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28 octobre 2009

Commentaires

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Francois

100% d'accord avec ceci.
J'ai par contre deux questions sans réponses pour ce qui est de la «stabilité monétaire».

La première a rapport aux salaires. Dans un tel système économique, n'est-il pas réaliste de penser qu'il y a certaines situations où les salaires doivent baisser, par exemple lors d'une forte croissance (réelle). Dans un tel cas, l'argent prends de la valeur mais certains emplois ne sont pas nécessairement plus productifs. Pour respecter le marché, ces tels salaires devraient donc être révisés à la baisse.
Qui est prêt à accepter une baisse de salaire ? Est-ce que je me trompe ou bien ceci serait perçu très négativement par l'ensemble des gens ?
J'entends d'ici les gens crier que ceci est une manipulation malhonnête de la droite pour baisser les salaires...

La deuxième est en rapport aux cycles économiques. Je suis 100% d'avis que la théorie Autrichienne des cycles due au crédit facile est l'explication la plus solide.
Le seul point que cette théorie ne présente pas en noir sur blanc est selon moi la question suivante: comment serait notre économie sans ce crédit facile ?
Dit autrement: on s'entends que le crédit facile crée les cycles, mais comment être certain que ceci n'est pas un mal à vivre par rapport à une société n'offrant pas un tel crédit ?
On voit très bien l'impact de ces cycles sur les individus mais il est difficile de démontrer avec certitude que sans ce crédit, la société en général se porterait mieux.

Une métrique simple comme exemple: est-ce que la croissance d'une société ne permettant pas de création d'argent ( ni via une banque centrale, ni via une réserve fractionnaire ) aurait la même courbe de croissance que celle d'une société comme la notre ? ( en y arrondissant les cycles évidemment ).
Je veux bien croire que oui mais je suis incapable d'en être certain.
Est-ce que ce genre d'étude existe quelque part ?

Francois.


Pierre-Yves

@Francois:

"Qui est prêt à accepter une baisse de salaire ?"

Qui est prêt à rémunérer un emploi pour davantage que la valeur ajoutée de cet emploi, s'il a la possibilité de ne pas le faire?

Martin Masse

@ François,

"Dans un tel système économique, n'est-il pas réaliste de penser qu'il y a certaines situations où les salaires doivent baisser, par exemple lors d'une forte croissance (réelle)."

Oui, c'est absolument ce qui se passerait. Si l'argent gagne de la valeur à mesure que les prix baissent, alors on s'enrichit même sans augmentation de salaire. Et il y aurait peut-être des pressions à la baisse sur les salaires des emplois moins en demande, dans des secteurs en déclin. Mais je ne vois pas pourquoi ça causerait un plus gros problème.

Aujourd'hui, c'est ce qui se passe si vous avez une augmentation de salaire inférieure au niveau d'augmentation des prix (salaire qui augmente de 2% alors que l'IPC est à 3% par exemple). Tout le monde sait que vous perdez du pouvoir d'achat, donc que vous vous appauvrissez dans une telle situation. Pour que quelqu'un s'appauvrisse dans un contexte de baisse de prix, il faudrait que la baisse de salaire soit encore plus forte que la baisse des prix, ce qui serait assez exceptionnel. En effet, si les prix baisse de 3% mais que votre salaire ne baisse que de 2%, vous vous enrichissez quand même. Je pense que les gens s'adapteraient à la nouvelle situation et ajusteraient leurs calculs, comme ils le font dans le contexte actuel d'inflation.

Votre deuxième question:

"on s'entends que le crédit facile crée les cycles, mais comment être certain que ceci n'est pas un mal à vivre par rapport à une société n'offrant pas un tel crédit ? (...) On voit très bien l'impact de ces cycles sur les individus mais il est difficile de démontrer avec certitude que sans ce crédit, la société en général se porterait mieux."

Tout d'abord, il est illogique de penser que les cycles sont mauvais pour l'individu mais pourraient être bons pour "la société". La société n'est pas quelque chose en dehors des individus.

