par Martin Masse
Les gouvernements qui adoptent des mesures coercitives extrêmes pour imposer leur vision artificielle de la société ont l'intérêt de nous dévoiler plus clairement que les autres la logique qui sous-tend leur idéologie collectiviste. Les régimes totalitaires du 20e siècle n'ont ainsi fait que pousser à l'extrême des principes étatistes toujours largement répandues et qui restent au cour de tous les débats politiques dans nos sociétés relativement libérales.
La Lettonie aura ainsi eu le mérite de nous montrer comment un État en panique réagit pour maintenir en place un système financier frauduleux fondé sur de l'argent de Monopoly et sur le mécanisme de réserves fractionnaires pratiqué par les banques.
Dans un tel système, la valeur du papier-monnaie créé à partir de rien par les banques centrales ne tient qu'à la «confiance» de ceux qui l'utilisent. Les banques commerciales en quasi faillite permanente sont constamment renflouées par les banques centrales qui y injectent des «liquidités», et leur solvabilité ne tient elle aussi qu'à la «confiance» des déposants. Sans l'intervention des banques centrales et les garanties des gouvernements, elles seraient régulièrement sujettes à des ruées de leurs déposants exigeant de retirer leur argent, ce qui les feraient s'écrouler. (Un système fondé sur l'étalon-or et des réserves bancaires à 100% n'aurait évidemment aucun problème à assurer cette confiance puisque n'importe qui pourrait transformer son argent en or à tout moment.)
Tout le système ne tient donc qu'à une confiance aveugle (ou plutôt à l'ignorance généralisée et à la naïveté manipulée de la population) en la capacité du système de se maintenir. Les parasites financiers qui profitent de ce système dans les banques et les départements d'économie des universités s'en font les constants propagandistes. Ils ont réussi au cours du dernier siècle à imposer leurs idées et à faire passer les théoriciens critiques de ce système pour des crackpots marginaux. Comme pratiquement aucune voix discordantes n'est entendue dans les médias, il n'est pas nécessaire de s'attaquer à ces trouble-fête qui n'ont que peu d'influence. Mais s'ils menaçaient vraiment la confiance universelle dans le système, que devrait faire l'État pour «assurer la sécurité économique» du pays? Pas dur de trouver la réponse: arrêter ceux qui propagent des «idées fausses» qui menacent la stabilité du système financier.
C'est justement ce qui vient de se passer en Lettonie. Le Wall Street Journal Europe rapporte qu'un économiste letton a été arrêté par les services secrets et interrogé pendant deux jours après avoir fait des commentaires publics négatifs sur la fragilité du système financier de son pays.
Lorsque la solvabilité des banques lettones a paru vaciller en septembre dernier, Dmitrijs Smirnovs, qui prenait part à une discussion organisée par un journal local, a déclaré que la Lettonie allait connaître des bouleversements économiques importants et que la monnaie du pays, le lat, risquait de s'effondrer: «All I can advise is this: First, don't keep money in banks. Second, don't keep money in lats.» Aucune accusation n'a été portée contre lui, mais M. Smirnovs ne peut quitter le pays et son ordinateur a été saisi.
Le journal explique que :
Finance is a highly touchy subject in Latvia, one that the state tries, with unusual zeal, to shield from loose tongues. It is a criminal offense here to spread "untrue data or information" about the country's financial system. Undermining it is outlawed as subversion.
So, when the global financial system began to buckle this autumn, Latvia's Security Police mobilized to combat destabilizing chatter about banks and exchange rates. Agents directed their attention to Internet chat rooms, newspaper articles, cellphone text messages and even rock concerts. A popular musician was taken in for questioning after he cracked a joke about unstable Latvian banks at a performance.
Just one problem: Much of the speculative buzz now turns out to ring true. After insisting its banking sector was healthy, Latvia last month took over the largest locally owned bank, Parex, to save it from collapse. After denying it needed aid from the International Monetary Fund, the government is now in talks with the IMF.
Finance Ministry officials acknowledge that secret police won't save the country from economic crises. But they do believe Security Police vigilance makes the public think twice before spreading uninformed gossip about banks.
"It is a form of deterrence," says Martins Bicevskis, Finance Ministry state secretary.
