par Martin Masse
Bon, est-ce qu'on peut régler un problème de grammaire une fois pour toutes?!! Ça fait deux commentaires aujourd'hui qui sont laissés sur ce blogue avec un verbe au conditionnel suivant le mot «si».
Si c'était la Norvège ou autres pays socialistes qui auraient été attaqués tu aurais déchiré ta chemise. (Martin)
Si une équipe de hockey serait si rentable à Québec, un groupe pourrait facilement en payer la construction du Nouveau Colisée. (Mathieu NV)
Je vois cette erreur horripilante pratiquement tous les jours, comme si on était un blogue attirant des ados illettrés. Je comprends que la plupart des gens ici sont allés à l'école publique où apprendre à lire n'est plus une priorité des bureaucrates depuis des décennies (de toute façon, une bonne proportion des enseignants sont eux-mêmes illettrés et non qualifiés pour enseigner, comme le montre le taux effarant d'échec des futurs enseignants aux examens de français). Mais tout de même, si vous êtes ici, c'est que vous lisez régulièrement, non? Ça doit bien finir par se voir que cette règle n'est pas la bonne et que ce ne sont que ceux qui écrivent tout croche qui l'utilisent.
La règle est que le verbe doit être à l'imparfait dans la proposition où se trouve le si. Ce n'est que le verbe dans la proposition qui suit qui doit être mis au conditionnel.
Voici comment les phrases ci-dessus devraient s'écrire:
Si c'était la Norvège ou d'autres pays socialistes qui AVAIENT été attaqués, tu aurais déchiré ta chemise.
Dans ce cas, autant «avaient» que «c'était» se trouvent dans la première proposition et doivent donc être mis à l'imparfait. Le mot «c'était» n'est en effet pas strictement nécessaire dans cette phrase, on pourrait également écrire:
Si la Norvège ou d'autres pays socialistes avaient été attaqués, tu aurais déchiré ta chemise.
Quant à la deuxième phrase:
Si une équipe de hockey ÉTAIT si rentable à Québec, un groupe pourrait facilement payer la construction du Nouveau Colisée.
(Le mot «en» est redondant avec «Nouveau Colisée».)
Une façon de se souvenir de la règle est de penser à des poissons. Après un SI, il n'y a pas de verbe en RAIT. Donc, le SI coupe le RAIT, ou encore le poisson-scie coupe la raie. Répétez après moi, tous ceux qui ne savent pas écrire:
LE POISSON-SCIE COUPE LA RAIE
LE POISSON-SCIE COUPE LA RAIE
LE POISSON-SCIE COUPE LA RAIE
LE POISSON-SCIE COUPE LA RAIE
LE POISSON-SCIE COUPE LA RAIE
Je ne comprends pas comment on peut passer onze ans, treize ans, ou même plus longtemps pour les universitaires, sur des bancs d'école sans jamais avoir maîtrisé cette règle simple. Mais si vous n'avez pas pu le faire dans les usines à ignorants que sont nos écoles, vous allez au moins l'apprendre ici!!!
Je suis un ado illettré.
Rédigé par : Louis B. | 21 octobre 2009 à 22h06
Vous avez totalement raison de faire mise au point, monsieur Masse. C'est absolument abberant le nombre de fautes d'orthographe ou de grammaire que je peux lire sur les blogues.
Parcourez le blogue Pour un monde à droite pour vous en convaincre: http://droitemonde.blogspot.com/
Personne ne prend au sérieux un individu qui ne sait pas écrire sa propre langue maternelle de façon convenable! On se dit juste: «Voici un tata et le contenu de son texte, ce sont ses opinions à lesquelles je ne veux pas adhérer!»!
Rédigé par : Jean-Luc Proulx | 21 octobre 2009 à 22h59
La coquille que j'ai fait dans la première phrase de mon premier commentaire m'écoeure. J'aurais dû me relire plus attentivement, surtout que le sujet du billet porte sur le fait de bien écrire.
La dite phrase devrait, donc, se lire ainsi: «Vous avez totalement raison de faire cette mise au point, monsieur Masse.»
Rédigé par : Jean-Luc Proulx | 21 octobre 2009 à 23h03
Cher Martin,
Je suis étudiant en enseignement, un futur prof donc!
