par Martin Masse
Un ami, X., recherchiste à la télé de Radio-Canada, m'a appelé il y a quelques jours. Il travaille en ce moment sur une grande série de quatre émissions d'une heure sur la crise économique, coproduite par les réseaux français et anglais de la société d'État. Une sorte de reconstitution historique, sauf qu'on parle de l'histoire très récente.
X., qui connaît bien depuis plusieurs années mes positions libertariennes, ne voulait toutefois pas me demander ce que je pensais des causes fondamentales de la crise pour l'aider à équilibrer les points de vue présentés dans l'émission. Sachant que j'avais travaillé pour un ministre fédéral et que j'avais des contacts un peu partout, il voulait surtout savoir si je connaissais des personnes à Ottawa ou aux États-Unis qui ont joué un rôle dans des événements importants qui ont eu une influence sur la crise, l'idée étant de mettre en scène ces personnages et d'expliquer ainsi ce qui s'est passé. Par exemple (c'est lui qui le donne), tel ministre à Ottawa qui dirait «non, on ne va pas permettre aux banques de faire telle chose», ce qui expliquerait pourquoi les banques canadiennes n'ont pas connu le même sort que leurs consoeurs américaines.
L'exemple est assez typique de la perspective qui sera illustrée dans la série: le ministre comme un dieu grec qui intervient dans les affaires humaines, dont la décision à un moment précis a des répercussions fatidiques sur le cours des événements. Les processus complexes n'ont évidemment pas de place dans ce type de narration. Trop compliqué à expliquer et surtout à montrer (nous sommes à la télévision, le médium de communication le plus stupide et qui fait appel aux émotions les plus primaires plutôt qu'à l'intellect des téléspectateurs).
X., qui ne comprend pas grand-chose à l'économie et n'a pas de position idéologique bien précise parce qu'il n'a jamais beaucoup réfléchi à ces questions ni très bien compris de quoi il en retourne (ce qui fait de lui une simple courroie de transmission pour les idées conventionnelles qui dominent autour de lui) m'a dit de façon un peu sarcastique (nous avons déjà eu cette discussion et il connaît superficiellement mes arguments) que je ne croyais sans doute pas que c'était le manque de réglementation qui avait causé la crise. J'ai évidemment cherché à lui expliquer qu'en effet, les choses n'étaient pas si simples et que pour illustrer correctement les actions de personnages, il fallait pouvoir interpréter leur rôle, ce qui nécessite une perspective théorique.
Par exemple, la catastrophe des subprimes a-t-elle été provoquée par l'appât du gain et les déficiences d'un marché non suffisamment réglementé? Ou a-t-elle été encouragée par des interventions du gouvernement américain comme le Community Reinvesment Act? Allan Greenspan est-il un partisan radical du libre marché ayant admis s'être trompé et finalement reconnu la nécessité de réglementer davantage le secteur financier, ce qui prouve bien que le marché est responsable et l'État la solution? Ou est-il plutôt, malgré ses antécédents randiens, un apparatchik pro-inflationniste qui s'est servi pendant deux décennies de son pouvoir immense pour manipuler l'économie, illustrant ainsi le fait que c'est l'interventionnisme étatique qui est à la source du problème? Aussi, doit-on conclure qu'il est incontestable que l'intervention des banques centrales et des gouvernements était nécessaire lorsqu'on voit que même des partisans friedmaniens du libre marché appuient une telle politique? Ou plutôt conclure que ces derniers sont confus et sont en fait des étatistes sur les questions monétaires même s'ils défendent le libre marché sur d'autres points?
La réponse à ces questions aura un effet déterminant sur l'interprétation à donner aux événements qui se sont produits pendant la crise. Quand un politicien américain court-circuite les processus juridiques habituels pour sauver une banque, il faut savoir s'il est en train de poser un geste héroïque pour nous sauver d'une dépression, ou s'il n'est pas plutôt en train d'empirer la situation en intervenant dans un domaine où il a par ailleurs lui-même travaillé et a encore des intérêts personnels. Impossible de montrer ce qui s'est passé de façon neutre ou de laisser le spectateur tirer ses propres conclusions. La trame narrative nous mène nécessairement vers l'une ou l'autre interprétation, sinon l'histoire qu'on raconte n'a aucun sens et on ne comprend rien de ce qui s'y passe.
