par Martin Masse
Je ne sais pas si c'est moi, mais les nouvelles et «analyses» qu'on peut lire dans les médias semblent plus stupides qu'à l'habitude en été, surtout quand il fait pluvieux et maussade comme en ce moment. Quand ce n'est pas la météo elle-même, tout incident ou circonstance qui présente un risque devient prétexte à annoncer la fin du monde et à appeler le gouvernement à intervenir. C'est vrai que maintenant que l'affaire Bernier-Couillard ne fait plus les manchettes partout quotidiennement (une seule manchette dans la feuille de chou nationalo-étatiste aujourd'hui), il faut bien que les parlotteux médiatiques se mettent autre chose sous la dent.
Un immigrant chinois souffrant de maladie mentale coupe la tête d'un innocent dans un autobus au Manitoba, et voilà que les fascistes de la sécurité demandent qu'on impose les mêmes mesures de sécurité aux autobus qu'aux avions et qu'on force les compagnies de transport à avoir un gardien dans chaque véhicule.
Ce matin, c'est le chroniqueur Patrick Lagacé de La Presse qui s'indigne du nombre de morts sur les routes et qui demande que le gouvernement installe «des centaines de radars photo» pour espionner et sanctionner les automobilistes partout à travers la province, «sur nos autoroutes, sur nos boulevards, sur nos routes rurales». Quelle éloquence, cet appel à la lutte contre la délinquance sur les routes! C'est sûrement inspiré du fameux discours de Churchill qui affirmait en 1940 que «we shall fight on the seas and oceans, ... in the air, ... on the beaches, etc.»
Mais alors que Churchill en appelait à lutter contre Hitler et le totalitarisme, Lagacé, lui, invoque le «Führerprinzip» pour réclamer l'imposition de la coercition étatique. Demander simplement à l'État d'intervenir c'est en effet, selon lui, «trop flou. (…) En matière de lutte contre la délinquance routière, c'est le chef d'une société qui décide, c'est le chef qui impose les décisions impopulaires.» Il cite le cas français où c'est l'ex-président Chirac lui-même qui a imposé la décision: «Notez que la décision venait d'en haut. Pas d'un ministre. Pas d'un chef d'agence. Du président.» Yikes!!! Le prrrrrrrésident de la Rrrrrrrépublique lui-même, on rit pu!!!
Le Führerprinzip, c'est ce principe nazi qui veut que toute la société dépende des décisions du chef. Même l'État n'est qu'une extension de la volonté du Führer. L'historien François-Georges Dreyfus écrit ainsi qu'«en définitive, c'est le Führer qui donne toutes les impulsions, même s'il laisse agir ses lieutenants, et a finalement le dernier mot. […] Le Führerprinzip tient en peu de mots : "Le chef a toujours raison".»
L'argumentation du chroniqueur de La Presse s'appuie sur la même philosophie. Nous pauvres citoyens ne sommes que des enfants, des irresponsables. Les règles pour nous forcer à agir dans nos propre intérêt individuel et collectif doivent être imposées d'en haut. Pas juste d'en haut par la structure étatique, qui est souvent paralysée par les politicailleries à courte vue. Mais d'en haut complètement, au niveau du «chef de notre société», sinon c'est la paralysie. C'est pas une blague, je cite: «tant que le chef d'une société ne fait pas de l'amélioration du bilan routier une affaire personnelle, rien ne bouge. (…) Or, qui est le chef, ici, au Québec? Il s'appelle Jean Charest.» Le premier ministre a déjà exprimé sa consternation devant le nombre d'accidents mais, ajoute Lagacé, «en matière de sécurité routière, les Québécois ont davantage besoin de ses couilles et de son leadership que de sa compassion.»
Mais pourquoi appliquer le Führerprinzip uniquement à la sécurité routière? La logique de Lagacé s'applique très bien à tout ce que fait ou pourrait faire l'État. Beaucoup plus de gens meurent dans les hôpitaux que sur les routes, et on connaît l'incapacité de l'État à réformer notre système de santé pour le rendre plus efficace. Le niveau de testostérone produite par les gonades de notre chef pourrait sûrement influencer le système de santé et la vie de milliers de malades, si seulement M. Charest prenait les choses en main.
