par Martin Masse
Les publications sur support de bois mort sont en déclin accéléré partout dans le monde et jouissent de moins en moins du monopole de la pensée correcte et officielle qu'ils partageaient il n'y a pas longtemps avec quelques grands réseaux de télévision. Soyez certains que ça écoeure royalement bien des éditorialistes et chroniqueurs de journaux d'avoir à partager le terrain de l'analyse et du commentaire avec des blogueurs «non professionnels» et autres nouveaux médias de plus en plus nombreux et critiques, dont certains n'ont pas peur de remettre radicalement en question les «consensus» du petit monde de l'establishment médiatico-politico-universitaire.
Comment réagissent-ils à cette déroute qui les force à revoir leur modèle d'affaire? D'abord, nonobstant leurs prétentions à l'«indépendance éditoriale», ils se tournent vers leurs amis au sein du gouvernement pour les aider à freiner ce déclin et à les renflouer financièrement. En France, aux États-Unis (voir également ce projet de loi) et ailleurs, les gouvernements mettent en place ou songent à mettre en place des programmes pour soutenir les journaux, ces «phares de la démocratie» et ces «chiens de garde de la liberté d'expression». On sait que le gouvernement canadien subventionne depuis longtemps les périodiques et vient de renouveler le programme à cet effet.
Les politiciens se rendent évidemment compte qu'ils auront plus de difficulté à relayer leurs messages au sein de la population s'ils perdent ces alliés traditionnels, qui sont depuis longtemps passés maîtres dans l'art de créer de faux débats entre différentes versions d'étatisme et de fausses crises dont la seule solution se trouve dans davantage d'interventions de l'État.
Que penser par exemple de cette incestueuse love fest la semaine dernière à l'Assemblée nationale avec la voix officielle de l'establishment étatiste à Radio-Canada depuis quatre décennies, qui en a profité pour exiger plus d'argent des contribuables pour les médias d'État? André Arthur a eu durant une carrière aussi longue une influence au moins aussi considérable sur l'information et la politique au Québec que Bernard Derome. Quoi qu'on pense de ses excès de langage, il a véritablement repoussé les limites de la liberté d'expression et alimenté tout un mouvement de contestation qui se fait encore sentir dans la région de la capitale. Mais imagine-t-on nos politiciens faire l'éloge de ce franc-tireur et lui conférer des honneurs?
Le désespoir des médias officiels et de leurs alliés est clairement perceptible dans cet article d'opinion gnagnan publié par La Presse ce matin, où une lectrice de Jonquière, Marthe Vaillancourt, fait l'éloge des nombreux journaux et revues de papier qu'elle lit, qui n'ont pas selon elle la superficialité de ce qu'on trouve sur Internet:
Chaque jour, je découpe, j'empile les aide-mémoire et je ne suis jamais prise de court lorsque j'ai à prendre la parole. Je peux toujours citer l'un ou l'autre quotidien. Leurs textes permettent de réfléchir, de structurer ma pensée. Tous mes sens sont interpellés lors de la lecture, je suis imprégnée de leur odeur, de leurs idées, j'ai besoin de les tenir dans mes mains, de les garder près de mon lieu de travail, de vibrer aux émotions qu'ils soulèvent, de digérer l'information. De plus, ils me ramènent à un devoir de mémoire et de transmission de toute l'information reçue. Les textes lus et relus permettent de construire mes propres références et de partager avec des amis à qui je refile journaux et revues.
(...) Les journaux et revues sont des produits culturels indispensables. Devrons-nous les sacrifier sur l'autel de l'information rapide, les consommer en deux temps, trois mouvements, comme on agit dans le monde de l'éphémère, de l'ici et maintenant, sans approfondissement, sans analyse, vite passons à autre chose, nous n'avons plus le temps, l'ineffable quête de la rapidité conditionne notre vie, pourquoi prendre le temps d'ouvrir un journal? Nous sommes dans le monde de l'immédiat, de la vacuité, du paraître, de la glorification du dieu internet.
On croirait lire Denise Bombardier quand elle affirmait il y a une douzaine d'années ne pas s'intéresser à ce nouveau média insignifiant qu'est l'Internet, elle qui contrôlait alors un morceau important du petit marché de l'analyse politique avec son émission d'affaires publiques à la télévision d'État.