Je comprends que tu n'aimes pas les si avec les raies mais il faut que tu comprennes une chose. La grammaire est exactement comme le vocabulaire même si elle est beaucoup plus rigide : elle évolue.
Si les gens utilisent les si avec les raies ce n'est pas par illettrisme, mais bien parce-que la grammaire actuelle ne colle pas avec la réalité. Ce n'est pas que le vocabulaire qui transmet le sens d'une phrase en français, la formulation grammaticale aussi. Dans les faits, le si avec les rais est un doublon logique afin d'accentuer la "possibilité". Je suis certain que cette conjugaison sera valide dans un avenir pas trop éloigné.
Dans la même ligne de logique, les annonces de McDonald en anglais commentent une "faute". Leur slogan "I'm loving it" , qui sonne parfaitement bien, possède une "faute grammaticale grave". Pourquoi se le permettre? Écrire un verbe en anglais au "progressive" démontre que celui-ci est en action, en évolution. Ceci explique pourquoi la règle veut que seulement les verbes d'actions puissent être conjugués au "progressive". McDonald a conjugué le verbe aimer au progressive pour y rajouter un sens supplémentaire à travers la grammaire, pour démontrer que l'amour envers le McDo est une chose vivante. Ceci est intentionnel, et à mon avis acceptable comme utilisation grammaticale.
Question piège pour toi Martin: "I'm hearing something" . Explique pourquoi la phrase est correcte ou non.
Je ne suis pas très prescriptif en effet, mais en dehors des cours où l'on doit enseigner les règles communes, il n'y a aucun problème à utiliser la grammaire de tous les jours, surtout si elle représente mieux nos intentions. Cependant ce blogue est privé alors libre à toi de nous écrire toutes les règles grammaticales que tu veux et de prendre un air condescendant tant qu'à y être et par le fait même d'émuler les économistes qui te regardent comme si tu serais un imbécile de première quand tu répètes pour la X-ième fois en ligne "Dans un libre marché...".
Rédigé par : Yan | 21 octobre 2009 à 23h10
Autre chose : J'ai beau chercher dans le grand dictionnaire terminologique (http://www.granddictionnaire.com/) , je ne trouve pas le mot "libertarien".
Faut croire que sa existe pas.
Rédigé par : Yan | 21 octobre 2009 à 23h14
"Et voici une photo de l'arrière de la maison."
On ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination.
Rédigé par : Yan | 21 octobre 2009 à 23h28
@Martin
On fait tous des erreurs et l'important c'est de se comprendre. Ce n'est pas donné à tout le monde (particulièrement moi) d'aimer la grammaire. Liberté ;)
Rédigé par : Calouche | 21 octobre 2009 à 23h54
@Yan
«Autre chose : J'ai beau chercher dans le grand dictionnaire terminologique (http://www.granddictionnaire.com/) , je ne trouve pas le mot "libertarien".»
Cheap shot...
Certainement que l'erreur du «si j'aurais» est quasi-généralisée mais cela n'en fait pas nécessairement une raison pour l'accepter.
Peut-être qu'effectivement, cette tournure sera acceptée un jour mais en attendant, ce n'est pas très honnête de rationaliser ses erreurs en inventant un nouveau temps de conjugaison: «le conditionnel possible (?)».
Car il est faux d'affirmer que lorsque des gens font cette erreur, ils le font consciemment dans le but d'accentuer le coté conditionnel de leur affirmation.
Vous pouvez traiter M. Masse d'intolérant, c'est votre opinion. Mais en attendant que le français évolue, le respecter ne peut qu'être une valeur.
Personnellement, un «si j'aurais» me donne le même plaisir qu'une craie «rayée» sur un tableau... Mais je tolère. Par contre, ce que je refuse de tolérer est le «gris brumeux» du «c'est pas grave», on fait tous des erreurs. Au lieu de chercher à s'améliorer, changeons les règles du jeu.
Rédigé par : Francois | 22 octobre 2009 à 01h11
@ Yan
Le verbe qui suit le "si" est la condition; il s'accorde à l'imparfait pour le différencier du verbe qui est le résultat.
Ainsi:
Si j'avais encore 5$, je m'achèterais cette barre de chocolat.
Si "CONDITION" encore 5$, je m'"RÉSULTAT" cette barre de chocolat.