Et l'éducation médiocre dans nos écoles publiques? L'avenir de nos enfants pourrait bien dépendre des gosses du PM. La qualité de l'alimentation? Le Führer québécois devraient mettre ses culottes pour protéger ses bijoux de famille si précieux qui influenceront les politiques québécoises en la matière. L'économie elle-même? On sait à quel point les interventions de l'État peuvent faire la différence entre prospérité et pauvreté. Le scrotum premier-ministériel a sans aucun doute un rôle crucial à jouer dans ce dossier.
Patrick Lagacé est un insignifiant sans culture intellectuelle à qui l'on a donné une tribune pour exprimer ses sautes d'humeur d'ado attardé. Il n'est probablement même pas conscient des connotations fascistes de ses propos. Comme c'est d'ailleurs le cas de la plupart des do-gooders qui proposent des solutions autoritaires pour régler tous les problèmes de notre société: fascistes de la santé publique, fascistes de la sécurité, fascistes verts, etc.
Heureusement, dans la même édition du quotidien, la section Forum nous propose d'autres points de vue plus pertinents. Des lecteurs rappellent que les limites de vitesse trop basses ne réduisent pas le nombre d'accidents mais pourraient les augmenter; que le nombre de morts sur les routes est à un bas niveau historique au Québec, malgré les accidents des derniers jours.
Un chroniqueur automobile, Alain Raymond, explique de son côté que «Si les autorités se gargarisent avec l'amélioration du bilan routier, elles se trompent - et nous trompent - en affirmant qu'on doit cette embellie aux mesures répressives qu'elles ont mises en place. À l'exception notable de la lutte contre l'alcool au volant, ce sont les perfectionnements apportés à l'automobile qui expliquent la baisse du nombre d'incidents routiers. Tenue de route, freinage et sécurité passive sont les principales causes de la réduction du carnage sur les routes et non la répression policière. (…) les solutions pour améliorer encore plus le bilan routier sont elles bien présentes. Non pas au ministère des Transports ni chez les corps policiers, mais dans les cours de conduite avancée prodigués par les professionnels du volant.»
Est-ce effectivement le cas? Je ne connais pas assez le dossier pour répondre, mais chose certaine, les solutions autoritaires du ti-clin chroniqueur qui pense que sa vie dépend des couilles de son «cheuf», on pourrait s'en passer.
Eh bien, je suis surpris que le chapitre 9 de The Road to serfdom de Hayek arrive si tôt.
"Confidence in the planners fades... [...] People now feel -- rightly -- that planners can't get things done. Let's get a man who can make a plan work." - The Illustrated Road to Serfdom
Rédigé par : JS | 06 août 2008 à 12h29
En effet, la confiance dans le chef qui peut faire bouger les choses dans un contexte de crise où l'État sclérosé est vu comme impuissant est au coeur de la mentalité fasciste. JS réfère ci-dessus à la bande dessinée qui illustre le livre de Hayek. Voir l'illustration 9 à http://mises.org/books/TRTS/ .
Rédigé par : Martin Masse | 06 août 2008 à 12h40
Je note dans la marge de cette page l'avertissement suivant:
«À propos des commentaires
Veuillez prendre note que les attaques personnelles, les commentaires non pertinents et ceux remplis de fautes et illisibles seront effacés. Au plaisir de vous lire.»
Il est dommage que vous n'ayez pu vous retenir d'écrire que «Patrick Lagacé est un insignifiant sans culture intellectuelle à qui l'on a donné une tribune pour exprimer ses sautes d'humeur d'ado attardé».
Je présume humblement que vous tirez cette savante conclusion des textes que vous avez lus de M. Lagacé. Comme vous, je lis parfois les écrits de M. Lagacé. Comme vous, je suis en désaccord avec l'article qu'il a publié aujourd'hui. Contrairement à vous je ne suis pas en mesure d'affirmer qu'il n'a aucune culture intellectuelle ni qu'il est un adolescent attardé. Sans avoir eu l'occasion de cotoyer M. Lagacé de façon personnelle sur une longue période de temps, je me demande bien comment je pourrais même envisager faire une telle affirmation.
