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28 janvier 2009

Commentaires

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Jean Gosselin

Ce que Stephen Harper et les conservateurs ont fait, c'est nous démontrer qu'ils préfèrent le pouvoir à leurs idéologies et convictions.

J'aurais préféré que Harper lutte tant bien que mal pour ses convictions, quitte à perdre le pouvoir. Il aurait conserver mon vote et mon appui.

Mais maintenant qu'il est socialiste lui aussi, qu'est-ce que ça donne d'aller voter. On n'a plus le choix, la démocratie est court-circuitée.

Aussi bien voter pour tout le monde à la fois ou rester chez soi et voter pour personne puisque ce sera du pareil au même.

Après, nos politiciens se plaignent que nous sommes cyniques et septiques. Mais ils ne nous laissent pas le choix.

On a le choix entre socialiste, socialiste, socialiste, socialiste et socialiste.

Si "socialiste" ne fais pas mon affaire, pour quoi vais-je voter ?

Ça me fais penser à South Park, l'épisode dans laquelle Stan devait voter pour une poire à lavement ou un sandwhich à la M**. Il trouvait que ce choix était débile et il refusait de voter.

Et bien, avec le volte-face des Conservateurs, nous sommes tous dans la M***.

Il existe bel et bien un parti libertarien au Canada, mais il n'a pas de candidats dans tous les comtés et il est très marginal.

Aux prochaines élections, je vais rester chez moi bien au chaud, je n'irai plus voter.

Je commence à comprendre mieux les 700,000 électeurs qui n'ont pas été voté au Québec la dernière fois et qui explique pourquoi l'ADQ a chuté.

C'est parce que l'ADQ ressemblait trop au parti Québécois et au parti Libéral. C'est parce que l'ADQ s'est gauchisé que des électeurs se sont tannés et ont décidé d'abandonné l'ADQ parce que l'ADQ les as abandonnés.

Et bien, j'abandonne maintenant le parti conservateur et j'abandonne maintenant la démocratie.

Pierre-Yves

Ce budget est un désastre, une illustration épeurante du concept ‘dépenser pour s’enrichir’. Le gouvernement conservateur est en état de panique : il faut se rappeler que le dernier politicien à avoir tenté de se sortir d’une récession en jetant autant d’argent par les fenêtres a été Bob Rae en 1991, avec les résultats désastreux que l’on sait. Enfoncer le pays dans l’encre rouge pour les 10 prochaines années, c’est un peu cher pour acheter une bouée de sauvetage à monsieur Harper.

S’il est judicieux de dépenser prudemment sur les infrastructures lorsque l’économie va bien (ce que nos gouvernements ont soigneusement évité de faire, soit dit en passant), la frénésie de dépenses publiques actuelle ne peut garantir qu’un seul résultat: une série de scandales financiers auprès desquels l’affaire des commandites aura l’air d’une magouille de paroisse.

La vérificatrice générale du Canada nous rebattra les oreilles pendant des années des gaspillages qu’aura engendré ce budget délirant: les politiciens dépensent rarement de façon intelligente quand leur motivation est la panique.

Harper a été élu en promettant de diminuer la taille du gouvernement fédéral et de le rendre plus efficace, plus responsable. À présent, dans un quitte ou double désespéré pour la survie de son gouvernement, il est prêt à balancer des milliards pour financer n’importe quelle projet mal fagoté prenant la poussière sur les tablettes à tous les niveaux de gouvernement imaginables, dont la plupart subiront retard après retard et continueront à crever leur enveloppe budgétaire longtemps après cette récession.

Il n’y a vraiment qu’au Canada qu’après avoir été soulagés de plusieurs milliards de dollars pour rescaper des constructeurs automobile en faillite, les contribuables peuvent se faire dire par un premier ministre en puissance qu’ils ne méritent pas de baisses d’impôts pour les aider à passer au travers d’une récession.

Les deux seuls résultats que ce budget garantisse à long terme, avec lesquels les Canadiens devront vivre plusieurs années: inflation incontrôlable et/ou hausse importantes du fardeau fiscal, avec toutes les conséquences néfastes que l'on peut déjà entrevoir pour la productivité des entreprises, leur rentabilité, et bien entendu le chômage.

Bravo.

Jean Gosselin

Stephen Harper aurait dû déclarer la loi sur les mesures de guerre et faire arrêter les putschistes.