Lorsque les 2 verbes sont accordés au conditionnel cela donne ceci:
Si "RÉSULTAT" encore 5$, je m'"RÉSULTAT" cette barre de chocolat.
Ce n'est pas une figure de style, ni même un élan créatif cherchant à faire passer un quelconque message, c'est une faute.
En ce qui concerne le grand dictionnaire terminologique, il est loin d'être une liste exhaustive de tous les mots. Personnellement je m'en méfie, l'Office de la langue française a tendance à se laisser aller et à inventer des mots ou des accords. Par exemple, il s'amuse à accorder ingénieur au féminin. Or, une grande quantité des dénominations de métier ne s'accorde pas au féminin. (Cela pourrait paraître sexiste, mais c'est pourtant la position la plus égalitaire qui soit: lorsqu'on parle de métier, on se fou de savoir quel est le sexe de son pratiquant.) Oui il y a des exceptions... c'est ça le français. ;-)
Cependant je diverge...
Non, libertarien n'est pas dans le dictionnaire (ni même dans le dictionnaire de l'académie française d'ailleurs). Cependant, aucun mot existant ne peut être utilisé dans ce contexte de façon satisfaisante. Vous pouvez toujours tenter d'imposer libretarien, ou encore libertasien, avant que libertarien ne devienne vraiment reconnu. Bien que je crois que ce soit trop tard.
Finalement:
" "Et voici une photo de l'arrière de la maison."
On ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination."
Encore ici je dois vous contredire: de préférence, on ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination auquel le lecteur ne peut pas se référer. (http://www.druide.com/points_de_langue_47.html)
Rédigé par : Christian Fortin | 22 octobre 2009 à 01h23
@Yan
Je comprends mieux maintenant pourquoi nos enfants sortent de l'école illettrés (voir l'explication de Christian Fortin). Et je me félicite doublement d'avoir scolarisé les miens au privé.
Ce que des incompétents maquillent sous le grimage "d'évolution" de la morphologie et de la syntaxe n'est le plus souvent qu'ignorance et relâchement de la pensée.
Le Français possèdent bien des particularismes en effet, mais il serait avisé de comprendre leur origine, et les nuances sémantiques qu'ils apportent à la langue, avant d'en recommander l'éradication de la même façon que l'administration Drapeau fit raser la moitié du Quartier Latin.
Et définitivement, il y'a une bonne raison pour que les scies n'aiment pas les raies.
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 04h47
@ Jean-Luc Proulx:
Autre "petite coquille": vous auriez dû écrire aberrant et non abberant!
Êtes-vous un futur enseignant comme Yan? <;o)))
Rédigé par : François 1 | 22 octobre 2009 à 05h29
La langue anglaise s'adapte, se simplifie et appartient au peuple.
La langue française s'obstine à demeurer complexe, rigide, snob et élitiste (tout est décidé à partir de la tour d'ivoire de l'Académie).
Laquelle a le plus de chances de disparaitre? Le marché décidera mais je ne gagerai pas sur la langue de Molière.
En ce qui me concerne ce sera bon débarras!
PS. C'est drôle de lire l'ultra-nationaliste et fasciste de la langue française Jean-Luc Proulx sur un blogue libertarien et anarchiste :-P
Rédigé par : Martin | 22 octobre 2009 à 05h31
@ Yan:
J'espère très sincèrement que vous n'enseignerez jamais à mes petits-enfants. Vous représentez exactement ce qui fait qu'au Québec d'aujourd'hui, on se complaît dans l'ignorance et la médiocrité. On fait face à une "difficulté"? Allez...hop...on change les règles et on nivelle par le bas et le tour est joué. On produit alors de faux diplômés avec des lacunes béantes.
Au lieu de vous en prendre à tout et chacun pour vos insuffisances, remettez-vous en question, bossez plus fort et cherchez à vous améliorer et si vos propres professeurs se contentent de vous enseigner le genre de banalités avec lesquelles vous tentez de vous justifier ici, n'hésitez pas à les confronter ou même à demander de les virer.
