par Martin Masse
Quand il s'agit de défendre leurs intérêts financiers, les lobbys n'ont jamais de difficulté à mobiliser leurs membres. On en a eu un autre exemple patent hier quand quelques milliers de parasites de la culture sont descendus en force dans la rue, pour manifester contre des coupures de budget annoncées par le gouvernement fédéral dans quelques programmes de subventions.
Comme c'est toujours le cas dans ces situations, la propagande officielle du lobby ne met évidemment pas l'accent sur le compte en banque qui va en souffrir, ce qui reflèterait des préoccupations trop bassement matérialistes, mais plutôt de belles valeurs collectives permettant d'attirer la sympathie populaire. On a donc parlé hier d'épanouissement culturel, de rayonnement du Canada à l'étranger, de l'importance sociale et économique de la culture pour la collectivité. Et on a surtout dénoncé la tentative de «censure» des conservateurs.
Michel Tremblay a ainsi déclaré que «C'est un geste de censure assez scandaleux, parce que la subversion vient très souvent des artistes et de la culture». La stupidité de ce commentaire est sidérante. Des personnes qui vivent au crochet du trésor public, qui tètent quotidiennement les mamelles de l'État, prétendent que cette dépendance envers l'institution où se concentrent aujourd'hui de gigantesques pouvoirs d'intervention et de coercition est en fait la garantie de leur liberté d'expression et de leur capacité de «subvertir» l'ordre établi!!!
Les concepts et slogans sont tellement invertis et corrompus qu'on se croirait dans le roman d'Orwell, Animal Farm. La véritable censure est une interdiction par les pouvoirs publics d'exprimer certaines choses. En éliminant des programmes, le gouvernement fédéral n'interdit absolument pas aux articles de s'exprimer. Tout ce qu'il fait est de diminuer le transfert forcé de ressources des poches des contribuables à celles des artistes (et encore, malgré ces coupures spécifiques, les conservateurs se vantent de dépenser globalement plus pour la culture que leurs prédécesseurs libéraux).
Ce que les parasites culturels appellent «censure» n'a donc rien à voir avec la censure. Ils dénoncent simplement le fait qu'ils auront un peu plus de difficulté à financer leurs activités en se fiant sur ces transferts forcés, qui leur évitent d'avoir à trouver des consommateurs prêts à payer pour leurs œuvres. Ils dénoncent le fait qu'ils n'auront plus seulement à convaincre quelques bureaucrates et copains du milieu culturel qui siègent sur des «comités de pairs» pour avoir un revenu, mais plutôt le public à qui leurs œuvres s'adressent pourtant et dont ils prétendent qu'elles expriment l'identité.
En fait, les parasites culturels sont tout le contraire de militants «subversifs». Ce sont des suppôts de l'ordre établi, des alliés du Pouvoir, qu'ils ont intérêt à voir de plus en plus concentré. Un Pouvoir qui s'impose à tous au profit de quelques-uns, dont eux-mêmes, et qui brime ainsi la véritable liberté. La «liberté d'expression» qu'ils défendent, c'est simplement la possibilité de continuer à faire ce qu'ils veulent sans vraiment avoir de comptes à rendre à ceux qui travaillent pour financer leurs activités; à exprimer des clichés étatistes qui légitiment cette situation (même s'ils prétendent s'opposer à des gouvernements qui semblent moins favorables à leurs demandes, comme les conservateurs en ce moment); à appuyer un système qui correspond directement à leurs intérêts financiers.
Les articles et les penseurs véritablement libres et indépendants, ce sont ceux qui rejettent ce système. Ceux qui ont manifesté hier (quelles que soient par ailleurs la pertinence et la profondeur de leurs œuvres) ne méritent aucunement notre sympathie.
Durant la manif d’hier, Michel Tremblay n’a pas été le seul à dire n’importe quoi.
Le compositeur de musique fuckée Walter Boudreau a comparé le sort des artistes canadiens à celui des Juifs pendant la Shoah et à même conclu une allocution par un «Heil Harper» accompagné du salut nazi. Imaginez… La comédienne Anne-Marie Cadieux, elle, a parlé de «catastrophe» et de retour à «l’obscurantisme, qui dénote un profond mépris pour les artistes» (un mépris qui s’est traduit, l'année dernière seulement, par l’injection de 7,9 milliards $ de subventions par tous les ordres de gouvernement…).
Guylaine Tremblay, une autre comédienne, a pour sa part déploré le fait que «les artistes ont encore l’air de quêter l’argent, alors qu’ils sont une source de rayonnement dans le monde…» S’ils ont l’air de quêter, c’est peut-être parce que c’est ce qu’ils font.
Dans la même veine, la directrice du TNM, Lorraine Pintal, affirmait que les coupures allaient «assassiner les petites compagnies de théâtre et de danse, dont le mandat principal est de rayonner à l’étranger». Vous pensiez que le mandat principal d’une troupe ou d’une compagnie était de plaire à un public?! Détrompez-vous. Le rayonnement est devenu une fin en soi. Cela veut dire qu’en plus de financer les sorties culturelles de votre beau-frère et de sa voisine, vos impôts servent à financer les sorties des Européens, des Anglais et des Américains – pour ne nommer que ceux-là.
Le chanteur Pierre Lapointe, lui, a eu ceci à dire: «Tout le monde a acheté au moins un CD québécois cette année. Tout le monde est allé voir au moins un show gratuit. Tout le monde vit et goûte la culture. Tout le monde est touché.» Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai pas acheté de CD québécois cette année. Et je déteste les shows gratuits. Si tout le monde achetait des CD québécois, les artistes ne vivraient pas leur ixième «crise» du financement de la culture.
Étrangement, c’est un politicien qui a fait la remarque la plus pertinente – une fois n’est pas coutume. Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a eu ceci à dire: «Les artistes ont toujours eu un rôle de contestation dans la société. Il faut les laisser libres. (...) Un gouvernement ne doit pas choisir ce qui peut être lu ou vu». Effectivement, laissons les artistes libres d’aller sur le marché pour se trouver eux-mêmes du financement. La meilleure façon pour un gouvernement de ne pas choisir ce qui peut être lu ou vu est de ne pas intervenir dans le secteur de la culture.