On ne doute pas que la dame de Jonquière se «structure» la pensée en lisant tout cela, mais elle ne doit pas se rendre compte qu'il manque des piliers majeurs à sa structure intellectuelle. Dans les références qu'elle a glanées sur les questions économiques par exemple, il n'y probablement aucune case intitulée «explication autrichienne de la crise économique». Elle a sans doute lu des centaines d'articles sur la crise depuis deux ans dans des publications québécoises, mais sauf exception infinitésimale, rien qui mentionnait ce courant de pensée en expansion rapide sur Internet.
Bref, quelqu'un qui se limite aux médias traditionnels pour comprendre ce qui se passe dans le monde n'est pas informé, il est désinformé. Sa pensée n'est pas réellement structurée, elle est plutôt déstructurée par tous les sophismes, les explications ridicules et l'incroyable ignorance des journalistes et commentateurs qui s'étalent tous les jours sur des sujets aussi cruciaux que la plus importante crise économique depuis trois quarts de siècle.
Vivement l'effondrement de cette bulle médiatique de l'ère pré-Internet!
On pourrait egalement prendre un autre sujet. Par exemple sur le rechauffement climatique pretendu antropique, il est impossible d'etre informe correctement par les medias traditionnel.
Rédigé par : stan selene | 25 mai 2009 à 13h36
L'internet est un outil merveilleux qui a révolutionné les communications. J'ai beaucoup de misère à comprendre ceux qui veulent s'opposer à la facilité qu'il apporte. Le QL n'a certainement jamais eu l'auditoire ou les moyens de publier sur papier. J'en sais quelquechose puisque je travaille dans l'imprimerie. L'internet représente le sommet de la liberté d'expression! Chaque idée est facile à communiquer sur un territoire élargis.
J'ai toujours considéré que les média avaient sensiblement la même idée centrale par besoin de faire du sensationalisme. En fait c'est un secteur relativement libre et la concurrence n'amenait pas une diversité de point de vue suffisamment large. L'internet viens révolutionner les média traditionnels parce qu'ils peuvent rapidement les contredire. Les média les plus ouverts se développent une structure sur le web (cyberpresse par exemple) pour être en mesure de survivre.
L'internet est surtout une bonne nouvelle pour tout ce qui est émergent ou marginal. Je reprend souvent le secteurs des arts corporels pour prouver que la liberté stimule la création. Au début des années 90, les styles de tatouages et les autres modifications corporelles étaient assez limités par le peu de communication entre les artistes. Il est important de souligner que ce secteur est totalement libre ; il n'existe aucune réglementation, ordre officiel, même pas de normes étatiques d'hygiène. Pourtant, la concurrence règne en force et les normes d'hygiène de chaque studio sont très élevées (si vous faites percer les oreilles de vos enfants, allez voir un studio de perçage au lieu d'aller dans une bijouterie, les poinçons sont extrèmement insalubre)(de plus, les bijoux chez ardène et autre magasin "cheap" sont peu recommendable, il n'y a aucune indication sur les matériaux). Il existe bien-sûr des studio peu recommendables mais ils sont rarement rentable. Les plus prospère sont aussi les plus propres et les plus reconnus.
Depuis que l'internet est très accessible, les conventions se multiplient, il y en a chaque mois dans tous les pays du monde. La communication force les conventions à élaborer de nouveaux projets plus intéressants et unique. Les arts corporels se basent justement sur l'individualité et la disctinction. De ce fait, il y a eu des projets comme le "art fusion experiment" commencé par Paul Booth (N-Y) et Filip Leu (Suisse), deux artistes reconnu mondialement pour leur talent. L'internet a mélangé les styles et permis à plusieurs de se distinguer sur la scène internationale (cherchez Xavi Garcia, Jack Ribeiro, Guy Aitchison par exemple) et de partager leurs styles.
Les média tradionnels n'ont jamais beaucoup apprécié ce secteur et il se développe grâce à l'internet. Même chose pour les idées libertariennes et les théories de l'école autrichienne d'économie. C'est certain que c'est un problème pour les socio-communistes qui voudraient des média centralisés qui ne donnent qu'un point de vue pour garder la population dans un beau carcan idéologique.