Allez vite lire cette récente chronique de Joseph Facal sur ce sujet. Ça vous ouvrira, je l'espère, les yeux:
http://www.leblogueduql.org/2009/10/le-poisson-scie-coupe-la-raie.html#comment-form
Rédigé par : François 1 | 22 octobre 2009 à 05h46
Voici le lien qui aurait dû apparaître:
http://www.canoe.com/infos/chroniques/josephfacal/archives/2009/10/20091021-083300.html
Rédigé par : François 1 | 22 octobre 2009 à 05h49
@Yan:
"La langue française s'obstine à demeurer complexe, rigide, snob et élitiste (tout est décidé à partir de la tour d'ivoire de l'Académie)."
Jugement de valeur sans aucune... valeur. Vous projetez vos propres complexes sociaux sur une langue qui ne peut tout de même pas en être tenue pour responsable. C'est là une dynamique malsaine, à la racine du mouvement de nivellement par le bas qu'on constate dans l'enseignement public depuis le début de la dégénérescence existentialiste, et analogue à ce que Mises appelait la "maldie mentale" qui mène à la pensée socialiste. Soignez-vous SVP, et tenez vous loin des enfants.
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 06h04
Si j'aurais étudié à l'école privée, je serais moins niaseux. 8-)
Vous avez entièrement raison Martin.
Rédigé par : lutopium | 22 octobre 2009 à 06h12
"mais en dehors des cours où l'on doit enseigner les règles communes, il n'y a aucun problème à utiliser la grammaire de tous les jours"
On dirait que l'on a oublié ce passage où j'ai écrit que dans la classe on enseigne les règles communes puisque fondamentalement c'est la job (OH NON!) pour laquelle l'enseignant est payé. Si je commence à partir sur une tangente à propos de la grammaire "populaire" au primaire ou au secondaire je n'en finirais jamais de toute façon.
Comme Martin l'a écrit, l'anglais est une langue du peuple alors que le français est une langue très descriptive. Trouvez l'Office de la langue anglaise pour voir . J'imagine aussi que ceux qui ne veulent pas faire la différence entre le français de la classe et le français de tous les jours ne parlent le français que de façon prescrite aussi, ou bien c'est différent quand on tombe à l'oral?
Quand je m'écarte de l'écrit prescrit, c'est par choix, non pas par incompétence. Plusieurs enseignants ne savent pas écrire, mais la faute ne tombe pas simplement que sur les épaules des enseignants qui ont enseignés à ceux-ci ou bien du système dans lequel ils se trouvent. N'oublions pas que le système d'éducation actuel est un reflet de la population québécoise. La lecture est une activité peu coûteuse, mais combien d'entre-vous prenez le temps de le faire avec vos enfants et d'en transmettre l'importance? Il n'y a pas de hasard dans la vie.
@Francois 1: Si vous aviez pris le temps de bien enseigner à vos propres enfants, vos petits-enfants n'auraient pas à en payer le prix. Pourquoi pensez-vous que je commence une recherche de maîtrise sur le sujet de l'éducation à la maison? Le plus grand facteur de réussite scolaire est l'implication parentale. Se pourrait-il donc que les parents qui se privent pour envoyer leurs enfants au privé soient aussi généralement (mais pas toujours) plus impliqués?
Rédigé par : Yan | 22 octobre 2009 à 07h42
"@Yan:
"La langue française s'obstine à demeurer complexe, rigide, snob et élitiste (tout est décidé à partir de la tour d'ivoire de l'Académie)."
"
Hey Pete, c'est pas moi qui a écrit cela.
Rédigé par : Yan | 22 octobre 2009 à 07h45
@Yan:
"Hey Pete, c'est pas moi qui a écrit cela."
Sorry; m'a mélangé chef.
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 07h56
@Pierre-Yves:
This be aight mate!
Rédigé par : Yan | 22 octobre 2009 à 07h59
En passant, comme pour la plupart des règles, il y a des exceptions à la formule "le poisson-scie coupe la raie".
http://blogues.cyberpresse.ca/amoureuxdufrancais/?p=70218236
Rédigé par : Damyo | 22 octobre 2009 à 09h44
@Damyo
Merci pour cett excellente référence de Paul Roux, qui explique très clairement la nuance sémantique entre "si... aurait" et "si... avait". Nuance dont la possibilité d'expression est évidemment perdue à partir du moment ou les scies s'abstiennent systématiquement de manger les raies.