Rédigé par : Gilles Guénette | 28 août 2008 à 11h15
Shameless plug, une fois n'est pas coutume :-)
Vous serez sûrement interessés de savoir qu'hier à notre émission sur Radio XTRM Sandra O'Connor de culture Montréal a refusé de dissocier l'organisme Culture Montréal et les organisateurs de la manifestation des propos absolument déplacés et offensants de Walter Boudreau et de tous ceux qui invoquèrent le régime nazi
On peut entendre la clip sur notre page d'accueil sous le titre Harper-Hitler: même combat?
http://www.radioxtrm.com
Rédigé par : Jean-Francois Plante | 28 août 2008 à 13h03
les BS de luxe sortent pour mordre la main qui les nourrit. Si leur culture va si bien pourquoi ils demandent des subventions. faut pas oublier que c'est la même tite gang qui est dans les télé-séries, tv, les shows soi-disant humoristique (en réalité plate), de la radio, etc.
Question de même, combiens ce monde peuvent vivre comme des millionnaires? J'aimerais voir comment ça fait dans leurs tournées et leur nombre de disques vendus.
C'est trop pour un petit marché. Pis la censure, c'est ne pas donner une license à une radio privée rentable (CHOI-FM) que les socialeux nationaux (franco nuovo, guy a lepage, richard martineau, nathalie petrowski et autres) et le CRTC voulaient fermer et aussi le livre Mark Steyn que les islamiste et leur amis de la CCDP voulait censurer. Pas donner de subvention à des tartistes que pas grand monde veut voir, c'est pas de la censure mais du bon sens.
Rédigé par : MG | 28 août 2008 à 13h12
@Gilles Guénette,
En effet, comparer un fait aussi anodin qu'une coupure de 1,25$ par contribuable comme le disait Raymond Legault au régime meurtrier des nazis d'Adolf Hitler, c'est de la grotesque diffamation.
Dire qu'il y en a qui sans apporter aucun bémol ni mettre l'expression au figuré cautionnent ce genre de propos diffamatoires.
C'est grâce à la liberté d'expression justement que ce genre de propos peut être tenu qu'on devrait dire à monsieur Michel Tremblay qui crie à la censure. S'il y avait véritablement censure et sans cette liberté d'expression que nous chérissons majoritairement, on enfermerait ce genre de type qui tient un tel discours pour 3-4 ans dans des conditions pitoyables exactement comme le fait la Chine communiste.
Rédigé par : Tym Machine | 28 août 2008 à 13h44
@MG,
J'écoutais hier justement à Choi, Raymond Legault président de l'UDA, le syndicat ultra-puissant qui impose à nos producteurs locaux leur bottin des artistes qui le plus sérieusement du monde nous disait que nos blockbuster québecois ne survivraient pas sans les subventions des différents paliers de gouvernements (fédéral, provincial et dans certains cas même municipal).
Donc en gros, si on comprend bien des productions comme les boys, cruising bar, la grande séduction, crazy, la vie après l'amour, Elvis Gratton qui récolte parfois 4-5 millions de dollars en recettes au box office ne survivraient pas sans les subventions. Vraiment? Comment alors Jo Binne et son dépanneur au coin de la rue survit-il lui avec un chiffre d'affaire de 100 000$ par année?
Sachez que si vous voulez être 100% legit avec l'UDA, les producteurs locaux de films doivent débourser comme salaire minimum pour un artiste tenez-vous bien 465$ PAR JOUR. Pour certaines personnes, c'est un salaire hebdomadaire beaucoup plus que décent. Il s'agit ici du salaire MINIMUM. Est-ce qu'on s'entend que Patrick Huard, Michel Côté, Rémi Girard ou Roy Dupuis sur un film, c'est pas mal plus que cela?
Donc admettons que tu runnes un petit film à petit budget et que tu es obligé pour rester légal d'engager 10 acteurs connus de l'UDA payés chacun disons 500$ par jour (soyons conservateurs dans nos estimés) et que tu as eu 100 jours de tournage, on parle d'un demi-million en salaire pour les artistes seulement.
Après ces mêmes artistes ont le culot de venir crier famine et de gueuler comme des cochons qu'on envoie à l'abattoir?
Je vais dire comme vous MG: les BS de luxe sortent pour mordre la main qui les nourrit.
Rédigé par : Tym Machine | 28 août 2008 à 13h55
Petit example de bonne augure, nous avons un petit théatre en Outaouais qui présente constamment des bonnes pièces (écrite par le proprio), et qui plait au public plus souvent qu'autrement.
http://www.markalou.ca/historique.htm
Et pourquoi les pieces plaisent-elles au public?? Ce théatre ne retire absolument aucune subvention. Ils ne vivent que de leur recettes. Et pourtant ils sont en business depuis 10ans...
Rédigé par : Chris | 28 août 2008 à 14h19
Bravo à la troupe de théâtre Markalou!!!
Fait à noter. Dans la petite histoire de Denis Blondin, fondateur de la troupe, on mentionne que: «Tous s’accordent pour dire qu’il est le descendant des Olivier Guimond, Paul Berval, Gilles Latulippe, Denis Drouin, etc.»
Ce qui est paradoxal parce que ces géants du théâtre burlesque étaient aussi des artistes qui ne recevaient pas de subventions.
En juillet 2000, le QL publiait cette lettre d'un lecteur, Normand Martel, pour ne pas le nommer:
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Par ce courrier, je tiens à saluer un grand du monde du spectacle qui vient tout juste de tirer sa révérence: Gilles Latulippe. En effet, après je ne sais combien d'années d'opération, M. Latulippe a décidé de mettre la clef à la porte du Théâtre des Variétés afin de passer à autre chose.
Mais pourquoi cet article dans le QL me direz-vous?
C'est que M. Latulippe a tenu tête, pendant toutes ces décennies à ces «bandes des six» et tous ces snobinards qui considéraient que son art à lui, le théâtre burlesque, n'était pas de l'art.
Résultat? Eh bien, jamais, durant l'existence du Théâtre des Variétés, M. Latulippe n'a reçu le moindre sou de subventions de la part des deux paliers de gouvernement.
Durant l'existence du Théâtre, M. Latulippe n'a pu compter que sur son public, des gens du troisième âge pour la plupart, qui venaient par autobus, pour faire fonctionner son théâtre. Il a donc dû, contrairement à tous ces « tartistes » qui ne font que se regarder dans le miroir, créer et adapter des pièces qui PLAISAIENT à son public. Car il n'avait pas le choix. Une mauvaise décision? Une pièce qui ne lève pas? Et c'était la banqueroute.
