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21 novembre 2008

Commentaires

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Atlas Shrugged

Un gouvernement minoritaire aurait les mains bien plus liées qu'un gouvernement majo. Imaginez le PLQ pouvant mettre en oeuvre toutes les promesses qu'ils nous ont servi, en pleine crise par-dessus le marché. Cette raison seule me suffit pour voter ADQ qui, même si ça manque de cohérence de temps en temps, fait plus de sens que les deux autres vieux partis. La loi du moins pire sert à éviter le pire justement...

Gabriel

Martin,

Je pense que la déroute de l'ADQ donne raison a l'un des vos collaborateurs Mathieu Bréard avec son billet: Mario Dumont l'homme qui ne changera rien publié il y a quelques mois ainsi que vos propres articles sur l'ADQ dans le Quebecois Libre.

Au Québec il n'y a pas d'option!

FrancisD


"Quel beau bilan! Une autre preuve que le modèle québécois fonctionne à merveille!"

En fait, les avocats go-gauchistes du "modèle québécois" sont très contents de voir des chiffres de ce genre. Pour eux, lorsque l'on devient moins riche, plus pauvre, c'est signe que l'on développe notre "économie sociale" et que, spirituellement, on avance à la place de se diriger vers une société de méchante surconsommation.

Maxime

Je pense tout de meme que la loi du moins pire devrait nous guider à voter pour l'ADQ. L'idée c'est qu'un député de l'ADQ c'est un député de moins pour les vieux partis. Cet impact est requis pour qu'il finisse pas y avoir une remise en question réelle de ces vieux partis.

Anyway, que pourrais bien faire l'ADQ de pire que foutre des tonnes de medecins et infirmières à la retraite ?

De plus, malgré une mauvaise habitude interventionniste qui persiste aussi dans l'ADQ je trouve que son fil conducteur de l'autonomie est pertinent pour un libertarien. Plus d'autonomie pour la nation, pour les régions, pour les hopitaux et les écoles. Faire exploser des structures inutiles et délirantes de "Commandement et contrôle", c'est quand même un pas vers la bonne direction.

Et puis, si on maintient la dynamique a trois partis, rien ne dit que dans quelques années il ne pourrait pas y avoir un parti libertarien. Qui sait, au pire si cela achète une tribune à nos idées de la même taille que les fous du Québec Solidaire ca sera déja ca de pris!

Entk.. pas de solutions magiques.. Bonne chance à tous!

Vie Privée

@Maxime,

"Anyway, que pourrais bien faire l'ADQ de pire que foutre des tonnes de medecins et infirmières à la retraite ?"

Dérober des tonnes de dollars provenant de tonnes de contribuables afin de les redistribuer à des tonnes de femmes pour qu'elles nous pondent des tonnes de bébés.

NON MERCI ! Je n'en veux pas de l'ADQ et de ses maudits programmes gauchistes socialistes.

"Plus d'autonomie pour la nation, pour les régions, pour les hopitaux et les écoles."

À quand plus d'autonomie pour les individus ?

"rien ne dit que dans quelques années il ne pourrait pas y avoir un parti libertarien."

Donc d'après-vous, la liberté s'impose par la force ? On peut obliger involontairement les gens à être libres ?

Je crois que la notion d'un parti libertarien est une contradiction. Ne peuvent être libertariens que les individus, s'il faut un parti au pouvoir c'est que les individus ne sont pas vraiment libres.

Les libertariens semblent oublier que la liberté à un prix et que ce prix se paie en vies humaines.

Le pays ne sera libertarien que le jour où les individus, par eux-mêmes, prendront les armes et résisteront individuellement aux percepteurs d'impôts, policiers qui donnent des contraventions, recensement et autres tyrannies gouvernementales.

Quand chaque individu voudra la liberté avant la vie, et bien le pays sera libertarien sans parti politique.

Mais comme il est dans la nature humaine de préférer le confort à la liberté et comme l'humain préfère vivre en esclave que mourir en homme libre et bien le pays ne seras jamais libertarien.

Mais plutôt que de vouloir faire un parti politique, vous pourriez faire avancer la cause libertarienne plus loin en résistant par vous-même et au prix de votre vie contre la tyrannie du gouvernement.

C'est pourtant ce qu'il faut.

Le libertarianisme, ce n'est pas une idéologie qui s'enseigne, ce n'est pas une idée qui se répand, ce n'est pas un parti politique.

Le libertarianisme, c'est un individu tout seul qui croit qu'il vaut mieux être libre qu'esclave et qui croit en vivre libre ou mourir.

Le libertarianisme, c'est un individu qui n'a pas peur d'être seul contre tous dans sa quête de la liberté et qui brave l'univers en entier.

Le libertarianisme, c'est un individu qui se sait mortel et qui sait qu'il devra mourir un jour et tant qu'à mourir, aussi bien que ce soit au combat contre les ennemis de la liberté et contre les ennemis de l'individu.

Il ne faut pas faire de compromis ni négocier. Le compromis est le premier pas vers la victoire de l'ennemi.

Martin Masse

@ Vie Privée,

Comment se fait-il que vous soyez toujours vivant pour nous suggérer ces beaux principes suicidaires? Je présume naïvement que vous pratiquez ce que vous prônez, que vous n'avez payé aucun impôt récemment et que vous attendez les huissiers et la police, barricadé dans votre appartement avec un fusil.

Tym Machine

Les libéraux sont les fossoyeurs du Québec, ils sont en partie responsable de la décadence continuelle de la province. Eux et le PQ.

L'ADQ serait du lot mais ils n'ont jamais été au pouvoir.

Maxime

@Vie Privée,

Je pense que l'écart entre nos points de vues s'explique principalement par le pragmatisme s'opposant à l'idéalisme. Votre point sur la défense des idéologies est valable, si le petit confort l'emporte sur le combat des idées, rien n'avance.

Par contre, je ne pense pas comme vous semblez dire que les libertariens sont automatiquement des individualistes et qu'il n'est pas logique pour eux de se regrouper afin de propager leurs idées. Je pense que cette petite communautée est un bel exemple de personnes qui se regroupent pour défendre les libertés individuelles. La conjonction des intérêts fait de bons alliés. Pourquoi pas un parti ? Si ca n'est que pour faire de la diffusion d'idées.