Mr. Smirnovs says he will certainly be "more careful" about voicing his opinions in the future. But he scoffs at the use of security agents "as a medicine that only makes people more worried."
The ingredients of Latvia's troubles are much the same as elsewhere: a credit crisis, a slump in property prices and a severe economic slowdown. But in a tiny nation long wary of big neighbors, primarily Russia but also Sweden, economic woes are never just about money.
"We are a small country, and panic would have very grave consequences," says Teodors Tverijons, head of the Association of Latvian Commercial Banks. Preventing uninformed gossip, he says, is a "matter of state economic security."
The Security Police don't comment on the specifics of their investigations. But, says spokeswoman Kristine Apse-Krumina, the agency has a duty to "gather information" and take "preventive measure. avoid destabilization of the financial situation."
Virtually no one here worries that Latvia is reverting to the ways of the Soviet Union, when the KGB hunted down dissidents and kept the population in cowed silence. Unlike Russia, where state-controlled media largely ignore bad news, Latvia has a vibrant free press. Mr. Smirnovs's detention was front-page news and created an uproar. This, says the economist, "shows that we are still living in a democracy."
But authorities also have cause to be wary of unfounded gossip. Latvia last year was suddenly awash with rumors of an imminent devaluation of the lat, which is pegged to the euro. Citizens, ignoring government reassurances, rushed to convert their cash into euros. The central bank spent heavily to sustain the currency peg. There was no devaluation.
Suspecting foul play, the Security Police launched a hunt for the source of the devaluation talk. It eventually found the culprit but quickly let him go. "He was in a drunk condition when he spread the rumor," says the Security Police's Ms. Apse-Krumina.
Authorities responded to the affair by demanding tougher curbs on finance-related rumors. Human rights lawyers protested. But a year ago, the criminal code was amended to outlaw the dissemination of "false information about the financial system orally, in writing or in any other manner." It mandated jail terms of up to six years.
In Latvia's Soviet past, officials routinely blamed their problems on saboteurs or other scapegoats. "This is part of our political culture," says Sergei Kruks, a media studies lecturer. "If the state doesn't have a solution, it has to find someone to blame."
Dans les circonstances actuelles, il n'est pas du tout difficile d'imaginer qu'une telle répression fasse aussi un jour partie de notre «culture politique».
Et pendant tout ça, nos brillants économistes enivrés de keynésianisme nagent en plein délire: Martin Wolf, dans le Financial Times, souhaite que les gouvernements investissent à la bourse pour renflouer les entreprises.
Selon sa savante analyse du marché boursier, c'est le temps d'acheter, et le gouvernement peut jouer le rôle de l'investisseur patient...
http://www.ft.com/cms/s/0/099f6380-bb1f-11dd-bc6c-0000779fd18c.html
Rédigé par : DD | 02 décembre 2008 à 22h34
Tant qu'à être dans la paranoïa Martin tu devrais regarder les IP sur ton blog et webzine pour savoir si tu as des gens du gouvernement qui surveille comme ils le font sur les sites d'anarchistes de gauche.
Rédigé par : Alucard | 02 décembre 2008 à 22h55
"Tant qu'à être dans la paranoïa Martin"
?!?!??! Mais de quoi vous parlez, l'homme a bel et bien été arrêté pour avoir diffusé des "informations fausses".... c'est pas suffisamment grave?? Le fait de dire ou de penser quelquechose de tout à fait inoffensif qui devient un crime c'est tout à fait normal?
Les mesures répressives envers des citoyens qui n'ont pas commis de crime font partie de l'histoire de la plupart des états du monde (les systèmes monarchiques étant bien-sûr des états..), c'est assez hallucinant de voir qu'un pays qu'on considère libre avoir des mesures du genre.
Rédigé par : Kevin | 03 décembre 2008 à 00h33
Si le système financier tombe, le financement de l'Institut Fraser et de l'IEDM tombent aussi et les intellos libertariens devront faire la file à la soupe populaire.
L'État soutient le capital; le capital ne soutient que lui-même.
Rédigé par : Mouton Marron | 03 décembre 2008 à 00h53
La lettonie est un petit pays et donc les soubresauts économiques sont plus volatils et plus marqués.
Si 1 million de personnes décide de se débarasser de ses Lats, cela fait 25% de la population.