Quand je regarde cette horde d'«artistes» qui ne font de l'art que pour une petite poignée de snobs, et qui de l'autre côté vivent grassement des subventions du public qui n'en a que faire de cet «art» (l'exemple le plus chiant qui me vient en tête est cette énorme toile au musée d'Ottawa qui a coûté plus d'un million au Trésor canadien il y a plusieurs années, et que n'importe quel enfant aurait pu faire: deux grandes bandes verticales, l'une rouge l'autre bleue), je ne peux avoir que du respect pour M. Latulippe.
Et quant à vous les snobs, vous viendrez me parler le jour ou vous refuserez de vivre au crochet des payeurs de taxes.
Rédigé par : Gilles Guénette | 28 août 2008 à 14h38
@Gilles Guénette,
J'imagine que le mot inventé "tartiste" vient de la combinaison des mots artiste et taxes, l'un ne va pas sans l'autre évidemment.
Il y a donc les vrais artistes, ceux et celles qui vivent de leur art et sont des travailleurs autonome qui cherchent réellement à plaire à un certain auditoire et les tartistes qui eux s'en balance que ça plaise où non en autant que le gouvernement soit là pour les "backer" en cas de pépin ou en cas d'échec cuisant afin que ce soit nous collectivement qui ayons à absorber le "risque encouru" que tout vrai homme d'affaire doit encourrir lors de ses véritables investissements non-subventionnés dans leur entreprise.
@Chris:
"Et pourquoi les pieces plaisent-elles au public?? Ce théatre ne retire absolument aucune subvention. Ils ne vivent que de leur recettes. Et pourtant ils sont en business depuis 10ans..."
Évidemment, ce ne doit pas être la seule raison mais ça doit quand même peser dans la balance.
Moi même en tant que libertarien et consommateur d'art je me pose la question lorsque j'achète un disque ou je vais voir un spectacle. Est-ce un spectacle qui a été financé à 50, 80 ou même 100% par nos taxes (dans le cas de shows "gratuits" par exemple, méfiez-vous de la soit-disante "gratuité", rien n'est gratos dans la vie).
Donc si l'artiste vit à 100% de son art, ça me renforcera mon choix initial qui était j'achète ce disque ou je vais voir ce show parce que je pense que ça va être bon et l'inverse est évidemment vrai aussi.
En fait, cela a bien du sens ce que vous dites car s'ils ont survécus depuis 10 ans et sans subventions, ça doit être qu'à quelque part, ils étaient bons et plaisaient à un certain public et qu'il y existait un marché pour cela aussi petit soit-il.
Car l'argument de la petitesse du marché, c'est de la grosse frime, c'est de la poudre aux yeux et les gens gobent cela à la pocheté pourquoi parce que c'est un discours démagogique gauchiste. De plus, ils ont le culot de venir jouer avec notre fibre identitaire, comme si on les avait choisi parce qu'ils étaient bons et que certains d'entre eux ne nous était pas imposés de force.
La petitesse du marché, c'est comme si le Monsieur Poutine de par chez nous disait: "Je ne peux pas survivre, mon marché est trop petit. C'est injuste que je fasse seulement 200 000$ de chiffre d'Affaire annuellement quand McDo en fait un demi milliard (j'invente des chiffres à titre d'exemple ici)". Vous diriez que c'est le choix du Monsieur Poutine d'être resté petit et que s'il avait voulu, il aurait pu tenter d'exporter son concept et de l'adapter aux réalités des autres pays.
Pourquoi lorsque c'est les artistes qui tiennent ce discours que tout le monde devrait acheter cet argument les yeux fermés? Céline Dion, Simple Plan et Roy Dupuis ont choisi d'avoir des carrières internationales en parallèle avec leur carrière ici et c'est correct. Pourquoi devrait-on subventionner le choix de je sais pas moi (je vais nommer des noms qui étaient à la manif hier) Martin (pense) Petit, Ghislain Tachereau, Pierre Lapointe d'oeuvrer quasi uniquement sur notre marché local qui est trop petit à leur goût (à leurs aspirations salariales devrait-on dire) selon leurs propres dires?
Rédigé par : Tym Machine | 28 août 2008 à 15h38
Chers amis,
Je suis 100% d'accord avec ce que vous avez écrit dans vos commentaires, bien que je ne connaisse pas (encore) tous les artistes que vous citez. Il y a eu ces dernières années en France (désolée de reparler du vieux pays) une grande hystérie à l'échelle nationale autour de ceux qui sont appelés les "intermittents du spectacle", et ce dans des termes qui ressemblent mot pour mot à ce qui est décrit ici. C'était vomitif. Donc, je suis vraiment 100% d'accord avec vous.
Quant à la pseudo "subversion" dont se réclament ces assistés, je me permets de conseiller la lecture du livre "Festivus festivus" du regretté Philippe Muray, qui décrit à merveille l'escroquerie intellectuelle de ce genre de posture.
Rédigé par : marianne | 28 août 2008 à 20h45
Je gravite moi-même dans le secteur culturel et je n'aime pas trop le discours de martyre que tiennent certains artistes.
Mais à la lecture de ce texte et des commentaires qui suivent, je crois utile de rappeler une chose. Quand les artistes ont besoin de financement pour un projet, ils le prennent ou ils peuvent, pas ou ils veulent... Ce n'est pas comme s'ils avaient tellement le choix.
Ce n'est d'ailleurs pas le rôle des artistes que de créer des structures de financement. C'est le rôle des producteurs et des diffuseurs.
Le rôle d'un artiste c'est de créer. Pour ce qui est du financement... Tu trouves un mécène ? Quelle chance ! Un héritage ? Formidable ! Une commandite ? Tant mieux ! Une institution publique ? Tu remplis les formulaires et tu croises les doigts...
De la même façon, les gens ne crachent pas sur un emploi parce-que la paie provient des fonds publics...
Rédigé par : Etienne Goulet | 29 août 2008 à 02h09
Question de même, y'ont déjà pas assez de leur quotas que le CRTC leur donne, je veux dire le 65% minimumpour les produits francophone et le 35%minimum poutr les produits anglophone. Primon ces gens vivent de deamnde artificielle et ensuite faut les subventionner car ils sont culturel.
