Le journaliste indépendant David Descôteaux (qui travaille depuis peu comme économiste à l'Institut économique de Montréal) signe un article dans le dernier numéro de la revue Commerce qui propose un survol des différents points de vue sur les façons de réagir à la crise. Il m'a interviewé ainsi que nos amis Claire Joly, de la Ligue des contribuables du Québec, et Pierre Lemieux.
MM
Très intéressant comme article.
Ce qui me désespère dans cette crise financière est que les gouvernemamans du monde occidentale sont maintenant tous main dans la main et unanimement heureux de proposer LA solution. Intervenir i.e. on ne pige plus dans l'assiette au beurre, on plonge dans la cuve à barratage!!! Quelle belle occasion de bien paraître "électoralement" et c'est gagnant-gagnant (pour eux)...
Moi je n'ai personnellement rien contre des plans de rénovations des infrastructures, mais ces travaux n'ont rien à voir avec la crise économique. Elles devraient se faire dans des plans précis sur plusieurs années, budgétés, régies par des règles strictes de qualité pour garantir une certaine durabilité, motivés par la stimulation de la circulation des biens et la sécurité des usagers.
Mais quand je vois ces milliards $$$ lancés sans vraiment de plan, occasion unique de rattraper à la va-vite les négligences (quasi criminels) de tous les gouvernements passés, sans de véritables stratégies de développements durables, sans vraiment de mécanismes de surveillance de qualité (ils ont de la difficulté dans les périodes tranquilles, alors?), quand on lit les pseudos révélations de lien entre le crime organisé et certains gros entrepreneurs en constructions, et qu'on leur envoie un océan de dollars et bien moi je désespère profondément...
Et le pire est que je suis également convaincu que cette crise va se résorber (quasi) par elle-même et qu'ils vont alors se péter les bretelles en nous disant "vous voyez? On a bien fait d'intervenir hein?" ...
Mais les dégats seront là. Mais eux seront sûrement moins spectaculaires et moins électorablement rentables... vous savez le genre de dégâts comme 60% des revenus de nos impôts s'en iront maintenant sur la dette, que la qualité de nos écoles s'est encore détériorée, que les urgences déborderont toujours, que le taux d'imposition sera à 58%, que la tvq sera à 12% (mais les garderies seront toujours à 7$!!!) et que... et que... ah oui on ne sait pas pourquoi mais les routes seront encore à refaire.. quid?
Rédigé par : Benoit Ouellet | 07 avril 2009 à 23h03
J'en ai un plan de relance moi
1) Abolir les impôts et les taxes
Abolir la taxe sur le capital, éliminer la parcomètres
Abolir les taxes foncières et de propriété
2) Mettre fin à la guerre contre la drogue et légaliser toutes les drogues
3) Privatiser la santé
Privatiser l'éducation
4) Éliminer les monopoles et les droits spéciaux des syndicats
Abolir la formule Rand
5) Vendre Hydro-Québec pour renflouer la dette du Québec
Permettre à cette compagnie de vendre au prix du marché
6) Abolir la taxe sur le capital
7) Vendre tous les terrains et territoires du gouvernement
Utiliser cet argent pour honorer les engagements présents
8) Ne plus prendre de nouveaux engagements sociaux et laisser cela au privé
9) Permettre aux individus de s'armer et de se défendre par eux-mêmes afin de ne plus être à la mercie de la police. Quand je dis permettre aux individus de s'armer je parle de Taser, pepper sprays et autres armes non-léthales, c'est un non-sens qu'on n'ait pas le droit de se défendre même avec des armes non-léthales.
Rédigé par : Justin Bertrand | 08 avril 2009 à 08h44
"Moi je n'ai personnellement rien contre des plans de rénovations des infrastructures, mais ces travaux n'ont rien à voir avec la crise économique. Elles devraient se faire dans des plans précis sur plusieurs années, budgétés, régies par des règles strictes de qualité pour garantir une certaine durabilité, motivés par la stimulation de la circulation des biens et la sécurité des usagers."
Erreur, elles devraient être faites par l'entreprise privée motivée par le profit, point à la ligne.
Rédigé par : Justin Bertrand | 09 avril 2009 à 14h32
"Erreur, elles devraient être faites par l'entreprise privée motivée par le profit, point à la ligne."