Relativement à vos commentaires sur l'ADQ, je suis bien sur irrité par l'interventionnisme comme mon frère libertarien, cependant il faut aussi "jouer dans le système" pour progresser. Dans cette optique, le parti le plus près de ma philosophie c'est l'ADQ. Effectivement, on attend avec impatience "l'autonomie des individus"; mais c'est quand même plus probable que ce parti soit influencé vers cette avenue puisqu'il parle déja d'autonomie et de responsabilité individuelle.

Rappelons nous qu'il s'agit d'un choix "du moins pire"...

Anarcho-pragmatiste

Excellent billet Martin!

Le problème, c'est qu'en restant dans le Cacanada, on est condamné à l'immobilisme!

Faut dire que le PCul ne s'aide pas avec ses folies étatistes, j'en conviens.

"De plus, malgré une mauvaise habitude interventionniste qui persiste aussi dans l'ADQ je trouve que son fil conducteur de l'autonomie est pertinent pour un libertarien."

Maxime, l'ADQ est moins pire que la charogne soi-disant libérale mais je pense que le fil conducteur de la séparation du Québec est beaucoup plus pertinent pour un libertarien que des chicanes constitutionnelles qui ne vont nulle part, comme le prône l'ADQ.

Quand on pense que l'ADQ prône la même idéologie que celle de Harper qui a dépensé à un plus haut rythme que celui de la charogne soi-disant libérale fédérale depuis le début de son mandat et que ses politiques économiques ressemblent à ceux de George W. Bush, le président américain le plus étatiste de l'histoire, sachez qu'il n'y aucun parti politique qui ne prône la réduction de la taille de l'État.

La seule façon de s'en sortir politiquement est d'appuyer la séparation du Québec. Pour le reste, il faut faire comme Martin le propose, i.e. faire valoir ses idées par d'autres moyens!

La seule raison pour voter pour l'ADQ, est si vous croyez qu'il puisse battre la charogne soi-disant libérale dans votre comté, point à la ligne!

Maxime

@Anarcho-pragmatiste,

Je pense que voter pour l'ADQ même si le député n'as pas de chances de battre les libéraux est pertinent (c'est même ma situation au centre-ville de Montréal). Le vote fait parti des statistiques et contribue aussi au financement électoral du parti. Ca donne un peu de budget et de légitimité à l'ADQ pour tapper dans les autres partis.

Au niveau de la séparation, c'est un long débat mais globalement je pense que la négociation est toujours une meilleure avenue que l'isolation. La séparation est beaucoup plus un argument de négociation avec le Canada qu'une solution pratique.

On passe notre temps à constater la médiocrité des partis Québécois et l'absence de lucidité des électeurs, je pense que la solution n'est définitivement pas de remettre à ces imbéciles plus de pouvoirs!

Anarcho-pragmatiste

Sans oublier cette déclaration de Jean Charest en 2002:

"L’État nous a jadis fait bondir en avant. Il est en train de nous ralentir. Il faut revoir et réécrire sa mission. L’État tentaculaire et obèse, qui se substitue à l’entreprise, aux banques et à l’initiative individuelle, c’est terminé!"

Anarcho-pragmatiste

Maxime, expliquez-moi en quoi l'ADQ est plus libertarien que les autres. Et expliquez pourquoi rester dans le Cacanada peut être bon pour les libertariens.

Pierre-Yves

Plus fondamentalement, la déroute de l'ADQ illustre le blocage politique et sociétal induit au Québec par la question nationale.

Il y'a quelques années lorsque l'ADQ a commencé à décoller dans les sondages, les responsables de ce parti ont identifié les électeurs péquistes comme vivier électoral prioritaire. C'était une erreur stratégique.

Il y'a, en gros, deux sortes de péquistes: les nationalistes purs et durs, et les opportunistes. Pour les premiers, l'indépendance du Québec n'est pas un objectif négociable, pas plus que l'Islam pour le Hezbollah: il n'y avait aucune chance que ces électeurs là se rallient à la vision autonomiste de l'ADQ. Les seconds au fond votent PQ surtout parce que ce parti soutient un modèle d'État providence interventionniste, certains diraient soviétique, dont ils sont ou pensent être les bénéficiaires, pour eux la mouvance souverainiste n'est que le paravent d'une coalition d'intérêts spéciaux, à peu près ingérable d'ailleurs; mais par le fait même, il est impossible de les convaincre sans abandonner les idées de réformes économiques à saveur libérale qui avaient mis l'ADQ sur la map.

La stratégie électorale de Mario Dumont était donc vouée à l'échec. Le réservoir d'électeurs pour l'ADQ, il n'était pas au PQ, mais au PLQ, parmi la classe moyenne éduquée exaspérée de l'impuissance de Jean Charest à mettre en oeuvre les réformes qu'il avait pourtant promis, tant sur l'économie que la taille de l'État ou la fiscalité, et qu'il avait d'ailleurs pour la plupart empruntées au programme de l'ADQ. Obnubilée à tort par la question nationale, et en partie à cause de la trop grande homogénéité 'ethnique' de sa base, l'ADQ a manqué de clairvoyance, et le paie aujourd'hui: le messie a l'air d'un deux de pique.

Cette erreur stratégique, elle affecte également la crédibilité de Mario Dumont: qui pourra avoir confiance dans un leader capable de se leurrer à ce point? Quant à la panacée de l'indépendance (voir Anarcho-Pragmatiste), ce baume souverain qui fait pousser l'argent dans les arbres et soigne même le mal de dents, ce ne serait qu'une façon de renforcer l'État PQ, un des plus anti-libéral qui soit: exactement l'inverse de ce qu'il faut faire.

Anarcho-pragmatiste

"Quant à la panacée de l'indépendance (voir Anarcho-Pragmatiste), ce baume souverain qui fait pousser l'argent dans les arbres et soigne même le mal de dents, ce ne serait qu'une façon de renforcer l'État PQ, un des plus anti-libéral qui soit: exactement l'inverse de ce qu'il faut faire."

Sauf pour mon appui à la séparation, je n'ai jamais dit une telle chose! De plus, vous sous-estimez encore le nationalism canadian, comme d'habitude!

