par Martin Masse
Le quartier général du QL va déménager dans quelques semaines. Gilles et moi avons en effet vendu notre maison dans l'est de Montréal et acheté une propriété à Stanbridge East dans la région de Brome-Missisquoi, à la frontière de la Montérégie et des Cantons de l'est. Il s'agit de l'un des plus beaux villages du Québec, à quelques minutes de voiture de la petite ville de Bedford et des charmantes municipalités de Dunham, St-Armand et Frelighsburg, un autre des plus beaux villages québécois.
C'est un endroit idéal pour faire du vélo à cause des paysages spectaculaires, surtout en automne. Et c'est bien sûr aussi le coin des vignobles et cidreries. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous connaissons bien la région et que nous y retournons régulièrement depuis une quinzaine d'années. Nous avons été parmi les premiers à visiter les producteurs sur place au début des années 1990 alors que ces deux industries artisanales étaient naissantes et que pratiquement personne n'en connaissait l'existence.
Aujourd'hui, les cidres de glace sont servis dans les bons restaurants à Paris et Tokyo et sont devenus une marque de commerce des produits du terrain québécois, tandis que les vins se taillent chaque année une place plus grande dans les habitudes de consommation, à mesure que leur qualité et leur disponibilité s'améliorent. La Route des vins est par ailleurs devenue une attraction touristique très importante dans la région.
La photo prise hier (pas un moment idéal pour apprécier la beauté de la nature, les feuilles n'apparaîtront dans les arbres que dans quelques jours) montre la vue magnifique que nous avons dans notre arrière-cour, au bout du terrain, qui est bordé de champs et de forêts. On aperçoit au centre les sommets encore enneigés de Jay Peak au Vermont, et à gauche, la montagne emblématique de Brome-Missisquoi, le Mont Pinacle.
Pour ajouter une «twist» libertarienne à ce commentaire plutôt personnel, notez la forme du Pinacle (cliquez sur la photo ci-haut pour la voir en grand format). J'ai toujours trouvé qu'il ressemblait étrangement à un bonnet phrygien, avec son excroissance arrondie au sommet. On connaît surtout ce type de bonnet parce qu'il est porté par les Schtroumpfs et par Marianne, la figure allégorique de la Révolution française. Mais il s'agirait d'un symbole de la liberté ayant une très longue histoire dans différentes cultures. Ce bonnet coiffait en effet les esclaves affranchis à Rome et en Grèce. Il a symbolisé la liberté pendant la guerre d'indépendance américaine et figure toujours sur le drapeau de l'État de New York, d'Haïti et d'autres pays. Il devint un symbole de la Révolution et de la république françaises.
On s'entend que toutes ces circonstances ou mouvements de «libération» n'ont pas la même pertinence d'un point de vue libertarien (la Révolution française par exemple a été une plus grande source de tyrannie collectiviste que de liberté). Et que le Pinacle est simplement une grosse roche! Mais bon, on s'inspire de ce qu'on peut dans notre entourage et les émotions ou états d'esprit que provoque la vue de paysages distinctifs sont quelque chose de bien réel, qui explique pourquoi tant de gens font des kilomètres pour venir les observer. En plus de la tranquillité d'esprit que m'apportera le fait de quitter la ville et de vivre dans un tel environnement, j'espère donc que la vue quotidienne d'un si spectaculaire symbole de liberté suscitera une inspiration renouvelée pour poursuivre le combat qui est le nôtre.
Wow! Ce coin du Québec est vraiment magnifique! Ma copine Ann et moi aimions aussi aller faire la route des vins du Québec à chaque automne. Félicitations pour la vente et pour l'achat de votre nouvelle maison. La cours arrière semble être assez spacieuse! :)
Rédigé par : C.Saucier | 25 avril 2009 à 12h43
Bonne chance dans votre nouveau QG!
En passant, le Pinacle a aussi été porté par les Patriotes.
Rédigé par : Jean-Luc Proulx | 25 avril 2009 à 13h18
@ Jean-Luc Proulx,
"En passant, le Pinacle a aussi été porté par les Patriotes."
