par Martin Masse
Claude Picher, le chroniqueur économique de La Presse, est l’un des meilleurs journalistes au Québec dans son domaine. Comparé à la plupart des illettrés économiques qui font ce métier, il se démarque comme l’un des rares qui comprennent la logique du marché et soient capables d’expliquer les effets pervers de l’interventionnisme étatique.
Malheureusement, comme tous les autres, sur les questions monétaires et le phénomène de la Grande Dépression, c’est un parfait ignorant. Dans sa chronique d’aujourd’hui intitulée «À des années-lumière de la Grande Dépression», il ne fait que répéter les pires clichés et faussetés propagés par les keynésiens qui ont dominé la profession des années 1930 aux années 1970. Des mythes qui, encore aujourd’hui, restent la seule interprétation connue de 99% de ceux qui se sont penchés sur la question.
Picher écrit ainsi que:
Hoover, un ingénieur de formation qui est déjà assis sur une fortune personnelle considérable, fait confiance aux forces du marché. À part l’imposition de nouveaux tarifs douaniers (qui feront finalement plus de bien que de mal), il refuse d’intervenir. Que les entreprises mal gérées fassent faillite, les bons s’en tireront toujours, et ce n’est pas au gouvernement de s’en mêler! La popularité de Hoover atteint son nadir lorsqu’il se laisse photographier donnant à manger à son chien, alors que des millions d’Américains crèvent de faim.
On connaît la suite. Herbert Hoover le laisser-fairiste empire la crise. Roosevelt propose un «New Deal» et est élu en 1932. Il lance une série de réformes et de travaux publics gigantesques, intervient massivement dans l’économie et sort le pays de la crise. Ce qui permet au chroniqueur de conclure que «ce petit recul historique nous permet cependant de nous rappeler que, même dans l’économie la plus capitaliste du monde, l’interventionnisme peut jouer un rôle efficace de bouée de sauvetage.»
C’est un thème récurrent chez moi, je m’en excuse, mais le manque de rigueur intellectuelle de notre classe journalistique ne finit jamais de me sidérer. Si nous avions des médias sérieux au Québec, un éditorialiste ou chroniqueur à La Presse ou ailleurs aurait lu quelque part que ce «recul historique» raconté par Picher est en fait un conte de fée sans fondement. Le sujet étant d'une importance cruciale dans le débat actuel, il aurait fait une recherche plus approfondie et publierait un article pour rétablir les faits. Mais vous ne lirez rien de la sorte dans aucun média. Et si quelqu’un comme moi s’avisait d’envoyer une réplique à La Presse, on rejetterait son texte comme étant du délire de révisionniste mentalement dérangé.
Quelle est donc la vérité historique? Je n’ai pas l’espace ici pour raconter tous les détails de cette désastreuse décennie. Pour cela, on lira avec profit le superbe article en deux parties de Lawrence Reed, «La Grande Dépression démystifiée», traduit par Francis Dumouchel, que nous avions publié l’année dernière et où il tente de démolir ce qu’il appelle «peut-être le plus grand mythe du vingtième siècle: le capitalisme et le libre marché sont responsables de la Grande Dépression et seule l’intervention étatique a réussi à redresser l’économie américaine.»
Je me concentrerai sur le mythe de Hoover le laisser-fairiste républicain. Lawrence Reed en dit ceci:
Est-ce que Hoover souscrivait réellement à une philosophie de libre marché prônant que le gouvernement devrait rester à l'écart de l’économie? Son adversaire aux élections de 1932, Franklin Delano Roosevelt, ne le pensait pas. Pendant la campagne électorale, Roosevelt fustigea Hoover pour avoir trop dépensé et trop taxé, pour avoir fait exploser la dette nationale, pour avoir étouffé le commerce et pour avoir mis au chômage des millions de citoyens. Il accusa le président d’avoir engagé des dépenses «téméraires et extravagantes», d’avoir pensé « qu’il fallait centraliser le contrôle de toute activité à Washington le plus rapidement possible » et d’avoir supervisé «l’administration la plus dépensière en temps de paix de toute l’histoire». Le candidat à la vice-présidence de Roosevelt, John Nance Garner, accusa Hoover d’être en train de «conduire le pays sur le chemin du socialisme». Contrairement au portrait habituel que l’on fait de Hoover, Roosevelt et Garner avaient absolument raison.
