ce qui n'était, malheureusement pour lui, pas le cas.
Toute cette histoire nous a permis de voir la bassesse de nos politiciens et qu'ils ne sont là que pour le pouvoir et non pour nous servir.
Rédigé par : Gilles Laplante | 30 mai 2008 à 11h09
Philippe Texier : Il y a des élections bientôt, alors à quand votre candidature pour réformer le système? Sinon je ne vois pas ce que vous faites de plus pour contribuer à la mise en place d'une société libertarienne. Sinon chialer comme les autres.
Rédigé par : Dave | 30 mai 2008 à 11h16
@ Dave
Effectivement, j'ai tendance à chialer ... mais c'est contre les chialeux.
Je ne crois pas qu'une personne présentant un programme libertarien aurait la moindre chance d'obtenir plus que quelques centaines de votes lors d'une élection. Le parti libertarien canadien, par exemple, est une pure perte de temps.
Le travail d'information que font certains libertariens sur ce blogue et d'autres est remarquable. Bien que nécessaire, ce ne sera pas suffisant.
Dans la région de Québec certains animateurs de radio avec à l'occasion des idées qui se rapprochent d'une idéologie libertariennent ont insuflé une dynamique particulière dans la région. Certains se sont impliqué au provincial, d'autre au fédéral et d'autres au municipal. Résultats: c'est à Québec que les parti socialistes (PQ et Québec Solidaire) ont le plus petit score dans les sondages. C'est à Québec qu'on a élu plusieurs députés conservateurs (pas parfaits les conservateurs mais on a quand même eu une baisse de 2% de la TPS!)
Finalement au lieu d'avoir comme mairesse la descendante de sa Seigneurie Lallier, on a un maire qui tient tête pour une fois aux syndiqueux policiers-cols bleus.
Il a donc fallu à la fois de l'information mais aussi de l'action.
Quant à mon implication personnelle, vous n'en savez strictement rien.
Rédigé par : Philippe Texier | 30 mai 2008 à 11h48
Monsieur Texier
Si le Parti Culbécois est un parti socialiste, est-ce que le PSDLCUL est socialiste?
Vous êtes naïf de croire à un affairiste comme Labeaume (malgré un volonté louable d'abaisser la masse salariale de la Ville)
Tombez dans le piège!
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 30 mai 2008 à 13h51
Vous avez raison M.Texier il faut voter ADQ défenseur du libre marché et réformateur de l'Etat.
Justement ce matin dans la presse (sic).
http://www.cyberpresse.ca/article/20080530/CPACTUALITES/80530153/1019/CPACTUALITES
Rédigé par : Dave | 30 mai 2008 à 14h10
@ Dave
Cher Dave, il faut non seulement voter mais militer pour le moins pire des partis et candidats. Aucun candidat ne passera le test du 100% parfait. ici même sur ce blogue nous avons lu des critiques acerbes de Milton Friedman et de Ron Paul. C'est justement le problème des groupes «sectaires» excusez le terme. On se chicane entre nous, on déblatère dès qu'une personne ne partage pas 100% de nos idées.
Le seul point rassurant c'est que l'extrême gauche fait exactement de même: les maoïstes, les anarcho-communistes, les trotskystes, les communistes etc. Eux aussi se chicanent entre 99% purs.
Pauvre Maxime, il n'est que 75% pur.
Rédigé par : Philippe Texier | 30 mai 2008 à 17h30
Vous avez entendu Mario Dumont parler du libre marché dernièrement? de entrepreneurship? du privée en santé? d'être plus dure envers les syndicats? Et bien moi non et cela me suffit pour considérer que l'ADQ est loin d'être le moins pire des Partis. Ce Parti est une véritable farce ! D'ailleurs, beaucoup de militants ont déserté la formation, révolté et scandalisé de son populiste. Et il ne s’agit pas de libertarien!
Voter pour le moins pire si cela vous chante. Moi a la prochaine élection je ne vote pas.