X. m'a patiemment laissé parler pour pouvoir me reposer d'autres questions sur des pistes éventuelles à suivre, tout en me faisant bien comprendre que ces débats ne l'intéressaient pas et n'étaient pas pertinents pour ses recherches. La série ne vise en effet pas à susciter des débats sur ces interprétations concurrentes mais plutôt à simplement illustrer ce qui s'est passé d'un point de vue «mainstream». Dans son esprit et celui de ses collègues, ça signifie probablement le point de vue le moins controversé, le plus proche de la réalité (puisqu'il est partagé par la plupart des commentateurs bien-pensants illettrés économiques qu'on interview à Radio-Canada), alors que le mien est extrémiste et très minoritaire.
On peut donc s'attendre à y voir la «réalité reconstituée» des banquiers véreux risquant les économies du pauvre monde et se pourléchant les babines en observant le cours de la bourse monter, des politiciens donnant des coups de poing sur la table pour montrer leur détermination à faire cesser ces folies, des militants communautaires cherchant à sauver des pauvres noirs de Détroit qui se font évincer d'une maison dont ils ne peuvent plus rembourser l'hypothèque, et des apparatchiks influents mais travaillant dans l'ombre pour faire triompher le bien commun.
Pour le moment, X. et ses quatre ou cinq collègues surpayés s'occupent de défricher le terrain. Mais cette superproduction ne brassera pas seulement du gros fric en mettant en scène les centaines de milliards de dollars créés par les banques centrales et dépensés par les gouvernements. Ce n'est en effet que vers la fin de 2010 que vous pourrez visionner cette fascinante histoire. D'ici là, vos taxes serviront à payer leurs salaires et celui de dizaines d'autres techniciens, scénaristes, producteurs, secrétaires, comédiens, etc. qui travailleront sur le projet.
En même temps réussir à parler de la crise financière sans prononcer une seule fois les mots freddy mac c'est de mauvais augure.
Tout ça pour dire, votre article résume parfaitement bien. Mais malheureusement, c'est loin d'être le seul sujet dans lequel les journalistes vont délibérément cacher/déformer des informations. L'eco-catastrophisme a le vent dans les voiles, Radio-Canada mène également une campagne anti-conservateur depuis toujours, bien que je trouve les conservateurs aussi insignifiant que les autres, je n'ai pas envie de voir les journalistes faire de la propagande politique via l'argent "public".
Heureusement, il y a le QL et Antagoniste pour faire la balance ...
Rédigé par : Bobjack | 12 septembre 2009 à 10h38
Et attendez de voir le documentaire du fameux maire d'Huntingdon, Stéphane Gendron.
Sachant qu'il a encore le coeur déchiré en pensant à son père qui a perdu un emploi non-qualifié après 30 ans de travail, on risque de l'entendre dire quelques fois qu'il faut des lois pour empêcher les entreprises de faire travailler des gens non-qualifiés dans d'autres pays, qu'il faut de l'argent des gouvernements pour nos bonnes papetières et manufactures de textiles afin de les préserver d'un ennemi plus grand qu'eux puis que les travailleurs non-qualifiés sont des victimes du sale système capitalisme libéral.
Ne lui dites jamais que sa famille aurait probablement pu mieux vivre et s'éloigner de la précarité si son père avait su sécuriser sa famille grâce une spécialisation (les cours de soirs existent partout au Québec), en créant son entreprise ou en allant ailleurs où la demande fait en sorte d'y offrir de bonnes conditions salariales.
Ne lui dites jamais que nos papetières et nos manufactures de textiles n'ont peut-être pas su résister à la mondialisation à cause de fortes taxations, de barrières protectionnistes, du monopole syndical et d'un contrôle bureaucratique serré dans les bonnes années, ce qui a pu y décourager les investissements pour qu'elle demeure à la fine pointe de la technologie.