L’erreur la plus stupide de l’administration Hoover fut le Smoot-Hawley Act, adopté en juin 1930. Il s’ajouta au Fordney-McCumber Act de 1922, qui avait déjà fait dégringoler l’agriculture américaine pendant la décennie précédente. Le Smoot-Hawley Act, la législation la plus protectionniste de l’histoire américaine, ferma pratiquement les frontières aux biens étrangers et déclencha une cruelle guerre commerciale internationale. (…)
Le Smoot-Hawley Act en soi devrait suffire à détruire le mythe voulant que Hoover était un défenseur du libre marché, mais l’histoire des erreurs interventionnistes de son administration ne s’arrête pas là. Moins d’un mois après le krach boursier, il convoqua des rencontres avec les dirigeants du monde des affaires afin de faire pression sur eux pour que les salaires restent artificiellement élevés même si les profits et les prix diminuaient. Les prix à la consommation chutèrent de près de 25% entre 1929 et 1933 alors que les salaires nominaux ne baissèrent que de 15% en moyenne – ce qui se traduisit en une hausse substantielle des salaires réels, qui sont une partie importante du coût de faire des affaires. Comme le remarque l’économiste Richard Ebeling: «la politique de “salaires élevés” de l’administration Hoover et des syndicats […] réussit seulement à éjecter les travailleurs hors du marché du travail, générant une spirale grandissante de chômage».
Hoover augmenta radicalement les dépenses gouvernementales consacrées aux programmes de subvention et d’assistance. En l’espace d’une seule année, de 1930 à 1931, les dépenses publiques fédérales en proportion du PIB s’envolèrent de 16,4% à 21,5%. L’organisme bureaucratique de Hoover qui s’occupait de l’agriculture distribua des centaines de millions de dollars aux fermiers produisant du blé et du coton lorsque les nouveaux tarifs douaniers balayèrent leurs marchés de la carte. Sa Société pour le financement de la reconstruction prodigua à foison des milliards de plus en subventions aux entreprises. Rexford Guy Tugwell, un des architectes des politiques de Franklin Roosevelt dans les années 1930, observa quelques décennies plus tard à propos de l’administration Hoover: «Nous ne voulions pas l’admettre à l’époque, mais pratiquement la totalité du New Deal a été extrapolée à partir de programmes mis en place par Hoover»
Pour plus de détails sur ces folies interventionnistes qui ont provoqué et prolongé la Grande Dépression, on pourra également lire le chapitre «Hoover's Attack on Laissez-Faire» dans le livre de Murray Rothbard, America's Great Depression.
Voilà des faits historiques, dont M. Picher n’a probablement jamais entendu parler. On pourrait l’excuser en disant que ces histoires remontent à bien longtemps et qu’il n’était pas là pour constater ce qu’a fait ou non Hoover. Mais les déformations historiques n’ont rien à voir avec l’éloignement temporel, et tout à voir avec l’aveuglement idéologique et la paresse intellectuelle. George Bush est encore à la Maison-Blanche, et des mythes similaires circulent déjà sur ses politiques. Toujours dans l’édition d’aujourd’hui de La Presse, un autre chroniqueur, Alain Dubuc, qui lui fait preuve d’illettrisme économique au moins 50% du temps, parle du «laisser-faire» de cet «apôtre de la non-intervention» que serait le président actuel. Bref, un Hoover des temps modernes. Alors qu'il est très facile de démontrer que Bush dirige en réalité l’un des gouvernements les plus dépensiers et interventionnistes des 50 dernières années.
(M. Dubuc ne se trompe toutefois pas lorsqu'il écrit que la grande différence entre aujourd'hui et 1929, c'est que «Nous avons des connaissances, et surtout, des outils, notamment l'État, infiniment plus puissants qu'il y a trois quarts de siècle.» C'est, dit-il, une raison d'être optimiste...)
C’est peut-être ce conte de fée actualisé que les étudiants des années 2060 apprendront dans leurs cours d’histoire et d’économie, lorsqu’ils repasseront sur la crise économique du début du 21e siècle. Et qui justifiera d’autres interventions des gouvernements et des banques centrales pour «sauver l’économie». À moins bien sûr que nous soyons suffisamment nombreux et influents pour le démythifier entre-temps.