Rédigé par : Kevin | 25 mai 2009 à 13h49
Ça me fait penser à l'interview d'une téléspectatrice dans les années 70 en France, qui était contre l'apparition de la deuxième chaîne car disait-elle, elle ne pourrait jamais choisir entre la "une" et la "deux", et préférait que quelqu'un le fasse à sa place...
Je suis toujours très impressionné par la conviction des "bonnes gens bien informées"...
Rédigé par : Seb | 25 mai 2009 à 14h29
Je m'aperçois de plus en plus que l'influence des idées libertariennes n'est pas un vain mot: combien de fois sur des 'pseudo-bloques' des publications mainstream voit-on un débat carrément censuré parce certains lecteurs réalisent qu'on se moque carrément de leurs capacités intellectuelles ou même de leur simple bon sens? Et le phénomène s'amplifie... les grands médias sont en train de perdre toute espèce de crédibilité.
Rédigé par : Pierre-Yves | 25 mai 2009 à 14h39
Je vous donne une copie du blog de Gary Hamel dans le WSJ (vraiment très intéressant!):
http://blogs.wsj.com/management/2009/03/24/the-facebook-generation-vs-the-fortune-500/
The Facebook Generation vs. the Fortune 500
By Gary Hamel
The experience of growing up online will profoundly shape the workplace expectations of “Generation F” – the Facebook Generation. At a minimum, they’ll expect the social environment of work to reflect the social context of the Web, rather than as is currently the case, a mid-20th-century Weberian bureaucracy.
If your company hopes to attract the most creative and energetic members of Gen F, it will need to understand these Internet-derived expectations, and then reinvent its management practices accordingly. Sure, it’s a buyer’s market for talent right now, but that won’t always be the case—and in the future, any company that lacks a vital core of Gen F employees will soon find itself stuck in the mud.
With that in mind, I compiled a list of 12 work-relevant characteristics of online life. These are the post-bureaucratic realities that tomorrow’s employees will use as yardsticks in determining whether your company is “with it” or “past it.” In assembling this short list, I haven’t tried to catalog every salient feature of the Web’s social milieu, only those that are most at odds with the legacy practices found in large companies.
1. All ideas compete on an equal footing.
On the Web, every idea has the chance to gain a following—or not, and no one has the power to kill off a subversive idea or squelch an embarrassing debate. Ideas gain traction based on their perceived merits, rather than on the political power of their sponsors.
2. Contribution counts for more than credentials.
When you post a video to YouTube, no one asks you if you went to film school. When you write a blog, no one cares whether you have a journalism degree. Position, title, and academic degrees—none of the usual status differentiators carry much weight online. On the Web, what counts is not your resume, but what you can contribute.
3. Hierarchies are natural, not prescribed.
In any Web forum there are some individuals who command more respect and attention than others—and have more influence as a consequence. Critically, though, these individuals haven’t been appointed by some superior authority. Instead, their clout reflects the freely given approbation of their peers. On the Web, authority trickles up, not down.
4. Leaders serve rather than preside.
On the Web, every leader is a servant leader; no one has the power to command or sanction. Credible arguments, demonstrated expertise and selfless behavior are the only levers for getting things done through other people. Forget this online, and your followers will soon abandon you.
5. Tasks are chosen, not assigned.
The Web is an opt-in economy. Whether contributing to a blog, working on an open source project, or sharing advice in a forum, people choose to work on the things that interest them. Everyone is an independent contractor, and everyone scratches their own itch.
6. Groups are self-defining and -organizing.
On the Web, you get to choose your compatriots. In any online community, you have the freedom to link up with some individuals and ignore the rest, to share deeply with some folks and not at all with others. Just as no one can assign you a boring task, no can force you to work with dim-witted colleagues.
7. Resources get attracted, not allocated.
In large organizations, resources get allocated top-down, in a politicized, Soviet-style budget wrangle. On the Web, human effort flows towards ideas and projects that are attractive (and fun), and away from those that aren’t. In this sense, the Web is a market economy where millions of individuals get to decide, moment by moment, how to spend the precious currency of their time and attention.
8. Power comes from sharing information, not hoarding it.
The Web is also a gift economy. To gain influence and status, you have to give away your expertise and content. And you must do it quickly; if you don’t, someone else will beat you to the punch—and garner the credit that might have been yours. Online, there are a lot of incentives to share, and few incentives to hoard.