Qui plus est, je me demande même comment je pourrais arriver à une telle conclusion relativement à toute autre personne, à moins de constater indiscutablement que cette personne souffre de déficience mentale (je parle ici de déficience objective). Des propos aussi navrants que les vôtres ont pour effet d'affaiblir vos prises de position et d'atténuer l'ensemble de votre texte. En effet, comment reprocher à M. Lagacé de se servir de son journal "pour exprimer ses sautes d'humeurs d'ado attardé" quand il est manifeste que vous ne pouvez vous-même vous empêcher de vous servir de ce blog afin d'exprimer vos sautes d'humeur... (je vous laisse le soin du qualificatif)?
Dommage, car votre texte n'était certainement pas dénudé d'intérêt. Toutefois, je vous suggère bien modestement, la prochaine fois où vous considérerez que quelqu'un n'a pas de culture intellectuelle et qu'il exprime des sautes d'humeur d'ado attardé, d'élever votre jeu d'un cran plutôt que de vous abaisser à écrire des inconvenances dignes des pires feuilles de chou.
Ainsi vos lecteurs pourront réfléchir à votre message et tenter d'en saisir tout le sens plutôt qu'être encombré par certains propos tout aussi inutiles que malveillants.
Cordialement,
Maxime
Rédigé par : Max | 06 août 2008 à 14h07
@ Maxime,
Je me permets en effet des attaques personnelles dans mes billets que je ne tolèrerais pas dans les commentaires. Comme je l'ai déjà expliqué, la raison principale est que je ne cherche pas à dialoguer avec celui que j'attaque. Ce n'est pas par gentillesse que cette règle pour les commentaires existe - certains commentateurs sont manifestement de parfaits crétins qui ne comprennent rien à rien et qui mériteraient de se faire traiter comme tels - mais bien pour s'assurer que les échanges ont un intérêt pour ceux qui les lisent. Une suite de commentaires où les gens s'attaquent et se traitent mutuellement de crétins n'a aucun intérêt. Un billet sarcastique et méchant contre un chroniqueur influent qui propage des positions fascistes a par contre un intérêt, si ce n'est que pour décrédibiliser ses opinions.
Parfois je me contente d'utiliser des arguments plus rationnels et d'être plus détaché, d'autres fois j'utilise une rhétorique plus directe, comme Lagacé lui-même d'ailleurs, mais la différence entre moi et lui est qu'il n'a pas le bagage intellectuel pour appuyer ses arguments sur quelque chose de solide et qu'il délire, comme on l'a vu aujourd'hui.
Les débats publics sont envahis par des imbéciles qui préconisent essentiellement de détruire la civilisation occidentale et qui n'en sont même pas conscients. Je considère qu'il est nécessaire de les brasser et de sortir de leur torpeur tous ceux qui acceptent ces propos comme simplement "une opinion parmi d'autres qui se vaut".
Rédigé par : Martin Masse | 06 août 2008 à 14h33
J'ai aussi lu beaucoup de chroniques de M. Lagacé, en général il fait preuve de bon sens mais celui de ce matin (que j'ai lu aussi) m'a complètement découragé. M. Lagacé n'est pas un sociologue, il n'est pas un expert de la condition routière, c'est pourquoi M. Masse dit "Patrick Lagacé est un insignifiant sans culture intellectuelle" puisqu'il se prononce sur le sujet sans l'approfondir et son argumentation se limite à "les citoyens sont des cons irresponsables et donc nous devons les diriger". Pour ce qui est de l'attaque personnelle, M. Lagacé est ce qu'on appelle "une personnalité publique" donc s'attend à voir venir les attaques du genre. Ce n'est pas dans le cadre d'une discussion pour effacer la rationalité, c'est pour illustrer que M. Lagacé n'en utilise pas dans ce dossier.