Jean-Luc Proulx

Tout à fait d'accord avec ce texte!

http://lequebecdedemain.blogspot.com/2009/01/qui-veut-faire-lange-fait-la-bete-1iere.html

Je suis aussi d'accord avec monsieur Pierre-Yves et avec le premier commentaire de monsieur Gosselin, mais je lui rappelle que la Loi des mesures de guerres enlève tous les droits fondamentaux et toutes les libertés des individus lorsqu'elle est appliquée. On n'arrête pas un putsch en déclarant une loi dictatoriale et étatiste à l'extrême, sinon on fait comme George W. Bush et on utilise les méthodes du terrorisme pour combattre le terrorisme.

Je rejoins plutôt la pensée de monsieur Masse plutôt que la vôtre, monsieur Gosselin, sur ce que Stephen Harper aurait dû faire.

David M.

Je me joins à votre déception. Le parti conservateur décoit et ce, depuis plus d'un an. Qu'on pense à son projet de censure en culture (au lieu de tout simplement couper les budgets ...)Qu'on pense à son énoncé économique dans lequel on voulait supprimer le droit de grève dans la fonction publique (au lieu de tout simplement alléger les lois du travail).

Maintenant, le conservateurs ont perdu toute forme de crédibilité. Comme l'a déjà dit un de mes amis: >. Il ne reste qu'à me trouver un pays ou état plus libre que le Canada. Le projet au New-Hampshire m'intéresse ...

Sergiofern

Je suis un peu plus mitigé sur la situation... Je n'ai rien contre le fait que Harper donne quelques petits bonbons pour satisfaire les trois autre clowns pourvu que la Majorité des fonds soient alloués a des idées de droite. Ce que je déteste de la situation présente, c'est que la Majorité des fonds sont allouées a des niaiseries et que seulement un petit milliard est alloué a une vrai baisse d’impôts! Bon sang que c’est ridicule…

Jean Gosselin

@Pierre-Yves,

Le gouvernement va baîllonner la vérificatrice générale et va lui faire le même genre de chantage qu'ils ont fait auprès de la directrice d'Énergie Atomique Canada concernant Chalk-River.

Il va y avoir à la fois de l'inflation ET une hausse du fardeau fiscal. Si ils augmentent encore mes impôts ne serait-ce d'un millionième de 1%, je stoppe toute consommation, je fais la grève économique.

Vous me taxez comme des cochons ? Et bien je ne dépense plus !

Marc Fraser

Bonjour. Les partis politiques sont des machines à gagner des élections. Ils ne sont pas des clubs d'intellectuels qui essaient de démontrer qu'ils ont raison, ou qu'ils auront raison à long terme. Je crois que M. Harper est chef d'un parti politique. Au moment où plein de gens ont peur de perdre leur emploi, comment peut-on reprocher à M. Harper d'avoir peur de perdre le sien, et de tout faire pour le sauver ?

Anarcho-pragmatiste

Est-ce que Maxime Bernier va voter pour le budget?

La seule chose à faire est de séparer du Cacanada au plus sacrant. Pour le reste, il ne faut jamais faire confiance à la médiocrassie pseudo-représentative!

Anarcho-pragmatiste

"Stephen Harper aurait dû déclarer la loi sur les mesures de guerre et faire arrêter les putschistes."

Monsieur Gosselin doit blaguer...

Tym Machine

Et les bloquistes et le NPD en demandent encore et vont voter contre.

Facile à dire pour des partis qui n'ont aucune conception de ce que c'est prendre le pouvoir et être fiscalement responsable.

Appaiser les socialistes, c'est comme essayer de remplir un trou sans fond...

Tym Machine

@AP,

"La seule chose à faire est de séparer du Canada au plus sacrant. Pour le reste, il ne faut jamais faire confiance à la médiocrassie pseudo-représentative"

C'est beau la pensée magique...continuons de voter Bloc, tout va se régler comme par enchantement.

Jean Gosselin

Anarcho Pragmatiste,

Le Québec étant la province la plus à gauche et la plus interventionniste du Canada, se séparer du Canada serait un suicide collectif.

Nous serions alors prisonniers d'un Québec communiste qui pourrait sucer tous nos salaires jusqu'à la moelle et il serait alors impossible de quitter notre pays maudit le Québec.

Présentement on peut fuir à l'ouest pour payer moins d'impôts, mais je commence à penser sérieusement que le projet de faire un pays avec le Québec c'est un plan pour nous garder au Québec et nous obliger à payer des impôts au Québec.

Si vous voulez voir à quoi ressemblerait un Québec souverain, et bien il vous suffit d'aller faire un voyage en Biélorussie et en Corée du Nord pour comprendre.