Voilà une affirmation qui, selon ma compréhension de la pensée libertarienne, ne fait pas de sens. À ce que j'ai cru comprendre au fil de mes lectures des nombreux billets de ce blogue très instructif, le "libertariannisme" ne prône pas l'abolition de l'État (qui serait beaucoup plus pour moi de l'"anarchisme") mais bien condamne l'"interventionnisme" plus ou moins improvisé (trop souvent intéressé) de l'État. Nuance importance, je crois.
En ce sens, il y a des domaines où le concept de "laisser-aller-à-l'entreprise-privée-seulement" ne peut tenir. Les infrastructures en est une. Si construire une "expressway" payante dans une périphérie ultra passante de Toronto (et peut-être Montréal) est quelque chose de potentiellement rentable, il en va tout autrement dans les routes qui peuvent relier des régions entre elles. Régions aux multiples intérêts économiques et où un État a tout intérêt à investir pour construire des routes sécuritaires pour stimuler les échanges économiques, la circulation des biens et des personnes.
Plus les entreprises pourront échanger rapidement et efficacement leurs produits, meilleurs seront leurs profits, mieux les régions s'en porteront, mieux les régions métropolitaines seront florissantes.
Il en va de même avec les égouts, les canalisations d'eau potable, la signalisation. Rien de vraiment excitant et passionnant mais essentiel à ce que les gens puissent survivre et les entreprises privées grandir.
Et oui, il est de la responsabilité d'un gouvernement de bien gérer les impôts que nous lui donnons pour qu'ils nous assurent d'avoir le meilleur réseau routier possible pour maximiser (faciliter) les échanges.
Et oui, il faut que tous et chacun contribue à ce genre de projet, et cela s'appelle les "impôts".
Maintenant, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas réduire dramatiquement la taille de l'État, qu'il ne faut pas amener une "optimisation" des processus de travail chez nos fonctionnaires. Ainsi, cela n'est pas en contradiction avec le fait qu'il faut redonner le maximum d'argent aux citoyens en réduisant les impôts (i.e. pour les quelques 48% qui paient des impôts) et réduire, sinon abolir, les impôts sur les entreprises.
Bref, peut-être que je suis dans les patates, mais me semble que cela fait du sens.
Rédigé par : Benoit Ouellet | 10 avril 2009 à 01h53
@ Benoit
En quoi les routes, aqueducs et égoûts diffèrent-ils de la câblodistribution, pourtant fournie par le secteur privé? Tous les libertariens ne sont pas anarchistes, mais il y a quand même toute une littérature sur les "biens publics" qui démontre que c'est pas parce que l'état s'occupe d'un service que personne d'autre ne peut le faire. Commencez peut-être par http://www.quebecoislibre.org/020706-12.htm
Vous semblez vouloir à tout prix éviter les péages routiers, que les autres subventionnent vos transports. Pourquoi cette subvention serait meilleure qu'une autre? Construire trop de routes, comme n'importe quoi d'autre, ça consomme des ressources qui pourraient être mieux utilisées ailleurs.
Rédigé par : Bastiat79 | 10 avril 2009 à 08h42
@Bastiat79
"En quoi les routes, aqueducs et égoûts diffèrent-ils de la câblodistribution, pourtant fournie par le secteur privé? "
Essentiellement je pense, en ce qu'une des fonctions première de la technologie des routes et les aqueducs était d'abord militaire: acheminer les troupes le plus rapidement possible sur le théâtre des opérations, et approvisionner en eau les villes assiégées (ou savoir comment couper leur approvisonnement), les Romains étant les premiers à avoir exploité cet aspect stratégique de façon méthodique, or Rome était une société étatiste. Les routes et les aqueducs sont étatisés par tradition, et les égoûts font tout simplement partie de cette infrastructure.
Et la cablôdistribution alors, elle ne peut servir d'objectifs militaires? Bien sûr que si (propagande), mais d'une part cette technologie n'existait pas à l'époque des Romains (pas de tradition), d'autre part il suffit de regarder Vidéotron pour comprendre qu'il est aujourd'hui inutile de nationaliser une chaîne de TV pour s'assurer que l'État et l'establishment la contrôlent: il suffit aux gouvernants de créer un dette mutuelle entre l'État et la compagnie, dans le cas de Vidéotron en rachetant ses actifs avec l'argent public, pour s'assurer que ce distributeur ne fera que répéter ce que l'autorité publlique souhaite qu'il dise, et montrer ce que l'État souhaite qu'il montre. Ce gentlemen`s agreement semble fonctionner très bien au Québec, que ce soit avec les Péladeau, ou les Desmarais.