Vous savez à quoi ils me font penser, ils em font penser aux voitures des ex-pays communistes: les Lada, Yugo et Trabalnt . Les pays communistes fermait leur ,arché, sunventionnait leur industries de voitures. Vous savez ce qui est arrivé quand le rideau de fer est tombé, toute ces compagnies qui faisat un produit médiocre ont fait faillite. Pourmoins cette bande autoproclammé de symbolde de la nation fera faillite.
Qui pourrait faire l'inventaires des politques de soutiens étatiques à ces artisses.
Rédigé par : MG | 29 août 2008 à 07h42
Lors du billet de la 2ème conférence de Durban où j'avais mentionné comme ça une idée de créer un autre organisme pour concurrencer l'ONU. Je me demande bien si on devrait pas créer un organisme qui concurrencerait l'UDA question de leur secouer bien comme il faut les puces?
Et voici un clip datant de janvier 2007 où Jeff Fillion dit sa manière de penser sur les artistes http://www.youtube.com/watch?v=rX28CKKTi68
Rédigé par : Stéphane Dumas | 29 août 2008 à 07h59
@Chris
Merci de m'avoir fait part de ce café-théâtre. J'ai retenu la page web. Je suis déménagé de Montréal à Gatineau en mai de cette année et je suis content de décourvrir d'autres endroits où je peux consommer de la culture.
Rédigé par : Steven | 29 août 2008 à 09h14
@Steven
Pas de probs. J'espère que tu aimeras leur pièces comiques.
Rédigé par : Chris | 29 août 2008 à 09h55
Cette manifestation est très symptomatique de notre mentalité de victime ("on est né pour un p'tit pain", "l'argent, c'est mauvais", "j'ai besoin de toi, Gouvernemaman"). Une des caractéristiques de cette mentalité de loser est bien sûr que tous nos malheurs ne sont jamais de notre faute. Déni de nos responsabilités.
Mais quand ces artistes se mettent à faire des liens avec une histoire qui, de toute évidence, n'en comprennent pas les leçons et les souffrances, moi, je ne souris plus. Une interprétation d'une telle démagogie, simpliste et révoltante pour les millions des vraies victimes du nazisme.
Mais qu'ils disent des bêtises n'est pas le réel problème. Dans une société libre, la liberté de parole et de commentaires est sacrée. Et je n'ai pas de problème, pour la garantir, à endurer ce type d'âneries ("âneries" selon MON opinion).
Pour moi, le problème est beaucoup plus que de tels propos, diffusés à travers tous les grands quotidiens du Québec et du Canada, n'aient pas eu de répliques de personnes à travers ces même médias pour contrebalancer, présenter l'autre côté de la médaille, dénoncer, INFORMER (avec la même importance de couverture médiatique).
Rédigé par : Ben Gbs | 29 août 2008 à 11h37
@MG,
"Question de même, y'ont déjà pas assez de leur quotas que le CRTC leur donne, je veux dire le 65% minimumpour les produits francophone et le 35%minimum poutr les produits anglophone. Primon ces gens vivent de deamnde artificielle et ensuite faut les subventionner car ils sont culturel."
Exactement comme vous dites parce qu'à les écouter, sans eux et leurs subventions, on n'existerait pas. Et si on se fie à certains militants aux propos extrémistes, on n'existerait pas pas seulement culturellement parlant (culture imposée de fond de garde-robe) mais on serait sûrement dans des camps de concentration sur le bord d'être déporté en France ou carrément génocidé par manque de place pour les francophones en Amérique du Nord!!!
Vous voyez pas l'absurdité de leur discours, comment ça ne tient pas debout? Le pire c'est qu'eux y croient dur comme fer. Comme Georges Costanza disait dans Seinfeld: "It's not a lie if you believe it."
Il y a aussi l'argument de la petitesse du marché qui revient constamment sans relâche comme un vieux 33 tours qui saute. Or qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas quand on leur dit que c'est ÇA la réalité d'oeuvrer dans un petit marché?
S'ils voulaient avoir des carrières internationales et cotoyer des multi-millionnaires, ils pouvaient choisir de faire comme Céline Dion ou Simple Plan ou plutôt faire comme Jean Leloup, partir sans subventions au Viet Nam et revenir avec un film en poche.
Rédigé par : Tym Machine | 29 août 2008 à 12h01
C,est sur TYM que leur disocurs est absurde, ils font penser à la Grenouille dans la fable de la Fontaine: Je suis sur que patrick Huard se pense aussi gros que Tom Cruise, que Michel Mambara se pense aussi big que Eddy Murphy et que Robert Lepage se prend pour Robert Altman.
Je pense aussi aux subventions indirect donner au monde "culturel" comme els subventions donné à Québécor et TiCul S. Parlant de concubinage, oubliez aps que Mulroney travaillit pour Québécor et qu'un ex chef de cabinet de Mulroney était un des vp de Québécor. Oublions pas aussi que certains "artisses" sont des politiciens: Curzi, maka kotto, nadrée champagne, jean lapointe et j,en oublie certain.
Oublions pas les has-been taht never wahs et les has-been tout court. Au moins Michel Louvain va chanter en Floride et il demande pas que le gouvermaman paye son séjour. Si au mojs ils ferait comme Yves Corbeil(vit de pub de Corbeil électroménager) Michel Forget(possède une chaîne de buanderie). Ben non, ils veulent vivre de leur "talent" alors qu'ils en assument les coûts.
Rédigé par : MG | 29 août 2008 à 13h28
Je ne crois pas que tous les artistes qui étaient présent à cette manifestation correspondent au portrait méprisant (mais parfois justifié dans plusieurs cas) présenté ici.
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 29 août 2008 à 15h24
Wow. Comparer Harper à Hitler pour une coupure de subvention, débile. Pas que j'aime Harper, il est aussi le Big Don d'une grosse clique mafieuse appelé "gouvernement" mais si on laisse le plancher à ces démagogues, dans 3-4 générations nos petits enfants se rappelleront d'Hitler non pas à cause des millions de morts directes et indirectes qu'il a causé, mais parce qu'il aurait commis des actes semblables à couper des subventions à des artistes ??
