par Martin Masse
La fameuse phrase de Friedman stipulant que «l'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire» est constamment citée à l'appui du fait qu'il s'opposait aux politiques inflationnistes et défendait l'idée que ce sont les politiques monétaires, et non la «spéculation», les coûts élevés des matières premières ou d'autres causes similaires, qui provoquent une inflation des prix. Friedman avait certainement raison sur ces points mais malgré cela, il était clairement un inflationniste et un étatiste sur les questions monétaires.
J'en ai déjà parlé à plusieurs reprises (voir notamment Les politiques monétaires et les défaillances de la pensée de droite). Friedman était un partisan d'une monnaie étatisée, une monnaie fiduciaire, par opposition à l'étalon-or ou toute autre forme de monnaie privée. Il souhaitait abolir la Fed, mais pour donner au Trésor le même pouvoir de contrôler la création de monnaie. Il préconisait une règle fixe et objective pour augmenter la quantité de monnaie de 3 à 5% par année au lieu de laisser ce pouvoir discrétionnaire aux bureaucrates. Mais une telle augmentation équivaut bien sûr à une politique inflationniste, modérée peut-être, mais tout de même inflationniste en permanence, au lieu de laisser la quantité de monnaie être déterminée par le libre marché.
Enfin, et surtout, dans des situations de crise, Friedman préconisait une politique radicalement inflationniste pour relancer l'économie. Le livre qui a assuré sa réputation, The Monetary History of the United States (1963), dont il est le co-auteur avec Anna Schwartz, a bouleversé l'interprétation des causes de la Grande Dépression, dominée jusqu'alors par une perspective keynésienne qui pointait du doigt le capitalisme. Friedman et Schwartz accusaient plutôt la Fed d'être responsable. Accuser un organisme étatique, ça peut sembler à première vue une position libertarienne... sauf qu'ils lui reprochaient de n'avoir pas été assez interventionniste et de n'avoir pas suffisamment créé de faux argent pour relancer l'économie!
J'ai cessé de prendre Friedman au sérieux en 1997, quand il a suggéré une politique de création massive de faux argent pour sortir le Japon de la crise qui y sévissait depuis le début de la décennie. Le gouverneur de la Banque centrale japonaise, Masaru Hayami, a suivi ses conseils, réduit le taux d'intérêt à zéro et inondé le Japon et le monde de yens, ce qui n'a fait que prolonger la stagnation économique. Friedman a été avant tout le monde un partisan de la politique ultra inflationniste d'«assouplissement quantitatif» que la plupart des banques centrales ont mis en oeuvre depuis deux ans.
Toutes ces prises de position de Friedman sont bien connues, mais les économistes présumément en faveur du libre marché dans les universités, les publications d'affaires et les organismes de recherche, très majoritairement associés à l'École de Chicago, ne comprennent tout simplement rien aux questions monétaires ou sont incapables de défendre leurs principes de manière cohérente lorsqu'il s'agit de sujets tabous dans la profession comme le contrôle étatique de la monnaie. Ils n'en parlent pas ou nient qu'il s'agisse de propositions de nature inflationniste. Comme personne ne les confronte et ne soulève leurs contradictions, le mythe sur Friedman se perpétue.
Quelques connaisseurs de l'école d'économie autrichienne savent évidemment depuis longtemps qu'il était un penseur incohérent avec des tendances étatistes. Déjà en 1971, Murray Rothbard avait publié une critique dévastatrice de la figure de proue de l'école de Chicago.
Mais en dehors de ce milieu restreint, et en particulier chez les défenseurs conventionnels du libre marché, Friedman a toujours été considéré comme Mister Free-Market par excellence. Chez les gauchistes, où l'on comprend et l'on s'intéresse encore moins à ces questions, la perception est similaire et Friedman est simplement vu comme un «néolibéral» extrémiste défendant une diminution radicale de l'interventionnisme étatique, point à la ligne. Qu'on soit pour ou contre, presque personne ne conteste le pedigree libertarien de Milton Friedman.