Rédigé par : Pierre-Yves | 10 avril 2009 à 11h00
Quand ils parlent de « relancer » l'économie, les économistes « classiques » en arrivent toujours aux mêmes platitudes : les programmes d'infrastructure, et le saupoudrage d'argent public, au petit bonheur la chance, vers les secteurs les plus criards (et non les plus productifs) de la société. En cas de « crise », voyez-vous, il faut impérativement « stimuler » la consommation. L'état s'endette et imprime autant d'argent qu'il faut. Le tour est joué ! Et c'est pour en arriver à de pareils lieux communs que ces brillants cerveaux font de grandes (et prétentieuses) études universitaires, à Harvard ou à Londres. Pénible...
Ce matin, j'écoutais la radio de Radio-Canada (sans doute un moment d'égarement...). Or, si j'ai bien compris le « message » des brillants éditorialistes (déguisés en journalistes) de Radio-Can, il semble que le travail salarié et la création de richesse ont pour seule utilité de remplir les coffres de l'état, via l'impôt. Autrement dit : de transformer l'argent privé en argent public. Point. Pour ces braves socialeux, l'indépendance (pour ne pas dire la liberté) conférée aux individus par l'enrichissement personnel n'a aucun intérêt. Elle est même probablement, à leurs yeux, néfaste (d'où le blabla bien-pensant qui condamne « l'individualisme » comme le pire des crimes)...
C'est l'ennui de l'ornière socialiste : ceux qui y tombent n'en sortent plus, ils s'y enfoncent même, béatement...
Rédigé par : B. Vallée | 10 avril 2009 à 11h02
@B. Vallée
'C'est l'ennui de l'ornière socialiste : ceux qui y tombent n'en sortent plus, ils s'y enfoncent même, béatement...'
En effet, et c'est au fond là ou se trouve la morale de l'histoire: les société socialistes sont les premières victimes de leurs égarements: l'ensemble des citoyens en souffrent, et je ne suis pas certain que la minorité de ceux qui profitent du système dorment si bien que ça la nuit.
Rédigé par : Pierre-Yves | 10 avril 2009 à 14h54
Non,
Ce ne serait pas de "l'anarchisme", ce serait du PROPRIÉTARCHISME !!!
On vivrait dans une propriétarchie et non pas une anarchie. Il y aurait des règles et des lois à respecter. On devrait respecter la propriété privée d'autrui et la vie et l'intégrité d'autrui.
Rédigé par : Justin Bertrand | 10 avril 2009 à 15h29
"acheminer les troupes le plus rapidement possible sur le théâtre des opérations,"
Acheminer les troupes le plus rapidement possible chez le libertarien qui ne paie pas ses taxes et refuse de se plier aux diktats de l'état, c'est plutôt cela la vraie fonction des routes.
Rédigé par : Justin Bertrand | 10 avril 2009 à 15h30
Il y a des ponts et des autoroutes payants aux USA, construits et gérés par l'entreprise privée. On n'a donc pas besoin du gouvernement là dedans.
Pour ce qui est de l'eau, aux USA il existe des compagnies d'eau qui vendent l'eau du robinet et facture la consommation comptée par un compteur.
Pour ce qui est de rues, le promoteur immobilier doit de toutes façons les construire en même temps que le parc immobilier, il n'a qu'à calculer les coûts des rues par maison et les facturer aux nouveaux propriétaires.
L'entretient des rues pourraient être fait par l'entreprise privée et un contrat d'entretient mutuel signée et entendu entre les propriétaires de nouvelles maisons, qui s'entendent alors à verser un montant annuel pour l'entretient de la rue avant d'acheter la maison.
C'est comme une "taxe" mais c'est signé dans un contrat avant l'achat de la maison et puis cette "fausse-taxe" de rue ne concerne que l'entretient de la rue, donc ce serait beaucoup moins cher que les taxes foncières et cela ne dépendrait pas du rôle d'évaluation foncière.
Non, on n'a absolument pas besoin du gouvernement, on peut tout faire sans lui.
La police pourrait être remplacée par des forces de sécurité privée, par la légitime défense et par les poursuites au civil.