Ensuite, s'il n'y avait pas de création de faux crédit et pas de cycle, la croissance se ferait de façon plus équilibrée à partir de l'épargne réelle et donc des préférences temporelles des citoyens plutôt que sur la base des fausses informations découlant de l'interventionnisme monétaire. La croissance serait donc plus forte, plus stable et correspondrait mieux à la capacité de payer des consommateurs. On ne construirait pas des millions de maisons trop grosses que les consommateurs sont incapables de se payer compte tenu de leurs ressources disponibles, et les ressources qui ont été gaspillées pour la construction de ces maisons auraient servi à des besoins plus pressants, plus soutenables et plus réalistes.

Le fait qu'il n'y ait pas de création d'argent ne signifie pas qu'il n'y a pas de crédit disponible. Le crédit doit venir de l'épargne (de l'argent qu'on n'utilise pas pour consommer mais qu'on met de côté), pas de l'impression de papier sur lequel on met la face de la reine. Il est logiquement impossible que l'impression de papier avec la face de la reine dessus fasse apparaître des ressources additionnelles (main-d'oeuvre, matériaux, etc.) et mène à une croissance plus forte. C'est cette croyance magique dans le fait que la richesse peut tomber du ciel grâce à l'intervention des banques centrales qui est partagée par toutes les théories économiques autres que la théorie autrichienne (y compris le monétarisme de Friedman) et que je dénonce depuis des années.

Je ne sais pas ce que je pourrais vous dire d'autre pour vous "démontrer avec certitude que sans ce crédit, la société en général s'en porterait mieux." Si vous n'acceptez pas ce raisonnement logique, il faudrait vous demander où vous accrochez dans l'explication et poser une question plus précise.

Pierre-Yves

@Martin Masse:

"C'est cette croyance magique dans le fait que la richesse peut tomber du ciel grâce à l'intervention des banques centrales qui est partagée par toutes les théories économiques autres que la théorie autrichienne (y compris le monétarisme de Friedman) et que je dénonce depuis des années."

Et franchement... cette croyance est aussi absurde que le Vaudou, malgré que pour une étrange raison, beaucoup aient du mal à le voir.

Philippe Texier

Si le gouvernement, via la banque centrale imprime un billet de $1,000 et me l'envoi. Si je me sers de ce montant pour m'acheter du bois pour me construire un patio. N'est-ce pas exact, qu'en bout de ligne, il y aura un bûcheron qui bûchera plus d'arbres pour remplir la commande?
Ne serais-ce pas là une création de richesses stimulée par de l'argent venu de nulle part?

Pierre-Yves

@Philippe Texier

"Ne serais-ce pas là une création de richesses stimulée par de l'argent venu de nulle part?"

Vous savez fort bien la réponse à ce sophisme: ces arbres ont toujours été là; votre bûcheron a fourni 1000$ d'ouvrage en échange d'un billet qui, du fait de sa création au titre de "fiat money" artificielle, ne vaut peut être plus disons que $999 au moment ou il change de main. Multipliez l'opération par 1,000 bûcherons, et vous voyez bien que vous n'avez rien créé du tout, vous avez juste fait augmenter les prix - et au en bout de ligne, ces prix plus élevés finiront par vous coûter, à vous, la valeur de votre nouveau patio.

Kevin

@ Philippe Texier

Non parce que l'impression de 1000$ augmente la masse monétaire (on ne parle que de 1000$ mais dans le cas actuel, c'est des milliards qui sont ajoutés!), l'inflation viens rééquilibrer les choses. De ce fait, votre 1000$ est prélevé sur le reste de la société par une baisse de la valeur de la monnaie.

Si c'était aussi simple, on ne ferait qu'imprimer des billets toute la journée pour s'enrichir!