Rédigé par : Mathieu | 12 septembre 2009 à 11h02
@Martin Masse:
L'ampleur et la cohérence de la manipulation médiatique que nous subissons actuellement au Canada me laisse en effet perplexe (dans la presse "papier" je pense au G&M en particulier, qui ne lâche pas la patate malgré le fait patent que ses lecteurs, qui ne sont pas tous des idiots, n'avalent pas la potion).
Même des publications "respectables" comme The Economist se sente obligées de mettre l'épaule à la roue en présentant systématiquement, dans leurs articles d'opinions, les deux perspectives que vous mentionnez, avec un net préjugé pour la première - tout en s'abstenant religieusement de souligner les absurdités inhérentes à celle-ci, un peu comme un diplômé en biologie évolutive qui s'échinerait à démontrer la supériorité du créationisme sur les théories de Darwin).
C'est affligeant à vous rendre anarchiste (j'arrête, je sens que Sébas va péter un plomb).
Rédigé par : Pierre-Yves | 12 septembre 2009 à 18h11
On ne risque pas de parler de ceci:
http://www.antagoniste.net/?p=5598
Rédigé par : David Gagnon | 12 septembre 2009 à 20h48
Je suis pret à parier que la conclusion du reportage sera:
BARACK OBAMA EST ARRIVÉ, NOUS SOMMES SAUVÉS
(et peut etre michael ignatieff la dedans aussi)
Rédigé par : M.A.T | 12 septembre 2009 à 20h58
«Ce n'est en effet que vers la fin de 2010 que vous pourrez visionner cette fascinante histoire.»
En attendant, le «scénario» du prochain film de Michael Moore semble très similaire. Si vous êtes impatients... :)
Rédigé par : Francois | 12 septembre 2009 à 22h40
Fort regrettable en effet qu'un recherchiste refuse d'inclure un point de vue critique dans la préparation d'une série documentaire. N'ont-ils pas songé, ne serait-ce qu'un instant, que cette "crise" financière est la septième qui frappe le système en 35 ans? Au lieu de s'attarder aux informations flamboyantes entourant cette dernière, il serait beaucoup plus instructif de comprendre pourquoi le système connait autant de "hoquets". Que ce dysfonctionnement soit causé par un interventionnisme démesuré ou par la soif de certains individus qui n'hésitent pas à frauder et à tricher, un documentaire équilibré se doit de présenter toutes les analyses disponibles. Autrement, ça devient un pamphlet.
Étrange en effet que la grande majorité d'entre nous ne connaissent pas le fonctionnement de base de l'économie, du système bancaire, des politiques monétaires, etc... Ça pourrait faire une belle introduction à un documentaire de 4 heures...
Rédigé par : lutopium | 13 septembre 2009 à 07h38
@lutopium
"Fort regrettable en effet qu'un recherchiste refuse d'inclure un point de vue critique dans la préparation d'une série documentaire."
Et encore plus regrettable que nous soyons, au titre de contribuables, contraints à financer la propagation de la médiocrité et de l'ignorance.
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 septembre 2009 à 18h33
C'est bien plus simple pour un journaliste de dire: "c'est la faute au méchants banquiers avaricieux".
C'est une explication simple que les gens aiment entendre.
Quand il est le temps de parler du rôle de l'État c'est complexe, il faut parler des multiples loi qui ont influencé le marché hypothécaire, parler du contexte et faire le liens entre plusieurs éléments différents.
Les journalistes sont devenus trop paresseux pour faire ce genre de chose. Ils y vont au plus simple en racontant ce que les gens veulent entendre (c'est meilleur pour les ratings).
Je viens tout juste de me procurer sur Amazon le livre "Financial Fiasco: How America's Infatuation with Home Ownership and Easy Money Created the Economic Crisis" de Johan Norberg:
http://www.amazon.com/Financial-Fiasco-Americas-Infatuation-Ownership/dp/1935308130/ref=ntt_at_ep_dpt_1
Pour s'informer, ce sera un ouvrage plus utile que le travail des journalistes de Radio-Canada.