Vous voulez dire le bonnet phrygien! C'est ce que j'ai lu aussi sur la page de Wikipedia consacré au bonnet ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_phrygien ), mais en faisant une recherche d'images, je n'ai trouvé que des patriotes portant la fameuse tuque. Je me demande s'il n'y a pas eu une confusion à ce sujet.
Rédigé par : Martin Masse | 25 avril 2009 à 13h49
C'est vrai que c'est un tres bel endroit du Quebec... et en plus ils vont finalement construire l'autoroute 35 jusqu'au la frontiere ;)
Rédigé par : James | 25 avril 2009 à 14h41
@ Monsieur Masse.
«Vous voulez dire le bonnet phrygien!»
Oui, en effet! Désolé, j'ai confondu «Pinacle» avec «bonnet phrygien». C'est complètement mon erreur.
«Je me demande s'il n'y a pas eu une confusion à ce sujet.»
Probablement! Mais, je me souviens d'avoir vu une photo de Patriotes portant le bonnet phrygien dans mon livre d'Histoire du Québec et du Canada de secondaire 4. Je peux toujours vérifier. Depuis la fin de mon secondaire il y a 4 ans, il traîne dans ma bibliothèque personnelle avec quelques autres livres de cours de mon secondaire. J'ai fait ça avec les livres du secondaire que je trouvais les plus intéressants, au cas où ils me seraient toujours utiles.
Rédigé par : Jean-Luc Proulx | 25 avril 2009 à 15h16
La route des vins? Je ne savais qu'il y avait un telle attraction au Québec! De quoi me donner des idées pour cet été! D'ailleurs, l'été, cela doit être magnifique par là-bas!
Rédigé par : Maxime Coulombe | 25 avril 2009 à 15h21
@Maxime
http://www.bonjourquebec.com/qc-fr/routevins.html
Il y a aussi quelques autres routes panoramiques / touristiques que tu peux emprunter...
recemment les Etats-Unis ont implemente un reseau semblable, leurs "Scenic Byways" (le plus proche est juste sur l'autre cote de la frontiere a Rouses-Point)
Rédigé par : James | 25 avril 2009 à 17h04
Félicitations et bonne continuation dans vos nouveaux quartiers.
Rédigé par : Pierre-Yves | 25 avril 2009 à 17h58
Pourquoi est-ce que tout d'un coup, j'ai une vision d'une version québécoise du "Free State" américain etant peuplé par des libertariens portant des bonnets de Schtroumpfs ?
L'image fait autant sourire que soupirer !
Rédigé par : Mattiew | 25 avril 2009 à 18h39
Martin, Gilles, où que vous soyez, vous êtes les meilleurs !
Rédigé par : Marianne | 25 avril 2009 à 19h04
C'est bien de voir le QL se rapprocher du Free State (New Hampshire) :-)
Rédigé par : Martin | 26 avril 2009 à 07h30
Les seules images qu'ils me restent du Québec ce sont les paysages marécageux et les moustiques !
Mais Standbridge East me rappelle la province de la Maurienne dans ma belle Savoie, c'est nettement plus joli :)
En tout cas bon courage pour s'adapter à ce nouvel environnement, bon déménagement à tous les deux.
Et en communiquant sur votre vie et sur vous, on vous lit différemment.
Au plaisir !
Rédigé par : Vincent | 26 avril 2009 à 09h16
Un conseil : ne faites pas comme tous ces néo-ruraux/ex-urbains qui une fois établis loin de la ville se mettent à investir les conseils municipaux de leur nouveau pâtelin pour exiger des règlements municipaux liberticides visant à limiter les droits de propriété de leurs voisins agriculteurs, comme pour limiter l'épandage de fertilisants ou la constructions d'éoliennes!
Rédigé par : LBII | 27 avril 2009 à 13h53
As-tu lu la position défendue sur ce site, LBII? J'en doute fort...
Rédigé par : John Chéreau | 27 avril 2009 à 22h32
Bienvenu dans le plus beau comté du Québec, Brome-Missisquoi, là où la créativité, la liberté et la nature nous élèvent et nous transportent aux plus hauts sommets. La lumière vient de l'Est!