9. Opinions compound and decisions are peer-reviewed.
On the Internet, truly smart ideas rapidly gain a following no matter how disruptive they may be. The Web is a near-perfect medium for aggregating the wisdom of the crowd—whether in formally organized opinion markets or in casual discussion groups. And once aggregated, the voice of the masses can be used as a battering ram to challenge the entrenched interests of institutions in the offline world.
10. Users can veto most policy decisions.
As many Internet moguls have learned to their sorrow, online users are opinionated and vociferous—and will quickly attack any decision or policy change that seems contrary to the community’s interests. The only way to keep users loyal is to give them a substantial say in key decisions. You may have built the community, but the users really own it.
11. Intrinsic rewards matter most.
The web is a testament to the power of intrinsic rewards. Think of all the articles contributed to Wikipedia, all the open source software created, all the advice freely given—add up the hours of volunteer time and it’s obvious that human beings will give generously of themselves when they’re given the chance to contribute to something they actually care about. Money’s great, but so is recognition and the joy of accomplishment.
12. Hackers are heroes.
Large organizations tend to make life uncomfortable for activists and rabble-rousers—however constructive they may be. In contrast, online communities frequently embrace those with strong anti-authoritarian views. On the Web, muckraking malcontents are frequently celebrated as champions of the Internet’s democratic values—particularly if they’ve managed to hack a piece of code that has been interfering with what others regard as their inalienable digital rights.
These features of Web-based life are written into the social DNA of Generation F—and mostly missing from the managerial DNA of the average Fortune 500 company. Yeah, there are a lot of kids looking for jobs right now, but few of them will ever feel at home in cubicleland.
Rédigé par : Charles | 25 mai 2009 à 14h45
"Vivement l'effondrement de cette bulle médiatique de l'ère pré-Internet!"
Ça, c'est jusqu'au jour où le gouvernement avec la collaboration du consortium des grands fournisseurs d'accès Internet au niveau mondial ne se mettent tous ensemble pour légiférer sérieusement tous les contenus d'Internet à l'image d'un grand CRTC du nouvel ordre mondial.
Quand cela va arriver, ce qui sera dans pas trop long, watch out, ça va barder.
Rédigé par : Tym Machine | 25 mai 2009 à 15h29
"Ça, c'est jusqu'au jour où le gouvernement avec la collaboration du consortium des grands fournisseurs d'accès Internet au niveau mondial ne se mettent tous ensemble pour légiférer sérieusement tous les contenus d'Internet à l'image d'un grand CRTC du nouvel ordre mondial. "
Il ne peuvent même pas enrailler le piratage, crois-tu qu'ils tueront la liberté d'expression? Dans le pire cas, des réseaux clandestins apparaitront, dans le meilleur cas, ces réseaux clandestins seront visible sur le web. Il n'est pas sure que leur folie soit telle qu'ils sensure le web.
Rédigé par : NoName | 25 mai 2009 à 15h49
"Il ne peuvent même pas enrailler le piratage, crois-tu qu'ils tueront la liberté d'expression? Dans le pire cas, des réseaux clandestins apparaitront, dans le meilleur cas, ces réseaux clandestins seront visible sur le web. Il n'est pas sure que leur folie soit telle qu'ils sensure le web."
Pourtant le projet de loi HADOPI menace grandement la liberté d'Internet en Europe. Il y a aussi YouTube qui censure de plus en plus de vidéo sous la menace des "big" de l'industrie de la musique et du cinéma.
Rédigé par : Tommy | 25 mai 2009 à 19h53
"Pourtant le projet de loi HADOPI menace grandement la liberté d'Internet en Europe. Il y a aussi YouTube qui censure de plus en plus de vidéos sous la menace des "big" de l'industrie de la musique et du cinéma. "
On peut remplacer youtub par les torrents ou autre forme de p2p.
Pour la France, il y a un risque de se faire prendre, mais je suis sûr que les pirates travaillent déjà à la prochaine génération de p2p plus anonyme. J'ai entendu parler de eXeem (qui rend pirate bay obsolète désolé, les forces anti piratage sont 5 ans en retard). Il y a aussi Freenet (pas fameux mais suposémant anonyme) et tor. Même si je suis loin d'être un spécialiste, je suis sûr que le web anonyme peut être amélioré. Il faut comprendre que quelqu'un va essayer de contourner chaque mesures de contrôle et ça souvent juste pour le fun.