La crise économique actuelle, qui permet de constater et de remettre en question bien des choses, a cependant aussi l'effet de mettre beaucoup plus clairement en lumière l'influence néfaste de Friedman, particulièrement sur les questions monétaires.
L'an dernier, mon article accusant les monétaristes d'être de collusion avec les keynésiens et, en bout de ligne, avec les marxistes, a connu une vaste diffusion aux États-Unis et dans le monde.
Il y a quelques jours, un article résumant avec beaucoup de clarté les positions inflationnistes de Friedman a été publié par Reason Magazine, une publication libertarienne «soft» qui n'a pas la réputation d'être associée aux radicaux autrichiens. Cette critique est d'autant plus remarquable qu'elle est signée par un pigiste de Village Voice Media, Penn Bullock.
(On y apprend d'ailleurs aussi qu'Anna Schwartz défend maintenant des positions typiquement keynésiennes, ce qui n'est pas du tout surprenant compte tenu de la similarité entre le monétarisme et le keynésianisme: «But Schwartz also seems to have undergone a late-life conversion to Keynesian theory. Asked to offer a solution to the crisis, she repeated the ultimate Keynesian maxim: the government should pick up slackening demand in the private sector.» Une position partagée également par nos pseudo défenseurs du libre marché canadiens et que j'ai attaquée dans un autre article au Post l'an dernier.)
L'article de Bullock a été repris le lendemain dans la page Opinion du Financial Post, le seul endroit dans un média conventionnel au Canada où il est possible de lire de telles choses, grâce à l'excellent travail de Terence Corcoran. Dans les jours qui ont suivi, William Watson, professeur d'économie à McGill et chroniqueur régulier du FP, a défendu Friedman avec les arguments habituels, tout comme Herb Grubel de l'Université Simon Fraser et de l'Institut Fraser à Vancouver. Aujourd'hui, on peut lire ma réplique à Watson dans la même page (voir aussi le billet qui suit sur ce blogue).
Je m'attaque ici à des gens qui sont pour la plupart des amis, des collègues ou des connaissances, avec qui j'ai travaillé et échangé depuis une décennie. On pourra bien dénoncer jusqu'à la fin des temps la mainmise des gauchistes et des étatistes de toutes tendances sur les grands médias, le milieu universitaires et les débats publics, mais il faut d'abord faire le ménage dans notre propre cour.
Les principaux responsables de la crise actuelle (les Greenspan et cie qui ont continuellement gonflé la masse monétaire au cours des deux dernières décennies) sont des monétaristes et non des keynésiens, des gens qui se considèrent donc généralement comme des défenseurs du libre marché, mais qui défendent les positions étatistes de Friedman sur les questions monétaires (évidemment, si c'était des keynésiens et de vrais gauchistes, la situation serait encore pire). Ceux qui les défendent ne font pas avancer les idées libertariennes, ils apportent au contraire de l'eau au moulin de nos opposants sur une question absolument cruciale. Il faut le reconnaître, comprendre d'où vient cette confusion sur les principes, la théorie et les faits, et rectifier le tir.
Martin Masse:
Toujours revigorant de vous lire Martin. En effet une des surprises des évènements de ces derniers mois (sur le plan économique) aura été de voir des partisans traditionnels du non-inverventionisme et de la liberté des marchés se ranger toute honte bue derrière les politiques keynésienne les plus aberrantes (je pense par exemple à Diane Francis du NP, dont le 180 degré aura été aussi rapide que déconcertant).
Thème général de cette capitulation sans condition? "Oui mais... [remplir le blanc]". "Oui mais... cette banque / compagnie / secteur est "too big to fail"", "Oui mais... le problème n'est pas que les gouvernements jettent l'argent par les fenêtres en temps de crise, mais qu'ils n'épargnent pas quand les choses vont bien", "Oui mais... il faut ré-amorcer le crédit", etc.