Rédigé par : Mario Charpentier | 27 avril 2009 à 23h32
Hahaha! Il n'y a que toi pour relier la nouvelle de votre déménagement au libertarianisme de cette façon, Martin! Toutes mes félicitations, vous semblez vraiment avoir fait un choix judicieux en vous établissant là-bas! :-)
Rédigé par : Patrick Lemieux | 28 avril 2009 à 09h18
@ tous,
Merci pour vos bons mots!
@ Patrick,
"Il n'y a que toi pour relier la nouvelle de votre déménagement au libertarianisme de cette façon, Martin!"
Il y a certainement une dimension libertarienne à notre déménagement (pas nécessairement le Pinacle!). Comme je le mentionnais récemment ( http://www.leblogueduql.org/2009/03/lhyst%C3%A9rie-s%C3%A9curitaire-dans-les-transports-boycottons-greyhound.html ), c'est pour s'éloigner le plus possible des folies résultant de l'étatisme, qu'on côtoie de façon encore plus intense en ville à cause de la densité de population, que nous avons décidé de déménager. La vie à la campagne implique un rapport assez différent avec le reste de la société.
@ Vincent,
"en communiquant sur votre vie et sur vous, on vous lit différemment."
J'espère que vous voulez dire que ça donne de la pertinence aux idées que je défends et non que ça en enlève! C'est vrai qu'en général on ne se contente pas d'évaluer des idées de manière objective et abstraite, notre perception du messager colore aussi cette évaluation.
Notre départ pour Brome-Missisquoi est le résultat d'un long cheminement et je pourrais en parler sous diverses perspectives (ma passion pour les plantes par exemple!). J'avais l'intention de lancer un autre blogue pour parler de ces autres sujets plus personnels, ou liés à des questions culturelles, philosophiques, botaniques ou d'art de vivre, et moins directement au libertarianisme.
Je n'ai pas encore pris de décision finale, mais puisque ce blogue-ci est déjà connu, il est possible que je publie ces billets ici, en plus de photos régulières de paysages de la région par exemple, question d'agrémenter un peu une lecture parfois un peu dense. Ce serait des billets un peu hors d'ordre, dans le genre "Chronique du Chemin Ridge".
Rédigé par : Martin Masse | 28 avril 2009 à 16h07
@John Chereau
Plusieurs fois, mais il est toujours bon de répéter les choses qui méritent d'être entendues question de s'en souvenir longtemps et de les appliquer au jour le jour.
Rédigé par : LBII | 03 mai 2009 à 02h03
@ LBII,
"pour exiger des règlements municipaux liberticides visant à limiter les droits de propriété de leurs voisins agriculteurs,comme pour limiter l'épandage de fertilisants ou la constructions d'éoliennes"
Un bon exemple d'arrangement à l'amiable: nous avons déjà rencontré notre futur voisin qui possède le champ autour de nous et qui nous a gentiment prévenu de l'avertir si jamais nous faisons une réception une fin de semaine en été par exemple, il évitera de faire de l'épandage les jours précédents si c'était prévu à ce moment-là. L'"agression olfactive" temporaire (quelques jours par année) que constitue l'odeur du purin est un élément nécessaire de la production agricole, et on ne pourrait pas s'y opposer systématiquement sans nous-mêmes devenir agresseurs. Les agriculteurs sont là depuis longtemps, et on pourrait dire qu'ils ont une sorte de privilège acquis, un peu comme un droit d'utilisation, pour poursuivre cette activité. Et si le responsable de surcroît offre de nous accomoder pour réduire les conséquences de ce désagrément, il n'y a aucune raison de s'y opposer.
Par contre, pour ce qui est des éoliennes, la situation est plus compliquée. Si jamais notre voisin voulait installer ces machines derrière notre maison (en présumant que le champ est dézoné, ce qui risque peu d'arriver) il est évident que je m'y opposerais. Un droit de propriété sur un terrain ne signifie pas qu'on peut y faire ce qu'on veut. Le bruit que font les éoliennes est une forme de pollution et donc d'agression pas mal plus grave que l'odeur de purin quelques jours par année, et que je n'ai aucune envie de subir constamment. La compensation que je serais prêt à accepter dans ce cas, c'est la valeur de dépréciation de ma maison plus autres coûts de déménagement pour pouvoir m'en acheter une autre équivalente ailleurs.