Autrement dit, cette règle existe pour une bonne raison, tout comme l'accent circonflexe sur "hâter", "pâte", ou "maître", et bien d'autres attributs que nous prenons pour acquis souvent sans en connaître l'origine ou l'utilité.
Or, une force de la langue française est sa capacité à exprimer précisément des choses subtiles. Enlevez-lui cela, et on peut s'en passer. On ne castre pas un outil sophistiqué sous prétexte qu'on ne sait pas en exploiter toutes les possibilités.
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 09h55
"Autrement dit, cette règle existe pour une bonne raison, tout comme l'accent circonflexe sur "hâter", "pâte", ou "maître", et bien d'autres attributs que nous prenons pour acquis souvent sans en connaître l'origine ou l'utilité"
Il est aussi intéressant de voir comment l'équivalent anglophone de ces mots aura une construction typique:
Hâter-Haste , Pâte-Pasta , Maître-Master.
Regardez aussi: Hôpital-Hospital , Château (Castel)-Castle
Rédigé par : Yan | 22 octobre 2009 à 10h25
Dans mon temps, on disait: les scies n'aiment pas les raies !
Quant à Louis B, je lui fais remarquer, bien gentiment, que «abberant» s'écrit plutôt : aberrant...
Suis-je le seul à avoir un correcteur sur mon ordi ?
Rédigé par : Garamond | 22 octobre 2009 à 10h59
@Yan
"Hâter-Haste , Pâte-Pasta , Maître-Master.
Regardez aussi: Hôpital-Hospital , Château (Castel)-Castle"
Exactement; on peut dans ce cas arguer que l'accent n'a qu'un intérêt "historique", encore faut il être conscient qu'il s'agit de l'histoire des relations entre la langue française et la langue anglaise. La mémoire a une valeur.
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 12h46
@Garamond
"Quant à Louis B, je lui fais remarquer, bien gentiment, que «abberant» s'écrit plutôt : aberrant..."
À moins de supposer évidement qu'un abbé est fatalement un déviant, ou qu'une déviation est fatalement de nature ecclésiastique.
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 12h49
Si les chiens aux raies avaient de scies il n'y aurait plus de poteaux !!
dans le même sens.... j'apporte quelquechose , j'amène quelqu'un ,
Du mot à maux ! , un mot dit ,
Rédigé par : PIERRE R. | 22 octobre 2009 à 13h01
@M. Masse,
Vous m'avez démasqué, visiblement si cette raie était électrique, je vais être malheureusement mort et donc dans l'incapacité totale de vous répondre pour un bon bout de temps!
Désolé pour l'erreur, je dois dire que j'ai la fâcheuse habitude de ne pas me relire. Malgré le fait que je suis dans la début vingtaine, j'ai pourtant pris des cours de français à l'université, donc je dois fort probablement me donner une tape sur les doigts.
Pour le mot libertarien, malheureusement, il faut dire que beaucoup d'experts utilisent le terme libertaire (dont pour la traduction du parti aux États-Unis), ce qui est totalement faux pour désigner la philosophie véhiculée dans le QL. Je dis donc toujours que la désinformation vient principalement de l'emploi du sens des mots dans nos médias.
Rédigé par : Mathieu NV | 22 octobre 2009 à 13h09
"La langue française s'obstine à demeurer complexe, rigide, snob et élitiste (tout est décidé à partir de la tour d'ivoire de l'Académie)."
Pourquoi avons-nous laissé seulement aux États le soin de définir ce qui était du français correct et accepté et ce qui ne l'est pas?
Pourquoi une association libre de gens n'aurait-elle pas pu le faire, répertoriant, comme le font plusieurs linguistes, les mots, les expressions et les variantes d'une région à l'autre de la France ou de la Francophonie?
L'Académie de la Langue française s'est faite reprochée d'être un peu l'équivalent de notre Sénat canadien et l'Office de la Langue française cherche d'abord à "purifier" la langue française en cherchant à remplacer des mots populaires hérités de l'Ancien français ou de l'anglais (par nationalisme) et d'en redéfinir d'autres conformément à un agenda étatiste.
Ainsi, démagogie signifie:
«Comportement politique manipulateur qui vise à plaire au peuple en entretenant les passions au détriment des intérêts réels de l'État.»