J-F Thuot

C'est vraiment vraiment vraiment déprimant... Faut j'arrête de penser à la politique........ mais elle est partout!!! C'est atroce!!! J'en ai ras-le-bol!!

Mais qu'est-ce qui va se passer??? Se dirige-t-on vers une "Grande Dépression" v2??? Les politiciens vont toute fucker pis l'opposition va surement dire de koi genre "stait pas assez, fallait intervenir plus"!! ARRGHHH......

PIS C KI KI VA PAYER LES DÉFICITS ÉNORMES?!?! NOUS AUTRES LES JEUNES!! PIS ON VA NOUS LAISSER UNE ÉCONOMIE EN MORCEAUX COMME HÉRITAGE!!!

Donostia

J'en suis un des 700,000 électeurs ADQ qui (dans mon cas pour la premiére fois), sont restés chez eux lors de la derniére élection provinciale et que vont probablement continuer à rester encore à la maison lors des prochaines élections, provinciales ou fédérales.
J'ai émigré dans ce pays il y a 40 ans pour échapper à un règime totalitaire dur et je crains que je vais finir mes jours dans un état totalitaire ''mou''.
Cette tangente interventionniste, à tous niveaux, de plus en marquée dans nos sociétés occidentales m'attriste pour les futures générations.

Mattiew

@J-F Thuot

À la question "Se dirige-t-on vers une "Grande Dépression" v2???", la réponse est malheureusement oui..

Pour le reste, je comprens le sentiment que vous avez et j'enrages à l'idée de ce qui est en train de se passer.

Jean Gosselin

@Donostia,

C'est quoi la différence entre un régime totalitaire dur et un état totalitaire "mou" ???

Pourquoi le vôtre était-il mou et le nôtre est-il dur ?

SVP, expliquez-moi ce qui fais la différence entre dur et "mou".

James

Mou : tu restes a la maison sur ton ordi et fait des commentaires sur QL

dur : tu restes 6 pieds en dessous de le sol...

Pierre-Yves

@Jean Gosselin

Effectivement un Québec souverain se retrouverait assez rapidement en état de cessation de paiements. Mais ce serait probablement le seul choc qui puisse faire bouger cette province (enfin, ce pays après une sécession); on verrait alors le gouvernement du Québec faire l'impensable, tel privatiser des société d'éta, ou mettre à pied plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires d'une batch, comme c'est arrivé à Puerto-Rico récemment... ce serait un bon début. Parfois, la thérapie de choc, y'a que ça qui marche.

Yvon Dionne

La question c'est toujours «qui est le moindre mal» ? C'est vrai qu'il n'y a plus tellement de différences entre les conservateurs et les libéraux. Il y a quelques jours j'ai eu un autre appel du PCC pour un don, mon interlocuteur au bout de la ligne disait qu'il fallait contrer Michael Ignatieff. Je lui ai répondu, entre autre choses (pour m'en débarrasser), que j'attendais la prise de position de Stephen Harper au sujet du CO2 lorsqu'il rencontrera Obama Jr prochainement. Or, je suis totalement contre un régime de contrôle climatique, même sous un système d'échanges de crédits (et de débits).

Je visionne à l'occasion l'émission du midi d'André Arthur à TQS. Ses invités sont toujours bien choisis. André Arthur est un type très intelligent et ça ne lui prend pas une heure pour comprendre quelque chose qui s'exprime en une seconde. J'ai manqué l'émission de l'entrevue de Martin Masse, mais vue sur le site web de TQS où Martin est devenu Martin de Masse... M2 mérite bien ce titre aristocratique !

J'ai rencontré André Arthur à son bureau d'Ottawa, avec deux amis de l'Ouest, il y a quelques années, au sujet du contrôle des armes à feu. Pour rire, je lui avais demandé s'il allait passer d'indépendant au parti conservateur. Sa réponse a été négative. Il préfère son indépendance. Et bien d'accord.

Quant au budget d'hier, c'est de la même imbécilité que tous les budgets annoncés à chaque année, mais cette fois avec plus d'ampleur. Les politiciens ne comprendront jamais rien à moins qu'on leur mette le feu au cul. Notre régime politique fait en sorte que lorsqu'on ne fait rien en tant que politicien, les nombreux groupes de pression et de demandeurs de bénéfices passés ou à venir vont se soulever pour exiger le «respect» des privilèges et à toute crise ils en demandent plus. Comme dirait Marx, le régime actuel porte en ses germes la dictature. Et ce ne sera pas nécessairement celle du prolétariat.