Rédigé par : Martin Masse | 03 mai 2009 à 09h47
@Martin Masse
Pour la partie sur le purin, je n'ai rien à dire car c'est l'attitude que n'importe qui qui déménage au coeur d'une zone agricole devrait avoir. Une entente de gré à gré entre propriétaires est encore le meilleur moyen de prévenir des chicanes de clôtures!
Pour ce qui est des éoliennes, je n'ai rien contre le fait que quelqu'un puisse s'exprimer sur ce que fait son voisin, mais je faisais référence dans mon premier commentaire à certaines situations rencontrés dans divers pays entre les citadins qui débarquent en zone rurale sans respect pour ceux qui y étaient déjà. Avec les éoliennes, le problème est encore plus criant parce que elles rapportent des redevances pour les agriculteurs qui connaissent des temps durs, mais ont des impacts significatifs sur la vie des voisins. Cela dit, le fait que des agressions sur sa propriété puissent survenir ne constituent-elles pas alors une forme de justification à un contrôle des usages du sol et à légitimer les plans d'urbanisme?
Je termine sur deux trucs : d'abord, il est tout à fait possible d'implanter des éoliennes en zone agricole, c'est juste un peu plus compliqué car il faut passer devant la Commission de protection du territoire agricole. Ensuite, comment peut-on demander une compensation au voisin si celui-ci refuse et invoque son droit de propriété sur son terrain?
Rédigé par : LBII | 07 mai 2009 à 21h47
@ LBII,
Vous écrivez:
"comment peut-on demander une compensation au voisin si celui-ci refuse et invoque son droit de propriété sur son terrain?"
et
"Cela dit, le fait que des agressions sur sa propriété puissent survenir ne constituent-elles pas alors une forme de justification à un contrôle des usages du sol et à légitimer les plans d'urbanisme?"
Vous ne semblez pas au courant du fait que dans un système de droit rationnel (=libertarien), la pollution (par des substances toxiques, le bruit, etc.) serait considérée comme une forme d'agression et la justice s'occuperait de tels conflits. C'est ainsi que le droit coutumier se développait avant que les États n'interviennent. Lisez par exemple cet article très pertinent de Pierre Desrochers dans le premier numéro du QL: http://www.quebecoislibre.org/980307-4.htm .
Quand je dis que j'accepterais seulement qu'il y ait des éoliennes chez mon voisin en échange d'une compension adéquate, je parle de ce qui pourrait survenir dans un système rationnel où mon voisin n'aurait justement pas la possibilité de faire ce qu'il veut sur son terrain. Je pourrais moi aussi invoquer mon droit de propriété sur mon terrain pour le forcer à arrêter la "pollution" (l'émission d'un bruit intense et très dérangeant) qui viendrait de son terrain sur le mien. J'aurais le droit de me défendre et de faire cesser cette agression ou d'obtenir une compension juste.
C'est l'intervention étatique et la nationalisation de l'environnement qui ont fait en sorte que ces recours juridiques ne sont plus possibles aujourd'hui. L'État a pris le contrôle de tout. Il détermine qui a le droit de polluer et d'agresser les autres. Il donne des "droits de polluer" à des compagnie. Et comme le système de justice ne fonctionne plus pour régler les conflits, il réglemente aussi ce droit de polluer de façon à éviter les excès.
C'est justement la raison pour laquelle les citoyens, qui n'ont plus de recours juridique pour faire valoir leurs droits, se tournent naturellement vers les autres solutions que sont les plans d'urbanisme, le zonage, et autres types d'intervention politique et de réglementation bureaucratique. C'est aussi ce que je ferais si j'en étais rendu là. Si mon voisin cherchait à obtenir le droit d'installer des éoliennes à côté de ma maison sans me compenser, je m'organiserais certainement pour faire pression sur la municipalité pour qu'elle empêche une telle éventualité.