Pierre-Yves

@Anarcho-Pragmatiste

La vision séparatiste, c'est celle d'une nation qui se cherche un État. La vision libérale et libertarienne de la société, à laquelle je souscrit, n'a que faire de l'État, et par conséquent ne peut qu'être rebutée par le projet indépendantiste sous sa forme actuelle. Dans une société véritablement libérale, la question des nationalismes franco et anglo canadien ne se poserait tout simplement plus.

Anarcho-pragmatiste

"Dans une société véritablement libérale, la question des nationalismes franco et anglo canadien ne se poserait tout simplement plus."

Sauf que votre société libertarienne, ou anarchiste selon ma préférence, est impossible à réaliser en restant dans le Cacanada.

Encore une fois, on confond "séparatisme" et "nationalisme étatiste péquiste".

Pierre-Yves

@Anarcho-Pragmatiste

"Encore une fois, on confond "séparatisme" et "nationalisme étatiste péquiste".

Si vous parlez de 'séparatisme', c'est bien qu'il s'agit de séparer quelque-chose. Or qu'allez-vous séparer, sinon l'État? Le projet séparatiste est étatiste par essence, puisqu'il ne signifie plus rien sans le concept d'État. Dans une optique libertarienne, vous n'avez pas à 'séparer' quoi que ce soit, la nature minimaliste du rôle des gouvernements ne nécéssite en aucune façon de le faire. C'est au contraire la libre circulation des capitaux, des personnes et des facteurs de productions qui prime, soit tout le contraire d'une philosophie séparatiste.

Vie Privée

@Martin Masse,

Pas du tout, je suis un poltron comme vous qui paie ses impôts, qui n'a pas d'armes et qui est condamné à vivre une vie d'esclave comme tout bon citoyen se doit de le faire.

Malheureusement

Vie Privée

@Martin Masse,

"Comment se fait-il que vous soyez toujours vivant pour nous suggérer ces beaux principes suicidaires?"

Parce que je suis un peureux de mauviette qui paie ses impôts.

Philippe David

@FrancisD

«En fait, les avocats go-gauchistes du "modèle québécois" sont très contents de voir des chiffres de ce genre. Pour eux, lorsque l'on devient moins riche, plus pauvre, c'est signe que l'on développe notre "économie sociale" et que, spirituellement, on avance à la place de se diriger vers une société de méchante surconsommation.»

Pourtant, si on considère l'énorme taux d'endettement des québécois et leur taux d.épargne anémique, je crois que c'est raté si on voulait échapper à la "société de surconsommation".

Je vous donne trois chance de deviner quelle entité a le plus aidé à inspirer cette culture...

FrancisD


@Vie Privée

Payé ses impôts en étant libertarien ou même anarchiste n'est pas contradictoire du tout.

Nous savons tous que la taxation est une menace de mort, cachée par plusieurs épaisseurs de propagande et de psychobabillage. Si ça ne serait pas une menace de mort, tout le monde y résisterait ou au moins essayerait. "Mon salaire volé pour 30 coups de bâton ? Ben sur!"

Il n'en est pas le cas du tout.

Le libertarien qui paie ses impôts fait un simple calcul coût/bénéfice.

Qu'est-ce qui est le plus coûteux en terme de liberté ? Payer la moitié de son salaire en taxes de toutes sortes, ou bien ... mourir ?

Ce n'est pas l'idéologie et la collectivité de celle-ci qui prime ici, mais bien l'individu et l'amélioration de son bien être ainsi et sa survie.

Pour argumenter le libertarianisme, faut être vivant vous savez.

Sébastien Tremblay

@ Martin Masse: pas pire analyse... merci.


@ Pierre-Yves:

Tu écris:

"Plus fondamentalement, la déroute de l'ADQ illustre le blocage politique et sociétal induit au Québec par la question nationale."

---» C'était vrai il y a quelques années, mais là, ce n'est 'pantoute' le cas: nous avons le choix entre trois partis essentiellement 'autonomistes' (surtout depuis que le PQ à envoyé la question référendaire aux calendres grecques...). Prenons l'exemple du secteur de la culture/communication = les 3 partis ont -à peu de chosess près- les mêmes positions. Idem concernant le projet de réforme de Harper touchant le Sénat ou le poids électoral du Québec au sein de la fédération.

Et 'the list goes on'...

Il y a quand même certains petites différences, mais, fondamentalement, lorsque cela touche la 'fibre nationale', la classe politique québécoise semble reconnaître que la seule position valable à adopter à l'intérieur de la fédération, c'est 'pluche d'autonomie'.

Selon moi, le 'blocage politique et sociétal' comme tu dis, se trouve ailleurs (Je veux justement parler de tout ça dans mon 'plan', mais j'attends que Martin M. me donne les 'critères de publication'...)


Tu écris:

"Il y'a quelques années lorsque l'ADQ a commencé à décoller dans les sondages, les responsables de ce parti ont identifié les électeurs péquistes comme vivier électoral prioritaire. C'était une erreur stratégique."

---» Ils ont identifiés tous les électeurs 'tannés des vieux partis'...
Ils ont donc été les premiers à avoir un discours 'du centre' concernant le débat constitutionnel. Le discours 'autonomiste' était né". A un certain momment donné, les anciens péquistes déçus sont peut-être ceux qui ont le plus répondu 'à l'appel', mais les anciens libéraux décus et les déçus-déçus(i.e.orphelins de partis), avaient -eux aussi- une 3ième voie, et ce, pour la première fois depuis longtemps...

Cependant, je reconnais qu'ils n'ont pas assez fait d'efforts pour courtiser les autres 'catégories' d'électeurs. Mais est-ce leur faute, ou la faute d'un certain 'branding médiatique gescacien', donc, plutôt favorable aux Libéraux ? Et tu crois vraiment que les ceux qui votent 'en bloc' (presque à 90%!!!) pour les libéraux, (i.e. les 'tatoués rouges' de Montreal, sans "é"), auraient été tenté de voter pour autre chose? Et si l'ADQ s'était positionné pour aller chercher leurs votes, sûrement que les Libéraux en auraient profité pour aller chercher plus de vote chez les francophones...


Tu écris:

"Il y'a, en gros, deux sortes de péquistes: les nationalistes purs et durs, et les opportunistes."

