par Mathieu Bréard
Lors de la conférence de Durban, organisée par l'UNESCO en 2001 pour lutter contre racisme, la seule nation qui avait été condamnée sévèrement pour violation des droits de l'homme avait été Israël. Pas un seul mot n'avait été dit sur l'Arabie Saoudite où les droits civils sont inexistants et où l'on pratique l'esclavage. Rien sur le Soudan où sévit un terrible génocide. Rien sur le Myanmar où les dissidents politiques sont victimes de répression. La conférence avait été dirigée entre autres par l'Iran, Cuba, la Syrie, la Libye et les Palestiniens. Des nations et des groupes qui n'ont absolument aucune leçon à donner en la matière, mais qui ont su profiter de cette tribune pour faire preuve d'arrogance. Le scénario risque de se répéter avec la conférence Durban II qui aura lieu à Genève en 2009 sous la juridiction de ces mêmes grands défenseurs des droits de l'homme: l'Iran et la Libye. Le Canada, de même que les États-Unis, ont déjà annoncé qu'ils ne participeraient pas à cette grande mascarade. Une décision réfléchie certes, mais qui malheureusement aura un impact limité.
Voyez-vous, il faut beaucoup d'argent pour financer les salles de conférence, les interprètes, les billets d'avion, les repas cinq étoiles et toutes ces subventions accordées aux organisations non gouvernementales qui seront sur place. La facture évaluée à 7,5 millions de dollars sera payée en partie grâce au budget des Nations Unies, dont les fonds proviennent des pays donateurs, donc en majorité des poches des contribuables occidentaux. Ainsi, Monsieur et Madame Tout-le-monde vont financer les régimes dictatoriaux qui viendront parler de racisme. On croit rêver tant la chose est ridicule. Mais ne vous trompez pas, tous ces gens ont un plan précis en tête, qui fait voler en éclats tous les grands principes que l'ONU – cette organisation tentaculaire et supranationale – prétend défendre. Au menu, faire de la liberté d'expression le grand responsable de l’islamophobie, donc de la sanctionner selon des paramètres précis. Paramètres qui, on le suppose, seront sans doute dictés par Téhéran, Damas ou encore Riad. Ensuite, faire adopter une résolution mondiale interdisant la diffamation contre l'islam, donc qui proscrit le droit de critiquer cette religion. Rien d'étonnant qu'on amène cette idée de censure. Après tout, l'islam n’est pas seulement une religion, mais un puissant instrument de répression juridique et politique qui affecte au quotidien l’intégrité physique et psychologique de millions d’individus.
Il est grand temps pour les pays occidentaux d'attaquer le coeur du problème. Il ne faut plus se contenter de protester ou de boycotter timidement, mais bien d'appliquer la seule véritable sanction, celle qui consiste à fermer le robinet à dollars.
Très bon blogue. À ce sujet, on pourrait lire le livre de Pascal Bruckner intitulé La tyrannie de la pénitence: essaie sur le masochisme occidental (2006). Il faut vraiment être masochiste pour donner de l'argent à des gens qui nous veulent du mal!
Rédigé par : Steven | 13 août 2008 à 19h54
En 2001 et 2002, notre collaborateur français Marc Grunert avait écrit pour le QL deux articles sur l'idéologie collectiviste qui sous-tendait la Conférence de Durban:
MONDIALISME ET DISCRIMINATION POSITIVE: RÉFLEXION SUR LA CONFÉRENCE DE DURBAN
http://www.quebecoislibre.org/010915-3.htm
MONDIALISATION DU VOL LÉGAL: DURBAN, LA SUITE
http://www.quebecoislibre.org/020119-3.htm
Rédigé par : Martin Masse | 13 août 2008 à 20h41
Les occidentaux pourront se permettre de fermer le robinet à dollars (dévalués)... quand ils n'auront plus besoin de pétrole. D'ici là, cou-couche panier.
Rédigé par : Pierre-Yves | 14 août 2008 à 11h34
En effet, je vais dire comme Pierre-Yves, les arabes nous tiennent par les couilles et tiennent même (surtout) celles des USA qui ne dira jamais un traitre mot de son "puscher" de pétrole.
Si vous étiez héroïnomane, insulteriez-vous le seul fournisseur que vous connaissez? Diriez-vous de lui que c'est un trou du cul, qu'il ne respecte pas ses clients?
La même chose s'applique pour l'Arabie Saoudite, premier producteur de pétrole au monde et de son ami les USA, premier consommateur de pétrole au monde.
Tiens tiens, quelle étrange coïncidence.
Rédigé par : Tym Machine | 14 août 2008 à 17h18
Rédigé par : Serge | 14 août 2008 à 17h36
Sur Yahoo :
Les Américains ignorent que le Canada est leur premier fournisseur de pétrole http://cf.rss.news.yahoo.com/s/27062006/1/nationales-les-americains-ignorent-que-le-canada-est-leur-premier.html
Dans le Devoir : "Le Canada est déjà le principal fournisseur de pétrole brut et de produits pétroliers des États-Unis."
Source : http://www.ledevoir.com/2007/10/09/159883.html
Sur Industrie Canada.
" C'est le Canada qui est le plus important fournisseur de pétrole des États-Unis depuis 1999, et non pas l'Arabie Saoudite, ni le Koweït ni tout autre pays "
Source : http://www.ic.gc.ca/epic/site/ic1.nsf/fr/01970f.html
Les arabes tiennent les Etats-Unis par les couilles? Vraiment? Ah la désinformation.
Rédigé par : Serge | 14 août 2008 à 17h47
"Le Canada demeure le plus grand exportateur de pétrole au total Juin, l'exportation 2,319 millions de barils par jour aux États-Unis, qui est une diminution par rapport au mois dernier (2,346 milliers de barils par jour). "
Source : Energy Information Administration.
http://www.eia.doe.gov/pub/oil_gas/petroleum/data_publications/company_level_imports/current/import.html
Rédigé par : Serge | 14 août 2008 à 17h55
Il y a de quoi se demander si Charles DeGaulle, sans le savoir était un brin prophète quand il avait surnommé l'ONU, "le machin"?
Des fois je me demande s'il faudrait créer un organisme qui concurrencerait l'ONU? Je sais, je rêve pas mal fort en couleurs ^_^;;
Rédigé par : Stéphane Dumas | 14 août 2008 à 19h52
"Des fois je me demande s'il faudrait créer un organisme qui concurrencerait l'ONU?"
Oui et on pourrait appeller cela la Ligue Des Nations. Sa ferait changement...
hehehe
Rédigé par : Yan Grenier | 14 août 2008 à 23h49
Toujours la même histoire avec nos Socialistes, ils souffrent de pacifisme à sens unique en voyant les abus que là où le "Communisme" est minoritaire, soit dans nos démocratie.
Rédigé par : Simon Laflamme | 30 août 2008 à 21h20