"Comparé à la plupart des illettrés économiques qui font ce métier, il se démarque comme l’un des rares qui comprennent la logique du marché et soient capables d’expliquer les effets pervers de l’interventionnisme étatique"
Pensons entre autres à Robert Plouffe de TVA qui au congrès des libéraux buvait les paroles de l'illettré économique à Jean Charest qui parlait de son plan d'infrastructure de 3 milliards de dollars pour réparer des routes et des viaducs troués juste dus pour être réparés (toutes des dépenses ÉTATIQUES!!) et essayant de nous faire avaler cela comme étant de la croissance économique.
Et de dire du même souffle le sophisme "La culture n'est pas une dépense, c'est un investissement."
Tout pour sucer les votes des gauchistes qui votent PQ et Québec Suicidaire anyways.
Il n'y a rien de libéral dans le parti libéral. C'est pour cela qu'il a fallu arriver avec un autre terme: libertarien.
Rédigé par : Tym Machine | 26 septembre 2008 à 22h53
Martin, vous êtes parfois agaçant (la marotte des armes à feu par exemple), mais toujours passionnant.
Rédigé par : Pierre-Yves | 27 septembre 2008 à 10h02
En fait, c’est une semaine assez pathétique pour La Presse côté illettrisme économique :
Lagacé qui affirme que si certaines entreprises sont subventionnées, c’est tout à fait logique que la culture le soit aussi. Et pourquoi pas quiconque en fait la demande.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/200809/20/01-21734-les-barbares-applaudissent.php
Michel Girard qui fonde une chronique au complet sur l’étude de « retombées fiscales » de la culture publiée par l’opportuniste Conference Board
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080924/LAINFORMER0201/809240703/6021/LAINFORMER0201
Alain Dubuc qui ne comprend absolument rien à l’interventionnisme économique de George Bush
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/alain-dubuc/200809/25/01-23692-faillite-dune-culture-economique.php
Et Claude Picher qui fait erreur après erreur en parlant du New Deal et de ses conséquences.
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080926/LAINFORMER0202/809260516/5930/LAINFORMER02
Tous dans la même semaine! Le quotidien français le plus lu en Amérique? Pas fort…
Rédigé par : David | 27 septembre 2008 à 10h05
Vive la Crise! Peut importe les moyen utiliser pour renflouer le rafio économique, l'important c'est qu'il coule à pic en bout de ligne! Et la civilisation avec lui si on a de la chance!!! On s'enfou qu'un tel soit un «illettré économique» ou non puisque tous sont des analphabètes de la vie sur cette planète. Vivement le crash total et final avant de tous y passer à cause de vos conneries!
Au plaisir de vous croisser à la soupe populaire.
Rédigé par : Vive la Crise! | 27 septembre 2008 à 12h15
Au sujet de la grande dépression vous avez raison bien sûr, c'est frustrant d'avoir toujours à expliquer.
Une autre lecture formidable qui aborde la grande dépression mais aussi beaucoup d'autre sujets, basé sur la pensée de Ayn Rand:
The Capitalist Manifesto par Andrew Bernstein
http://www.andrewbernstein.net/books/capman.htm
Rédigé par : Pierre Brasseur | 27 septembre 2008 à 12h29
Quand je lis le commentaire nihiliste de "Vive la crise", je me dis que le mal le plus répandu sur terre reste la sottise.
Rédigé par : marianne | 27 septembre 2008 à 13h31
Question pour un ( ou des ) champions.
S'il n'y a pas de plan de sauvetage. Que va t il se passer?
Des faillites en caccades, une énorme récession?
Est-ce que le système en sortira plus fort?
Et si ça allait aussi mal qu'on le prédit, ne risque t-on pas de voir surgir un autre Roosevetl qui va nous new-dealer?
Rédigé par : Philippe Texier | 27 septembre 2008 à 14h07
@ Philippe,
Oui, il *doit* y avoir une récession d'une manière ou d'une autre pour liquider toutes les mauvaises créances, permettre aux prix de se réajuster à des niveaux réalistes, et transférer les ressources des secteurs improductifs aux secteurs qui peuvent être rentables. La récession est le passage inévitable de la situation de boom, avec toutes les distorsions qui ont été créées, à une situation plus solide.