---» Je trouve que tu simplifies trop. Il y a aussi un paquet d'autres catégories;
Par exemple, les péquistes 'mous/non-opportinistes' qui acceptent toute la merde 'gogauche' ou 'dredrette' du PQ, car ils aiment sincèrement le 'pays du Québec'.

Il y a aussi les Péquistes non-indépendandistes qui votent PQ, car il ne voient pas d'autres partis qui 'protégerait mieux les intérêts du Québec'(sic). Ceux-là ressemblent à certaines personnes qui votent BLOC.

Il y a sûrement d'autres catégories...


Tu écris:

"Pour les premiers, l'indépendance du Québec n'est pas un objectif négociable, pas plus que l'Islam pour le Hezbollah: il n'y avait aucune chance que ces électeurs là se rallient à la vision autonomiste de l'ADQ. Les seconds au fond votent PQ surtout parce que ce parti soutient un modèle d'État providence interventionniste, certains diraient soviétique, dont ils sont ou pensent être les bénéficiaires, pour eux la mouvance souverainiste n'est que le paravent d'une coalition d'intérêts spéciaux, à peu près ingérable d'ailleurs; mais par le fait même, il est impossible de les convaincre sans abandonner les idées de réformes économiques à saveur libérale qui avaient mis l'ADQ sur la map."

---» Si nous nous en tenons à tes 2 catégories, je trouve ton analyse sublime.


Tu écris:

"La stratégie électorale de Mario Dumont était donc vouée à l'échec. Le réservoir d'électeurs pour l'ADQ, il n'était pas au PQ, mais au PLQ, parmi la classe moyenne éduquée exaspérée de l'impuissance de Jean Charest à mettre en oeuvre les réformes qu'il avait pourtant promis, tant sur l'économie que la taille de l'État ou la fiscalité, et qu'il avait d'ailleurs pour la plupart empruntées au programme de l'ADQ."

---» Ici encore, je trouve que tu simplifies beaucoup trop:

Je cite une analyse:
"Il faut dire aussi que le parti de Mario Dumont réussit le tour de force de plaire à une clientèle souverainiste sans s'aliéner les fédéralistes. Ainsi, parmi les adéquistes, on distingue plusieurs groupes : il y a les adéquistes de la première heure — souvent d'anciens libéraux — puis il y a les autres, les tout nouveaux militants. Ceux-ci sont parfois d'anciens membres du PQ. En fait, il s'agit d'une MASSE HÉTÉROCLITE*, dans l'ensemble plutôt jeune, bien que les responsables du parti tiennent à déclarer que l'ADQ est là pour tous les âges et transcende les générations. Beaucoup disent désirer un changement profond dans la manière de « faire de la politique ».

(...)

"Au dire de l'ancien sondeur libéral Grégoire Golin, cité dans Le Soleil, les adéquistes ne sont ni à gauche ni à droite; ce sont surtout des électeurs qui n'ont rien à perdre, qui estiment qu'il existe trop peu de différences entre le PLQ et le PQ"

SOURCE:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/adq/04.html


Tu écris:

"Obnubilée à tort par la question nationale, et en partie à cause de la trop grande homogénéité 'ethnique' de sa base, l'ADQ a manqué de clairvoyance, et le paie aujourd'hui: le messie a l'air d'un deux de pique."

Tout à fait d'accord... concernant la 2ième partie de ton commentaire (à partir de: 'à manqué de clairvoyance...")

A mon humble avis, ce qui a surtout 'tué' l'ADQ, c'est;

1) MARIO DUMONT lui-même (il faut vraiment TOUT pour passer pour un &*?&*$%#@$ !). Des fois je me pose de sérieuses questions sur ses réelles intentions...
2) Ensuite, la couverture médiatique 'gescacienne' et radio-canadienne -souvent- biaisée.
3) Le fait qu'après les dernières élections, il a commencé à se positionner plus 'à gauche' sur certains dossiers, et plus 'à droite' sur d'autres. Et jamais dans le sens de sa -nouvelle- base électorale.

Voilà, 'my 2 cents'.

Vie Privée

@FrancisD,

En tout cas, je peux vous dire ceci:

Mieux aurait valu pour l'État qu'il me prenne tout et me laisse mourir de pauvreté.

La plus grave erreur que l'État aura commise envers moi, c'est de m'avoir laissé de l'argent, HA HA HA HA. C'est très très très stupide de sa part de ne pas avoir été au bout de son crime.

Eh bien, je vais épargner et investir cet argent et je sais ce que je vais en faire par la suite, pour moi liberté 55 signifie autre chose que les voyages dans le sud et les cocktails sur le bord de la plage.

Il n'y a pas plus avare que moi, mais je sais ce que je vais en faire de cet argent dans un avenir éloigné.

Boudu

à Anarcho-pragmatique

« Sauf que votre société libertarienne, ou anarchiste selon ma préférence, est impossible à réaliser en restant dans le Cacanada. »


Mais qui parle, ici, de « réaliser » une société ? Vous voulez vraiment « réaliser » une société, vous ? Mais, pour qui vous prenez vous ? Un « artiste » ? Un curé ? Un stalinien ? Ou les trois en même temps ?

Moi, je veux simplement que les emmerdeurs soi-disant « politisés » me fichent la paix. Voilà un « projet » tout à fait libertarien à mon goût.

Serais-je, par hasard, l'un de ces « libertariens vulgaires » que vous considérez de haut sur votre prétentieux petit blogue ? Possible.

P.S. « Cacanada » : mon Dieu, comme c'est audacieux, comme c'est original, comme c'est scabreux !

Jean-Luc Proulx

L'ADQ libertarienne? Vraiment? Hé bien!

1) Prposition d'un Bureau de l’investissement (bonjour la nouvelle structure gouvernemamantale et les nouveaux fons-fons pousseux de crayons qui viennent avec ça!).

2) Proposition d'une politique d’achat local qui limiterait les choix de consommation des individus.

3) Désir de subventionner les banques (???).

4) Vouloir aller tripoter la Caisse de dépôt et de placement pour en faire un organisme de «développement économique» du gouvernemaman comme dans le temps du Parti culbécois.

5) Ce délire complètement étatiste de vouloir nationaliser l’eau et le vent, délire qui est digne de Culbec suicidaire, conspirationniste islamiste et fémi-fasciste.