Bobjack

Natalie Elgraby a une position semblable, le gouvernement aurait du se laisser défaire du pouvoir et les autres partis socialistes auraient faire le désastre qu'ils voulaient et en aurait porter tout le blâme.

Je suis désolé, mais ils auraient trouver le moyen de blâmer les conservateurs quand même. N'oublions pas que les leçons du passé n'ont rien appris ... Même pas l'exemple récent du Japon et son super keynésianisme.

Cela dit, mon commentaire n'est en aucun cas une approbation des conservateurs ni un pardon.

Jonathan

Le Bloc s'oppose à un budget qui à ses yeux fait passer «l'idéologie avant l'économie»...
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200901/28/01-821878-budget-duceppe-accuse-les-liberaux-de-laisser-tomber-le-quebec.php

Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer comment le point de vue libertarien et celui de Gilles Duceppe
peuvent êtres aussi éloignés.

C'est complètement fou l'écart en les deux vues sur le budget, c'est exactement le contraire.
Une des deux doit être dans le champ et pas à peu près.

Pierre-Yves

@Jonathan

Ça fait longtemps que j'ai arrêté de prendre ce que dit Duceppe au sérieux: de son point de vue, tout ce qui peut envenimer les choses entre le Québec et le reste du pays, c'est bon à prendre. De toutes façons, les souverainistes n'ont aujourd'hui plus tellement d'autre stratégie disponible, que de chiâler jusqu'à ce que le reste de la confédération mette le Québec dehors d'un coup de pied dans le derche. Alors ils font.

Philippe TEXIER

J'ai voté conservateur à toutes les élections fédérales depuis Joe Clark ( sauf quand jean Charest en était le chef ). Je suis encore membre du parti ... ils ne veulent pas me rembourser ma cotisation.
C'est terminé. Je ne vois pas de différence entre ce budget et un budget qu'aurait pu pondre un gouvernement Libéral.
Pour ce qui est de l'ADQ j'ai décroché il y a plusieurs mois déjà.
Je continue à croire à la stratégie du moindre mal ... à condition qu'il y en ait un moindre mal.

Martin Masse

@ Philippe,

Moi aussi je préfère le moindre mal quand il y en a un, je ne suis pas masochiste. Mais la stratégie du moindre mal à tout prix et des compromissions constantes avec des confus et des opportunistes ne mène nulle part et compromet au contraire l'avancement de nos idées.

Ça fait dix ans que j'écris que Mario Dumont est une poule sans tête qui ne fera pas avancer les idées libertariennes, et ce n'est que récemment qu'on a fini par me croire.

J'ai écrit il y a exactement trois ans quand le PC a été élu que Stephen Harper "au mieux maintiendra l’État fédéral canadien à sa taille actuelle, au pire le fera croître" ( http://www.quebecoislibre.org/06/060115-2.htm ).

J'ai pu constater de près son revirement lorsque je travaillais au ministère de l'Industrie dans l'année et demi qui a suivi l'élection. Nous n'aurions pas eu à nous battre comme des déchaînés pendant des mois pour faire accepter au sein du gouvernement la déréglementation de la téléphonie locale du ministre Bernier si nous avions eu un appui clair du PM. Mais non, l'ex-"libertarien" pour qui cette réforme aurait dû être une évidence exprimait des réserves et se laissait guider par l'opinion des fonctionnaires et de la flopée de crétins étatistes dont il s'était entouré.

Ça fait pratiquement depuis sa première élection que je décris George Bush comme un étatiste de droite, mais il a fallu qu'il nationalise l'industrie financière à l'automne pour que plusieurs s'ouvrent enfin les yeux.

Il faut constamment faire des compromis en politique, c'est vrai. Raison de plus pour avoir des convictions à toute épreuve, s'entourer de gens qui en ont aussi, et développer une stratégie à long terme pour faire avancer ses idées en ne faisant que les compromis strictement nécessaires. Un chef qui a peur de s'entourer de libertariens et qui est prêt à jeter tous ses principes par-dessus bord dès qu'il y voit un avantage électoral à court terme, ne fera jamais rien de bon. Il se fera inévitablement happer par le système, qui penche toujours vers plus d'étatisme.

Le genre d'expérience que nous vivons aujourd'hui est bien pire pour notre mouvement que de laisser les gauchistes gouverner à gauche. Des investissements gigantesques de milliers de personnes pour faire avancer des idées partent en fumée. Nos idées reculent sur tous les fronts, à cause de décisions de gens qui sont censés les appuyer. Il n'y a personne vers qui se tourner pour faire contrepoids.