Dans les très rares cas complexes, okay on pourrait avoir une autorité centrale mais ce serait très rare qu'on en aurait besoin.
Je trouve qu'il y a trop de gouvernement dans nos vies et cela met le citoyen en danger.
Rédigé par : Justin Bertrand | 10 avril 2009 à 15h37
B, Vallée,
"néfaste (d'où le blabla bien-pensant qui condamne « l'individualisme » comme le pire des crimes).."
Cet individualisme pourrait même être considéré comme une maladie mentale, diagnostiquée comme étant un trouble ou désordre "anti-social" et traité de force par la psychiâtrie. Cela a déjà été fait en ex-URSS et dans les pays d'europe de l'est et en Chine.
Cela pourrait très bien être fait aux USA avec la montée de Barack Obama et de ses programmes obligatoires de service social et cela pourrait même être considéré au Québec si le PQ rentre et fait l'indépendance et achève de socialisé le Québec.
Les libertariens sont déjà pas mal considérés comme des fous par le commun des mortels.
N'oubliez pas que tout ce qui est "crime" peut aussi être considéré comme "folie".
Un fou a moins de droits et moins d'estime et moins de libertés qu'un criminel. L'accusation de maladie mentale est une arme bien plus dangereuse contre la subversion politique que l'accusation criminelle.
Rédigé par : Justin Bertrand | 10 avril 2009 à 15h43
@ Benoit Ouellet
Dans le sens franco-français du terme, il y a deux types de libertariens: les libertariens minarchistes, qui acceptent "l'intervention" étatique dans les domaines régaliens (défense du droit et de la liberté des individus par l'intermédiaire de la justice, de la police, de la défense et de la diplomatie) et les libertariens anarcho-capitalistes, qui refuse toute légitimité a l'État et pensent que toutes les tâches assurées aujourd'hui par l'État pourraient être avantageusement remplacées par une gestion privée.
Il me semble, mais corrigez moi si je me trompe, qu'au Québec, le terme "libertarien" est plus général et englobe également ceux qui en France sont désignés comme étant libéraux (classiques). Peut-être est-ce par l'influence de l'anglais américain: aux USA, le terme "liberal" a été "volé" et approprié par la gauche, et les libéraux classiques ont dû "trouver" une nouvelle désignation: "libertarian".
Rédigé par : Mateo | 11 avril 2009 à 18h46
@Mateo, c'est ca, c'etait meme vole par nos propres Parti Liberal du Canada et Quebec...
Rédigé par : James | 11 avril 2009 à 19h32
@Pierre-Yves
je vous rejoins parfaitement dans votre réponse à Bastiat79, effectivement tout les réseaux routiers "principaux" du monde ont été développés pour des fins militaires principalement.
Il n'y a pas si longtemps, la fameuse "Autobahn" allemande construite sous Hitler en 1932 (et fierté du gouvernement nazi alors tout jeune) faisait l'envie du monde entier et était perçu comme une grand idée du génie allemand et un merveilleux outil de développement économique... évidemment en 1932-33 on ne se doutait pas que le triste sire Hitler avait plutôt construit une formidable autoroute pour amener des centaines de milliers d'hommes à une vitesse inégalée alors vers le front de l'Est.
Encore plus récemment, lorsque Eisenhower devint président en 1952, une de ses premières priorités fut de faire adopter un méga-projet de construction d'une immense "toile" d'autoroutes, inspirées de la fameuse Autobahn, afin, disait-il, de faciliter la circulation des biens et des personnes dans l'Amérique en pleine expansion d'après-guerre. Mais, et vous serez sûrement d'accord avec moi Pierre-Yves, c'est avec l'argument de la menace d'une attaque nucléaire massive de l'URSS contre des villes américaines et en constatant que si cela advenait, les routes de l'époque ne permettaient pas d'évacuer rapidement les villes cibles. C'est sur cet argument que le Congrès Américain avaient accordé les budgets pour développer ce qu'on connait aujourd'hui comme le grand système d'autoroute "Interstate" mais qui s'appelle maintenant officiellement "The Eisenhower National System of Interstate and DEFENSE Highways.