6) Ce plan étatico-interventionniste pour aider les compagnies de taxis : augmenter les tarifs inscrits au taximètre, les indexer par rapport au prix de l'essence et verser un montant compensatoire et des crédits d'impôts pour que les chauffeurs de taxis s'achètent des voitures hybrides. Non mais, quel fouillis, au lieu de tout simplement éliminer le prix maximum imposé aux compagnies de taxis!

7) La dernière trouvaille de Mario : un crédit d'impôt de 50% sur les intérêts hypothécaires, ce qui n'est rien d'autre qu'une invitation à l'endettement, alors que c'est ce qui a causé la bulle immobilière aux États-Unis, bulle qui est la source de la crise financière actuelle.

Allô le libertarianisme!

Pour ce qui est de l'indépendance, commencez donc par voter OUI et à appuyer l’idée de l’indépendance du Québec et après, je vous prendrai peut-être un peu au sérieux lorsque vous dites vouloir réduire la taille de l’État!

Mathieu Demers

C'est fini la loi du moins pire pour moi...

J'ai voté Harper parce qu'il était économiquement parlant celui qui avait le plus de sens.

Or, voilà que j'apprends hier qu'il annonce que c'est le temps de faire des déficits pour stimuler l'économie (= keynésianisme).

Je croyais avoir voté pour lui exactement parce qu'il semblait différent des 4 autres partis de gauche keynésiens ou protectionnistes pendant la campagne (ne pas intervenir pour éviter d'aggraver la crise).

Mais, il y a eu aussi l'injection de fonds publiques puis le rachat d'hypothèques auprès des banques. Puis cette merde apprise hier.

En fait, il a beau jeu de venir nous dire qu'il faut faire des déficits maintenant. C'est sûrement motivé par le fait que les conservateurs ont tellement dépensé qu'ils devaient le justifier d'une façon ou d'une autre.

Mettons notre déficit anticipé depuis longtemps sur le dos de la crise financière mondiale. Comme les patrons de GM, Ford et Chrysler tentent maintenant de le faire croire.

En tout cas, tout ça pour dire qu'on a toujours tort de penser que le moins pire à nos yeux s'avère être le meilleur des choix. On a aussi tort de croire tous les beaux discours rassurants de la bouche d'un politicien de carrière.

Tym Machine

@Anarcho-Pragmatiste,

"expliquez-moi en quoi l'ADQ est plus libertarien que les autres."

Ils ne sont peut-être pas plus libertariens que les autres, mais encore une fois, comme JLP dans son dernier message, vous manquez carrément la cible à abattre politiquement parlant, Jean Charest et le PLQ et c'est encore plus vrai et crucial qu'avec la très successful coalition anti-Harper de Lutopium.

Or, s'il est impossible d'avoir un tir uni et qu'on s'empêtre dans les tirs croisés, la défaite sera cuisante et Jean Charest en sortira grand gagnant.

Il faut être un peu aveugle et désilusionné pour voir en l'ADQ un ennemi à abattre à 14%, les sondages ne mentent pas. Pendant ce temps, Jean Charest a une free ride à du 44%.

Il n'y a pas une seconde à perdre dans cette coalition anti-Charest à focusser les attaques sur Jean Charest lui qui est au pouvoir depuis 2003. Et dire que je n'en fais même pas parti, me voilà à vous dire qu'elle en est la mission et à vous dire quoi faire.

Vous devriez savoir mieux que moi non?

Pierre-Yves

@Boudu:

"« Sauf que votre société libertarienne, ou anarchiste selon ma préférence, est impossible à réaliser en restant dans le Cacanada. »

Mais qui parle, ici, de « réaliser » une société ? Vous voulez vraiment « réaliser » une société, vous ? Mais, pour qui vous prenez vous ? Un « artiste » ? Un curé ? Un stalinien ? Ou les trois en même temps ?"

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La confusion la plus totale semble en effet régner dans les méninges embrouillées d'Anarcho-Pragmatiste: personne n'a à 'réaliser' la société libertarienne, elle se réalise d'elle-même (en tout cas on l'espère) à partir du moment ou un certain nombre de conditions sont remplies, et au premier chef le retrait de l'État de la kyrielle d'activités ou il n'a rien à faire: dans 'Libertarianisme', il y'a 'Liberté', non?

En quoi cette évolution serait elle plus improbable au Canada anglais qu'au Québec? Fouillez-moi: si l'on prend en considération le fait que la société québécoise est (la dernière fois que j'ai vérifié) la plus 'fonctionnarisée' au pays, problement la plus dirigiste, la plus syndiquée, celle ou l'étatisme est le plus répandu et ou la propriété privée des moyens de production la plus décriée, j'ai un peu de mal à gober ce sophisme, voire cette contre-vérité: au Québec on a généralement deux fois plus d'État qu'ailleurs au pays.

Laissé à lui-même, le Québec serait donc beaucoup plus susceptible d'évoluer vers une variante de collectivisme bureaucratique, que vers quoi que ce soit d'autre, et de devenir une sorte de Cuba des latitudes boréales. Seule une saine concurrence capitaliste, et une abolition complète des barrières protectionnistes (capital, commerce, travail...) avec le reste du pays lui permettront d'éviter de sécher sur pied.

Martin

À ce que je sache, tous les pays qui se sont séparés dernièrement ont vu leurs libertés économiques augmentées (Monténégro, ex-pays du Bloc de l'Est, etc).

Pourquoi ce serait différent du Québec surtout que le peuple québecois semble de plus en plus se réveiller sur les idées de droite économique?

Il y a 10 ans, tout le monde était à gauche ou presque, maintenant grâce au QL, André Arthur, CHOI-FM et les blogs j'ai jamais autant vu de gens à droite...

Il de l'espoir, non?

Pierre-Yves

@Martin

"À ce que je sache, tous les pays qui se sont séparés dernièrement ont vu leurs libertés économiques augmentées (Monténégro, ex-pays du Bloc de l'Est, etc)."

Le Monténégro est un sous-ensemble régional d'un ex-pays du bloc de l'Est.

Vous nous expliquez donc que tous les pays qui se sont séparés de l'Union Soviétique ont vu leur liberté économique augmenter.