Ce que je dis depuis des années, c'est que la stratégie du moindre mal, dans ces circonstances, devient en fait la stratégie du pire. Mettre tous nos oeufs dans le panier de la politique, c'est s'assurer que tout va s'effondrer lorsque les politiciens agissent de manière tout à fait prévisible comme des politiciens, c'est-à-dire comme des opportunistes sans principe. Voilà pourquoi, sauf dans des circonstances exceptionnelles comme celles que j'ai vécues avec M. Bernier, une implication idéologique en dehors de la politique est dix fois plus rentable qu'une implication en politique.

Il fallait peut-être traverser tout ça pour que ça devienne évident. J'espère seulement que tous ceux qui voient plus clair aujourd'hui ne retomberont pas dans les mêmes illusions aussi facilement la prochaine fois. Et qu'on pourra plus facilement convaincre les jeunes naïfs qui s'imagineront voir arriver le messie dès qu'un politicien prononcera deux ou trois mots à consonnance vaguement libertarienne. Avec les archives du Web, c'est plus facile de réapprendre rapidement les leçons de l'histoire!

Casey Morning

Je crois sincèrement que la population a le cerveau beaucoup trop lavé au savon GSI (gauchiste-socialiste-interventionniste) pour qu'une ouverture libertarienne se produise au niveau politique avant 50 ans.

Il faut continuer la mission d'information de la population. C'est la première étape et malheureusement, oui, on part de loin en maudit.

En attendant, je ne peux plus voter. À aucun palier de gouvernement. Sans quoi je ne serai qu'une pâte molle sans conviction. La politique m'a abandonné. Malheureusement, je vais continuer de payer des taxes dans un système auquel je ne crois pas. Malheureusement aussi, il n'existe plus aucun lopin de terre innocupé où des libertariens pourraient vivre selon leurs principes. Alors c'est ça, va falloir prendre le temps de changer les mentalités tordues.

Martin Masse

Parlant de Maxime Bernier, un collègue blogueur, le Suburbain lucide, remet les pendules à l'heure concernant une présentation qu'il a donnée en Beauce il y a deux semaines sur la crise économique et ses solutions (et en Alberta la semaine dernière en anglais): http://www.suburbainlucide.net/?p=162 .

David Gagnond

Yep...

Voter pour le moindre mal c'est fini pour moi. Je viens d'avoir ma leçon.

Et j'irais même jusqu'à dire qu'il serait temps qu'un "Ron Paul" canadien se lève pour brasser la cage de notre classe politique.

Moi j'ai déchiré ma carte du parti conservateur et mes dons iront à l'Institut Économique de Montréal.

Quand on sera frappé par la vague d'hyper-inflation et par les déficits gargantuesque causés par les plans de stimulation, peut-être que les gens seront plus réceptif aux idées libertariennes.

Car cette fois là, ils ne pourront pas dire qu'on ne les avait pas averti.

Frankyb

Au cours de la dernière campagne électorale, j'avais affirmé en ces pages mon appuit au Parti Conservateur, en me fondant sur l'approche du moindre mal.

Je perçois maintenant mon erreur, m'en excuse et constate que le mieux aurait été que le gouvernement Harper soit défait ou qu'il soit remplacé par la coalition, ce qui nous aurait au moins permis d'éviter le triste spectacle auquel nous avons droit actuellement.

Mea Culpa

lutopium

Votre déception est compréhensible. J'ai vu Gerry Nicholls lundi soir à Newsworld et il fulminait! Nous sommes effectivement très loin de l'idéologie conservatrice que prêche Harper depuis son entrée en politique! Et je peux comprendre (même si je suis rarement d'accord avec les idées) que la base militante du Parti Conservateur se sent trahi suite au dépôt de ce budget...

Cependant, je trouve votre conclusion un peu loufoque. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un virage vers le socialisme! Je crois plutôt que Harper et Flaherty font la démonstration que le néolibéralisme s'intègre à l'état pour mieux le contrôler. Quels sont les vrais gagnants de ce budget quinquénnal? Les travailleurs? Les syndicats? Les chômeurs? Les sans-abris?

Je ne vois qu'une explication. Comme les conservateurs savent très bien qu'ils ne pourraient gagner des élections, ils se déguisent en libéraux. Probablement parce qu'ils tiennent au pouvoir. Et pourquoi voudrait-on conserver le pouvoir même si on est dans l'incapacité de mettre en place de vraies politiques conservatrices? Serait-ce par intérêts? Et quels sont ces intérêts? Sont-ils proposés par l'exécutif du parti ou arrivent-ils de l'extérieur?