> http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/gdt.html
Rédigé par : Mathieu | 22 octobre 2009 à 13h28
@Matthieu
«Comportement politique manipulateur qui vise à plaire au peuple en entretenant les passions au détriment des intérêts réels de l'État.»
Ou encore «Comportement politique manipulateur qui vise à plaire au peuple en entretenant les passions au profit des intérêts personnels des politiciens.»
Rédigé par : Pierre-Yves | 22 octobre 2009 à 14h26
@yan
"Cependant ce blogue est privé alors libre à toi de nous écrire toutes les règles grammaticales que tu veux et de prendre un air condescendant tant qu'à y être et par le fait même d'émuler les économistes qui te regardent comme si tu --- SERAIS --- un imbécile de première quand tu répètes pour la X-ième fois en ligne "Dans un libre marché...". "
Il n'y a pas à dire, ça choque !
Rédigé par : L'ami du laissez-faire | 22 octobre 2009 à 15h16
" si tu --- SERAIS --- un "
ahaha oops. /Coolface on!
http://www.youtube.com/watch?v=f3SXBirhH7s
Rédigé par : Yan | 22 octobre 2009 à 17h30
@Pierre-Yves:
"Ou encore «Comportement politique manipulateur qui vise à plaire au peuple en entretenant les passions au profit des intérêts personnels des politiciens.»"
La réalité, c'est plutôt ça!
Mais je crois que les gens de l'OLF savaient parfaitement ce qu'ils faisaient, préférant de loin «de l'État» car une personne qui oserait s'élever contre l'État (politiciens, fonctionnaires, autres dépendants) pourrait être traitée automatiquement de démagogue.
Vous savez donc mieux maintenant que si vous critiquez l'État, vous n'êtes que des individus manipulateurs et populistes.
Rédigé par : Mathieu | 22 octobre 2009 à 18h35
Moi, je n'en reviens pas qu'un billet sur une connerie pareille soit assez long pour qu'il lui faille un lien "lire la suite". HAHAHAHAHAHA!
C'est vrai que le monde en général ne sait pas écrire...
...mais je ne crois pas que le problème provienne des écoles publiques. Avec tous les cours de français qu'on y donne, après tout, elles ne doivent pas être pires que les écoles privées. Je ne peux pas être catégorique là-dessus, étant donné que j'ai étudié dans le public jusqu'à l'Université et que je ne peux donc pas faire de comparaisons, mais le seul problème doit venir du manque de volonté des étudiants.
Rédigé par : Sébastien Richer | 23 octobre 2009 à 14h19
Le problème est justement que la langue française est divisée entre deux camps qui sont diaboliquement opposés:
-L'Académie Française qui est un organisme basé sur le Français Parisien qui considère les différentes expressions venant du français hors-Paris (Belgique, Suisse, Canada, Antilles, Pacifique) comme du français batardique et hors-norme.
-L'OQLF qui est un organisme purement étatique qui propose un français qui ressemble un peu au pire à ce un état peut faire avec une langue, en entrant dans le phénomène du Newspeak dans 1984 de George Orwell.
Donc, qui dit mieux?
Rédigé par : Mathieu NV | 23 octobre 2009 à 16h11
@Sébastien Richer
En france 300000 enfants ne savent pas bien lire et écrire en 6éme et probablement une grande partie d'entre eux le font moins bien que leur parents. C'est mon cas, cours et orthophonistes n'y ont rien fait.
http://www.lire-ecrire.org/dossiers/reperes-pour-lecole.html
Merci Martin pour cet article, il est bon de rappeler que des enfants de 5 ans don le cerveau est massacré à 5 ans par le casi-monopole gouvernemental de l'éducation n'ont pas à être culpabilisé systématiquement de leurs difficultés.
@Mathieu NV
De fait, le marché (les dictionnaires privés) et la pratique ont pris le pas sur l'académie pour ce qui est de l'introduction de nouveau mots, mais je pense que l'avis consultatif d'une assemblée d'écrivains reconnus pour la définition de règles générales est sans doutes un apport utile à la qualité de la langue.
Rédigé par : L'ami du laissez-faire | 24 octobre 2009 à 02h09
Bizarre, moi mon père nous a appris "Les poissons-scie n'ont pas de raie".