Point commun de toutes ces rationalisations, elle sont non seulement fausse mais idiotes: si une organisation est "too big to fail", alors qu'arrivera t'il quand de toutes façons elle se pètera la yeule avec une dette deux fois plus grosse? Si les dépenses des gouvernements quand les choses vont bien n'empêchent pas les crises et créent des malinvestissements, comment ces dépense peuvent elles améliorer la situation en temps de crise? Si le crédit est étranglé par une dette excessive, comment peut on le rétablir en créant encore plus de dette?
Il n'y a donc pas besoin d'un PhD pour "spotter" en deux minutes l'absurdité de ces raisonnements tordus qui contiennent leur propre réfutation - le mystère, c'est pourquoi la supposée élite économique et financière de nos institutions s'est transformée en quelques mois en un troupeau de moutons bêlant des idioties a qui mieux mieux. Peut être la peur, tout simplement.
Rédigé par : Pierre-Yves | 09 septembre 2009 à 12h51
Très bon texte Martin.
Il faut définitivement éclaircir la confusion.
Les gauchistes mettent les libertariens, monétaristes et keynesiens tous dans le même panier néo-libéraliste. Ça leur facilite tellement la tâche quand vient le temps de déblatérer leurs sotises!
Les universités sont aussi au coeur du problème. On forme des économistes à penser de cette façon; à prendre l'existence d'une banque centrale comme étant une chose immuable et nécessaire.
Et lorsque les faits nous donneront raison, ils trouveront une autre façon de mêler les cartes pour leur permettre de blâmer le capitalisme.
Rédigé par : Le Minarchiste | 09 septembre 2009 à 13h33
Tiens, le Huffington Post, un webzine influent de gauche, vient justement de publier une enquête surprenante (un peu confuse sur le plan de l'analyse évidemment, mais les faits sont intéressants) sur comment la Fed garde les économistes dans sa poche et décourage toute critique radicale de son existence et de ses politiques:
The Federal Reserve's Board of Governors employs 220 PhD economists and a host of researchers and support staff, according to a Fed spokeswoman. The 12 regional banks employ scores more. (HuffPost placed calls to them but was unable to get exact numbers.) The Fed also doles out millions of dollars in contracts to economists for consulting assignments, papers, presentations, workshops, and that plum gig known as a "visiting scholarship." A Fed spokeswoman says that exact figures for the number of economists contracted with weren't available. But, she says, the Federal Reserve spent $389.2 million in 2008 on "monetary and economic policy," money spent on analysis, research, data gathering, and studies on market structure; $433 million is budgeted for 2009.
That's a lot of money for a relatively small number of economists. According to the American Economic Association, a total of only 487 economists list "monetary policy, central banking, and the supply of money and credit," as either their primary or secondary specialty; 310 list "money and interest rates"; and 244 list "macroeconomic policy formation [and] aspects of public finance and general policy." The National Association of Business Economists tells HuffPost that 611 of its roughly 2,400 members are part of their "Financial Roundtable," the closest way they can approximate a focus on monetary policy and central banking.
(...)
The Fed keeps many of the influential editors of prominent academic journals on its payroll. It is common for a journal editor to review submissions dealing with Fed policy while also taking the bank's money. A HuffPost review of seven top journals found that 84 of the 190 editorial board members were affiliated with the Federal Reserve in one way or another.
"Try to publish an article critical of the Fed with an editor who works for the Fed," says Galbraith. And the journals, in turn, determine which economists get tenure and what ideas are considered respectable.
The pharmaceutical industry has similarly worked to control key medical journals, but that involves several companies. In the field of economics, it's just the Fed.
Being on the Fed payroll isn't just about the money, either. A relationship with the Fed carries prestige; invitations to Fed conferences and offers of visiting scholarships with the bank signal a rising star or an economist who has arrived.
http://www.huffingtonpost.com/2009/09/07/priceless-how-the-federal_n_278805.html
Jeff Tucker de Mises.org rappelle qu'un bien meilleur article sur le même sujet a été publié par un économiste autrichien, Lawrence White, en 2005: http://www.aier.org/ejw/archive/doc_view/3647-ejw-200508?tmpl=component&format=raw . Tout de même, c'est rafraichissant de voir une publication de gauche critiquer l'emprise de la Fed sur les consciences de cette façon.