Et quand tu es un commentateur radio en Lettonie, tout le monde peut t'endendre dans ce petit pays.
Aux USA, un commentateur radio ne se ferait entendre que dans sa région tellement les USA est un pays vaste.
Et puis, même si 5 millions d'Américains se débarasseraient de leur papier monnaie, cela ne représenterait que 1.7% de la population.
Alors, en lettonie, toute propagande anti financier peut avoir des conséquences graves.
Les petits pays ne devraient pas avoir de banques centrales avec réserves fractionnaires. Ils devraient soient se joindre à l'union européene, soit adopter l'étalon or.
Le Zimbabwe, qui est un plus petit pays plus pauvre encore, souffre énormément d'hyper-inflation.
Les autorités de la lettonie paniquent et ne savent pas quoi faire pour empêcher l'hémorragie de confiance en leur devise. S'attaquer aux commentateurs radio prouve la faiblesse de leur système financier.
Ils ne pourront rien faire pour éviter la catastrophe, la valeur des lats va s'effondrer et se pays va se retrouver en plein chaos économique et politique.
Rédigé par : Non-Fûmeur | 03 décembre 2008 à 09h39
@Non-fûmeur
"Aux USA, un commentateur radio ne se ferait entendre que dans sa région tellement les USA est un pays vaste".
-Par contre, aux USA, il y a des émissions de télévision diffusées nationalement (CNN par exemple) où certaines personnes dont Peter Schiff ont prédit la catastrophe.
-Je crois qu'arrêter les discidents fait plus peur à la population que de biens. Les gens se demandent encore plus ce que cette personne avait à dire pour qu'on l'arrête. C'est certain que les citoyens de Lettonie ont été bcp plus curieux sur cet économiste après qu'il ait été arrêté.
Rédigé par : Steven | 03 décembre 2008 à 10h01
@Mouton Marron
Il est vrai qu'il va être décevant de voir des gens faire la file à la soupe populaire à cause des niaiseries de l'État!
Cependant, le capital a existé bien avant l'État. Les premiers instruments servant à l'agriculture il y a environ 40 000 ans était du capital. L'État n'a pu que prendre les proportions gigantesques qu'il a aujourd'hui grâce à la richesse produite à l'aide du capital. L'État ne cré aucune richesse, il la confisque et la redistribue (généralement vers des personnes et des entrprises la détruisant). Même s'il n'y avait aucun État restant sur la planète, le capital existerait encore car l'être humain tend à créer de la richesse qu'il y ait un État ou non.
Donc, l'État ne soutient aucunement le capital; il est un nuisance pour le capital.
Rédigé par : Steven | 03 décembre 2008 à 10h11
"Donc, l'État ne soutient aucunement le capital; il est un nuisance pour le capital."
Quel capital ? Vous appelez l'argent papier du "capital" ?
Un tel "capital" perd rapidement de sa valeur avec le temps étant donné l'inflation et les manipulations gouvernementales de toutes sortes.
De plus, cet argent est obligatoire par la loi et est entièrement fiduciaire.
Quelqu'un qui a de l'or a du capital. Quelqu'un qui a de l'argent papier est dans le trouble.
Rédigé par : Non-Fûmeur | 03 décembre 2008 à 13h18
@Kevin: Ça m'étonnerait vraiment que ça arrive au Canada et surtout au Québec. Le libertarianisme est très peu connu et faire un "martyr" de la cause le fera mettre sous les projecteurs pendant au moins une bonne vingtaine d'année.
Rédigé par : Alucard | 03 décembre 2008 à 13h46
@Vie privée. Oh excusez... Non-fûmeur,
Le capital est les moyens de productions que possède une entreprise. L'État nuit au capital en le taxant directement (taxe sur le capital), en prélevant des impôts aux entreprises qui ne pourront pas réinvestir l'argent pris dans leur capital et accroître leur production, en donnant des subventions qui incitent à ne pas moderniser son capital, etc. Le capital peut être humain ou physique (bâtiments, machineries, etc... tout ce avec quoi on peut créer de la richesse).
Rédigé par : Steven | 03 décembre 2008 à 14h03
@ Steven:
stp, définir 'capital' dans ce passage:
"Donc, l'État ne soutient aucunement le capital; il est un nuisance pour le capital."