Est-ce que ce sont les banques qui ont influencé ce budget? Quel est le rôle de l'industrie pétrolière dans cette influence? Se pourrait-il que le Parti Conservateur se transforme en un deuxième Parti Libéral? Un parti au service des intérêts économiques et financiers?

Martin Masse

@ lutopium,

"pourquoi voudrait-on conserver le pouvoir même si on est dans l'incapacité de mettre en place de vraies politiques conservatrices? Serait-ce par intérêts? Et quels sont ces intérêts? "

Il faut comprendre que les "vraies politiques conservatrices", c'est-à-dire des politiques qui viseraient à réduire la taille de l'État et à recourir davantage au libre marché, ne sont qu'un objectif parmi d'autres du Parti conservateur, qui est une vaste coalition d'intérêt visant d'abord et avant tout à prendre le pouvoir. C'est la caractéristique des "catch-all parties" dans les régimes démocratiques, qui ne défendent jamais d'idéologie claire et précise. Lors de leur congrès à Montréal il y a quelques années, les conservateurs ont par exemple voté une résolution en faveur de la gestion de l'offre. Une façon d'aller chercher le vote des parasites ruraux tout simplement, même si c'est un système qui contredit totalement la liberté d'entreprise et de consommation.

Pas besoin donc de chercher une conspiration basée sur une manipulation par des intérêts quelconques qui auraient pris le contrôle du parti. Il s'agit de répondre aux demandes de tous les groupes d'intérêt organisés (faites le décompte de qu'est-ce qui profite à qui dans ce budget, vous allez en trouver des centaines) de manière à acheter le plus de votes possible. Si le chef (le seul qui puisse le faire) ne donne pas une direction relativement claire au parti malgré cette confusion inhérente, ça va nécessairement tirer dans toutes les directions.

"Se pourrait-il que le Parti Conservateur se transforme en un deuxième Parti Libéral?"

Le PC est déjà exactement la même chose que le PLC, le "catch-all party" canadien par excellence, avec quelques variations. Vous regarderiez une liste de décisions prises par les gouvernements de l'un et l'autre depuis cinquante ans, et il serait impossible de savoir qui était au pouvoir à ce moment à partir d'un critère idéologique.

"Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un virage vers le socialisme!"

Vous avez raison, ce n'est pas un budget clairement "socialiste" dans le sens d'une volonté de redistribuer systématiquement la richesse. C'est un budget plus corporatiste (pas dans le sens d'appuyer les entreprises, comme certains utilisent le terme, mais dans celui de l'idéologie dirigiste associée au fascisme - http://quebecoislibre.org/000902-2.htm ). On pourrait dire que c'est du "socialisme de droite" qui vise à planifier l'économie et redistribuer les ressources selon des objectifs politiques, qui ne sont cependant pas exclusivement liés à la redistribution envers les plus pauvres. La marge est très mince entre les deux, les politiques sont très similaires, s'appuient sur les mêmes sophismes et illogismes théoriques, et les effets sont aussi désastreux dans un cas que dans l'autre.

lutopium

Merci Martin, bonne journée!

Jean Gosselin

@Pierre-Yves,

Vous ne pouvez pas penser sérieusement que le Québec va privatiser quoi que ce soit.

Le Québec ne fait que cela socialiser et toujours créer de plus en plus de programmes sociaux. De plus, dans les autres pays socialistes et communistes, ils préfèrent laisser leur peuple crever de faim et mourrir plutôt que de privatiser quoi que ce soit.

Le Québec tient plus à ses convictions d'extrême gauche qu'au bien-être des individus. Alors le Québec va laisser mourrir les individus plutôt que de privatiser, vous pouvez en être certain.

Même la marois qui voulait interdire certaines chirurgies au privée, de vrais socialistes qui nous veulent tous dépendants de l'état.

Un Québec souverain et libre ? Je n'y crois absolument PAS !

Et puis, pourquoi le deux poids deux mesures ? Pourquoi le Québec aurait le droit de se séparer du Canada alors que les individus n'ont pas le droit de se séparer du Québec ?

On va réellement être une province souveraine quand les individus qui habitent le Québec seront eux-mêmes souverains.

Jean Gosselin

@Lutopium,

"Quels sont les vrais gagnants de ce budget quinquénnal? Les travailleurs? Les syndicats? Les chômeurs? Les sans-abris?"

Je vais vous le dire moi qui est le vrai gagnant de ce plan-quiquennal:

Le vrai gagnant dans toute cette histoire c'est le gouvernement.
Et le vrai perdant c'est l'individu.