Rédigé par : FrancisD | 29 août 2008 à 23h05
Les « artistes » peuvent bien manifester contre les coupures budgétaires affectant leurs activités. Ils en ont le droit, comme tout autre lobby.
Mais les « artistes » ne se contentent pas de manifester. Ils jouent aux victimes, ils posent en nobles dissidents, en courageux « résistants » face à l’horrible néo-libéralisme. Pire encore, ils assimilent le gouvernement conservateur au nazisme, et les coupures à de la censure. En somme, ils politisent la question, en s’abaissant aux mêmes puérilités que des manifestants altermondialistes…
Que Michel Tremblay, cet écrivain insignifiant, crie à la censure, voilà qui est obscène. Comment la « subversion » pourrait-elle être subventionnée, c’est-à-dire encouragée par l’État ? C’est évidemment une absurdité. Mais il ne faut pas attendre une grande leçon de logique de la part d’un « artiste ». Politiquement, un État social-démocrate ne risque rien à subventionner des « artistes » qui sont, pour la plupart, socialistes. Et ça flatte le lobby culturel dans le sens du poil, ce qui peut s’avérer utile lors d’une campagne électorale. Là, on est vraiment très loin de la VRAIE subversion. Dans tout ça, les seuls perdants sont les contribuables, à qui on ne demande pas leur avis.
Il y avait quelque chose de risible à voir défiler dans les rues de Montréal ces dignes représentants de la gauche caviar, comme si on les affamait. Il faudrait peut-être rappeler à ces trublions qu’ils n’ont pas le courage de leurs convictions, puisqu’ils réclament à grands cris des subventions fédérales alors que la vaste majorité d’entre eux sont… souverainistes.
La comédienne Anne-Marie Cadieux, cette consternante cervelle, a affirmé que les coupures annoncées dénotent « un profond mépris pour les artistes »… Et alors ? Faudrait-il respecter des emmerdeurs, simplement parce qu’ils se disent « artistes » ? D’ailleurs, il faudrait rappeler aux « artistes » qu’ils ne se gênent pas, eux, pour afficher ouvertement leur mépris pour certains groupes d’individus (banlieusards, fédéralistes, investisseurs, promoteurs, chasseurs, etc.) ? Certains « artistes », comme les clowns de Loco Locass, en ont même fait une spécialité. À tout prendre, ce n’est que justice que ceux qui font profession de mépris public soient, à leur tour, méprisés…
Enfin, nos « artistes » ne se prennent pas pour de la merde : ce sont, voyez-vous, des « créateurs », c’est-à-dire des spécimens d’humanité tellement supérieurs, tellement importants que de généreuses subventions leur sont dues, tout naturellement, et sans discussion. Quant à moi, si j’étais Stephen Harper, je couperais les vivres à cette bande d’enfants gâtés. Ceux qui sont incapables de vivre de leur art, sans subvention, n’auront qu’à faire comme tout le monde : occuper un emploi productif, au lieu de répandre partout leur soi-disant « subversion ».
Rédigé par : Anarcho-lapin | 30 août 2008 à 10h04
@ Anarcho
Un quêteux, qu'il soit habillés de loques et puant la sueur ou qu'il porte le complet-cravatte et qu'il sente le parfum de luxe, ça demeure un quêteux...
Croyez vous que les artistes qui font la manche dans le métro vivent de subventions? Si ils sont bons et amusent la gallerie, ils font de l'argent, sinon, ils passent chercher leur chèque de BS à la fin du mois.
Au Canada, on subventionne la culture pour plus de $40.00 par habitant par année alors que les ménages Canadiens dépensent en culture à peine plus de $1000.00 par année. Aux État-Unis, la culture est subventionnée à hauteur d'environ $0.50 par habitant alors que les ménages dépensent plus de $2000.00 par an.
Et pourquoi dépensent ils plus que nous dans la culture? Probablement parce que leurs artistes sont meilleurs, qu'ils paient beaucoup moins d'impôt que nous et qu'ils leur reste pas mal plus d'argent à dépenser...
Rédigé par : ClaudeB | 30 août 2008 à 10h40
@Claude B
"Probablement parce que leurs artistes sont meilleurs, qu'ils paient beaucoup moins d'impôt que nous et qu'ils leur reste pas mal plus d'argent à dépenser..."
Meilleurs, je ne crois pas, mais votre point concernant les impôts est fort intéressant. Si on coupe dans ces subventions que pour détourner l'argent ailleurs dans la machine étatique, les artistes de l'ombre n'auront pas les mécènes que vous espérez et ils vont souffrir de ces coupures.
"Enfin, nos « artistes » ne se prennent pas pour de la merde : ce sont, voyez-vous, des « créateurs », c’est-à-dire des spécimens d’humanité tellement supérieurs, tellement importants que de généreuses subventions leur sont dues, tout naturellement, et sans discussion."
Donc, il faut prendre cet argent pour réprimer encore plus des non-crimes, pour envahir des territoires étrangers et subventionner des athlètes drogués, si je comprends bien?
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 30 août 2008 à 15h24
Les deux derniers paragraphes sont pour Anarcho-Lapin.
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 30 août 2008 à 15h29
Comme le dit le dicton, un grand artisse est seulement connu après sa mort. De toute façon de nos jours avec YOUTUBE presque n'importe qui peut être une célibrité.
je suis sur que Ghyslain raza est plus connu que patrick huard, éric lapointe, véronique cloutier, guy a lepage et ces autres sangsues.
Juste pour vous nommer la liste de leur festivaux: Les Gémaux, les Oliviers, les Masques, les prix de l'Adisq, les jutras, les prix TVA(anciennement Métrostars).
Rédigé par : MG | 30 août 2008 à 15h33
@Claude B,
"Et pourquoi dépensent ils plus que nous dans la culture?"
Non pas parce que leurs artistes seraient meilleurs, c'est tomber dans le discours gauchiste, tout simplement parce qu'ils ont en général de bien meilleurs salaires et qu'ils paient beaucoup moins d'impôt que nous. Ils sont donc plus en mesure de faire leurs choix culturels comme bon leur semble au lieu de faire comme ici et de se faire imposer des artistes du régime soviétique en place.
Le Québec adore lui que ses artistes soient subventionnés, surtout ceux et celles qui sont pro-péquiste et nationalistes, y voyez-vous un lien?