Rédigé par : NoName | 25 mai 2009 à 20h39
@Martin Masse
Désolé de vous dire ça mais Bastiat vous a pris d'avance cette semaine sur son blogue dans sa «Pétition des services Minitel, des journaux, de la télévision publique et câblée, des cies de la téléphonie fixe, des jeux de table et de cartes et des fabricants de thermomètres».
;-)
Rédigé par : Mathieu | 25 mai 2009 à 20h56
@NoName
Pour le commun des mortel, c'est pas tellement accessible ce genre de réseau underground.
Une nouvelle toute fraîche: la France veux adopter un projet pour voir tout ce que l'internaute fait, genre d'écoute téléphonique du web.
http://techno.branchez-vous.com/actualite/2009/05/cybercriminalite_en_france_un.html
Rédigé par : Tommy | 26 mai 2009 à 16h18
"Pour le commun des mortel, c'est pas tellement accessible ce genre de réseau underground."
La seul raison pour quoi je me préocuperait du commun des mortels en se domaine est que leur participation est essenciel au bon fonctionnement de ces réseaux. Ces réseaux ne devraient pas être plus difficile à installer que le dernier jeu vidéo. C'est le cas des p2p comme exeem que je n'utilise pas en passant. Ces réseaux vont devenir accessible, il faut juste que les développeurs se donne la peine de faire une job digne d'un pro et non d'un expert bidouilleur. Ça devrait leur être accessible la bidouille étant quelque fois plus difficile.
Rédigé par : NoName | 26 mai 2009 à 16h43
"Une nouvelle toute fraîche: la France veux adopter un projet pour voir tout ce que l'internaute fait, genre d'écoute téléphonique du web."
Renseigne toi sur tor. Je crois qu'il a été développer par le MIT donc je ne le trusterait pas mais sa relève plus de la paranoïa. Fait une recherche sur les réseau Darknet. Il y a surement des hackers en France qui vont se faire un plaisir de leur casser les pied.
Rédigé par : NoName | 26 mai 2009 à 16h46
"Le Point explique que sous réserve d'une autorisation de la part d'un juge d'instruction, les policiers et enquêteurs pourraient alors mettre en place un dispositif technique permettant «une captation à distance, à toute heure, en n'importe quel lieu, et à l'insu du détenteur du matériel, d'éléments informatiques (...) quel qu'en soit le support ou le vecteur».
Toujours selon Le Point, ce qu'on pourrait définir comme étant une «cyberversion» du concept d'écoute électronique serait qualifié de «révolution» par les policiers et gendarmes. Ces derniers avouent d'ailleurs que leur travail serait facilité. "
Big brother is a french.
Rédigé par : NoName | 26 mai 2009 à 17h06
@NoName
"Big brother is a french."
La France est un état policier depuis plus de 500 ans, rien de bien nouveau là-dedans. Il y'a peu de démocraties ou l'administration a un tel pouvoir, en fait je me demande même s'il y'en a une.
Rédigé par : Pierre-Yves | 26 mai 2009 à 17h29
http://lecampduchangement.blogspot.com/2009/05/stupefaction.html
Rédigé par : Mathieu | 26 mai 2009 à 18h46
Les « idées » défendues dans les journaux sont d'une tel conformisme, d'une telle platitude que je me demande sérieusement qui peut encore être intéressé à les lire. En effet, à quoi bon lire un journal quand on sait D'AVANCE ce qu'on va y trouver ? Et ce qu'on y trouve, bien sûr, c'est la bien-pensance officielle, occupée à défendre le « bien commun », la « culture québécoise » et nos précieuses « valeurs démocratiques »... J'ai de la difficulté à imaginer quel curieux androïde peut encore éprouver du plaisir à lire Le Devoir, Le Soleil ou La Presse. Si un nombre grandissant d'individus ne lisent plus les soi-disant « grands » quotidiens, ce n'est pas par paresse, comme le laissent entendre les belles âmes, mais tout simplement parce qu'ils ont mieux à faire. Et ils ont raison....
P.S. À Martin Masse : J'ai bien aimé l'expression « incestueuse love fest» pour définir l'hommage compassé rendu au père Derome, il y a quelques jours, au parlement. Les socialistes formant, comme chacun le sait, une grande famille (avec tout le grégarisme et la promiscuité forcée que cela implique), ils pouvaient difficilement aller plus loin dans la complaisance familiale envers l'oncle Bernard...