Je vois que vous confondez socialisme et charité. Vous croyez que le socialisme c'est aider les pauvres etc.

Non monsieur, le socialisme c'est Taxer et Gaspiller, c'est détruire la liberté et la propriété privées. Qu'on aide les pauvres ou non n'a aucune importance, ce n'est qu'un faux prétexte.

Donostia

@Jean Gosselin

Voici comment j'entends la difference entre un régime totalitaire 'dur', tel que je l'ai vécu dans ma jeunesse dans pays d'origine, et un 'mou', tel que le vois venir petit a petit dans nos sociétés occidentales.

Dans un régime 'dur' on pratique la repression, c'est-à-dire que l'on combat la liberté d'expression ou d'association par la méthode dure: emprisonnement, torture, voire éxecution.

Dans un régime 'mou' on pratique l'oppression, c'est-à-dire que l'on combat aussi la liberte d'expression ou d'association mais, par des lois, des réglements, des décrets, ou d'autres directives administratives qui étouffent et rognent peu à peu les libertés civiles des individus.

Jean Gosselin

@Donostia,

Ne paie pas tes impôts et résiste à ton arrestation pour voir si on est "mou" au Québec.

Notre dictature Québécoise a peut-être une surface molle, mais profondément en dessous de cette peau molle il y a des os dur comme fer.

Et puis, ce "mou" sers aussi à protéger le gouvernement, un groupe armé ne pourrait pas renverser le gouvernement au Québec ou au Canada, il faudrait une immense armée.

Tandisque dans vos dictatures dures, les rebelles et la population n'attendent que le prochain coup d'état violent.

Pierre-Yves

@Jean Gosselin

Oui, bien entendu je pense que vous avez parfaitement raison; je ne faisais ici qu'illustrer un scénario utopique, celui ou une majorité de citoyens du Québec envisagerait la séparation comme un moyen plutôt qu'une fin en soi; mais le problème du nationalisme borné, c'est qu'il coupe la tête aux poules justement, pour reprendre l'expression de Martin Masse. Et les poules sans tête n'ont même pas la conception de faire face à leurs responsabilité. Mais si un jour le Canada décidait que le Québec doit se débrouiller tout seul, ce serait non seulement je pense une bonne chose pour le Québec à terme, mais probablement la seule façon dont cette province puisse accéder à l'indépendance.

@Martin Masse

Je partage votre frustration et nous en revenons évidemment à l'inutilité des appareils politiques dans une société ayant dépassé le point de non-retour (à mon avis) sur la voie de l'étatisation. Cela pose aussi la question 'que peux t'on faire d'autre?'.

Répandre nos idées, c'est certain; mais dans votre résumé des principes philosophiques libertariens ici: http://www.quebecoislibre.org/philo1.htm, vous faites justement remarquer que l'adhésion aux idées que nous partageons ne résulte pas nécéssairement d'une appréhension purement intellectuelle de la chose, mais aussi d'une conviction éthique.

J'irais plus loin quant à moi: le développement d'un large soutien au sein d'une population en faveur des idées libertarienne ne peut se concevoir que dans la mesure ou les bases de cette éthique seront vulgarisée au sein de cette population, car la majoirté des gens ont plus souvent tendance d'aller de l'émotif vers l'intellectuel, que l'inverse.

Obma a fondé son ascencion vers la présidence des USA sur son expérience d'organisateur communautaire, ayant utilisé les églises comme infrastructure. Les libertariens devraient se poser la question de savoir quels sont les vecteurs d'idées qui s'offrent à eux, susceptibles de rejoindre suffisamment de citoyens dans un contexte à la fois intellectuel et émotif, ou bien se résigner à rester sur la marge des évènements.

Jean Gosselin

@Pierre-Yves,

Comment les individus peuvent-ils faire pour accéder à leur indépendance individuelle ?

Tout ce que je veux c'est garder 100% de mon salaire et de mes profits me débrouiller par moi-même dans la vie. Pour moi ce serait ça l'indépendance.

Une province ça n'existe pas, n'existent que les individus.

Pierre-Yves

@Jean Gosselin

Réponse à la question 1: déménagez aux Émirats

Réponse à la question 2: oui; une nation n'est qu'un label de marketing pour faire asseoir le monde ('toé, tais-toé'), et le corporatisme une forme primitive du collectivisme.

Stranger

La politique c'est un combat pour le centre du pouvoir, et si on le perd il peut nous arriver des choses bien plus graves que si on renonce à son idéologie pour se maintenir au pouvoir.