Rédigé par : Tym Machine | 30 août 2008 à 15h38
Je trouve que Anarcho-pragmatique fait des amalgames sans objet. Supprimer les subventions aux soi-disants artistes permettrait de mieux subventionner la guerre en Afghanistan ? Est-ce que j'ai bien compris ? Cela veut-il dire qu'il faut maintenir les subventions inutiles à des artistes sans public pour ne pas l'investir dans une guerre ?? Soyez sérieux.
Rédigé par : marianne | 30 août 2008 à 16h58
@Marianne
Ultimement, l'État ne devrait pas subventionner la culture (en fait, il ne devrait pas y avoir d'État, point!). Nous sommes d'accord!
Sauf que si ces coupures ne sont qu'un détournement d'argent, il n'y aura pas plus de mécènes qu'avant et ce sont les artistes de l'ombre avec un public potentiel qui risque d'en souffrir, beaucoup plus que les vrais parasites!
"Supprimer les subventions aux soi-disants artistes permettrait de mieux subventionner la guerre en Afghanistan ? Est-ce que j'ai bien compris ?"
Pas seulement ça mais bien d'autres choses. Vous souvenez-vous de la levée du bouclier pour financer encore plus d'athlètes drogués après la permière semaine sans médaille aux Olympiques pour le Cacanada? Et à ce que je sache, les CONservateurs veulent mettre encore plus d'argent dans la répression policière des non-crimes!
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 30 août 2008 à 17h23
@Anarcho-Pragmatiste,
En effet, vous avez un bon point, rien de tout cela ne devrait être financé dans un monde libertarien.
Mais le sujet ici, c'est les coupures aux artistes et vous semblez être d'accord. Si l'on apprend par riccochet que ce 45 millions de dollars destiné aux artistes est allé dans un fond olympique pour subventionner la sacro-sainte fiereté canadienne, on en reparlera mais d'ici là, il faut avoir des preuve suffisantes au dossier et voir un accroissement aux subventions aux athlètes (ce que je vois aussi comme une forme d'art en soit) qui dépasse largement les limites de l'inflation.
Rédigé par : Tym Machine | 30 août 2008 à 17h48
@Anarcho-lapin,
Il faut faire attention de ne pas tomber dans l'erreur des conservateurs c-à-d juger de ce qui est une bonne oeuvre ou n'est pas une bonne oeuvre.
Pour Loco Locass, ce n'est pas tellement que leur propos soit anti-fédéraliste ou anti-capitaliste ou autre, le problème que j'ai avec ce genre d'artistes subventionné c'est que la définition de l'art est tellement élastique qu'on pourrait à peu près tout mettre dans l'art.
Prenons Loco Locass, Les Cow Boys Fringants ou les films de Pierre Falardeau, les trois expriment clairement leur allégeance souverainistes et ils sont en droit de le faire dans une démocratie et dans une société de libre-expression. Cependant, si on juge de la viabilité de votre argument, s'ils étaient plus respectueux, s'ils étaient fédéralistes et nationalistes canadiens et chantaient disons la gloire de nos athlètes olympiques canadiens pour rester dans cet exemple, là, ce serait correct de les subventionner à la grosse pocheté. Or, l'art devrait être en mesure de se soutenir par elle-même ou sinon trouver les moyens de le faire. Licher les conservateurs ne devrait pas être dans les options envisagés et envisageables pour un artiste qui veut se libérer de son BS, se libérer de ses subventions.
En fait en tant que blogueurs ne sommes-nous pas nous mêmes des artistes? Nous investissons des milliers d'heures en brassage d'idées tout comme l'artiste qui passe des mois à écrire ses chansons cherchant la rime qui fera craquer son public? On devrait demander des subventions pour les blogueurs que nous sommes après tout qu'est-ce qui nous différentie de ces artistes? On va faire comme Loco Locass et mettre un "beat" poche en fond et enregistrer nos textes en rap et ensuite aller quêter des subventions au ministère de la culture. Pourquoi ce ne serait pas aussi valide que les subventions aux artistes? Faut-il absolument une carte de l'UDA pour ête subventionné?
Rédigé par : Tym Machine | 30 août 2008 à 17h59
@Tym Machine
"Si l'on apprend par riccochet que ce 45 millions de dollars destiné aux artistes est allé dans un fond olympique pour subventionner la sacro-sainte fiereté canadienne, on en reparlera mais d'ici là, il faut avoir des preuve suffisantes au dossier et voir un accroissement aux subventions aux athlètes (ce que je vois aussi comme une forme d'art en soit) qui dépasse largement les limites de l'inflation."
Vous verrez...il n'y a pas seulement les athlètes olympiques.
"le problème que j'ai avec ce genre d'artistes subventionné c'est que la définition de l'art est tellement élastique qu'on pourrait à peu près tout mettre dans l'art."
Je ne crois pas que TOUS les artistes subventionnés ont cette conception élastique. Évidemment, cette élasticité est plus scandaleuse quand l'État le finance, j'en conviens.
"Or, l'art devrait être en mesure de se soutenir par elle-même ou sinon trouver les moyens de le faire. Licher les conservateurs ne devrait pas être dans les options envisagés et envisageables pour un artiste qui veut se libérer de son BS, se libérer de ses subventions."
Peut-être pas pour les veudettes (les plus grands profiteurs du système) et les tartistes sans talent qui ne sont là que grâce à l'État, j'en conviens! Mais ceux qui sont des artistes de l'ombre ont eux aussi intérêt (pratique mais pas idéologique) à ne pas voir leur maigre pitance coupée. À moins qu'une réduction majeure de la taille de l'État s'ensuive pour libérer l'espace fiscal nécessaire pour le mécénat.
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 30 août 2008 à 18h59
Je ne crois pas qu'Anarcho-lapin ait voulu dire que les artistes qui chanteraient à la gloire de causes fédérales mériteraient des subventions fédérales. J'ai plutôt compris qu'il se moquait de leur quête systématique de subventions, qui fait qu'ils ne sont pas gênés de mendier l'argent d'Ottawa même quand ils s'affichent souverainistes, ce qui est effectivement sans vergogne.
Rédigé par : marianne | 30 août 2008 à 19h03
@marianne,
C'est un faux débat, il vous répondront que le but avoué de certains artistes est de provoquer pour susciter des réactions ce à quoi on pourrait répondre autre chose, mais nous ne sommes pas sur la bonne voie, il faut donc rebrousser chemin.