Bref, un tel projet, n'aurait pas pu voir le jour sans un leadership étatique... et non il n'y a pas eu de missiles balistiques nucléaires qui ont été envoyés sur les USA; et oui, ce système d'autoroutes a été un formidable élément de croissance économique (mais discret: il n'y a rien de moins romantique que du béton et du bitume); et oui, certains segments plus potentiellement rentables ont été construits avec le concours d'entreprises privées... mais seulement les très rares segments vraiment attrayants. Ce qui est absolument normal et compréhensible.
Rédigé par : Benoit Ouellet | 12 avril 2009 à 01h14
@Bastiat79
"Vous semblez vouloir à tout prix éviter les péages routiers, que les autres subventionnent vos transports. Pourquoi cette subvention serait meilleure qu'une autre? Construire trop de routes, comme n'importe quoi d'autre, ça consomme des ressources qui pourraient être mieux utilisées ailleurs."
Mais où ai-je dit dans mon commentaire que je voulais éviter ou que j'étais contre les péages routiers??? Et où je parle de subvention (!!!) lors de construction d'infrastructures?
Je n'ai absolument rien contre un système de péage MAIS avant d'instaurer quelque forme de péages que ce soit, il serait bien tout d'abord qu'il y ait des routes alternatives potables et carrossables pour avoir le chois de payer ou non; ET j'aimerais beaucoup by the way qu'ils réduisent mes impôts d'au moins 30% pour me permettre de payer tous ces éventuels péages!!!
Après cela, on me parlera de péage. Idem pour les frais d'accès à l'université, pour les investissements dans la santé, etc.
Également, je ne dis pas que les libertariens sont des anarchistes(?!?!?!)au contraire, je disais que ma compréhension du "libertarianisme" était qu'il ne pronait pas l'abolition de l'État (ce qui est de l'anarchisme) MAIS BIEN de réduire l'interventionnisme de l'État. Nuance importante, je crois.
Les idées libertariennes me séduisent beaucoup. Et j'ai beaucoup de plaisir (et j'apprends beaucoup) à lire tant les billets que ceux qui interviennent et commentent. Il est évident qu'on n'est pas sur un blogue de "Star Académie"
Voilà!
Rédigé par : Benoit Ouellet | 12 avril 2009 à 01h41
@Mateo
Merci pour la mise au point.
Je n'aime pas le terme "minarchiste" qui me semble un amalgame "loser" entre "minus" et "anarchiste" (ce qui n'est que mon interprétation). Je n'aime pas non plus l'autre "clan" comme étant les "anarcho-capitalistes" qui, encore une fois, sous-entend un concept "anarchique" qui prit dans son sens premier est un refus de toute autorité ou ordre. Pour les moi, les deux sont perdant "politiquement" (Ce n'est pas vendeur en tout cas). Hors qui dit "hors de la politique" dit "idées marginales".
Et je ne crois pas que les idées libertariennes soient marginales. Bien au contraire, elles sont actuelles, solides économiquement et rationnelles.
Maintenant, vous avez raison, je suis définitivement un "libéral". Mais pas comme les libéraux de M. Charest, M. Chrétien ou M. Ignatieff mais plus l'idée "révolutionnaire" libérale de la fin du XIXème siècle...
Je parle d'idées ici. Je ne suis pas un Amish nostalgique. Mais je suis nostalgique de ce bouillonnement d'idées (bonnes ou mauvaises) qui ont jalonné et bouleversé l'éclosion de nos grandes sociétés occidentales.
Rédigé par : Benoit Ouellet | 12 avril 2009 à 02h09
«Je n'aime pas non plus l'autre "clan" comme étant les "anarcho-capitalistes" qui, encore une fois, sous-entend un concept "anarchique" qui prit dans son sens premier est un refus de toute autorité ou ordre.»
L'absence d'ordre et l'absence d'autorité sont deux choses différentes.
Pour Saint Anselme Bellegarrigue justement «L’anarchie c’est l’ordre.».
Les anarcho-capitalistes, ou "anarcap'" pour les intimes, militent pour l'idée d'ordre non imposé, de règles librement choisies. L'absence de règles, ce n'est pas l'anarchie mais l'anomie.
Ce que les anarchistes ne veulent pas, ce sont des "chefs" et des "règles" qu'ils n'ont pas choisis, qui leur ont été imposés par d'autres (par exemple par le jeu des élections).
Le minarchisme, comme l'étymologie du mot l'indique, c'est la volonté d'une autorité minimale, d'où le concept d'État strictement cantonné à ses tâches régalienes.
