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20 juin 2008

Commentaires

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Planète Québec

Bon. Si on construit un avion en tôle disons, avec des beaux drapeaux du Québec, et qu'on projette de le faire voler par surprise au-dessus de Washington avec une banderole "Les artistes du Québec contre les États-Unis", quelles sont les probabilités pour que ces imbéciles des conseils des arts ne voient pas le problème avec ce projet et nous accordent une subvention de 150 000 $ ?

WaltA

Pour moi, plus il y a de l'argent public gaspillé pour l'art, plus un gouvernement domine son peuple. Par exemple, les tyrans de l'Antiquité faisaient construire des palais somptueux lorsque leurs populations étaient bien assujetties et particulièrement, lorsque les guerriers avaient été bien cstrés par le luxe et le confort : Grèce et Rome. Est-ce notre cas ?..

marianne

A WaltA. Je ne suis pas d'accord avec vous. Certes, les subventions pharaoniques attribuées aujourd'hui par les gouvernants, que ce soit au niveau national ou ou local, me choquent comme vous, d'autant qu'elles sont en général investies dans l'escroquerie de l'"art contemporain". Certes, les tyrans mégalomanes - exemple Ceaucescu ou Staline - aiment bâtir des choses folles, mais toutes les constructions grandioses ne sont pas nécessairement liées à la tyrannie.

Dans le cas de la Grèce ou de Rome, en particulier, vous ne pouvez absolument pas faire de corrélation entre la gloire des monuments et l'assujettissement des populations, ou la "castration" des soldats. Certains des plus beaux monuments de la Rome antique ont été bâtis bien avant que le peuple soit vautré dans les jeux et le cirque, à une époque de grandes conquêtes. Idem pour la Grèce, où l'Athènes du siècle de Périclès était une démocratie qui sert encore de modèle idéal. Au contraire, on pourrait même dire qu'il y a des moments privilégiés dans l'histoire des peuples où tout est au plus haut.

WaltA

@Marianne, je vous donne raison, car Rome et sa brillante Civilisation a payé ses infrastructures, ses institutions, son art, ses services sociaux... etc. grâce à diverses sources des revenus : Taxes, impôts, pillages, travail des provinciaux, esclavage...etc. De plus, les portes de la Cité étaient ouvertes à tous. Bref, Rome était un État moderne...

En fin, pouvons-nous établir des parallèles entre "Du pain et des jeux" de Rome et les investissements de l'État dans les arts et les festivaux ? Car en fait, les deux philosophies (in)contemporaines ont comme but premier d'étouffer les idées de contestation...

marianne

Allez, ajoutez quand même un peu de vraie création de richesse aussi à Rome, histoire de sortir du vieux schéma du pillage des colonies, et vous serez plus réaliste dans la description des revenus de Rome.

Toutefois, si cela peut vous amuser, sachez que certains empereurs romains exigeaient d'être co-héritiers dans toutes les sucessions et quand par malheur le mort avait oublié de les citer pour un certain pourcentage dans son testament, ils confiquaient le tout ... quand il ne coupait pas la tête aux vrais héritiers au passage pour se venger. Je suis sure que certains de nos états modernes en rêvent secrètement. D'ailleurs, si vous connaissez les droits de succession en France, on n'en est pas loin là-bas.

Jean-Bernard Théard

L'Art est trop important dans la vie d'un etre humain pour que l'Etat ne s'en pré-occupe pas. Laisser a lui-meme, l'Art pourrait donner aux gens de mauvaises idées. L'Etat a developé trois stratégies pour pallier a ce probleme:

1) Il le co-opte pour chanter ses louanges comme les allemands l'ont si bien fait avec leur propagande. L'hymne national de URSS en etait un exemple flagrant, je ne suis pas Russe mais j'en ai la chair de poule chaque fois que je l'entends

2) Il subventionne et laisse libre cours au formes d'art populaire. Le fameux "Pains et Jeux". Cette abondance d'expressions artistiques rassasie un peu le besoin que nous avons pour sans pour autant le laisser nous inspirer vers d'autres idées. On vas voir un bon film d'action et on retourne continuer notre train train quotidien.

3) Il corromp directement l'elite des Arts en les mettant directement sous sa tutelle (comme il le fait avec les intellectuels). Les Elites en retour transforment l'Art en une sorte de science incompréhensible aux non-initiés comme Keynes l'a fait avec l'économie.


Pierre

George W. Bush est du Connecticut.

François 1

Aaaaaaahhhhhhh...l'art!!!

J'en ai plein le c... de voir nos zartistes se pendre goluement aux mamelles de L'État pour ensuite mieux le trahir!

Si leur contribution à "l'épanouissement de la nation" était aussi importante qu'ils tentent de nous le laisser croire, ils n'auraient aucunement besoin de cette lamentable béquille et de jouer les sangsues car le "peuple" n'hésiterait pas à débourser l'argent nécessaire pour leur permettre de "continuer leur oeuvre bienfaitrice".

Mais la politique étant ce qu'elle est, il leur est beaucoup plus facile de se servir de la tribune qui leur est gracieusement offerte pour faire chanter un politicien qui tente de se faire réélire que d'essayer de convaincre leurs clients potentiels que leur travail vaut vraiment le prix exhorbitant qu'ils veulent en tirer (quand ce n'est pas le l'État lui-même qui le lui achète...).

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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