Même si les conservateurs n'ont pas obtenus tout ce qu'ils souhaitent avoir, ils ont réussi à bloquer la prise de pouvoir d'une coalition socialiste. C'est peut-être décevant pour les rêveurs mais c'est une victoire tout de même.

Nous sommes prisonniers du système démocratique et il faut combattre dans les règles du jeux. Si l'on veut sortir du jeux il n'y a qu'une seule solution: la fragmentation de l'état démocratique par la création de nouvelles communautés politiques avec une constitution de marché.

Pierre-Yves

@Stranger

Ce que vous dites est absolument vrai (c'est la philosophie du moindre mal), n'empêche que ça va coûter fort cher aux Canadiens cette 'victoire' là.

Pierre-Yves

@@Donostia

En ce qui concerne la 'dictature molle', Jean Gosselin soulève un bon point: essayez de vous mettre en travers du 'système Québec' (c'est à dire principalement de menacer les intérêts des 10 familles, trois syndicats et quelques mafiosi qui le dirigent), et vous allez voir qu'il n'est pas mou pantoute quand il faut. Sauf qu'ici on utilise la 'méthode tchèque', de préférence à la 'méthode roumaine' ou la 'méthode hongroise': pas besoin de tuer le monde quand on peut les écrabouiller à petit feu, ce qui est beaucoup plus discret; avec des juges bien dressés, tout est possible.

Sergiofern

Toute personne pourvue du moindre sens critique comprends que le discours de Duceppe est d’un ridicule ahurissant. Il est en grosse partie responsable de ce stupide budget déficitaire (avec les 2 autres clowns) et en plus va voter contre! De plus il prétend être le meilleur pour défendre nos intérêts. Pensez-y, est-ce que Duceppe peut faire quoi que ce soit pour empêcher le budget? Pour la péréquation? Voyons

Il dit parler au nom des Québécois alors qu'il n'a que 35% des votes du Québec. Voyons donc Gilles! Ne parles pas pour moi j'ai honte de m'associer a toi!

Dans un Québec souverain, le gouvernement pequisse pourrait contrôler absolument tout! Après tout il fait un si bonne job avec notre système de sante et d'éducation... Dans un Québec souverain, on pourrait dire aux Albertains : gardez donc vos 6 milliards/ année que vous nous transférez a chaque année! Mais évidemment pas besoin de couper dans les services ou les syndicats seront dans la rue! Vite la souveraineté et la pensée magique!


Jean Gosselin

@Sergiofern,

Gilles Duceppe s'est mis sur le chemin de Stephen Harper.

Je cite:

"Monsieur Harper, le jour des élections, vous allez trouver le Québec sur votre chemin."

Et bien, ça a coûté $1,000,000,000 au Québec de s'être mis sur son chemin.
Monsieur Harper a appris que le Québec est une féministe enragée jamais contente, alors ça ne vaut pas la peine d'investir au Québec alors paf on coupe la péréquation.

Jean Gosselin

@Sergiofern,

"Dans un Québec souverain, on pourrait dire aux Albertains : gardez donc vos 6 milliards/ année que vous nous transférez a chaque année!"

...car on va en prendre 12 milliards aux contribuables Québécois prisonniers du Québec. Maintenant que vous avez votre pays et que vous ne pouvez plus travailler au Canada, payez ma bande de caves. (rire sadique de Pauline Marois).

Mattiew

La gauche et la droite que l'on connait sont les 2 cotés d'une même medaille.

La vraie difference qui importe, c'est l'étatisme vs les libertés individuelles.

J-F Thuot

1 trillion dollars deficits, YES WE CAN! http://www.iht.com/articles/2009/01/07/america/07obama.php

Mattiew

Et le Québec ne sera pas en reste coté déficit !

Charest: des nouvelles mesures, quitte à faire un déficit

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200901/29/01-822225-charest-des-nouvelles-mesures-quitte-a-faire-un-deficit.php

Jean Gosselin

Je me demande QUI prête à tous ces gouvernements là si tout le monde va en déficit.

Dans la vraie vie, quand quelqu'un emprunte et vit au dessus de ses moyens, c'est que forcément quelqu'un épargne et vit en dessous de ses moyens pour pouvoir prêter à l'emprunteur.

Or, tous les pays s'en vont en déficit, alors c'est QUI qui prête ?

Ces déficits là sont basés sur quels épargnes et quels prêteurs ?

À moins que ce ne soit que de la pure création monétaire.

J-F Thuot

Jean Gosselin - tu dois d'abord comprendre le système bancaire de réserve fractionnaire.

http://en.wikipedia.org/wiki/Fractional-reserve_banking

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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