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 21h33
@ Alucard:
Si vous dites:
"Tant qu'à être dans la paranoïa Martin tu devrais regarder les IP sur ton blog et webzine pour savoir si tu as des gens du gouvernement qui surveille comme ils le font sur les sites d'anarchistes de gauche. "
Vous pensez donc que les libertariens sont de droite?
Et qu'est-ce qui vous fait penser ça ?
Connaissez-vous-vous vraiment la philosophie libertarienne ?
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 21h34
@ Mouton Marron
Vous écrivez:
"L'État soutient le capital; le capital ne soutient que lui-même."
L'état soutient quelle sorte de 'capital' ?
Voilà LA question...
Ou encore: qu'est-ce que le capital ?
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 21h36
@ Martin Masse:
Penses-tu que ce qui se passe en Lettonie, Islande, Zimbabwe, etc, etc, etc, c'est ce qui attend tous les pays qui basent leur 'capital' sur de la monnaie de MONOPOLY? Donc, presque tous les pays du monde...
Si oui, que pouvons-nous faire -concrètement- pour éviter le pire ???
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 21h40
À Steven: Vous savez bien dans quel sens j'ai employé le mot "capital". Par ailleurs, si vous êtes pour me dire que l'agriculture existait il y a 40 000 ans, je ne vous laisserai pas me donner des leçons d'histoire. Si vous avez une définition aussi large de ce qu'est le capital, je pourrais bien utiliser la même logique et prétendre que l'État existait sous une autre forme il y a 140 000 ans.
À Sébastien Tremblay: hum, bonne question. Je crois que "capital" vient de "capita", qui veut dire "tête".
Rédigé par : Mouton Marron | 03 décembre 2008 à 22h16
@ Mouton Marron:
Vous dites:
"À Sébastien Tremblay: hum, bonne question. Je crois que "capital" vient de "capita", qui veut dire "tête"."
D'accord, mais je ne voulais pas connaître l'origine étymologique de ce mot, mais plutôt, ce qu'est 'le capital'...
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 22h23
@Sébastien Tremblay
Un peu d'or et d'argent (les metaux), ca ne fait pas mal.
Personnellement, j'aimes bien le blog d'un argentin surnommé "FerFal" :
http://ferfal.blogspot.com/
Le personnage recommende entre autres des bijoux en or peu couteux (un peu comme au Cambodge) et de se faire des reserves de nourriture.
Au minimum, ca fait un "edge" contre l'inflation :).
Rédigé par : Mattiew | 03 décembre 2008 à 22h31
@ Sébastien,
"Penses-tu que ce qui se passe en Lettonie, Islande, Zimbabwe, etc, etc, etc, c'est ce qui attend tous les pays qui basent leur 'capital' sur de la monnaie de MONOPOLY?"
Non, il n'y a aucune raison pour que ça aille aussi loin partout ailleurs que dans ces pays.
Il n'y a rien de bien nouveau dans ces crises financières. Je suis en train de lire A History of Money and Banking in the United States de Rothbard. Les crises financières étaient fréquentes aux 18e et 19e siècle, alors que l'étalon-or était pourtant toujours en vigueur. Mais avec le système de réserves fractionnaires, les gouvernements utilisaient d'autres moyens que la création de monnaie par une banque centrale pour amener un gonflement du crédit (il y a d'ailleurs eu deux autres banques centrales avant la création de la Fed en 1913).
Certaines de ces crises ont provoqué des réajustements économiques majeurs. Mais en général, quand les gouvernements ne faisaient rien pour les empêcher, ça se résorbait rapidement et la croissance reprenait.
Ce système de manipulation monétaire est fondamentalement instable, mais lorsque les excès ont été purgés, l'économie peut recommencer à croître plus ou moins normalement pour un temps. Ce n'est pas parce que le système financier est en crise et qu'on traverse une récession que les usines disparaissent et qu'on oublie comment construire des ordinateurs ou faire pousser du blé. La capacité productive reste inchangée, même si certains processus de production non profitables sont abandonnés.