Le point est que les conservateurs font fausse route lorsqu'ils disent qu'ils vont juger de l'oeuvre avant d'y donner un financement. C'est de l'idéologie pure et simple. C'est un peu comme le genre d'oeuvre qui sera subventionnée dans un système dictatorial, c'est l'oeuvre qui flattera le parti au pouvoir et son idéologie dans le sens du poil.
Le point est comme le soulignait l'Anarcho-Pragmatiste de libérer l'espace fiscal et de permettre également au consommateur de faire ses choix. S'il est étranglé fiscalement, il ne pourra que se rabattre sur le "gratis" donc sur les artistes imposés par les subventions (ceux subventionnés VS ceux qui ne le sont pas). S'il obtient assez de marge de manoeuvre de son gouvernement, il pourra peut-être débourser davantage et discriminer (dans le sens positif du terme), c'est à dire faire ses choix en matière de culture.
Il ne faut surtout pas oublier contrairement à ce que beaucoup de tartistes prétendent que nous mourrons (certains croient même cela dur comme fer au sens propre du terme à en juger par les Walter Boudreau de ce monde) que la culture est la 55e priorité dans la vie des gens règle générale. Il faut se nourrir, se loger, se vêtir, soigner ses bobos, s'éduquer, se sentir en sécurité, socialiser, se déplacer, voyager etc.
Rédigé par : Tym Machine | 31 août 2008 à 00h40
Je suis d'accord qu'il s'agit d'un faux débat ; d'accord aussi que le choix entre "bonnes" et "mauvaises" œuvres par l'état est la porte ouverte à toutes les dérives. Le seul vrai choix devrait être celui des spectateurs ou des auditeurs à qui les œuvres sont proposées : le verdict d'une salle vide est sans réplique.
Malheureusement, comme dans bien d'autres domaines, l'état préfère nous faire les poches et décider à notre place avec les moyens ainsi acquis ce qui est bon et ce qui est mauvais. Au passage il s'engraisse en créant des commissions, des fonctionnaires, des règlements dont le maintien justifiera d'autres impôts, et il fait le bonheur des petits malins qui s'installent aux bons endroits pour sucer l'argent public.
Toutefois, nous avons bien du travail pour faire comprendre cela à la majorité des gens, tellement ils sont drogués à ce système. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la culture qui, vous avez raison, n'intéresse en réalité presque personne.
Rédigé par : marianne | 31 août 2008 à 08h04
"C'est particulièrement vrai dans le domaine de la culture qui, vous avez raison, n'intéresse en réalité presque personne."
Woooo faut pas devenir cynique non plus. La culture ça ne veut pas dire l'opéra ou le ballet ou d'autre chose qui touche une fraction de la population. Les gens mettent beaucoup d'importance dans la culture, sauf que c'est une affaire personnelle. Ma culture n'est pas la vôtre parce que nos intérêts et nos goûts sont différents. C'est pour ça que d'imposer une "culture nationale" relève de la dictature : les frontières géopolitiques ne déterminent pas la frontière de pensée d'un peuple.
Les gens accrochent encore plus lorsqu'on parle de "notre culture" (tout comme "notre langue") et ils ont peur de la voir disparaître, comme si c'était une entité vivante. C'est la peur qui les incite à se tourner vers le gouvernement. Ils imagine que si on enlève les subventions, il ne restera que des Mc Do comme restaurant et des Tomb Raider comme film. Ils n'ont AUCUNE IDÉE que c'est eux qui décident de ce qui se fait ou pas et c'est ça qui est triste et sur quoi nous devons faire changer les mentalités
Rédigé par : Kevin | 31 août 2008 à 12h25
UDA= mafia culturel. Si t'en fais pas partie tu peux pas vivre de ton"art" . Hors de la Gang, point de salut.
Rédigé par : MG | 31 août 2008 à 14h40
@Tym Machine
"On va faire comme Loco Locass et mettre un "beat" poche en fond et enregistrer nos textes en rap et ensuite aller quêter des subventions au ministère de la culture"
Vous avez le droit de ne pas aimer Loco Locass (je les aime bien) mais ils n'ont pas besoin de subventions pour s'épanouir (je n'ai pas dit qu'ils n'en ont pas eues!).
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 31 août 2008 à 17h49
Je suis consterné de voir gémir ces lobbys étato-artistiques dans cette question de financement.
Un exemple pathétique que je connait:
Le Conseil des Métiers d'art du Québec.
Je vous dis que de l'argent qui se perd au CMAQ , il y en a !
Mais malheureusement, les tractations pour obtenir du financement de l'ÉTAT c'est une religion.
Le mécénat PRIVÉ au Québec est-ce que l'on connait ? C'est une HÉRÉSIE les amis. On ne peut dire ces choses...
Rédigé par : Pierre | 31 août 2008 à 18h54
@AP
Je n'ai pas dit que je n'aimais pas Loco Locass, loin de là, je dis juste que le beat de fond est poche tout comme j'aime les trois accords mais leurs tounes sont faites de...trois accords, assez simple n'est-ce pas?
Rédigé par : Tym Machine | 31 août 2008 à 19h20
@Marianne et Kevin,
"C'est particulièrement vrai dans le domaine de la culture qui, vous avez raison, n'intéresse en réalité presque personne."
Je suis d'accord avec le bémol apporté par Kevin. Néanmoins ce que Marianne devait vouloir dire c'est de deux choses l'une. Premièrement, que lorsqu'elle est subventionnée, la culture nous est en quelque sorte imposée ça je pense qu'on s'entend à peu près tous et toutes là-dessus et deuxièmement, qu'il existe effectivement un certain mépris de la culture d'élite pour la culture de masse et que souvent la culture la plus subventionnée est cette culture d'élite.
Des exemples? L'OSM, les violons du roi à Québec, les films que les critiques aiment mais que l'opinion publique boude, etc., etc.