Rédigé par : B. Vallée | 26 mai 2009 à 19h10
@Mattieu
Stupéfiant en effet. Faut croire que si ça ne bouge pas, c'est que c'est jammé ben ben dur. D'un autre côté c'est peut-être l'opportunité d'inventer une nouvelle forme de modèle d'affaire, pour une presse libre, tirant avantage du faible coût marginal des médias électoniques. La nécessité est mère de l'invention...
Rédigé par : Pierre-Yves | 26 mai 2009 à 20h00
"Pour le commun des mortel, c'est pas tellement accessible ce genre de réseau underground."
http://www.torproject.org/index.html.fr
C'est lent, mais sa fonctionne extremement bien.
Rédigé par : Yan | 26 mai 2009 à 23h28
Encore plus déprimant est le fait que, même si un article présente une analyse qui se tient à moitié debout, la plupart des lecteurs de toutes façons n'en comprendront que ceux qu'ils veulent en comprendre au travers du prisme des conceptions absurdes qu'on leur a enfoncé dans le crâme à grand renfort de propagande.
C'est la 'diversité d'opinion' (une opinion à moitié vraie, pour trois complètement débiles), symptôme d'une époque ou 'tout se vaut' et ou les sophismes les plus dénués de fondement ont autant de valeur qu'une analyse factuelle et rationelle.
Témoin, certains commentaire ahurissants de jovialisme béat sur cette analyse de Nouriel Roubini:
http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/green-shoots-or-yellow-weeds/article1154311/
Je n'ai pu m'empêcher de faire à l'un d'entre eux la réponse suivante, tout en étant convaincu qu'il n'y pigera que pouic (c'est pourtant pas la mer à boire - merci a Martin Masse pour les références):
""Harold Chorney" lives in a fantasy world, and the way he selectively reads Roubini's analysis shows it clearly.
First the notion that public spending can somehow create growth out of thin air has been disproved in any possible way the last 40 years, non only by serious economists, but also by historical statistics showing that the GD, in terms of non-military output, extended well until the end of WWII and could only be quelled by a DRASTIC reducion in public spending - over 2/3 between 1945 & 1948. Check the US Fed public spending record. What kept the GD alive for so long: public spending.
Second, as Roubini points, central issue is the absence of deleveraging - consequence of public spending -, and weak savings - savings is what fuels credit, not interest rates black magic. Anyone who believes that a "solution" where individuals and businesses are supposed to save while governments spend like drunken sailors can make sense obviously cannot simultaneously process enough information to walk and chew gum at the same time, and is merely parroting slogans about something he does not understand - that's what today's economic education is all about unfortunately.
Third is weak profitability - due to high debt, again as Roubini points out, although things would be easier to grasp if he would write it in full, i.e., "due to ineffective use of way too high levels of debt". Why? Because of a cornerstone of financial analysis, unfortunately as alien to Keynesians as nuclear physics is to a Shropshire cow: ROI.
Fourth, what about "govt indebtedness crowding out private spending"? Can Harold interpret that? Apparently not. What Roubini is referring to is the squeezing of the private sector out of credit - due to govt abuse of it thru deficit -, which will ensure the slump extends well into the next decade, and that's where inflation will keep biting our a...es for many years. Credit = Savings = Investment = limited resource.
But rose-colored glasses are still cheap. "
Rédigé par : Pierre-Yves | 27 mai 2009 à 10h58
Oui en France, entre la télé d'Etat (4 chaines), la radio d'Etat (une multitudes de radio) et la presse écrite largement subventionnée, les médias ont une forte incitation à lécher la main qui les nourrit : l'Etat.
En tout cas, on voit mal un journal qui ne doit sa survie qu'à des subventions s'engager contre des subventions versées à d'autres industries.
En rajoutant que les journalistes disposent d'un statut fiscal particulièrement avantageux, autant dire que l'Etat sait acheter (avec mon argent) les portes paroles pour le défendre...