Il y a de fortes chances que la crise se prolonge plus longtemps que nécessaire à cause des politiques actuelles qui tentent d'empêcher les réajustements. Mais à moins que nos gouvernements adoptent les mêmes mesures complètement débiles que Roosevelt, ou qu'une guerre majeure éclate (ce qui reste des possibilités), la civilisation ne va pas s'effondrer. Le Zimbabwe est un cas extrême de gouvernement tyrannique qui s'appuie sur des franges de sa population carrément barbares et qui n'a aucune contrepoids dans sa course pour détruire ce qui reste de leur économie. Ça n'a rien à voir avec ce que nous vivons.
Je n'ai aucune idée comment éviter les scénarios du pire. Ma seule préoccupation est de faire en sorte que plus de gens sortent de cette crise en ayant une compréhension plus poussée de ce qui s'est passé. En 2001, j'étais complètement seul ici. La prochaine fois, il y aura peut-être assez de gens qui comprendront la logique monétaire (y compris dans les milieux soi-disant libertariens, où se trouvent en réalité des tas d'illettrés économiques étatistes monétaires comme les patrons du Fraser et du CD Howe Institute) pour qu'un vrai débat ait lieu et qu'on ait une véritable influence.
Rédigé par : Martin Masse | 03 décembre 2008 à 22h35
@ Martin Masse;
Sincèrement merci pour ta réponse. Mais même avec toutes les nuances/précisions que tu fais, cela ne me rassure pas du tout.
C'est certain que tu n'es plus -du tou-t seul. Vu sous cet angle et seulement sous cet angle, c'est vraiment encourageant. Et c'est certain qu'il y a certains élements qui nous donnent un peu d'espoir ici et là.
Par contre, je suis attentivement et le plus possible tout ce qui se passe autour du globe et ici, et je ne vois pas comment nous (i.e. le Canada/Québec), allons pouvoir éviter le pire...
Personne (ou presque) en occident avait imaginé ce qui se passe en ce moment. Et je crois que nous n'avaons encore RIEN vu...
En tout cas, je cherche des raisons de rester optimiste/contructif, mais j'en trouve peu. A part sur ce blogue, bien sûr.
;-)
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 23h15
@ Mattiew:
Merci.
Je pense EXACTEMENT comme vous. Je trouve que vos conseils sont EXCELLENTS.
Mais pouvons-nous ou devons-nous essayer de faire quelque chose pour que la 'folie' actuelle, causée par l'argent de MONOPOLY, cesse ?
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 03 décembre 2008 à 23h18
@Sébastien
Désolé, mais je n'ai pas de bonnes nouvelles dans mon manteau. J'ai vraiment l'impression que cette folie va inevitablement atteindre son apogée d'une maniere ou d'une autre (comme dit plus haut, la valeur du papier monnaie fini tot ou tard par revenir a sa valeur d'origine : zero).
En quelque sorte, le peuple et les medias dans different pays demandent et exigent des gouvernements de "faire quelque chose"! Meme ici au Canada les conservateurs y ont succombés tout en restant plus restreint dans leurs actions que les parties de l'opposition.
Reste a voir s'ils vont garder le pouvoir.
Si vous comprenez l'anglais, je vous suggeres fortement de lire le blogue de "FerFarl"..Meme si on est pas d'accord avec tout le contenu adaptable au Quebec/Canada (niveau de violence beaucoup plus élevé comparé a ici et les moyens d'y faire face), je crois sincerement qu'il y a une mine de petits tresors d'informations sur ce que les gouvernements font en cas de crises financieres et comment aider a mitiger les effets.
Cela dit, j'esperes que l'on n'a pas trop derivé du sujet original!
Rédigé par : Mattiew | 03 décembre 2008 à 23h40
@ Mattiew:
Nous avons exactement le même prognostique.
;-(
Je vais aller voir: http://ferfal.blogspot.com/
Merci (et oui, je suis bilingue)
Rédigé par : Sébastien Tremblay | 04 décembre 2008 à 01h23
@Sébastien Tremblay: Non pas vraiment et je me demande même comment vous avez pensez ça :-/. Mais pour même clarifier ma pensée sur la gauche et la droite c'est carrément à ce demander où est la différence réel entre ces deux entités: elles proposent toutes les mêmes répressions tant que sur les droits individuels et économiques comme par exemple la droite propose le patronage et la gauche le corporatisme, la gauche propose les impôts et la droite l'impression de la monnaie, les 2 sont pour la répression de la drogue, etc...