L'histoire de la sécurité des autobus m'a aussi fait sursauter! Comme si on pouvait éliminer le moindre risque par des mesures autoritaires. C'est complètement "control freak" de vouloir placer des agents de sécurité dans les autobus et d'imposer des détecteurs de métal. Est-ce que les gens ont oublié qu'une arme n'est pas une fin mais bien un moyen? Qu'en ce moment je serait capable d'assassiner une personne avec une cuillère, un crayon ou même à main nues? De vouloir empêcher le moindre objet qui puisse être une arme est complètement ridicule. Le gars avait clairement des problèmes mentaux, il sera jugé en fonction. C'est un accident regrettable mais certainement pas "une faille dans notre sécurité nationale". :D
"une opinion parmi d'autres qui se vaut" C'est effectivement un concept dangereux. Si l'opinion n'implique que ceux qui y participent, il n'y a pas de mal. Par contre dans une affaire sociale qui implique des investissements publics et un contrôle serré de la population, on ne parle pas de la même chose. Souvent, on me dit que le modèle libéral et socialiste se valent, que deux opinions se valent mais... ils oublient un gigantesque détail : le socialisme implique ma soumission aux règles arbitraires. Dans un système libre, vous pouvez vous regrouper avec d'autres socialistes et vous taxer à 100% si ça vous chante, par contre vous ne pouvez rien exiger des autres. *Note à ceux qui font des faux liens : Ne pas confondre libéral avec "parti libéral"
C'est la principale raison pour laquelle je me rallie au libéralisme économique et social ; j'ai des goûts légèrement marginaux et j'aime être libre de faire ce que je veux, en autant que je ne nuise à personne. D'imposer des concepts comme "sécurité nationale" ou "culture nationale" ou "économie nationale" me répugne.
Rédigé par : Kevin | 06 août 2008 à 14h51
Rien d'étonnant que l'intelligentsia auto-proclamée du Québec aie des envies de Fuhrer.
Le nationalisme québecois tel qu'on le connait ne peux exister sans la l'approche psycho-épistémologique de "National Socialisme" (abbréviation prononcée "NaZi" en allemand).
Ce sont tous des petits crotés rêvant de porter la chemise brune, le révolver et un brassard bleu à l'effigie de la croix fleurdelisée (gamée, fleurdelisée, c'est caiment pareil...)
Rédigé par : Jean-Francois Avon | 06 août 2008 à 16h33
Effectivement, mettons des entraves dans les libertés "non-essentielles" (ex: conduire) pour se sentir plus en sécurité.
Ce qu'il ne semble pas avoir compris, c'est que ce sont les libertés "non-essentielles" qui rendent nos vies interessantes et que de couper dans les libertés n'est pas une trouvaille géniale pour augmenter notre sécurité. C'est simplement une équation mathématique; si tu as moins d'options, t'as moins de chance de faire des gaffes.
C'est évident que si tu ne fais que manger, chier et respirer, y'a pas grand risque la dedans. But what's the point ?
Rédigé par : FrancisD | 06 août 2008 à 19h36
Ah oui, à rajouter.
Les mesures préventives des gouvernements ne préviennent rien en fait.
Simplement du Newspeak.
Quand quelqu'un décide de prendre le volant complètement saoul, il n'oublie pas la police, il est simplement convaincu qu'il ne se fera pas pincer.
Même chose pour le meutrier; quand il se fait pincer la pensé "Ahhh shit, j'avais oublié la police dans cette histoire la!!" ne lui vient pas en tête.
Les mesures préventives ne servent qu'à faire croire aux naifs que le gouvernement prend votre bien à coeur en donnant des punitions examplaires APRÈS le fait (encore une fois, "what's the point?" autre que peut-être la vengeance) ... pendant qu'il pige dans votre poche à bout de fusil.
Rédigé par : FrancisD | 06 août 2008 à 19h53
Faute de temps, je n'ai pas pu faire un billet sur le sujet cette semaine. Ce que je voulais, c'était faire un modeste calcul. D'un côté, il y a environ 700 morts chaque année sur les routes. De l'autre, les vacances de la construction durent 16 jours (3 fins de semaines + 10 jours de semaine). En faisant une simple règle de 3, nous obtenons une moyenne de 16 jours / 365 jours X 700 morts = environ 31 morts "normalement" par période de 16 jours. Il y en a eu 32, soit ce qu'on est en "droit" d'attendre de nos concitoyens, en tenant compte de la variation. Les vacances de la construction ne sont pas autant une hécatombe que cela, puisque n'importe quelle autre période de 16 jours donnera à peu près le même nombre de morts. Ils sont juste surveillés de plus près faute de nouvelles plus croustillantes à se mettre sous la dent. À bon entendeur, salut!