Voilà, j'espère que je n'ai pas travesti leurs idées, car je ne suis ni anarcap', ni minarchistes, mais "libéral-social" (sainte horreur!).
Rédigé par : Mateo | 12 avril 2009 à 06h47
A Mateo : C'est vrai que le mot "social" fait frémir, mais que veut dire exactement "libéral-social" ?
Rédigé par : Marianne | 12 avril 2009 à 08h20
@ Benoit
"Et où je parle de subvention (!!!) lors de construction d'infrastructures? Je n'ai absolument rien contre un système de péage MAIS avant d'instaurer quelque forme de péages que ce soit, il serait bien tout d'abord qu'il y ait des routes alternatives potables et carrossables pour avoir le chois de payer ou non"
Euh... Et vous croyez que ça se construit comment, des routes potables, carrosables et gratuites? En demandant qu'on construise ces routes pour VOUS avec les taxes extorquées à ceux qui n'utiliseront pas ces routes, vous demandez une subvention pour VOUS. J'espère que vous comprenez votre contradiction, et que cela vous amènera à voir l'importance que l'état se désengage du domaine routier, pour tout libéral consistant.
Rédigé par : Bastiat79 | 12 avril 2009 à 10h13
@ Marianne
http://www.objectifliberte.fr/2003/05/libralisme-dfin.html
Rédigé par : Mateo | 12 avril 2009 à 19h40
Merci, Mateo, pour ce lien intéresant. Il y a des gens plus pointus que moi parmi les éditeurs ou les commentateurs de ce blogue qui seraient plus à même de commenter ces définitions. Pour ma part, j'ai tendance à en rester simplement à la distinction entre minarchiste et anarcho-capitaliste quand il s'agit de libertarianisme. L'association de la notion de "social" au libéralisme me semble contradictoire en soi, que le mot soit placé avant ou après. D'ailleurs, d'une façon générale, cet adjectif a tendance à mettre instantanément en alerte mes capteurs anti-étatiques, souvenir sans doute des trop nombreuses années où j'ai vécu en France et de la pression fiscale que j'y ai subie au nom du "tout social" auquel ce malheureux pays s'est voué de façon délirante.
Rédigé par : Marianne | 13 avril 2009 à 19h49
Le problème avec le minarchisme c'est qu'il ne reste jamais minarchiste.
Au départ, le gouvernement des USA en 1776 juste après l'indépendance était minarchiste, ce qui ne l'a pas empêché de devenir, 233 ans plus tard une des plus grosses tyrannies et kleptocracie au monde.
Le minarchisme cela ne fonctionne pas. Je suis plutôt anarcho-capitaliste.
Rédigé par : Justin Bertrand | 14 avril 2009 à 08h28
@Bastiat et Benoit Ouellet
La vieille histoire des routes... une fois qu'on laisse les fascinants débats minarchos vs anarcap, la question se pose en effet de savoir qui doit payer pour les nécessités immédiates de l'existence. Et bien je pense qu'en pratique comme d'habitude il y'a des solutions 'moins' mauvaises que d'autres, sachant que la solution parfaite n'est pas dans les cartons, en tout cas pas au Québec parce qu'il faudrait éliminer ce 50% de la population active qui travaille dans les bureaucraties gouvernementales.
De la même façon qu'à choisir entre moins d'impots et aucun changement, je choisirai moins d'impot, même si idéalement j'aimerai mieux qu'on abolisse l'impot, et bien il est tout à fait clair que des routes financées par péages sont une solution préférable à celle ou le lobby des automobilistes des transporteurs routiers et de la construction se fait payer ses routes par la collectivité: principe de l'utilisateur-payeur, transparence accrue des transferts, et un pas vers une privatisation éventuelle.
Je ne vois pas de raison de controverse ici.
Rédigé par : Pierre-Yves | 15 avril 2009 à 06h11
On pourrait faire travailler les prisonniers à construire des routes et ainsi ils paieraient leur dette à la société. On pourrait faire travailler les prisonniers à nettoyer la ville, reboucher les nids de poule.
Cela paierait leur bouffe, leurs vêtements et leur logement. Et ils s'emmerderaient moins.
Ceux qui ont commis des crimes contre la société pourraient les repayer en travaillant, mais cela resssemblerait trop aux goulags et il pourrait y avoir de l'abus.
Rédigé par : Justin Bertrand | 16 avril 2009 à 11h51