Rédigé par : David Gagnon | 13 septembre 2009 à 18h45
Je suis sur le point de terminer un livre excellent: Meltdown, par Thomas Woods Jr. C'est le genre de livre que les journalistes et la population entière devrait prendre le temps de lire. C'est un livre très bien écrit, avec énormément de recherche et d'information, qui vulgarise à merveille l'économie, de sorte que même un profane peut s'y retrouver. J'aurais bien aimé voir un doccumentaire produit à partir de ce livre. Malheureusement, c'est celui de Michael Moore qui va sortir sur nos écrans. Un "doccumentaire" spectacle, où, comme à l'habitude dans les salles de cinéma, on laisse notre cerveau à la maison pour se divertir. Les méthodes de Moore sont bien connues, montage fallacieux, reprise de scènes, désinformation, tout pour prouver son point de façon démagogique. L'excellent doccumentaire Michael and Me décrit justement ses méthodes, en donnant la réplique à ceux dont Michael Moore a volontairement mis sous silence. Voyons voir si une institution économique libérale s'aventure là-dedans, personnellement je n'ai pas trop espoir.
Rédigé par : Pierre-Olivier Bastien-Dionne | 15 septembre 2009 à 09h59
J'appuie Pierre-Olivier Bastien-Dionne : Meltdown est effectivement un livre à livre absolument.
Il met en évidence le mécanisme et les responsables de la crise économique actuelle en faisant le lien avec les crises économiques passées, dont la crise des années 1930, et leurs causes: la création de monnaie à partir de rien et le crédit "cheap" dans le but de gonfler l'économie aux stéroides.
Et tout cela en 160 pages seulement (en excluant les références et l'index) avec une écriture simple et vivante.
Rédigé par : Humain51 | 15 septembre 2009 à 18h43
@Pierre-Olivier: Merci pour la suggestion, je crois que je vais me le procurer. Cependant, il n'est pas nécessaire de discréditer le travail de Michael Moore - qui lui aussi rame à contre-courant - pour vanter le travail de M. Woods qui lui aussi pourrait être accusé de suivre sa propre doctrine. L'essentiel, à mes yeux, est de prendre conaissance de ce qui se dit des deux côtés et de se faire sa propre opinion.
M. Moore a le courage de questionner les ambitions de la Maison Blanche et du Pentagone, de dénoncer les excès des compagnies d'assurance et de remettre en question le fonctionnement du monde financier. Les américains peuvent se compter privilégiés qu'un documentariste aussi controversé ait accès à une distribution aussi important. Sinon, le débat demeure stérile.
Il n'y a pas si longtemps, les Américains idôlatraient les gens d'affaires. Avec toutes les fraudes, les mensonges, la tricherie et les excès des dernières années, il est important que l'analyse de Michael Moore (et autres) ait l'opportunité d'être diffusée. Je tiens pour acquis que celle de M. Woods devrait l'être également.
Rédigé par : lutopium | 16 septembre 2009 à 13h18
Je n'ai aucune intention d'empêcher M. Moore de faire des films. Cependant je critique la complicité des médias traditionnels qui aiment beaucoup ce genre de message: un hypersimplification, des images choc, et un manipulation de la réalité via le montage et des entrevues dirigées. Pour avoir vu le trailer du film de Moore, je vois très bien comment ça s'enligne: on va traiter les patrons des banques de gros gourmands, on va crier au mégaphone en face des sièges sociaux, on va faire semblant que personne ne veut nous donner d'entrevue, on va donner des portions d'information qui plaisent à notre propos. Michael Moore va avoir raison en ce sens qu'une compagnie qui fait faillite ne devrait pas être sauvée par le gouvernment, via les taxes prélevées sur d'honnêtes citoyens qui gagnent durement souvent à peine de quoi vivre. Ce qu'il va dénoncer, il l'appelle le capitalisme, alors qu'il s'agit du corporatisme étatique, i.e. que le gouvernement subventionne seulement les compagnies qui lui font plaisir. Thomas Woods est un docteur en histoire économique, Michael Moore un cinéaste. Je comprends que le traitement sera différent si il est fait par une personne intéressée par la vente de billets de cinéma, plutôt que de traiter davantage en profondeur. Un doccumentaire a aussi une durée limitée dans le temps, et son but est souvent de présenter des faits choisis dans l'intention de démontrer la valeur de son opinion. J'aimerais d'ailleurs davantage qu'on me présente les deux côtés de la médaille, si possible. Concenant les débats, c'est intéressant d'en avoir, mais sur une base argumentaire solide. Il ne faut pas oublier qu'il faut aller au-delà du débat, sinon on pourrait passer notre vie à discuter sans rien régler. Au-delà du débat il existe quand même des faits indéniables, c'est ces faits qu'il faut s'évertuer à découvrir.