Mathieu NV

Cela me fait évidemment penser à certains gauchistes radicaux qui veulent augmenter le salaire minimum (disons) à 15$/heure. Or, disons que cela serait le cas et que l'on sait tous que le travail est une marchandise avec une certaine valeur ajoutée, cela ferait que l'inflation serait telle qu'un mie de pain couterait environ 15$ ou même plus.

Conclusion, les Banques Centrales utilisent des fonds qui sont véritablement de l'argent fantôme qui ne valent donc que du vent. Si un individu emprunte 800 000$ à la banque sous forme d'hypothèque ou autre, il doit le repayer. Or, les banques centrales ont accès à des sommes faramineuses sans vraiment savoir les repayer et cela dans le seul but qu'ils ont un certain contrôle sont le flux de production de billets de banque.

Steven

@Philippe Texier

Je me suis longtemps posé la même question que toi: "si je me cré 1000$ et que je vais le dépenser, ça ne va pas enrichir la société en créant plus de travail pour tout le monde?" La réponse est non. Pourquoi? Il faut toujours se rappeler que lorsque nous payons pour un bien/service avec de l'argent (fiat ou non), il s'agit en fait d'un échange implicite de bien/service entre 2 parties. En d'autres mots, l'argent donné contient toujours de façon symbolique une production de biens/services pour cette valeur. Maintenant, si je donne 1000$ que j'ai créé moi-même, il n'y a pas pour 1000$ de biens/services symboliquement compris dans ce billet. Je vole donc la partie me vendant son bien/service et la société entière. Pourquoi? Parce que si je rajoute ce 1000$ produit à partir de rien dans l'économie, je dois nécessairement le rattacher à l'ensemble des biens et services produits pour qu'il ait une valeur. Sans quoi, ce bout de papier n'a aucune valeur intrinsèque. L'action de rattacher ce bout de papier à l'ensemble des biens et services produits fait diminuer la valeur de chaque dollar comprise dans la masse monétaire. Si j'ai un niveau de bien et service x pour une masse monétaire y, l'action de faire grandir nominalement y pour un x inchangé fait diminuer la valeur de chaque unité y. À court terme, tu vas t'enrichir en volant la société. Cependant, puisque les biens et services de plusieurs secteurs augmenteront due à l'accroissement de la masse monétaire, tout le monde se retrouvera un peu plus pauvre. Plus d'argent va temporairement faire augmenter la demande dans certains secteurs, ce qui fera augmenter les prix. Cependant, les entreprises voyant leurs prix augmenter n'en profiteront pas pour longtemps car les prix de leurs fournisseurs augmenteront eux-aussi. On est donc revenu à la case de départ. Il y a donc eu aucune création de richesse mais bien une redistribution frauduleuse de celle-ci.

Pierre-Olivier Bastien-Dionne

Le plus gros obstacle à l’établissement d’une politique monétaire saine basée sur des commodités (exemple l’or) est l’ignorance de la population en matière d’économie, poussée par nos zélites, toutes aussi ignorantes (au mieux) ou tout simplement malhonnêtes. Dans un système bancaire idéal chaque banque pourrait émettre de la monnaie basée sur une quantité d’or qu’elle dispose dans ses coffres. Les citoyens pourraient confier leur or à des banques (pour le protéger) ou le prêter à des banques pour un temps prédéfini (dépôt à terme). Le seul argent que la banque pourrait prêter est celui qu’elle possède et celui prêté par des citoyens. Dans le dernier cas, la banque sert d’intermédiaire entre le citoyen et l’emprunteur. Il est évidemment de la responsabilité de la banque d’avoir assez d’or en réserve pour honorer ses promesses. La partie d’or confiée par le publique serait elle intouchable, et pourrait être entreposée dans une réserve X. Lorsque des transactions se font entre les banques, il serait de leur responsabilité de s’acquitter des dettes entre les banques (comme c’est le cas présentement) au moment où ces banques s’entendent, pour transporter l’or d’une réserve à une autre. Puisqu’un système basé sur une commodité (or ou n’importe quelle autre) encourage l’épargne plutôt que l’emprunt, on n’est pas prêts de voir arriver les fameuses « crises du crédit ». Les mouvements monétaires suivraient les développement de la société en général, créant des cycles économiques qui dépendent de l’investissement et de l’épargne au lieu de la création de crédit par des banques centrales pour subventionner de la spéculation impoductive.