Ça complète bien ce que j'écrivais sur la dynamique de "professionalisation" des économistes au cours du dernier siècle, c'est-à-dire leur transformation en caste de jargonneux au service de l'étatisme ( http://www.leblogueduql.org/2008/09/la-totale-inuti.html ).
Rédigé par : Martin Masse | 09 septembre 2009 à 14h22
Les banques centrales ont décidément perdu leur aura d'invincibilité. Même les apparatchiks des Nations unies remettent maintenant en question les politiques de création monétaire. Voir cette dépêche de l'AFP dans la feuille de chou nationalo-étatiste de ce matin:
La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a mis en garde hier contre l'émergence de nouvelles bulles financières qui risquent d'altérer la reprise économique.
«Nous devons prévenir l'émergence de nouvelles bulles spéculatives» dans le secteur financier, a estimé le secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, lors d'un petit-déjeuner de presse. «Si on regarde la situation des finances publiques des principales économies, Asie comprise, on peut voir que [ces pays] luttent actuellement contre la maladie avec les mêmes moyens que ceux qui l'ont provoqué», a-t-il expliqué.
«Nous luttons contre [les problèmes] d'accès aux liquidités en pompant plus de liquidités, c'est la raison pour laquelle on peut voir toutes ces bulles qui se développent sur les marchés boursiers de la planète», a ajouté le responsable thaïlandais.
M. Supachai a ainsi plaidé pour une réforme réelle du secteur financier alors que la tendance actuelle est le retour «au business as usual», la situation d'avant crise. Un excès d'activités financières au détriment de l'économie réelle a été «la cause de la crise», a-t-il insisté.
http://www.ledevoir.com/2009/09/09/266134.html
Malheureusement, et sans surprise, la solution de la CNUCED est d'imposer de nouveaux contrôles sur les mouvements de capitaux et une nouvelle couche de planification bureaucratique interntionale sur le secteur financier:
http://www.unctad.org/Templates/webflyer.asp?docid=11875&intItemID=1634&lang=1
Là non plus on ne semble pas comprendre qu'avec une monnaie stable ancrée dans l'or, on ne subirait plus ces "excès d'activités financières au détriment de l'économie réelle". Il faut s'attaquer à la source du problème, pas conserver la source et s'attaquer aux conséquences prévisibles.
Rédigé par : Martin Masse | 09 septembre 2009 à 14h47
Martin Masse:
"Il faut s'attaquer à la source du problème, pas conserver la source et s'attaquer aux conséquences prévisibles."
Et c'est alors qu'on se casse le nez de façon désespérante sur l'irrationnalité de nombreux acteurs socio-économiques qui sont persuadés que ce système qui ne PEUT PAS fonctionner... fonctionnerait tout-de-même pour peu qu'on lui rajoute suffisamment de couches de bureaucrates et d'apôtres mystiques (et généralement malhonnêtes) du bien commun.
On retrouve donc encore cette idée utopique que l'État peut "faire le bien", casus belli de nos discussion avec l'ami Bertrand - et assertion que je ne dénonce pas au nom d'un rejet ontologique de la notion d'État, mais plutôt dans le sens ou toute entité qui disposerait des moyens dont disposent les états, sans être soumise à des restrictions draconiennes sur les mandats dont elle est légitimement responsable, ne peut que faire... le mal.
Le pouvoir corrompt - Lord Acton peut il être considéré comme un libertarien?
Rédigé par : Pierre-Yves | 09 septembre 2009 à 15h58
Je me suis amusé à écrire un petit billet éducatif ce matin:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/09/10/comment-les-banques-creent-de-largent/
Rédigé par : Le Minarchiste | 10 septembre 2009 à 09h50
Martin Masse:
Excellent texte !