Si on laisse faire le marché, c'est ce qui va arriver. Le réajustement sera d'autant plus rapide et moins pénible que les gouvernements interviendront moins pour l'empêcher avec toutes sortes de plans de sauvetage, d'injections monétaires et de nouvelles réglementations qui entravent le marché. Le système ne pourra qu'en ressortir plus fort.
Par contre, ce sont les interventions qui prolongent la crise. C'est ce qui est arrivé durant la Grande Dépression. Chaque fois que l'économie montrait des signes de relance, Roosevelt arrivait avec une autre intervention débile et tout retombait. C'est pourquoi cela a duré une douzaine d'année.
On a seulement le choix entre une récession courte et une dépression prolongée. Ou peut-être un ralentissement temporaire, comme en 2001, qui ne permettra pas de vraiment régler les problèmes, suivie d'une relance artificielle boostée par la Fed qui créera une nouvelle bulle et qui aura des conséquences encore plus graves dans quelques années.
Il y a trop de variables, il est difficile de prédire exactement ce qui peut arriver. Les économétristes qui prétendent le faire (comme il prétendaient pouvoir prédire les prix et le risque des nouveaux instruments financiers exotiques reliés aux subprimes) ne sont que des charlatans. On peut seulement s'appuyer sur la logique et essayer de faire des conjectures en reliant des causes à effets. Mais penser qu'un transfert de 700 milliards $ des contribuables à des entreprises ayant fait des mauvais placements ("throwing good money after bad money") pourra permettre d'éviter la crise, c'est nier toute logique et rêver en couleur.
Rédigé par : Martin Masse | 27 septembre 2008 à 14h29
Deux questions à qui saura répondre:
Lorsque nous serons en pleine liquidation des actions, et des actifs, produits avec cet hélium monétaire, y a-t-il de véritables chances que les gens trompés par ces billets vidés de leur hélium cherchent une réel unité de mesure des valeurs, et est-ce que ça pourrait être de l'or numérisé par ma banque sur une carte??
Je suis résident de l'Alberta, quel effet aura le dégonflement de ce ballon, car je suis de plus en plus conscient que les matières premières comme les sables bitumineux ont absorbé une partie de ce ballon monétaire, et que beaucoup d'entreprises ont investi des milliards ici!!! poussées par l'illusion de l'hélium!!!
Donc, une fois le château de carte effondré, le pétrole, ça monte puisque l'argent vaudra plus rien ... ou ça descend parce que la production aura tellement été augmenté?
Rédigé par : Christian Cantin | 27 septembre 2008 à 18h42
«Quand je lis le commentaire nihiliste de "Vive la crise", je me dis que le mal le plus répandu sur terre reste la sottise.»
Toi Marianne, tu accuse les autres de nihiliste. Toi pathétique esclave à gage qui perd sa vie à la gagner, toi qui sans les gages de tes maîtres sombrerait dans la misère la plus abjecte. Toi qui est incapable de pourvoir à tes besoin essentiel par toi même et qui est à la merci de tes maîtres tu accuse!
Dois-je te rappeler, pauvre chose que c'est toi qui soutiens une machine de mort, c'est ta civilisation chérie qui a exterminer les 100 Millions de bison qui parcourrait jadis les plaines pour mieux perpétrer un génocide. C'est toi et tes semblable qui on exterminer les baleine, et qui aver memer la plus part des espèce de poison au limite de l'extinction. C'est en core toi et tes semblable qui avez rendu l'eau des rivière toxique, qui avez perpétrez le génocide des peuple de l'amérique. C'est vous qui avez trans formé des forêt débordante de vie en désert agricole arroser de poison. C'est vous qui avez provoquer la plus formidable extinction de masse de toute l'histoire planétaire. Vous qui avez transformé des terres fertiles et vivantes en sol mort et minéralisé emporté par l'érosion. C'est encore toi et tes semblable qui par cupidité sans nom dérégler le climat et qui faite parler aulieu d'agir car cela dérange votre cupidité et votre égoïme anthropocentique. Ainsi moi qui me réjouit de voir ta machine de mort infernal se gripper je serais moi le nihiliste, il semblerais donc que la sotise dont tu taxe les autres serait d'avantage chez toi qui porte le néant absolu et la mort!