Rédigé par : Alucard | 04 décembre 2008 à 01h33
@Sébastien Tremblay
J'ai donné ma définition de ce qu'étais le capital dans ce commentaire:
03 décembre 2008 at 14h03
@Mouton Marron
Lorsque j'ai dis il y a 40 000ans. Ce n'est pas un chiffre que j'ai sorti de nul part. Ce sont les vrais estimés sur le début de l'agriculture. Vous avez sorti le 140 000 ans de nul part! J'aurais même pu mentionner les premiers outils dont se servait les hommes préhistoriques. Ce capital leur permettait déjà d'accroître leur productivité afin de créer plus de richesse. Cependant, j'en conviens que c'était très rudimentaire. Oui l'argent peut être du capital mais ça ne se limite absolument pas à ça.
Rédigé par : Steven | 04 décembre 2008 à 08h54
On estime que la révolution néolithique (début de l'agriculture organisée) s'est répandue il y'a environ 10,000 ans. C'est autour de cette époque que l'on retrouve, en Afrique du Sud en particulier, des traces convainquantes d'une spécialisation agraire, et d'un début de division généralisée du travail permettant l'accumulation du capital; l'organisation sociale (mariage, filiation, héritage) semble d'ailleurs avoir évolué au même moment afin de permettre la préservation ce capital comme propriété privée, et sa transmission. En Europe, entre 8000 et 6000 avant JC on retrouve également des monuments mégalithiques dont l'importance atteste qu'ils n'ont pu être érigés que par des sociétés pratiquant la division du travail (de part l'ampleur des ressources mises en oeuvre), quoique dans ce dernier cas il est assez probable qu'on ai eu aussi recours à l'esclavage, on pourrait donc argumenter qu'il s'agit d'une logique collectiviste (c.a.d. tout le monde bosse pour le chef).
Rédigé par : Pierre-Yves | 04 décembre 2008 à 17h58
@ Mouton marron
"Vous savez bien dans quel sens j'ai employé le mot "capital""
Oui, c'est le sens marxiste-qui-croit-aux-forces-invisibles du terme. Faire des phrases creuses sur le Capital n'est pas la meilleure façon de se faire comprendre sur ce blogue.
Nous sommes tous contre l'idée que les riches s'achètent des privilèges auprès de l'état. Mais n'importe quoi peut s'échanger contre un privilège de l'état; pas seulement le capital. C'est plutôt l'état qui parasite le capital, qui peut très bien se reproduire tout seul. (Une aciérie peut produire l'acier pour construire une autre aciérie, et moins l'état en prend plus ça va vite.)
Et pour répondre à votre premier commentaire, les intellos libertariens ne sont pas assez cons pour laisser l'establishment financier corrompu gérer tous leurs actifs, ni assez irresponsables pour faire des enfants en espérant que les autres les fasse vivre. Alors pour la soupe populaire, on passera.
Rédigé par : Bastiat79 | 04 décembre 2008 à 18h31
@ Mouton marron
En général, ce qui s'échange contre des 'privilèges de l'État' c'est plutôt une corruption de la morale, des droits sans fondements rationnels, comme 'le droit des foules - ou des groupes -' (qui implique l'écrasement du droit des individus), ou 'les droits économiques' (qui, à partir du moment ou on fait abstraction de leur contexte, c'est à dire du fait qu'ils ne sont possibles qu'en opprimant les individus, s'opposent forcément aux droits politiques individuels à la vie, la liberté, et la propriété privée).
La clef de voute de tous les totalitarismes, c'est de convaincre l'État qu'il existe des droits plus importants que ceux de l'individu. Les marxistes sont très fort sur ce chapitre, mais leurs rationalisations reposent systématiquement sur du vent.
Rédigé par : Pierre-Yves | 04 décembre 2008 à 22h09
@ Steven et Pierre-Yves,
Deux corrections:
La révolution néolithique (c'est-à-dire le début de la sédentarisation des humains et de la domestication des animaux et des plantes) a eu lieu il y a environ 12 000 ans (pas 40 000 ans) dans ce qu'on appelle le "croissant fertile" du Moyen-Orient (et non en Afrique du Sud), c'est-à-dire la région qui va de la Palestine à la Mésopotamie en passant par la Syrie et la Turquie au nord. (voir par exemple cette page de Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olithique )
Ce qui est arrivé il y a environ 40 000 ans, c'est ce que certains anthropologues appellent la révolution du paléolithique supérieur, c'est-à-dire l'apparition de l'homme moderne en Europe, de nouvelles techniques et de l'art des cavernes (grottes de Chauvet etc.).