C'est bien triste et ça légitime ces moyens comme vous dites, mais je n'aurais pas d'autres choix. L'État m'enlève le moyen d'être compensé et me donne uniquement cette façon de me défendre, je m'en servirais. Exactement comme je vais aller à l'hôpital étatique si l'État m'empêche de me faire soigner dans un hôpital privé, je ne vais pas me laisser mourrir sous prétexte que je ne veux pas légitimer la médecine socialiste.
Être libertarien ne signifie absolument simplement baisser les bras si son voisin l'agresse en installant des éoliennes, sous prétexte qu'il peut faire ce qu'il veut avec sa propriété. C'est justement ce genre d'incompréhension qui fait croire à bien des gauchistes que le capitalisme est en faveur de la pollution et de la production à n'importe quelle prix, quelles que soient les conséquences sur les voisins et autres victimes. Ce n'est pas du tout le cas.
Si quelqu'un veut installer des éoliennes, qu'il aille le faire dans un coin où ça n'importunera personne. Sinon, si mon voisin agriculteur veut faire plus d'argent, qu'il s'organise pour en faire sans m'agresser.
Rédigé par : Martin Masse | 07 mai 2009 à 22h59
Vous vous rapprochez de Foglia... <;o)
Rédigé par : François 1 | 18 mai 2009 à 06h25
J'avoue que je n'avais pas vraiment pensé qu'être libertarien ne signifie pas qu'il faille abdiquer si on nous empêche de profiter de sa propriété, c'est même tout à fait le contraire! Mais je suis suspicieux à savoir si l'approche d'utiliser des moyens étatiques est le meilleur moyen. Ce serait donc qu'il n'existe plus aucune autre méthode pour faire valoir ses droits de profiter de son bien foncier que d'utiliser les administrations municipales? Le droit coutumier dont vous parler n'est plus valide aujourd'hui? Je vais retenir ce concept de droit coutumier par contre, merci pour cette lecture que vous avez suggéré!
Rédigé par : LBII | 19 mai 2009 à 19h33
@ LBII,
Le droit positif et le droit administratif (les lois et réglements adoptés par l'État) viennent depuis longtemps graduellement remplacer et court-circuiter le droit coutumier dans les pays de tradition anglo-saxonne. (Au Québec, c'est plus compliqué, c'est le droit civil et non le droit coutumier anglais -la common law- qui gère les questions de droit de propriété.)
Le gouvernement impose par exemple des types de gestion du sol avec sa loi sur la protection du territoire agricole, qui limite votre droit de propriété sur votre terrain. Pas le droit de faire ce que vous voulez dessus si ce n'est pas conforme à la réglementation en vigueur. À moins d'aller jusqu'en cour suprême pour faire invalider cette loi, votre seul recours est de faire changer le zonage en faisant une demande à la Commission de protection du territoire agricole, et en faisant des pressions sur la municipalité, la MRC, l'UPA, etc. pour qu'ils vous appuient.
Au lieu de tout réglementer mur à mur au détail près, le droit coutumier part de grands principes et s'applique à des cas particuliers en se basant sur une jurisprudence. Ce que dit l'article de Pierre Desrochers, c'est qu'il se développait, et se serait développée une tradition juridique pour gérer les conflits de voisinage et pollution si on l'avait laissé se développer. Aujourd'hui, ce droit est toutefois pratiquement devenu caduque dans ce domaine, l'État a à toutes fins pratiques nationalisé l'environnement et réglemente tout (y compris la pollution qui est *permise*, c'est-à-dire l'agression qui est légalisée, et pas seulement celle qui est interdite comme le croient les naïfs qui pensent que l'État ne peut que nous protèger). À moins de recourir à ce système politique, juridique et administratif, vous pouvez difficilement faire valoir vos droits.
Je ne suis pas un spécialiste de ces questions mais si vous faites une recherche dans la littérature libertarienne en anglais sur le sujet, vous trouverez sûrement des documents intéressants.
Rédigé par : Martin Masse | 19 mai 2009 à 22h54