Rédigé par : Carl-Stéphane Huot | 06 août 2008 à 20h06
Patrick Lagacé devrait lire ce petit article dans Wired Magazine ( http://www.wired.com/wired/archive/12.12/traffic.html ) pour constater qu'il existe de meilleures méthodes d'augmenter la sécurité routière.
Rédigé par : Philippe David | 06 août 2008 à 20h19
Comme Jean Charest l'a dit pour notre conduite automobile, tout est dans notre culture.
Et le patriarcat, c'est dans notre culture malheureusement. C'est un réflexe de type "knee jerk" (vous savez quand vous allez chez le médecin et qu'on vous tapote le genou avec un petit marteau pour identifier si vous n'auriez pas un problème de réflexe automatique à ce niveau) chez nous.
Malheureusement, il y a un point où je semble aller du côté de monsieur Lagacé, c'est qu'ici tu laisses une once de liberté au monde et ils prennent cela pour du cash et se mettent à faire le party partout.
J'ai pourtant confiance à la logique et au gros bon sens des gens mais on dirait qu'aussitôt qu'il y a une brèche dans une loi, on se rue comme des catholiques à qui le régime communiste de Russie avait enlevé le droit de pratiquer.
En ce qui a trait aux commentaires désobligeants de votre part à l'endroit de monsieur Lagacé, je dis qu'il faut que vos lecteurs mettent un peu d'eau dans leur vin et fassent la part des choses.
Il est parfois frustrant de militer dans un mouvement et d'avoir vraiment l'impression de faire partie d'une infime minorité de la population, une frange quasi marginale de cette dernière. Nous sommes tellement ancrés et possédés par cette mentalité étatiste que nous avons tous (et même les plus ardents libertariens parmi nous) le réflexe quasi inné de penser qu'hors du gouvernement, point de salut.
Et plus ça va mal, plus c'est pire et le cercle vicieux se poursuit ad infinitum que ce soit la gauche, la droite ou le centre qui nous dirige, même rangaine à chaque fois.
Définitivement, sans cautionner les insultes et les offenses monsieur Masse, je me dis que le boulot de reprogrammation de la mentalité québecoise (canadienne et internationale by the way) est tel qu'il n'y a que très peu de temps pour s'attarder aux insultes et aux épithètes lancées sous le coup de la frustration. Je dirais qu'on n'a même pas le temps de se frustrer et de se choquer tellement l'urgence du travail prime.
Pourtant comme vous le mentionnez dans votre article on dirait que les journalistes n'ont d'yeux et d'oreilles que pour cela, la bisbille, la chicane, le crêpage de chignons, les quand-dira-t-on, les rumeurs, les ragots, etc. etc.
Comme le disait Gilles Proulx ce midi en citant Wiston Churchill, les journalistes passent la moitié de leur temps à parler de sujets qu'ils ne connaissent pas et passent l'autre moitié du temps à cacher les choses qu'ils savent.
Je crois que ça s'applique très bien à Patrick Lagacé et à toute la clique de la Presse by the way qui est comme l'ADQ, notre journal de girouetteux national qui change de cap au gré du vent, au gré de l'opportunisme crasse.
Salutations "agacée" (Lagacé jeu de mots),
Tym Machine
Rédigé par : Tym Machine | 06 août 2008 à 21h09
Dans le temps que Lagacé écrivait pour le JDM, je trouvais qu'il s'amusait à recaler tout le monde et à se penser meilleur que tout le monde. Il était tellement imbu de lui-même que cela en devenait agaçant. Il recalait et injuriait même les personnes qu'il interrogeait.
Rédigé par : Ludwig Von Mises | 08 août 2008 à 09h44
Pour les emmerdeurs comme Lagacé, le fameux « leadership politique » est évidemment la solution à tous les problèmes.