Bonne extinction méprisables civilisés
Rédigé par : Vive la crise | 28 septembre 2008 à 16h08
Hahahahahaha le discours de Vive la crise est complètement pitoyable. D'abord, la première cause de génocide c'est l'évolution! 99% des espèces vivantes ont disparu à cause de l'évolution. C'est triste hein!
Ce qui est pathétique c'est qu'il accuse (sans le dire directement) la croissance comme fléau mais pourtant c'est pas d'hier qu'on a rasé l'Europe pour se chauffer et les Amérindiens envoyaient des centaines de bisons se fracasser au pieds des falaises pour prendre une fraction de ce qui est comestible. Au contraire, l'évolution des société a amené l'agriculture, l'élevage, les techniques de réutilisations de déchets et l'utilisation plus efficaces des matières premières.
C'est vraiment stupide d'être aussi pessimiste. Je suis beaucoup plus optimiste face à l'évolution des société, surtout si l'État cesse de se mettre dans ses jambes en permettant à des entreprises de violer les droits de propriété.
Rédigé par : Kevin | 28 septembre 2008 à 17h20
Vive la crise me fait penser à un certain Gaétan Bouchard : suprématiste amérindien, anti-libertarien, anti-évolution et qui rêve que tout le monde retourne vivre dans des tipees et se promène en calèche...
http://blogsimplement.blogspot.com/2008/09/le-14-octobre-je-voterai-pour-le.html
Ce qu'il ignore c'est que l'absence de droits de propriétés (droits prônés par les méchants libertariens et droitistes)est la cause de l'extermination des bisons et de la situation que vivent nos autochtones dans les réserves...
Rédigé par : Martin | 28 septembre 2008 à 17h47
Je me suis payé une bonne tranche de fun en lisant le commentaire de Vive la crise. Enfin, de ce que j'ai pu en comprendre entre les innombrables fautes d'orthographe et de grammaire. Il faudrait essayer de trouver de quelle catastrophe nous ne sommes pas supposés être la cause. Je dis "nous" parce que je ne pense pas que ce fatras s'adressait spécifiquement à moi.
Ah si, j'ai trouvé : les libertariens n'ont pas touché à la moquette. La moquette, Vive la crise, vous connaissez ... Vous savez, le truc que vous avez fumé ..
Rédigé par : marianne | 28 septembre 2008 à 17h57
@Martin
J'ai été voir son blogue de Gaétan Bouchard. Assez mal informé le bonhomme. Il parle de façon très émotive et n'apporte pas grands preuves de ce qu'il avance sauf qques fausses preuves. Son blogue vaut la peine d'être lu tellement il déforme les faits. On peut même lui dire que c'est grâce à la liberté d'expression (que le gouvernement érode peu à peu) et le libre marché sur Internet (Google est un exemple de compagnie privée donnant aux blogueurs soclialistes l'opportunités de parler contre le libre-marché et le privé) s'il peut exprimer ces opinions de cette façon! Voici ce que je lui ai répondu:
M. Bouchard,
Je vois que vos connaissances en histoire sont assez limitées. Tout d'abord, ce n'est pas les partisans du libre marché qui ont été pendus en 1789 mais bien les partisans du roi de France et de la monarchie. La monarchie est une forme de gouvernement où le gouvernement = roi. Ça n'a rien à voir avec le libre marché. Les rois de France taxaient leur peuple de façon très exagérée (les oprimaient aussi) et redistribuait l'argent entre eux et la noblesse française. Les partisans du libre-marché sont bien certainement contre cette pratique de redistribution; que ça favorise les riches ou les pauvres.
En ce qui concerne la crise actuelle, ça a tout à voir avec l'intervention trop massive du gouvernement dans l'économie et non le libre marché. Allez lire sur ce qu'a fait les taux d'intérêts artifiellement bas, la création de Fanny et Freddy, imprimer de l'argent à profusion et garder des dettes élevées. Le gouvernement Bush ne doit jamais versé cet argent. Il doit laissé les choses se restabiliser elles-mêmes. Ce que l'on voit en ce moment, c'est l'État qui intervient pour corriger des erreurs qu'elle a commise dans le passé. Cette correction va probablement créer d'autres distortions qu'on attribuera au libre marché et qu'on devra corriger dans le futur. Finalement, n'avez-vous jamais remarqué que lorsque l'économie se porte bien que le gouvernement par l'entremise de ses politiciens se donnent tout le crédit (une admission implicite de leur intervention massive dans l'économie) et lorsque les choses vont mals ils blâment tous le libre marché. La population semble faire de même aussi. Malheureusement...
