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12 septembre 2009

Commentaires

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Bobjack

En même temps réussir à parler de la crise financière sans prononcer une seule fois les mots freddy mac c'est de mauvais augure.

Tout ça pour dire, votre article résume parfaitement bien. Mais malheureusement, c'est loin d'être le seul sujet dans lequel les journalistes vont délibérément cacher/déformer des informations. L'eco-catastrophisme a le vent dans les voiles, Radio-Canada mène également une campagne anti-conservateur depuis toujours, bien que je trouve les conservateurs aussi insignifiant que les autres, je n'ai pas envie de voir les journalistes faire de la propagande politique via l'argent "public".

Heureusement, il y a le QL et Antagoniste pour faire la balance ...

Mathieu

Et attendez de voir le documentaire du fameux maire d'Huntingdon, Stéphane Gendron.

Sachant qu'il a encore le coeur déchiré en pensant à son père qui a perdu un emploi non-qualifié après 30 ans de travail, on risque de l'entendre dire quelques fois qu'il faut des lois pour empêcher les entreprises de faire travailler des gens non-qualifiés dans d'autres pays, qu'il faut de l'argent des gouvernements pour nos bonnes papetières et manufactures de textiles afin de les préserver d'un ennemi plus grand qu'eux puis que les travailleurs non-qualifiés sont des victimes du sale système capitalisme libéral.

Ne lui dites jamais que sa famille aurait probablement pu mieux vivre et s'éloigner de la précarité si son père avait su sécuriser sa famille grâce une spécialisation (les cours de soirs existent partout au Québec), en créant son entreprise ou en allant ailleurs où la demande fait en sorte d'y offrir de bonnes conditions salariales.

Ne lui dites jamais que nos papetières et nos manufactures de textiles n'ont peut-être pas su résister à la mondialisation à cause de fortes taxations, de barrières protectionnistes, du monopole syndical et d'un contrôle bureaucratique serré dans les bonnes années, ce qui a pu y décourager les investissements pour qu'elle demeure à la fine pointe de la technologie.

Pierre-Yves

@Martin Masse:

L'ampleur et la cohérence de la manipulation médiatique que nous subissons actuellement au Canada me laisse en effet perplexe (dans la presse "papier" je pense au G&M en particulier, qui ne lâche pas la patate malgré le fait patent que ses lecteurs, qui ne sont pas tous des idiots, n'avalent pas la potion).

Même des publications "respectables" comme The Economist se sente obligées de mettre l'épaule à la roue en présentant systématiquement, dans leurs articles d'opinions, les deux perspectives que vous mentionnez, avec un net préjugé pour la première - tout en s'abstenant religieusement de souligner les absurdités inhérentes à celle-ci, un peu comme un diplômé en biologie évolutive qui s'échinerait à démontrer la supériorité du créationisme sur les théories de Darwin).

C'est affligeant à vous rendre anarchiste (j'arrête, je sens que Sébas va péter un plomb).

David Gagnon

On ne risque pas de parler de ceci:

http://www.antagoniste.net/?p=5598

M.A.T

Je suis pret à parier que la conclusion du reportage sera:

BARACK OBAMA EST ARRIVÉ, NOUS SOMMES SAUVÉS

(et peut etre michael ignatieff la dedans aussi)

Francois

«Ce n'est en effet que vers la fin de 2010 que vous pourrez visionner cette fascinante histoire.»

En attendant, le «scénario» du prochain film de Michael Moore semble très similaire. Si vous êtes impatients... :)

lutopium

Fort regrettable en effet qu'un recherchiste refuse d'inclure un point de vue critique dans la préparation d'une série documentaire. N'ont-ils pas songé, ne serait-ce qu'un instant, que cette "crise" financière est la septième qui frappe le système en 35 ans? Au lieu de s'attarder aux informations flamboyantes entourant cette dernière, il serait beaucoup plus instructif de comprendre pourquoi le système connait autant de "hoquets". Que ce dysfonctionnement soit causé par un interventionnisme démesuré ou par la soif de certains individus qui n'hésitent pas à frauder et à tricher, un documentaire équilibré se doit de présenter toutes les analyses disponibles. Autrement, ça devient un pamphlet.

Étrange en effet que la grande majorité d'entre nous ne connaissent pas le fonctionnement de base de l'économie, du système bancaire, des politiques monétaires, etc... Ça pourrait faire une belle introduction à un documentaire de 4 heures...

Pierre-Yves

@lutopium

"Fort regrettable en effet qu'un recherchiste refuse d'inclure un point de vue critique dans la préparation d'une série documentaire."