Ces gens de la culture d'élite, souvent aussi affiliés avec la go-gauche caviar celle qui a des goûts de luxe et qui se roule dans les subventions acquises auprès des élites avec qui ils sont souvent de connivence, méprisent souvent la masse et sa cultre de TVA, TQS et des shows de masse comme le Banquier ou la télé réalité un peu comme l'avait fait Raymond Bouchard dans la commission Bouchard-Taylor. Ils nous méprisent et parfois ouvertement et sans grande subtilité mais d'un autre côté aiment se vautrer dans leurs goûts de grand luxe, fréquenter les grands opéras, l'OSM, les violons du roi, les grands ballets canadiens, les musées d'oeuvre d'art hautain, peu accessible à la masse et aux gagnes-petits.
Je crois donc que c'était ce à quoi Marianne faisait référence mais loin de moi l'idée de prêter des intentions alors peut-être serait-elle la mieux placée pour nous répondre à ce sujet.
Rédigé par : Tym Machine | 31 août 2008 à 20h25
A Kevin et Tym
Je ne voulais pas créer une polémique en disant que la culture n'intéresse presque personne ! Je faisais en fait écho à ce que Tym avait lui-même évoqué : la culture - qu'il s'agisse de l'opéra ou de toute activité culturelle - vient en effet souvent en 55ème position des sujets d'intérêt chez de nombreuses personnes qui ont bien d'autres priorités. C'est regrettable mais c'est un fait que j'ai souvent constaté : beaucoup de gens n'ont aucun appétit culturel, et je n'établis pas de distinction dans ce jugement entre culture "d'élite" et culture, disons, "populaire". Donc ne pensez pas que je suis cynique.
Cela étant dit, mon rejet de la notion de subvention publique est également valable dans tous les cas, qu'il s'agisse des compagnies de ballets ou de hip-hop, des noms connus de la chanson ou du théâtre ou des petits groupes alternatifs, de grand machins historiques ou de graffitis sur les murs, etc. Seuls peuvent décider ceux à qui les œuvres sont destinées : le public, et certainement pas des bureaucrates arrogants ou des lobbyistes habiles. Je ne veux pas que l'on distribue mon argent en décidant à ma place qui le mérite. Idéalement, je veux garder le droit de final cut.
Pour moi, ce n'est pas la peine d'établir des différences de niveau dans la culture pour en arriver à cette conclusion (je parle d'un point de vue économique, car sur un plan personnel chacun est libre d'avoir ses goûts et sa définition personnelle de la culture). Enfin, bien entendu, je n'ai aucun respect pour les clowns subventionnés qui prennent des grands airs élitistes. Un humoriste disait que l'érotisme des autres, on l'appelle pornographie ...
Rédigé par : marianne | 31 août 2008 à 22h05
@Tym Machine
Je préfère le beat de Loco Locass à n'importe quoi des Trois Accords (je ne les aime pas tellement). De toute façon, les pièces de Loco ne sont pas toutes comme ça. Ce n'est qu'une question de goût.
"Ces gens de la culture d'élite, souvent aussi affiliés avec la go-gauche caviar celle qui a des goûts de luxe et qui se roule dans les subventions acquises auprès des élites avec qui ils sont souvent de connivence, méprisent souvent la masse et sa cultre de TVA, TQS et des shows de masse comme le Banquier ou la télé réalité un peu comme l'avait fait Raymond Bouchard dans la commission Bouchard-Taylor."
Très intéressant ici! Tu soulèves un bon point. Par contre, les veudettes de la culculture Culébcor-TVYA et Vidangeurs-Ti-Cul-S ne sont-elles pas justement les plus grands profiteurs de ce système, sauf peut-être certains tartistes sans talent qui ne sont là qu'à cause des subventions?
Qui sont les vrais parasites?
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 01 septembre 2008 à 13h52
@Anarcho-pragmatiste:
Que ce soit les Québécons et TQS ou bien les Télé-Québec, le Voir, Denys Arcand, les théatres homosexuels, ça ne change pas vraiment grand chose quand l'argent est pris de force.
Les parasites sont ceux qui veulent l'argent des uns pour le donner aux autres (et eux-mêmes) et sont prêts à le prendre par la force, point final.
Rédigé par : R. David | 01 septembre 2008 à 16h45
@R.David
Je le sais très bien, mais il faut définir les "parasites". Tous ces artistes ne sont pas des parasites.
En tout cas, j'en parle dans mon dernier billet:
http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2008/09/01/coupures-federales-en-arts/
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 01 septembre 2008 à 17h07
Certains artistes qui reçoivent des subventions s'en tirerait mieux sans État. Ce ne sont pas nécessairement des parasites!
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 01 septembre 2008 à 17h09
Les parasites sportifs sont des suppôts de l'ordre établi:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080821/CPOPINIONS05/808210885/5360/CPARTS
Voilà!
Rédigé par : Anarcho-pragmatiste | 01 septembre 2008 à 18h34
@AP,
Chine communiste et gouvernement conservateur canadien, même combat: Plus de médailles, plus de gloire olympique, plus de patriotisme.
Je sais que la comparaison est exagéré mais il ne faudrait surtout pas donner carte blanche aux conservateurs, ils sont à "watcher".
Rédigé par : Tym Machine | 01 septembre 2008 à 22h40
@ClaudeB 40$ par habitant? Ça donne 1,2 milliard de dollars en subventions en culture, c'est vraiment beaucoup. D'après moi, ça serait plus 40$ par contribuables. Disons 10 millions de contribuables, ca veux dire 400 millions. C'est plus raisonnable, mais c'est quand même 400 millions de trop.
Rédigé par : Rémi | 05 septembre 2008 à 11h14
@ Marianne :
Bravo. Vous semblez bien être la seule à poser les véritables questions, quand vous parlez de la pseudo « subversion » (sans risque) dont se réclament les « artistes ». Il s'agit effectivement d'escroquerie intellectuelle. Pour ma part, je n'en peux plus des poses de conscience supérieure des « artistes ». Je n'en peux plus de les voir s'ériger en apôtres du progrès social et de la souveraineté. On dirait en effet que « l'art » et « la culture » sont devenues une sorte de sacerdoce, dont les célébrants (les « artistes ») exigent qu'on leur épargne la vulgaire nécessité de gagner de l'argent. D'autre part, votre allusion à Philippe Muray, ce merveilleux grognon, m'a enchanté. Lecture recommandée aux visiteurs de ce site : « Désaccord parfait ». Tous les ridicules de la post-modernité bien-pensante y sont raillés.
Rédigé par : Anarcho-lapin | 06 septembre 2008 à 09h03