Rédigé par : Martin Masse | 04 décembre 2008 à 22h27
@Martin Masse et Pierre-Yves
Ok. Merci des corrections. Je me suis effectivement mélangé entre l'apparition de l'homme moderne et l'agriculture. Cependant, c'était un détail dans l'exemple que je passais et ça ne change pas mon argumentation: le capital est arrivé bien avant l'État et il serait toujours là advenant la disparition de l'État. L'État s'approprie le capital et le détruit; il ne le supporte pas. Restes à voir ce que Mouton marron va répondre
Rédigé par : Steven | 04 décembre 2008 à 22h48
@Steven,
"Ok. Merci des corrections. Je me suis effectivement mélangé entre l'apparition de l'homme moderne et l'agriculture."
Vous pensiez vraiment que l'agriculture est apparue avant l'homme ?
Les singes faisaient pousser des bananes c'est ça ?
Rédigé par : J'aime Pas Steve | 05 décembre 2008 à 08h55
@qqun qui ne m'aime pas
Non, Oh idiot! Je n'ai pas inversé des dates, j'ai seulement attribué une mauvaise date à un événement. Je suppose que ta mémoire ne t'as jamais fait défaut? En suivant ta logique d'interprétation des choses, tu devrais dire à qqun qui se trompe en affirmant que la 2e guerre mondiale a débuté en 1914, qu'il pense que la 1ère guerre mondiale a débuté en 1939 et qu'il croit que la 2 guerre mondiale a eu lieu avant la 1ère.
De plus, généralement quand on tente de faire dévier un sujet sur une petite erreur n'ayant aucun impact sur l'argumentation démontre une faiblesse. Je n'ai noté aucune réponse concernant la relation entre l'État et le capital. Vous feriez un bon politicien: esquiver un question en s'attaquant à des affaires niaiseuses. Tant qu'à y être, pourquoi ne pas regarder si je n'ai pas fais des fautes d'orthographes dans un commentaire. Vous pourriez m'attaquer là-dessus la prochaine fois que vous n'aurez pas de réplique.
Rédigé par : Steven | 05 décembre 2008 à 09h27
Bon, on dirait qu'il y a beaucoup de gens qui ont des problèmes avec les dates ici.
L'homme moderne (Homo Sapiens) est apparu il y a environ 200 000 ans, pas 40 000 ans. La deuxième date correspond à son apparition (= sa migration à partir de l'Afrique) en Europe seulement. Avant ça, il n'y avait pas des singes, mais bien d'autres espèces d'Homo et des Australopithèques depuis au moins six millions d'années. (Voir par exemple cette page: http://fr.wikipedia.org/wiki/Origine_de_l'esp%C3%A8ce_humaine )
Pourquoi est-ce que vous ne discutez pas d'autres choses qui ont directement à voir avec le sujet du billet? Et pourquoi ne pas se concentrer sur des sujets où vous avez une information ou un argument pertinent à apporter aux lecteurs?
Le but d'avoir des commentaires n'est pas d'entretenir des conversations et des guéguerres de personnalité mais de contribuer à approfondir le sujet du billet de façon à ajouter quelque chose de pertinent pour les milliers de lecteurs qui viennent s'informer sur ce site, et qui liront cette page demain ou dans trois ans. Gardez cela à l'esprit avant d'intervenir: vous vous adressez non pas à une seule personne MAIS À DES MILLIERS D'AUTRES. Si ce que vous avez à écrire n'est qu'un commentaire insignifiant et sans intérêt pour ces autres personnes, laissez faire.
Rédigé par : Martin Masse | 05 décembre 2008 à 10h20
@Martin Masse
Oui merci Martin, j'aurais du écrire '10,000 ans avant JC', et non pas 'il y'a 10,000 ans'.
Rédigé par : Pierre-Yves | 06 décembre 2008 à 05h26