Vous posez par conséquent comme axiome de départ: "Canada = Union Soviétique" (au plan de la 'liberté' économique).

Vous comprenez pourquoi je parle de sophisme?

Martin

@ Pierre-Yves, j'ai jamais dit que le Canada= Union soviétique. Je constate que les pays qui se sont séparés récemment semblent aller beaucoup mieux idem pour l'ex pays hôte.

La Serbie et le Monténegro ont vu tous les deux leurs libertés économiques augmentée après la séparation (source:www.freetheworld).


Donc, un Canada sans le Qc serait peut-être encore plus libre ne serait-ce qu'en n'ayant plus dans les pattes les Bloquistes et les chialeux ingrats du Qc.

Je ne suis pas vraiment séparatiste (sauf pour l'Alberta ;-)) mais je crois nécessaire un 3e référendum pour en finir une fois pour toute car on fait du surplace présentement et un parti plus pro-liberté ne pourra jamais voir le jour tant que la question constitutionnelle ne sera pas réglée...

Pierre-Yves

@Martin

Martin, tous les exemples que vous citez concernent d'ex. républiques d'Union Soviétique, ou des sous-ensembles de celles-ci. Il me semble assez évident que le passage du communisme au capitalisme s'accompagne d'un accroissement de la liberté économique, en effet.

Peut on en déduire qu'il en serait de même pour le Québec? Ce serait faire l'hypothèse que les libertés économiques dans la fédération canadienne sont actuellement au même niveau qu'en Union Soviétique à l'époque de la Glasnost. Cette hypothèse ne tient pas debout.

Et il me semble qu'actuellement, au Canada, le Québec n'est pas la province ou les forces du libéralisme et de la libre entreprise sont les plus vaillantes, ce billet en fait justement la constatation: qu'il s'agisse de l'ADQ ou du PLQ, nous avont affaire à deux partis politiques dirigistes; et le PQ est encore pire.

En quoi la scission de l'État québécois d'avec l'État canadien changerait il cela? Je ne vois vraiment pas, et j'ai plutôt l'impression que l'évolution se produirait en direction d'un accroissement de l'étatisme.

Votre 'théorème' repose donc sur des prémisses viciées: je n'ai pas l'impression par exemple, que l'indépendance de Cuba se soit accompagnée d'une plus grande liberté économique.

Martin

L'Écosse et le Groenland vont peut-être se séparer d'ici quelques années. On verra alors si le théorème est crédible...

J'ai pas de données sur le Timor Oriental, l'un des derniers pays indépendant à ne pas faire partie du Bloc de l'Est par contre mais je crois que la sécession est bénéfique.


Pierre-Yves

La sécession est toujours bénéfique lorsqu'elle résulte en une séparation d'avec un régime de type dictatorial, et l'Indonésie n'est pas particulièrement célèbre pour son respect scrupuleux des libertés individuelles et économiques, a moins que vous ne considériez la Charia comme un modèle à suivre. Allez vous comparer le premier ministre du Canada à Suharto maintenant? Ma foi, un coup parti...

En ce qui concerne le Groenland et l'Écosse, pour le premier j'ai quelques doutes, surtout après la douche glacée que vient de recevoir l'économie islandaise; la situation de l'Écosse est plus comparable et ce serait donc un bon exemple.

N'oubliez pas cependant que l'histoire des relations anglo-écossaises est truffée sur une période de plusieurs siècles d'épisodes sanglants, de Bannockburn à Culloden, auprès desquels la bataille des plaines d'Abraham et la révolte des patriotes font figure d'excursions touristiques un peu agitées. Et le parlement écossais est je crois dominé par un parti indépendantiste, il me semble que si sécession il devait y avoir, ce serait déja fait.

Et donc en conclusion, l'exemple de l'Écosse, comparable à celui du Québec en effet, pourrait fort bien démontrer par conséquent que dans un régime de capitalisme libéral, la sécession étatique des blocs nationaux est une question assez futile.

Sébastien Tremblay

Vrai que dans un monde parfaitement logique, plus l'entité territoriale et démographique est petite, (i.e. Québec < Canada), plus petite sera la bureaucratie nécessaire pour faire fonctionner la dite entité. Mais ça, c'est sans compter sur l'imgination sans limite de nos 'idéologues gauchistes', qui sont légion ici...

Pas contre, c'est vrai que le vent(la brise?) tourne dans le bon sens au Québec...

J'ose rêver à une Suisse québécoise... et même beaucoup plus encore...

Dans ce cas précis, ceux qui me traiteront de rêveur auront probablement raisons et je ne serai pas offusqué.

Martin

@ Pierre-Yves, le référendum sur l'indépendance de l'Écosse aura lieu en 2010.

@Sébastien, si les péquistes proposaient la Suisse comme modèle pour faire l'indépendance avec 2 langues officielles, une république fédérale décentralisée vers les régions et les villes; je suis persuadé que les minorités anglophones, allophones et autochtones sauteraientt plus facilement dans le wagon de l'indépendance et ça éviterait probablement la partition d'un Qc nouvellement souverrain...

Mais non, on préfère rêver à une future république unitaire, indivisible et unilingue comme la France...

Pierre-Yves

@Martin

@Martin

Merci pour l'information, je l'ignorais. Nous verrons donc bientôt si les Écossais se considèrent suffisamment 'opprimés' par la Couronne britannique pour faire le saut hors du Royaume-Uni... ou si ils n'en voient tout simplement pas l'intérêt.

En ce qui concerne le modèle 'républicain' prôné par les péquistes, vous avez raison et cela rejoint d'ailleurs ce dont je parlais plus haut: le modèle de gouvernance 'historique' au Québec est centralisateur, interventionniste, corporatiste, optimisé pour permettre à des groupes d'intérêts spéciaux de justifier et de défendre leurs privilèges sectoriels, en se cachant derrière de grands idéaux un peu vagues, comme 'le service public', 'l'égalité', 'la violence faite au femmes', 'la culture québécoise', 'l'environnement', 'le droit au logement' et... la souveraineté.

C'est une situation qui évoque davantage les états européens de l'ère pré-libérale, qu'une société libertarienne en gestation.