Devant ce « mini-débat » sur l’impayable Lagacé et ses prétentions morales, je me suis rappelé un épisode particulièrement odieux des « Francs tireurs ». Lagacé et son acolyte Martineau s’étaient rendus dans un nouveau quartier de banlieue, dans le secteur de Longueuil, je crois, pour faire la leçon à ceux qui venaient de s’y installer en leur disant que leur mode de vie était contraire aux sacro-saints principes du « développement durable », qu’il menaçait même l’avenir de la planète. Rien que ça… Et les individus interpellés ainsi par ces deux trublions restaient polis, personne n’osant les menacer des coups de pied au cul qu’ils auraient pourtant mérité.
Lagacé, c’est Tartuffe qui vit très bourgeoisement son existence mais qui fait la morale à tout le monde (un peu comme la terrifiante Anne-Marie Dussault, cette grande porte-parole des « droits sociaux » qui habite… Outremont).
On a donc raison, comme le fait Martin Masse, de conspuer des personnages tels que Patrick Lagacé (ou Dutrizac, autre fatiguant) qui, du haut d’une connaissance somme toute limitée de l’histoire et de l’économie, se permettent de donner des leçons de « responsabilité sociale » à tout le monde. Ce sont des emmerdeurs. Point.
Rédigé par : Anarcho-lapin | 11 août 2008 à 10h49
J'ai lu votre article avec grand intérêt. Bien que je ne sois pas un partisan des libertariens, il y a un aspect de cette vision de la société que je partage: plus on prendra les citoyens pour des crétins finis, plus ceux-ci finiront par agir comme tel.
Je me souviens du film «L'école de l'espoir», de 1989, une production hyper-quétaine où un directeur d'école qui arrive dans un milieu hyperdifficile décide de faire confiance aux jeunes, enlève les grillages qui protège les employés à la cafétéria et les laisse se prendre en main dans des projets stimulants...
Évidemment, on est dans un film de Disney, et ça fonctionne, mais le parallèle avec la société québécoise actuelle peut se faire. On veut tellement tout étatiser, mettre tout le blâme sur le gouvernement pour tous les maux de la société qu'on en finit par oublier qu'on bénéficie d'un libre arbitre, d'une intelligence, d'une capacité de prendre des décisions qui impliquent notre responsabilité et notre éthique (cecic sonne très existentialiste).
Casques de vélos obligatoires, photos-radars, caméras de surveillance dans les rues «chaudes» de Montréal, et quoi encore? Jusqu'où l'intrusion du gouvernement se rendra-t-elle pour tenter de contrôler notre liberté d'agir, notre liberté...?
Le «déficit de responsabilité» de quelques morons ne doit pas peser sur les épaules de la majorité, qui agit en général selon le sens commun. Surtout, il ne faut pas oublier que pour un déséquilibré qui décapite à coups de machettes un homme dans le fond du Manitoba, 31 millions de Canadiens ne font pas ces actions cruelles et barbares qui relèvent de l'exception. Exception épouvantable, certes, mais l'exception...
J'en ai marre de me faire traiter comme un dealer de drogue colombien à chaque fois que je passe la barrière à Trudeau...
Rédigé par : Humeur Mtl | 11 août 2008 à 11h43
«...il ne faut pas oublier que pour un déséquilibré qui décapite à coups de machettes un homme dans le fond du Manitoba, 31 millions de Canadiens ne font pas ces actions cruelles et barbares qui relèvent de l'exception. Exception épouvantable, certes, mais l'exception...»
On pourrait appliquer le même raisonnement aux accidents de la route survenus durant les vacances de la construction. Les médias ont parlé d'été meurtrier, d'hécatombe routière (à quand le «génocide routier»?) pour décrire le bilan des accidents en omettant de prendre en compte le fait qu'une trentaine d'accidents mortels sur quelques millions de déplacements, ce n'est peut-être pas la fin du monde! Et que quoi que l'État fasse - à part peut-être interdire les voitures sur le réseau routier -, il y en aura toujours.
Rédigé par : Gilles Guénette | 11 août 2008 à 12h57