Rédigé par : Pierre-Olivier Bastien-Dionne | 16 septembre 2009 à 13h57
Moore est un populiste, il a autant de crédibilité que Falardeau au sujet de la souveraineté pour ce qui est de l'impartialité!
Rédigé par : Kevin | 16 septembre 2009 à 16h29
La logique est visiblement de dire que Radio-Canada est fort probablement le média le plus étatique au pays et cela en plus avec le fait que la SRC amène ses idéaux sur le dos des contribuables, avec grosso modo les mêmes émissions que la télévision privée, sauf qu'avec des moyens financiers, humains et techniques très gros. Pour la CBC, disons que la chaîne joue les second violons, avec un auditoire quasi nul chez les moins de 55 ans sauf pour le hockey.
Et pourquoi?
-Parce que Radio-Canada a tendance à faire de la désinformation tout en tombant dans le panneau du sensationnaliste. On évite d'aller vers les causes parfois complexes du problème, on y va avec des théories faciles et toujours bien simplistes. Les MOTS UTILISÉS ou le TON sont aussi bien peu neutres. Je suis certain que la conclusion face à l'émission que M. Masse parle qui est production va être simpliste du genre:
-La crise a été causé par un mauvaise régulation du marché par le gouvernement Bush (qui est faux comme vous le savez).
-La situation s'est améliorée depuis qu'Obama a été au pouvoir.
-Il faut davantage réglementer le marché (mais alors comment expliquer qu'il y a des récessions économiques à tous les 15 ans environ).
-La SRC a tendance a avantager un groupe de gens ayant une certaine opinion politique ou économique par rapport à une autre. A-t-on déjà parlé beaucoup d'un type comme Ron Paul, par exemple? Il existe pourtant bien des libertariens ou des gens plus à droite qui sont des contribuables.
-Une émission comme TLMEP est un exemple d'une télévision qui est carrément pire que TVA car elle laisse un pouvoir et un haut-parleur incroyable à un groupe hyper-réduit de la population. Quand même, faut dire qu'avec un budget très réduit, les chaînes privées (TVA, V) et spécialisées ont souvent un intérêt beaucoup plus haut qu'avec la SRC qui tente de diffuser des choses qui sont des copies des chaînes privées.
Rédigé par : matvail2002 | 09 octobre 2009 à 13h19
Le message de Moore passe bien chez certaines personnes sauf que:
-Moore prouve avec ses films que le capitaliste et la mondialisation fonctionnent.
-Moore ne fait pas un documentaire, car il essaye de convertir les convertis avec les faits qu'il veut bien entendre.
-Moore induit la population en erreur. Prenons le film Sicko, où il admire le système de santé au Canada, en Grande-Bretagne ou à Cuba en disant qu'on attend seulement entre 0-20 minutes à l'urgence au Canada ou la Grande-Bretagne (NHS) lorsqu'ils doivent rationner les soins comme au Canada avec les problèmes salutaires dans les hôpitaux comme au Canada.
Or, Moore ne réalise pas deux choses bien simples:
-Notre système de taxation est très punitif comparé à celui des États-Unis. Je sais pas si Moore vaudra donner plus de 50% de son revenu à l'état même s'il l'aime tant.
-Moore a fort probablement jamais attendu dix heures à l'urgence d'une hôpital. Je me demande s'il changerait sa position s'il devrait attendre tout ce temps tout en attrapant le C Difficile comme cela m'est arrivé après une chirurgie.
Rédigé par : matvail2002 | 09 octobre 2009 à 13h29