Martin Masse

@ Pierre-Yves et Martin,

Il y a une dynamique de croissance étatique et de centralisation à l'oeuvre dans tous les États, même ceux qui sont censés être décentralisés comme le Canada, les États-Unis et l'Union européenne. Par ailleurs, un gros État décentralisé peut faire beaucoup plus de dommages qu'une multitude de petits États (centralisés ou non) possédant des moyens plus limités et en concurrence les uns avec les autres. S'il y avait 50 États indépendants aux États-Unis, ce ne serait pas devenu un empire gigantesque qui compte pour la moitié des militaires militaires dans le monde et dont le président est aujourd'hui considéré comme une sorte de "chef de la planète".

En ce sens, les libertariens devraient avoir un préjugé favorable à la sécession et Martin a raison de noter que les petits États sont en général plus libres. Un petit État est moins prédateur, a moins la possibilité d'imposer son pouvoir, et est forcé d'être plus ouvert sur le plan économique pour assurer la prospérité de ses citoyens. Il y a un fort courant sécessionniste au sein de l'école autrichienne. Je serais tout à fait en faveur d'un éclatement des États-Unis - ou de la Chine, ou l'abolition de ce monstre bureaucratique qu'est l'UE.

Pour ce qui est du Canada, je pense toutefois que pour le moment, il est préférable pour nous d'y rester. D'abord parce que la situation sur le plan des libertés empirerait probablement à court terme suite à une séparation, sans compter que des dizaines de milliers de Québécois quitteraient la province. Le Canada tel qu'il existe n'est pas un empire fauteur de trouble qui évolue rapidement vers le fascisme , contrairement à celui au sud. (fascisme = corporatisme économique couplé avec une glorification du pouvoir politique et militaire et une subjugation des libertés individuelles à l'intérêt collectif; ça décrit exactement ce qui s'y passe)

Ensuite parce que pour se protéger des excès et des diktats de l'empire d'à côté, je préfère faire partie d'un plus gros pays relativement libéral (imaginez un Québec indépendant essayant d'avoir une politique un peu plus libérale vis-à-vis la drogue; Washington pourrait nous imposer ce qu'ils veulent tellement notre prospérité dépendrait entièrement de leur bon vouloir, et tellement notre influence et notre marge de manoeuvre seraient minuscules).

Cela dit, le Canada est lui aussi une sorte d'empire continental (sans ambition mondiale heureusement, à cause de sa population limitée) qui s'est constamment centralisé au cours du 20e siècle, et dont l'existence ne se fonde sur aucune logique très transcendantale. Le nationalisme canadien me pue au nez autant, sinon plus que celui du Québec; au moins, le second s'appuie sur des caractéristiques historiques plus concrètes, alors que le premier dans sa forme contemporaine (celui du 19e siècle fondé sur l'héritage britannique avait plus de sens) est une invention bureaucratique totalement absurde (multiculturalisme, Vimy, Charte des droits, système de santé public, etc.).

Bref, je suis pour le maintien du Québec au sein du Canada pour le moment, et je préfère lutter pour une diminution parallèle de la taille de ces deux États. Mais dans l'abstrait l'éclatement du Canada est une option tout à fait compatible avec la perspective libertarienne. Et si nous nous retrouvions dans une situation où il serait possible d'imaginer qu'un Québec indépendant soit effectivement plus libre qu'au sein du Canada, je n'hésiterait pas une seconde à redevenir séparatiste (c'était d'ailleurs en partie l'argumentation de mon livre de 1994).

La seule façon de donner une réponse définitive à ce débat est, comme pour le reste, d'être plus nombreux et d'influencer le cours des choses.

Pierre-Yves

@Martin Masse

Oui, l'éclatement du Canada comme *conséquence* (au moins en partie) d'une évolution vers le libéralisme libertarien, c'est a dire une réduction substantielle de la taille de l'État ('des' États...), et conséquemment des politiques oppressives qu'il peut mettre en oeuvre, me semblerait logique et économiquement compréhensible.

Mais je crois improbable que la démarche puisse se faire dans l'ordre inverse (c.a.d. éclatement politique d'abord, puis évolution libertarienne), puisque l'éclatement aménerait à court terme un renforcement des appareils étatiques dans les régions ou provinces séparées, pour les raisons que vous évoquez aussi (ex. on ne résiste pas aux USA seulement avec de la bonne volonté).

Je crois qu'illustrer dans une société comme le Québec les avantages d'une approche libertarienne dans un certain nombre de domaines concrets serait déja une formidable avancée, autant qu'un message puissant et susceptible d'être entendu autant dans le Canada francophone qu'anglophone: le nationalisme Canadien dont vous parlez Martin (nous avons déja eu une discussion la-dessus, et je comprends mieux aujourd'hui je dois dire ce dont vous vouliez parler) est a mon sens, en grande partie, une création synthétique en réaction à celui, bien plus envahissant, des voisins du Sud.

Mais pour cela, il faudrait que le Québec donne l'exemple, et malheureusement cet exemple, s'il vient, viendra plus probablement de l'Alberta que de l'Est de la Confédération, si j'en juge par l'évolution des 20 dernieres années.

Martin

La base du nationalisme canadian c'est l'anti-américanisme primaire (racisme).

Traiter les USA de pays fasciste c'est indigne du QL! Déja que la gogauche nous casse les oreilles avec ces sobriquets. Regardez donc du côté de la Russie (rarement dénoncée ici).

Par contre, je crois de plus en plus que les USA éclateront d'ici 2050 car avec 400 millions d'habitants, les WASP minoritaires, la lourdeur de l'État et la dette astronomique il va se passer quelque chose...

Jamais un État indépendant démocratique n'a duré plus de 250 ans, les USA auraient donc atteint la limite.

Pierre-Yves

@Martin

Les idéaux démocratiques américains sont je pense suffisamment forts pour résister à la tentation du fascisme. Il n'en demeure pas moins (voir le règne de GWB) que cette tentation est bien là. Mais en effet, l'éclatement de l'empire américain sera économique, je ne crois pas à la thèse de l'éclatement culturel, car les minorités ethniques qui vivent aux USA y trouvent, en règle générale, beaucoup plus de libertés que dans leur société d'origine. Et dans ce contexte, le peuple américain aura une occasion de plus, soit d'épater la planète par son inventivité, soit de se couler définitivement comme modèle de société en sombrant dans l'autoritarisme obtus; j'espère qu'ils trouveront un moyen de mettre en oeuvre la première approche, plutôt que la seconde.