Et encore plus regrettable que nous soyons, au titre de contribuables, contraints à financer la propagation de la médiocrité et de l'ignorance.

David Gagnon

C'est bien plus simple pour un journaliste de dire: "c'est la faute au méchants banquiers avaricieux".

C'est une explication simple que les gens aiment entendre.

Quand il est le temps de parler du rôle de l'État c'est complexe, il faut parler des multiples loi qui ont influencé le marché hypothécaire, parler du contexte et faire le liens entre plusieurs éléments différents.

Les journalistes sont devenus trop paresseux pour faire ce genre de chose. Ils y vont au plus simple en racontant ce que les gens veulent entendre (c'est meilleur pour les ratings).

Je viens tout juste de me procurer sur Amazon le livre "Financial Fiasco: How America's Infatuation with Home Ownership and Easy Money Created the Economic Crisis" de Johan Norberg:

http://www.amazon.com/Financial-Fiasco-Americas-Infatuation-Ownership/dp/1935308130/ref=ntt_at_ep_dpt_1

Pour s'informer, ce sera un ouvrage plus utile que le travail des journalistes de Radio-Canada.

Pierre-Olivier Bastien-Dionne

Je suis sur le point de terminer un livre excellent: Meltdown, par Thomas Woods Jr. C'est le genre de livre que les journalistes et la population entière devrait prendre le temps de lire. C'est un livre très bien écrit, avec énormément de recherche et d'information, qui vulgarise à merveille l'économie, de sorte que même un profane peut s'y retrouver. J'aurais bien aimé voir un doccumentaire produit à partir de ce livre. Malheureusement, c'est celui de Michael Moore qui va sortir sur nos écrans. Un "doccumentaire" spectacle, où, comme à l'habitude dans les salles de cinéma, on laisse notre cerveau à la maison pour se divertir. Les méthodes de Moore sont bien connues, montage fallacieux, reprise de scènes, désinformation, tout pour prouver son point de façon démagogique. L'excellent doccumentaire Michael and Me décrit justement ses méthodes, en donnant la réplique à ceux dont Michael Moore a volontairement mis sous silence. Voyons voir si une institution économique libérale s'aventure là-dedans, personnellement je n'ai pas trop espoir.

Humain51

J'appuie Pierre-Olivier Bastien-Dionne : Meltdown est effectivement un livre à livre absolument.

Il met en évidence le mécanisme et les responsables de la crise économique actuelle en faisant le lien avec les crises économiques passées, dont la crise des années 1930, et leurs causes: la création de monnaie à partir de rien et le crédit "cheap" dans le but de gonfler l'économie aux stéroides.

Et tout cela en 160 pages seulement (en excluant les références et l'index) avec une écriture simple et vivante.

lutopium

@Pierre-Olivier: Merci pour la suggestion, je crois que je vais me le procurer. Cependant, il n'est pas nécessaire de discréditer le travail de Michael Moore - qui lui aussi rame à contre-courant - pour vanter le travail de M. Woods qui lui aussi pourrait être accusé de suivre sa propre doctrine. L'essentiel, à mes yeux, est de prendre conaissance de ce qui se dit des deux côtés et de se faire sa propre opinion.

M. Moore a le courage de questionner les ambitions de la Maison Blanche et du Pentagone, de dénoncer les excès des compagnies d'assurance et de remettre en question le fonctionnement du monde financier. Les américains peuvent se compter privilégiés qu'un documentariste aussi controversé ait accès à une distribution aussi important. Sinon, le débat demeure stérile.

Il n'y a pas si longtemps, les Américains idôlatraient les gens d'affaires. Avec toutes les fraudes, les mensonges, la tricherie et les excès des dernières années, il est important que l'analyse de Michael Moore (et autres) ait l'opportunité d'être diffusée. Je tiens pour acquis que celle de M. Woods devrait l'être également.

