par Gilles Guénette
La Presse: Un peu plus d'un an après son entrée en vigueur, le règlement sur la propreté de l'arrondissement de Ville-Marie risque d'être mis à la poubelle. Un arbitre vient de décider que le règlement viole la convention collective des cols bleus. Fin juin, l'arbitre André Rousseau […] a conclu que le règlement sur la propreté de l'arrondissement de Ville-Marie, qui oblige les citoyens à nettoyer la devanture de leur propriété, viole une clause de la convention des cols bleus qui régit la sous-traitance. «Avec ce règlement, la Ville force les commerçants à agir comme des sous-traitants, sans les payer en plus», précise Michel Parent, président du syndicat des cols bleus de Montréal.
Nos cols bleus ne sont même pas foutus de nettoyer adéquatement les trottoirs et rues de la métropole, voilà qu’ils veulent maintenant nous empêcher de le faire. What’s next? Vont-ils bientôt s’en prendre aux traditionnelles corvées du Mont-Royal et du centre-ville? Comme le souligne Peter Sergakis, propriétaire de plusieurs commerces au centre-ville, «Pas besoin de payer quelqu'un des prix astronomiques pour ramasser des mégots par terre...» Semblerait que oui. La prochaine fois que vous passerez le balai devant chez vous, ayez une petite pensée pour nos vaillants (et coûteux) cols bleus.
Je trouve hallucinant que le "travail soit un droit". Si le ménage de mon appartement devenait une responsabilité municipale, il y aurait des col bleu qui viendraient nettoyer ma cuisine? Si ils tombent en grève, je ne pourrais pas nettoyer moi-même sous peine d'être sanctionné par le gouvernement parce que je suis un scab?
"Avec ce règlement, la Ville force les commerçants à agir comme des sous-traitants, sans les payer en plus" !??!?!?!?! Tu parles d'une argumentation pauvre! Comme si le devant d'un commerce était une responsabilité municipale! La ville ne force personne à rien. Elle forçait les commercants à utiliser un service (col bleu qui nettoient) sans choisir comment, lorsque le règlement disait que ce n'était pas la responsabilité des commerçants de nettoyer le devant de leur commerce. Si on ajoutais une tâche aux col bleu, par exemple le nettoyage des vitres, ce ne serait pas forcer les commerces à choisir un seul entrepreneur pour nettoyer leur PROPRIÉTÉ?! (la ville)
Pourquoi je suis le seul à voir cette logique (en opposition avec la montagne de tata qui vont appuyer les syndiqués)?
Rédigé par : Kevin | 18 juillet 2008 à 13h22
Non, vous croyez vraiment que de gens puissent appuyer ça? Ouille! On est plus bas que ce que je croyais.
Rédigé par : Nicolas | 18 juillet 2008 à 17h37
A l'école de ma fille, une réunion informelle entre parents et enseignants a eu lieu un soir dans une classe. Pour mieux se parler, les personnes présentes ont déplacé les chaises et les tables puis, à la fin de la réunion les ont remises en place par politesse. Résultat : le personnel de nettoyage de l'école, à l'initiative du syndicat, a collé un grief à la direction parce qu'on leur avait pris leur travail. Ce n'est pas qu'ils soient amoureux du travail, mais moins de travail "normal" égale en fin de compte moins d'heures supplémentaires, donc moins d'argent. L'école a été condamnée des indemnités élevées.
Rédigé par : marianne | 18 juillet 2008 à 17h53
"Non, vous croyez vraiment que de gens puissent appuyer ça? Ouille! On est plus bas que ce que je croyais."
Bah les syndicats sont appuyé par la population, les gens reconnaissent les fainéants de col bleu mais appuient le syndicat "sans quoi il y aurait des abus".
Pour l'anecdote de Marianne.... c'est complètement pitoyable (l'action des employés de l'entretient)
Rédigé par : Kevin | 18 juillet 2008 à 18h03
Depuis quand est-ce que la ville est obligée de soumettre ses règlements au syndicat pour approbation?
On savait que beaucoup de juges manquent de jugement maintenant on sait que les arbitres aussi. Ils ont du être formés dans la NHL.
Rédigé par : Gilles Laplante | 18 juillet 2008 à 20h25
Selon ma compréhension de l'article, la décision de l'arbitre ne dit pas que les propriétaires n'ont pas le droit de nettoyer leur bout de trottoir; il dit que la ville n'a pas le droit d'obliger ces derniers à le faire.
Par contre, je suis d'accord que c'est débile qu'une municipalité ne puisse pas passer un règlement parce que ça enlève de la job aux cols bleus.
Rédigé par : Maxime | 19 juillet 2008 à 15h58
?!?!? Ouais mais ça veut dire quoi forcer? Tu est forcé de nettoyer ta chambre toi? Ça veut dire que de nettoyer le devant d'un commerce n'est plus la tâche des col bleu. Ça veut dire que les commerçants ne paient plus d'impôts pour faire travailler quelqu'un sans qu'ils puissent choisir la compétence et le salaire.
Ca veut dire que le président des col bleu a proposé d'engager 2000 nouveaux employés pour faire cette tâche (journal de ce matin)
Rédigé par : Kevin | 19 juillet 2008 à 18h14
Le commentaire de Maxime est pertinent.
Loin de supporter les cols bleu, il faut admettre que c'est pas mal cheap pour la Ville d'obliger les commercants à nettoyer leur devanture. Les commercants payent déjà des taxes qui servent (supposément) à cela. Imaginez que pour diminuer les dépenses, la Ville oblige tous les propriétaires à déneiger le trottoir en face de leur résidence. (sans baisser les taxes bien sûr), puis, quelques années plus tard de déneiger leur côté de rue en face de leur maison et ainsi de suite...
Il y a deux problèmes que suscite cette anecdote: Premièrement et surtout le monpole des cols bleu mais aussi, secondairement, l'attitude de la Ville qui décide de forcer les commerçants à se comporter de telle ou telle faon.
Derrière chez moi, on a une ruelle. Elle appartient aux propriétaires et non pas à la Ville. C'est nous qui devons assumer les frais de déneigement, entre autre. Si on décide de déneiger nous-même notre entrée d'auto, le contracteur sera bien content, il aura moins d'ouvrage à faire. Si le contracteur essayait de nous obliger à le faire (d'abord, il ne le pourrait pas) mais je peux vous dire qu'il perdrait son contrat.
Rédigé par : Philippe Texier | 20 juillet 2008 à 08h31
Cette nouvelle est la plus liberticide de l'été! Le comble du ridicule de la part du syndicat des cols bleus est atteint. Imaginez. Les commercants qui balaient leur front de magasin font concurrence aux employés mafieux de la ville! Qu'est ce que la mafia bleue va encore exiger? Que des policiers donnent des contraventions parce qu'un commercant ose utiliser un balai?
J'imagine un monde ou les cols bleus seront remplacés par une concurrence d'entreprises qui feraient le même service de réparation, d'entretien à moindre coût. Si le travail ne serait pas effectué, les clients auraient tous simplement à changer de compagnie.
Rédigé par : Jean-Reno Chéreau | 22 juillet 2008 à 22h26