Rédigé par : Dave | 30 mai 2008 à 18h23
Quand on pense qu'il s'est permis de critiquer les mauvaises fréquentations du maire de Kandahar... Pourtant, les "amis" de ce maire ne font rien d'autre que de cultiver et exporter l'héroïne qui sera ensuite distribuée au Canada par les amis ou ex-amis de Julie Couillard.
Maxime bernier a fait preuve de manque de jugement en entretenant une relation avec une femme qui a passé toute sa vie dans le milieu des motards criminalisés.
On ne doit pas s'attendre à mieux d'un partisan de la guerre en Afghanistan.
Pour ce qui est de sa vie privé, n'oublions pas qu'il est membre d'un parti politique qui cherche à réduire la vie privée de tous les canadiens, sous le prétexte de la menace terroriste.
Rédigé par : Maxime Lamontagne | 31 mai 2008 à 07h33
Juste un petit truc sur les Jos Louis. Lorsque j’avais lu le livre du général Dallaire sur le génocide au Rwanda, une anecdote m’avait frappé : afin de maintenir le moral des troupes en déploiement, les familles de militaires leur font parvenir régulièrement de grandes boîtes de friandises qu’ils peuvent partager avec les collègues. Cela est peut-être un peu gnagnan, mais envoie tout de même un message de solidarité du gouvernement (et plus particulièrement du beauceron Bernier, puisque ces gâteaux y sont fabriqués) avec les soldats, ce qui est assez apprécié, même si la population et les médias n’y ont rien compris.
Rédigé par : Carl-S. Huot | 31 mai 2008 à 11h42
Vous ne trouvez pas ça un peu gros de qualifier le gouvernement d'organisation criminelle? Je sais bien qu'il prend l'argent des gens sans forcément avoir leur accord, mais il y a deux choses qu'il faut pas oublier :
-Les gens votent pour le gouvernement. C'est ce qu'ils veulent. Peut-être qu'ils sont «brainwashés», mais reste que le peuple (en majorité) veut un gouvernement.
-Une partie importante de cet argent est remis en divers services à la population. Je sais bien que ça ne profite pas au gens de façon équitable, que les politiciens et les fonctionnaires en profitent pour gagner de l'argent, mais le gouvernement est tout de même plus généreux que les véritables bandits.
Rédigé par : Nicolas | 31 mai 2008 à 18h22
J'ai entendu sur les ondes du 98,5FM que Maxime Bernier dormait souvent dans les briefings de ses réunions avec ses conseillers aux affaires étrangères, était un ministre peu intéressé à ses dossiers. Lorsqu'il les lisait, les lisait très sommairement quand ce n'était pas du tout.
J'ai trouvé également son absentéisme dans l'affaire Julie Couillard et son refus de commenter l'affaire préférant donner sa démission très suspect. Qu'a-t-il à cacher, qu'attend-t-il pour rectifier lui-même les faits pour sauver sa réputation?
Il y a définitivement anguille sous roche.
Rédigé par : Tym Machine | 31 mai 2008 à 19h28
Pour ce qui est de l'affaire des Jos Louis, j'ai entendu dire par un soldat qui était là que Maxime Bernier n'a pas été très présent sur le terrain en Afghanistan. Il a été là pour prendre deux ou trois clichés pour les médias et est reparti en troisième vitesse.
Par contre, Jean-René Dufort le journaliste-clown de Radio-Canada est resté beaucoup plus longtemps sur le terrain pour filmer et rencontrer les soldats.
À la défense de Maxime Bernier, Denis Coderre n'est pas resté bien plus longtemps que lui.
Rédigé par : Tym Machine | 31 mai 2008 à 19h31
@Nicolas: Regardes les FARC, une gang de bandit qui payent des bébelles à population pour acheter leur coopération, donc on peut les qualifier de gouvernement non?
Rédigé par : Jean-François Grenier | 31 mai 2008 à 20h56
Un gouvernement est quand même moins violent. De plus, leurs bébelles ce sont des services essentiels comme des routes, des hôpitaux ou des écoles. Les FARCs ne paient pas de professeurs. Mais surtout, ils ne sont pas ÉLUS!
