Fred Thompson, un acteur qui a été candidat à l'investiture présidentielle républicaine l'année dernière sans se démarquer particulièrement, donne ici une superbe prestation en ridiculisant les folies inflationnistes du gouvernement américain.
Un seul bémol: M. Thompson fait porter le blâme sur les économistes de gauche («liberal»), mais en fait ce sont en grande partie ses amis étatistes de droite au pouvoir qui sont responsables de la crise actuelle, qui ont nationalisé le secteur financier et qui sont en train de renflouer la moitié de l'économie américaine avec de la fausse monnaie. Greenspan, Bernanke, Bush, Paulson: tous des républicains. Et parmi les économistes illettrés économiques qui nous invitent à consommer davantage et qui nous disent que nous sortiront de la crise en dépensant et en nous endettant toujours plus, il y a autant de monétaristes et de supply-siders «de droite» que de keynésiens «de gauche».
La seule distinction pertinente à faire est entre les inflationnistes de gauche et de droite d'un côté, et les partisans d'une monnaie réelle privée de l'autre.
Excellent!
Rédigé par : D | 19 décembre 2008 à 10h52
Ask what you can spend for your country...
Alain Dubuc le sait, lui.
{...} "Les cadeaux fiscaux peuvent également avoir un effet pervers si les citoyens en profitent pour épargner. C'est une approche qu'il faut utiliser avec prudence, surtout en ciblant les ménages les moins fortunés, et en choisissant des approches qui mettront de l'argent rapidement dans la poche des gens."{...}
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/alain-dubuc/200812/19/01-811808-lart-de-la-stimulation.php
S'il est pervers d'épargner, alors il est tout à fait normal de croire que l'argent pousse dans les arbres. Chantons tous en choeur : "Mon beau sapin, Roi des forêts..."
Joyeuses Fêtes à tous !
Rédigé par : Annie Langevin | 19 décembre 2008 à 11h19
@ Annie
J'ai accroché sur la même phrase ce matin en lisant le journal. Selon M. Dubuc, il faut «encourager la consommation, notamment par des baisses d'impôt, comme on le fait aux États-Unis.» Pourtant, ne sait-il pas que ça n'a pas fonctionné aux États-Unis?
Selon un article du Globe and Mail:
President George W. Bush pitched his $168-billion tax-rebate plan last February as a way to stimulate the U.S. economy and avert a recession. It didn't work because Americans didn't spend the money. They used it to pay down their debts or they put it in their pockets.
If Finance Minister Jim Flaherty is tempted to cut taxes as a means of stimulating this country's economy, the U.S. experience provides strong evidence that it's unlikely to work. This year, for the first time since 1952, U.S. households have cut their debt levels. They have also – for the first time on record – paid off more mortgage debt than they added. The consumer of today's economic meltdown is simply not the consumer of last year's credit binge.
People are hunkering down. Security, not consumption, is the order of the day.
http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20081214.weconsumption15/BNStory/International/
En temps de crise, les gens qui vivent dans la réalité ne pensent pas à dépenser sans se soucier du lendemain. Leur gros bon sens leur dit qu'il vaudrait peut-être mieux payer les dettes et mettre de l'argent de côté. Semblerait que le gros bon sens soit une denrée plutôt rare dans les cercles médiatico-politiques...
Rédigé par : Gilles Guénette | 19 décembre 2008 à 12h34