Pierre-Olivier Bastien-Dionne

Je n'ai aucune intention d'empêcher M. Moore de faire des films. Cependant je critique la complicité des médias traditionnels qui aiment beaucoup ce genre de message: un hypersimplification, des images choc, et un manipulation de la réalité via le montage et des entrevues dirigées. Pour avoir vu le trailer du film de Moore, je vois très bien comment ça s'enligne: on va traiter les patrons des banques de gros gourmands, on va crier au mégaphone en face des sièges sociaux, on va faire semblant que personne ne veut nous donner d'entrevue, on va donner des portions d'information qui plaisent à notre propos. Michael Moore va avoir raison en ce sens qu'une compagnie qui fait faillite ne devrait pas être sauvée par le gouvernment, via les taxes prélevées sur d'honnêtes citoyens qui gagnent durement souvent à peine de quoi vivre. Ce qu'il va dénoncer, il l'appelle le capitalisme, alors qu'il s'agit du corporatisme étatique, i.e. que le gouvernement subventionne seulement les compagnies qui lui font plaisir. Thomas Woods est un docteur en histoire économique, Michael Moore un cinéaste. Je comprends que le traitement sera différent si il est fait par une personne intéressée par la vente de billets de cinéma, plutôt que de traiter davantage en profondeur. Un doccumentaire a aussi une durée limitée dans le temps, et son but est souvent de présenter des faits choisis dans l'intention de démontrer la valeur de son opinion. J'aimerais d'ailleurs davantage qu'on me présente les deux côtés de la médaille, si possible. Concenant les débats, c'est intéressant d'en avoir, mais sur une base argumentaire solide. Il ne faut pas oublier qu'il faut aller au-delà du débat, sinon on pourrait passer notre vie à discuter sans rien régler. Au-delà du débat il existe quand même des faits indéniables, c'est ces faits qu'il faut s'évertuer à découvrir.

Kevin

Moore est un populiste, il a autant de crédibilité que Falardeau au sujet de la souveraineté pour ce qui est de l'impartialité!

matvail2002

La logique est visiblement de dire que Radio-Canada est fort probablement le média le plus étatique au pays et cela en plus avec le fait que la SRC amène ses idéaux sur le dos des contribuables, avec grosso modo les mêmes émissions que la télévision privée, sauf qu'avec des moyens financiers, humains et techniques très gros. Pour la CBC, disons que la chaîne joue les second violons, avec un auditoire quasi nul chez les moins de 55 ans sauf pour le hockey.

Et pourquoi?

-Parce que Radio-Canada a tendance à faire de la désinformation tout en tombant dans le panneau du sensationnaliste. On évite d'aller vers les causes parfois complexes du problème, on y va avec des théories faciles et toujours bien simplistes. Les MOTS UTILISÉS ou le TON sont aussi bien peu neutres. Je suis certain que la conclusion face à l'émission que M. Masse parle qui est production va être simpliste du genre:

-La crise a été causé par un mauvaise régulation du marché par le gouvernement Bush (qui est faux comme vous le savez).

-La situation s'est améliorée depuis qu'Obama a été au pouvoir.

-Il faut davantage réglementer le marché (mais alors comment expliquer qu'il y a des récessions économiques à tous les 15 ans environ).

-La SRC a tendance a avantager un groupe de gens ayant une certaine opinion politique ou économique par rapport à une autre. A-t-on déjà parlé beaucoup d'un type comme Ron Paul, par exemple? Il existe pourtant bien des libertariens ou des gens plus à droite qui sont des contribuables.

-Une émission comme TLMEP est un exemple d'une télévision qui est carrément pire que TVA car elle laisse un pouvoir et un haut-parleur incroyable à un groupe hyper-réduit de la population. Quand même, faut dire qu'avec un budget très réduit, les chaînes privées (TVA, V) et spécialisées ont souvent un intérêt beaucoup plus haut qu'avec la SRC qui tente de diffuser des choses qui sont des copies des chaînes privées.

matvail2002

Le message de Moore passe bien chez certaines personnes sauf que:

-Moore prouve avec ses films que le capitaliste et la mondialisation fonctionnent.

-Moore ne fait pas un documentaire, car il essaye de convertir les convertis avec les faits qu'il veut bien entendre.

-Moore induit la population en erreur. Prenons le film Sicko, où il admire le système de santé au Canada, en Grande-Bretagne ou à Cuba en disant qu'on attend seulement entre 0-20 minutes à l'urgence au Canada ou la Grande-Bretagne (NHS) lorsqu'ils doivent rationner les soins comme au Canada avec les problèmes salutaires dans les hôpitaux comme au Canada.

Or, Moore ne réalise pas deux choses bien simples:

-Notre système de taxation est très punitif comparé à celui des États-Unis. Je sais pas si Moore vaudra donner plus de 50% de son revenu à l'état même s'il l'aime tant.

-Moore a fort probablement jamais attendu dix heures à l'urgence d'une hôpital. Je me demande s'il changerait sa position s'il devrait attendre tout ce temps tout en attrapant le C Difficile comme cela m'est arrivé après une chirurgie.

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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