Rédigé par : Le libéralisme pour les débutants | 27 mai 2009 à 14h59
Encore mieux, au sujet de l'intervention de Nouriel Roubini dans les médias aujourd'hui: le chroniqueur de la Bourse, Richard Dufour, a compris (ou fait semblant de comprendre) exactement LE CONTRAIRE de ce qu'à dit NR. Je rêve... il doit penser que ses lecteurs ne lisent pas l'anglais:
http://blogues.cyberpresse.ca/lapresseaffaires/dufour/?p=2267#comment-11443
http://www.reuters.com/article/marketsNews/idUSSEO21492520090527
Message de Roubini: nous n'avons pas encore atteint le fond, et la reprise sera faible et lente.
Traduction de Dufour: la reprise est proche.
Je rêve je vous dit.
Rédigé par : Pierre-Yves | 27 mai 2009 à 17h47
André Arthur appelait cela lors des tribunes téléphoniques des appels "plantés". Or, il y a exactement le même phénomène dans le monde des journaux, des articles d'opinions plantés.
Je ne serais pas surpris d'apprendre d'ailleurs que certains de ces soi-disants "lecteurs" soient soit des gens payés pour écrire leurs commentaires comme on le voit dans le cas des blogueurs payés par les partis (surtout aux USA, le parti démocrate ayant été celui qui a déplié le plus d'argent en la matière avec un certain succès sur l'opinion publique) ou encore de gens carrément inventés qui n'existent pas dans la réalité.
C'est facile de se dire madame Armande St-Germain de Valcourt ou Georges Cantin de Ste-Cécile-de-Milton quand on sait que personne n'ira vérifier si ces gens existent vraiment.
Rédigé par : Tym Machine | 27 mai 2009 à 20h41
@Tym Machine
'Je ne serais pas surpris d'apprendre d'ailleurs que certains de ces soi-disants "lecteurs" soient soit des gens payés pour écrire leurs commentaires'
Je ne crois pas à cette théorie j'avoue. Je constate que l'ignorance et l'inconscience - pire, leur glorification béâte - sont suffisamment encouragées à tous les niveaux, pour qu'il soit inutile de recourir à de tels stratagèmes.
Rédigé par : Pierre-Yves | 28 mai 2009 à 09h02
Bah, ca va juste couter beaucoup d'argent aux gros des télécoms pour échapper à ce genre de loi. Ils n'ont qu'à acheter suffisament de politiciens et on ne vera pas trop de lois cyber-liberticides.
Rédigé par : FrancisD | 29 mai 2009 à 13h22
@Francis D
'Bah, ca va juste couter beaucoup d'argent aux gros des télécoms pour échapper à ce genre de loi. Ils n'ont qu'à acheter suffisament de politiciens et on ne vera pas trop de lois cyber-liberticides.'
Oui et non: il existe, en particulier au Canada, un gentleman`s agreement entre les secteurs privés mais réglementés comme les télécoms, et le gouvernement.
Le deal peut se résumer ainsi: 'vous nous laissez brimer la liberté de vos usagers comme on l'entend, et en échange on maintient en place les réglementations qui vous protègent de la concurrence étrangère'.
Dans un tel contexte les opérateurs nationaux sont une extension des gouvernements, exactement comme les journalistes sont la quatrième roue du pouvoir (plutôt qu'un quatrième pouvoir).
Dans un autre ordre d'idées (mais dans le droit fil de ce billet), tombé sur le c... encore en lisant ceci: http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/200906/03/01-862655-une-personne-sur-deux-juge-le-secteur-prive-corrompu.php
Examinez bien le titre:
"Une personne sur deux juge le secteur privé corrompu"
Maintenant lisez, par exemple:
"En Russie, 70% des sondés estiment ainsi que «les entreprises utilisent la corruption souvent» pour influencer des décisions de l'État, selon cette enquête."
Et tout le reste de l'article se concentre clairement autour des pots-de-vins au secteur public, autrement dit, la corruption du secteur public. Tout au plus pourrait on parler d'un secteur privé 'corrupteur'. Ce qu'il ne serait pas, ou serait moins, s'il n'y avait pas tant de fonctionnaires chargé de contrôler l'accès aux ressources, et donc tant d'opportunités de corrompre.
Mais c'est trop simple comme logique. Même si ce que l'article décrit est en fait la corruption du secteur public, c'est sur le privé qu'il faut taper.
Et on s'étonne que cette presse pour mongoliens soit vouée à la disparition?
Rédigé par : Pierre-Yves | 03 juin 2009 à 15h24