Pierre

"La base du nationalisme canadian c'est l'anti-américanisme primaire (racisme)."

Encore une phrase gratuite sans faits ni fondement. Bravo !

Pierre-Yves

@Pierre

'"La base du nationalisme canadian c'est l'anti-américanisme primaire (racisme)."

Encore une phrase gratuite sans faits ni fondement. Bravo !'
*****************************************************

C'est une phrase excessive et incendiaire, mais elle n'est pas sans fondement: si le Dominion du Canada a cru utile et nécessaire de stimuler le développement d'un nationalisme anglo-canadien, la raison première en est bien le désir d'éviter d'être absorbé par l'ensemble politico-culturel américain. Il s'agit donc bien d'une réaction, les expéditions britanniques du 19ieme siecle dans l'Ouest canadien ne faisaient d'ailleurs aucun mystère de cet objectif.

Martin Masse

@ Martin,

Je me fous pas mal de se qui se passe en Russie, ça n'a qu'un impact marginal sur nous. Et je n'ai pas besoin de dénoncer ce qui se passe dans 58 autres pays pour me dédouaner de mes commentaires sur les États-Unis.

Je vous renverrais la balle: comme d'habitude, en bon américanolâtre primaire qui méprise sa propre culture, vous réagissez de manière émotive à tout commentaire négatif envers les États-Unis comme si c'était sacrilège, mais tout ce qui se dit de très négatif sur ce site concernant le Québec, y compris par moi-même, n'a jamais suscité un commentaire de votre part.

Au lieu de me traiter de raciste, dites-moi rationnellement en quoi les États-Unis n'évoluent pas rapidement vers le fascisme, selon la définition que j'en ai donné: corporatisme économique couplé avec une glorification du pouvoir politique et militaire et une subjugation des libertés individuelles à l'intérêt collectif?

Martin

Primèrement, je vous est pas traité de raciste, on se calme! Je parlais du nationalisme canadien.

Deuxièmement, le jour que la Russie va redevenir une puissance impériale (ça s'en vient), vous allez vous en foutre toujours? Les USA sont à terre, Poutin va faire ce qu'il veut et je suis pas sûr que cette empire sera mieux...

Troisièment, j'ai jamais vu le Qc se faire trainer dans la boue comme les USA se font faire régulièrement.

Finalement, concernant le fascisme je n'y croit pas car les gens ne se laisseront pas faire et la Constitution est toujours vivante dans le coeur des gens.

Signé un supposé américanolâtre primaire qui prédit l'éclatement des USA en 2050 :-P

Martin

PS. Oui, je méprise ma culture... subventionnée.

Pierre-Yves

@Martin

La Russie n'a JAMAIS été autre chose qu'une puissance impérialiste, la différence est que depuis l'effondrement de l'URSS, elle n'avait plus les moyens de cette ambition. Mais ce pays a toujours disposé de ressources agraires et naturelles considérablement plus étendues que les USA. Si les Russes avaient réussi la transition vers le capitalisme libéral au XIXieme siècle, aujourd'hui les maîtres du monde seraient à Moscou, pas a Washington.

Mais ça n'a pas été le cas: la Russie ne parvient pas à sortir de l'autocratie, et l'autocratie est un système économiquement inefficace. En conséquence, tant que les Russes continueront à faire le Russe, leur potentiel de nuisance restera limité et je ne vois pas comment ils pourraient influer de façon majeure les affaires des démocraties capitalistes, et encore moins celles de voisins comme la Chine et l'Inde dont la culture pragmatique se prète beaucoup mieux à la création de richesse. En dehors des extrémistes serbes et des mafiosi bulgares, il n'y aura jamais beaucoup de monde en Europe pour leur faciliter la tache, en dehors de leur zone naturelle d'influence géographique. Y'a personne qui va oublier que quand un Russe va faire du tourisme a l'étranger, il ne prend pas sa bagnole, il prend un tank.

En ce qui concerne la 'culture' (officielle) québécoise, je suis d'accord avec vous (quoique 'désintérêt' serait plus approprié que 'mépris', dans mon cas), mais vous devriez en tirer vous même les conclusions qui s'imposent: comment un Québec à ce point englué dans l'obscurantisme économique le plus abyssal pourrait il espérer prospérer en tant qu'entité politique indépendante? C'est vraiment mettre la charrue avant les boeufs.

Martin

En terminant, selon Freedom House les USA sont toujours un pays libre :-P

http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=410&year=2008

Martin Masse dit souvent qu'il faut être optimiste pour être libertarien...

À bon entendeur, salut!

Martin

@ Pierre-Yves, personne ne peut prédire l'avenir mais je suis convaincu d'une chose, un référendum est inévitable mais idéalement le plus tard possible... le temps que les boomers étatistes du PQ lèvent les pieds et que les jeunes (moins étatistes et moins nationalistes selon moi) prennent la relève.

Pourquoi pas une aile militante libertarienne au sein du PQ ne serait-ce que pour propager des idées?

Pierre-Yves

@Martin

'personne ne peut prédire l'avenir mais je suis convaincu d'une chose, un référendum est inévitable'

Peut-être que oui, peut être que non, mais une chose est certaine: dans l'état actuel des choses, le résultat sera le même que lors des deux précédents. Et plus la province s'appauvrira relativement au reste de la fédération, plus les chances diminueront qu'il soit jamais 'gagné' (en faisant l'hypothèse que 'gagné = OUI', évidemment).

Par conséquent le premier souci d'un indépendantiste québécois intelligent devrait être de s'atteler à convaincre des partis de dinosaures comme le PQ que l'étatisme, l'anti-libéralisme et la social-démocratie ont fait leur temps, et que seul un Québec économiquement florissant et démographiquement en santé, c'est à dire libéral et/ou libertarien, parviendra à convaincre ses citoyens de se séparer politiquement du reste du Canada. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on en prend pas le chemin.

On a souvent coutûme de dire que l'erreur du Socialisme, c'est de supposer que l'Homme est naturellement bon et altruiste. Peut-être l'erreur du Libéralisme est elle de supposer que l'Homme est naturellement intelligent.

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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