À bien y penser c'est beaucoup plus drôle comme ça :)
"Je suis étudiant en enseignement, un futur prof donc! Je comprends que tu n'aimes pas les si avec les raies mais il faut que tu comprennes une chose. La grammaire est exactement comme le vocabulaire même si elle est beaucoup plus rigide : elle évolue." -Yan
Wow je suis bouche bée. L'école publique québécoise a enfin réussi à détruire la langue française. Est-ce que Yan va enseigner sa propre version de la "grammaire évolutive"?
J'imagine que c'est pas bon pour l'estime de soi des jeunes de se faire corriger, si on change les règles de grammaire pour être plus "évolutives" et "inclusives", tout le monde vont savoir bien écrire!
Rédigé par : Dave Thompson | 24 octobre 2009 à 17h05
Pourquoi es-tu bouche bée? Si la population trouve que les jeunes écrivent mal, qu'elle se mette au travail elle aussi: lisez bordel(oui, je parle aux adultes - les enfants sont - magie! - influencés par leurs parents et les imitent)! Achetez des livres à vos enfants! Faites quelque-chose merde!Si ils ne lisent pas en dehors de l'école, comment pouvez-vous même oser vous étonner de la piètre qualité du français de vos enfants? Un forgeron ne se forme pas simplement en forgeant pendant une dizaine d'heures par semaine.
Pour ce qui est des futurs enseignants, ils doivent obtenir leur brevet en complétant un BAC de 4 années en plus de 700 heures de prise en charge de groupes et réussir les tests standards de français et, si nécessaire, d'anglais. À la suite de quoi, ils sont jugés aptes à enseigner. Tu as une idée pour améliorer la formation? Viens dans les départements d'enseignement - on attend juste un génie comme toi pour améliorer la qualité des enseignants qui sortent du BAC! Si tu penses être capable d'arrenger le tout - GO!
Rédigé par : Yan | 24 octobre 2009 à 18h41
Un problème majeur avec l'enseignement de la langue française est que l'on n'écrit pas assez dans les cours de français. Je sais que la plus part des enfants ont horreur des longues et nombreuses dictées, mais c'est la meilleure façon d'apprendre à écrire sans fautes avant la fin du CEGEP.
J'espère avoir réussi à écrire sans faute.
Rédigé par : Noname | 24 octobre 2009 à 18h48
J'imagine qu'il faut pas que je parle de la règle pour l'été 2010 qui veut que o,au,eau et les combinaisons sonores équivalentes (tel haut et hoh, entre-autre) soient de bonnes alternatives les unes par rapport aux autres dans tous les mots.
Rédigé par : Yan | 24 octobre 2009 à 20h06
Argl ! C'est quoi cette histoire de o, au ou eau équivalents ?? Cela veut-il dire qu'il sera officiellement possible d'écrire le son "o" de n'importe laquelle de ces façons ? Dites-moi que je rêve.
Rédigé par : Marianne | 24 octobre 2009 à 20h40
Il y a des fautes de français bien plus graves que celle que vous identifiez. Voyez un billet que j'ai écrit il y a un certain temps sur le sujet du français parlé (et non écrit) au Québec:
http://web.cgaspesie.qc.ca/crioux/wordpress/?p=8
Rédigé par : Christian Rioux | 27 octobre 2009 à 14h03
@Martin
La langue anglaise semble plus simple en surface, les objets n'ont pas de sexe comme en français et la conjugaison de verbes est plus simple. Par contre, parce que l'anglais (tout comme le français pourtant) est un mélange de plusieurs autres langues et emprunte des mots à d'autres langues régulièrement, la prononciation est un véritable cauchemar, puisque des mots écrits presque pareils ont une prononciation totalement différente.
Vite comme ça, je n'ai que deux exemples en tête, soit : scar et scary le "a" se prononce différemment, ou alors mini et minus, le premier "i" se prononce différemment. La seule raison est l'origine du mot, de quelle langue il a été emprunté.
Si vous parlez anglais, allez lire ça et essayez de prononcer correctement, vous verrez que l'anglais n'est pas si facile que ça, et que lui aussi traîne des artéfacts anciens:
http://pauillac.inria.fr/~xleroy/stuff/english-pronunciation.html
Rédigé par : Christian Rioux | 27 octobre 2009 à 14h27