Rédigé par : Nicolas Grondin | 31 mai 2008 à 21h06
Bof, comme si le fait qui avait moyen d'obtenir la part gagnante à une élection rendaient nos politiciens meilleurs. La démocratie c'est loin d'être une justification pour les actions des fonctionnaires.
Rédigé par : Jean-François Grenier | 01 juin 2008 à 00h06
@ Nicolas
Et si un mafieux local, ne sachant pas trop auquel de ses trois fils léguer son affaire, organisait une élection? Irais-tu voter? À partir de quel point serait-il légitime qu'il fasse la loi dans le quartier? À partir du moment où il prend contrôle de l'école pour convaincre tes propres enfants de sa grande générosité? Réfléchis-y bien.
Rédigé par : Bastiat | 01 juin 2008 à 08h34
Vous l'avez dit vous-même, vous êtes un ami personnel du ministre-amateur. Votre opinion a donc autant de poids que celles des journalistes assoiffés de scandales.
Que vous lui ayez tenu la main lors de son passage de l'IEDM vers IC nous importe peu.
Et de ne pas connaître le nom des chefs d'État lorsqu'on est ministre des AFFAIRES ÉTRANGÈRES n'est pas NORMAL. Come on!
Sans oublier que distribuer des Jos Louis à des jeunes canadiens mettant leur vie en péril pour on ne sait trop quelle véritable but n'est pas du tout amusant!
Non, sérieusement Martin, empêchez-vous, à l'avenir, de soutenir vos amis de façon aussi lamentable. Votre crédibilité en sortira gagnante.
Rédigé par : Julien McEvoy | 01 juin 2008 à 12h19
?!?! Y'a pas des limites à faire du bashing? En passant, Martin souligne surtout que les erreurs qu'il a faites ont été surmédiatisées, que les autres politiciens font autant de niaiseries.
Les gens ont tendance à être puritain avec les autres. L'État se décrit comme omniscient et omnipotent donc on considère les politiciens de la même façon. Au pire on peut se dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des monde puisque le gouvernement est élu.
Ok pour les chef d'État mais l'histoire des Jos Louis j'ai jamais compris le mal. C'était une petite parade de politicien bien normale, en plus que le produit venait de son comté.
Martin venait simplement nuancer la montée de lait contre Maxime Bernier. Les médias s'ennuient et la population pogne à l'hameçon.
Rédigé par : Kevin | 01 juin 2008 à 14h27
Martin, je pense que cette fois-ci votre loyauté et votre amitié vous aveugle un brin. Je ne connais pas personnellement M. Bernier et je vous crois sur parole lorsque vous dites qu'il a fait du bon travail à l'Industrie. Mais quand même... Ce ne sera pas une grosse perte pour la politique canadienne...
Rédigé par : lutopium | 02 juin 2008 à 19h49
Je n'en reviens pas: nos élus vont passer quatre (4) journées à ferrailler sur ce sujet, en plus du temps qui a déjà été gaspillé à ergoter. QUATRE JOURS!!! C'est des jours en tab... comme disait Moose!
N'y a-t-il pas d'autres sujets plus importants à aborder à Ottawa?
La politique commence à m'énerver drôlement!
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2008/06/02/002-motion-bloc-bernier.shtml
Rédigé par : François 1 | 03 juin 2008 à 05h28
Amen. On s'explique encore mal comment une personne aussi intelligente a pu croire s'en sortir avec une relation comme celle qu'il avait avec une parvenue comme Julie Couillard, mais pour le reste, nous nageons en pleine hystérie collective.
À Ottawa, le Globe and Mail est roi, et les pécadilles des conservateurs deviennent nécessairement toujours plus grosses que les scandales libéraux.
Comme si on ne s'en foutait pas de l'avion cargo pour le Myanmar...
Rédigé par : Planète Québec | 10 juin 2008 à 13h19