C'est écrit que l'auteur va réviser le commentaire avant de le publier. J'ai hâte de voir s'il va l'afficher de façon intégrale.
Rédigé par : steven | 29 septembre 2008 à 09h16
Monsieur Steven,
Je n'ai pas publié votre commentaire sur mon blogue parce que vous me semblez fait de la même mouture que la boue avec laquelle on a fait le cardinal Richelieu. Je ne publie pas les mulots qui cherchent sur le ouèbe les traces de ceux qui s'en prennent à votre sacro-sainte police d'assurance intellectuelle que vous tenez pour de la libre-pensée. Pensez, monsieur, c'est dire non. C'est le philosophe Alain qui disait ça. Peut-être qu'il a écrit des traités d'économie ou des listes d'épicerie. Peut-être. Vous pourriez revenir avec une charge à fond train contre Alain, parce qu'il n'était peut-être pas membre de votre secte.
Je m'étonne que vous teniez en si haute estime la liberté alors que vous agissez comme un minable inquisiteur.
Pour vous, pauvre monsieur, je suis un suprémaciste autochtone, un anti-libertarien, un anti-évolution (sic!), etc. Permettez-moi d'en rire. Je suis d'ascendance autochtone, bien sûr, mais d'abord et avant tout citoyen du monde, un simple être humain, comme vous, enfin presque comme vous. Anti-libertarien? Non. Je ne me définis pas par mes oppositions dans la vie, contrairement à vous, mais par mes passions. Avant que d'être anti-libertarien, donc, je suis un joueur de guitare. Anti-évolution? Et moi qui critique le créationnisme... Franchement, monsieur Steven, vous divaguez.
Pour moi, vous n'êtes qu'un apprenti-sorcier, un docte ignorant qui s'en tient à des théories dont je me torche tout à fait. Vous me faites penser au gus qui couche avec son moteur de char. Chacun son trip. Mais le vôtre, faut l'avouer, on en a rapidement fait le tour.
Vos références historiques, c'est de la connerie monsieur. Vous n'êtes même pas capable de distinguer l'ironie de la théorie, la littérature de l'économie. J'écris un texte qui dit que tout peut sauter comme en 1789 ou 1917, non pas parce que je suis pour, mais parce que je le crains. Et vous ne voyez que les sous dans tout ça!!! C'est sûr que ce n'était qu'une histoire de sous... Le ressentiment, la vengeance, même l'irrationalité: c'est impossible! Tout s'explique. Tout, tout, tout. Votre positivisme me fait vomir, m'sieur. C'est une démarche anti-scientifique parce que non-holistique.
Monsieur, je ne suis pas un économiste et ne venez surtout pas me dire que c'est une science exacte. J'en ai fait un peu, des sciences, et j'ai appris qu'il fallait prédire le résultat d'une expérience à tout coup pour détenir une théorie scientifique un tant soit peu crédible.
Accrochez-vous à vos amulettes et vos colifichets. Rassurez-vous avec les mots des autres: vous en avez besoin.
Moi, je suis athée même en économie.
Et quand j'écris, j'y vais non seulement avec mon coeur, mais aussi avec un tant soit peu de logique.
Ce qui fait qu'on me lit d'un trait sans efforts.
Et qu'on vous lit péniblement, accrochant à chaque phrase, comme si l'économie des mots vous étaient étrangère.
Vous vous dites libertarien et, quand je vous lis, je trouve le même ton que celui de Lénine, un ton pédant, un ton de Docteur Laplote qui connaît tout mais ne sait rien.
Rédigé par : Gaétan Bouchard | 07 octobre 2008 à 17h46
@ Gaétan Bouchard, c'est moi qui ai dit anti-évolution dans le sens de progrès technologiques. Quelqu'un comme vous qui souhaite bannir les automobiles et le Grand Prix de Formule 1 ne mérite aucun respect.
Rédigé par : Martin | 07 octobre 2008 à 18h03