Une chance qu'internet -et le Financial Post- sont là. Car sinon, comment analyser/comprendre la réalité, si presque tous les économistes sont 'achetés' par les étatistes monétaristes/keynésiens...
Rédigé par : Sébas | 10 septembre 2009 à 13h59
Très bon article Martin!
Ces monétaristes qui croient que l'on doit toujours créer du nouvel argent afin de préserver la prospérité n'ont qu'à aller voir bien des industries qui ont vu leurs prix diminuer mais sont toujours autant sinon plus prospères. On a qu'à prendre l'industrie de l'informatique. Il en coûte bien moins cher d'acheter un ordinateur maintenant qu'il y a 20 ans ou encore plus 30 ans. À cause de cette baisse de prix, la plupart des ménages possèdent un ordinateur et c'est probablement pour cette raison que la technologie informatique a avancé aussi rapidement. Je ne crois pas que nous serions rendus avec des ordinateurs aussi puissants s'ils avaient été si dispendieux que seuls les riches et les grosses entreprises auraient pu se les payer.
Rédigé par : Steven | 10 septembre 2009 à 20h33
j'aurais une question, une connaissance me disait que l'une des causes de la crise économique était la crédit d'impôt sur les intérêt des prêts hypotécaire... qu'en pensez-vous?
Rédigé par : Normand Gallant | 25 septembre 2009 à 08h53
Ce qui est bon pour les uns ne l'est pas nécessairement pour les autres, vouloir tout formater sous un seul modèle, capitaliste, libertarien, communiste, et cetera conduit inévitablement à l'échec, la preuve, le communiste est tombé, le capitalisme est en train de se casser la figure et éventuellement si on l'adopte le libertarianisme tombera un jour.
Faire coopérer plusieurs systèmes en même temps seraient bien plus intéressant.
Rédigé par : Durand | 27 septembre 2009 à 11h35
@Durand
"Faire coopérer plusieurs systèmes en même temps seraient bien plus intéressant."
Ce qui est une des prémisses du Libertarianisme justement, un "sytème" qui postule 1) qu'un groupe d'invidivu doit être investi de la liberté d'adopter le "système" qui convient le mieux à ses membres, 2) qu'un individu est libre d'adhérer au groupe qui reflète le mieux ses préférences sociétales et philosophiques, sans se voir imposer des contraintes artificielles telles la territorialité administrative et fiscale, ou le protectionisme professionel.
Pis en passant, le capitalisme "en train de tomber", voila une hypothèse audacieuse pour le moins. Je vois rien tomber pantoute moi.
Rédigé par : Pierre-Yves | 27 septembre 2009 à 13h26
"Ce qui est bon pour les uns ne l'est pas nécessairement pour les autres, vouloir tout formater sous un seul modèle, capitaliste, libertarien, communiste, et cetera conduit inévitablement à l'échec, la preuve, le communiste est tombé, le capitalisme est en train de se casser la figure et éventuellement si on l'adopte le libertarianisme tombera un jour.
Faire coopérer plusieurs systèmes en même temps seraient bien plus intéressant."
C'est justement que ce que les libertariens disent au fond: tu as le choix de ta vie. Tu es libre de vivre comme tu l'entends et de choisir ton système.
Tu peux décider de tout mettre en commun avec tes amis socialistes, libertaires ou communistes mais cela ne doit pas obliger les autres qui ne désirent pas adhérer à tes valeurs ou à ton modèle de vivre de façon collectiviste.
Acquiert des terres puis vis comme tu le veux - de façon individualiste ou collectiviste, avec le droit aussi de déterminer si tu veux ou pas de services municipaux - et donc, le droit de ne pas payer pour les autres si tu ne les utilises pas.
Le capitalisme libéral n'est que plus souhaitable à cet époque de fortes réglementations, de fortes contraintes pour favoriser certains lobbys sans qu'on nous le demande personnellement.
Rédigé par : Mathieu | 27 septembre 2009 à 15h56