Du côté du public, il croit que la seule façon de s’enrichir est d’obtenir une augmentation de salaire. Comme M. Masse l’a décrit, une déflation procure aussi une augmentation de salaire. Malheureusement, le public croit toujours que la déflation est un monstre à combattre, et que la stabilité des prix est tout ce qui importe. Maintenant on endoctrine même nos enfants à y croire http://www.youtube.com/watch?v=j1ZPevwJPek Quand j’étais jeune, c’est Picsou qui m’avait appris que l’inflation était le seule monstre à combattre. http://www.youtube.com/watch?v=t_LWQQrpSc4

Le plus gros travail c’est l’éducation à faire auprès du publique. Chaque personne qui lis et comprend ces concepts économiques simples doit en parler au plus de gens possible. C’est la seule façon de défaire les mythes économiques si répandus dans la socitété.

Daniel

"La banque centrale nous vole tous en créant de l'argent À PARTIR DE RIEN et en dépréciant la monnaie de papier que nous détenons; les producteurs d'or, eux, doivent INVESTIR et TRAVAILLER pour PRODUIRE l'or et le vendre, et ce processus de création de monnaie ne fraude personne." (j'ai rajouté les majuscules)

Là je ne comprends pas: un faux monailleur doit aussi investir et travailler pour produire de la fausse monnaie. Il doit s'acheter ou créer une presse à argent et se mettre au travail pour produire et passer la dite fausse monnaie. Ce processus déprécie la valeur de la monnaie de tous. La somme des valeurs perdues correspond à la somme de la fausse monnaie produite. Ce transfert de valeur constitue un vol réprochable.

Pierre-Olivier Bastien-Dionne

@ Daniel

Je crois que tu as mal compris l'essence même de l'étalon-or comparée à la monnaie de papier. La monnaie de papier est imprimée à partir de papier fabriqué à partir de cellulose (qui vient des arbres) et de coton (qui vient de la plante à coton), toutes deux des matières renouvellables et extrèmement bon marché à produire. Il en va de même pour l'encre avec lequel est imprimé ces billets. En plus, maintenant avec les systèmes informatiques, il n'est plus obligatoire d'imprimer de la monnaie pour la posséder. La banque centrale peut déposer un montant virtuel dans une banque privée, i.e. créer de l'argent à partir de rien. De plus, les billets imprimés ont une valeur arbitraire. Créer un billet de 5$ coûte la même chose qu'un billet de 1000$. Contrairement à la monnaie papier, l'or est en quantité finie sur Terre. Les alchimistes qui tentaient de transformer le plomb en or n'y sont pas encore parvenus (heureusement). Son extraction est aussi hardue et coûteuse, demandant d'énormes ressources, de la prospection à la fonte d'un lingot. La nature même de l'or empêche sa contrefaçon, contrairement à la monnaie de papier.

Martin Masse

@ Daniel,

"Là je ne comprends pas: un faux monailleur doit aussi investir et travailler pour produire de la fausse monnaie."

Vous soulevez un point intéressant et il faut un peu plus d'explication qu'en contient mon billet pour décortiquer cette confusion que peut susciter la phrase que vous citez.

Tout d'abord, il faut comprendre d'où vient la valeur de la monnaie. Elle ne vient pas, comme le pensent aujourd'hui la plupart des gens, de la "confiance" qu'on accorde à la valeur du papier avec la face de la reine dessus qu'on utilise de nos jours, c'est-à-dire la monnaie fiduciaire. Il est absurde de dire qu'une chose a de la valeur parce qu'on a confiance dans le fait qu'elle en a.

La valeur comme concept économique vient, non pas de la quantité de travail qu'on met à produire quelque chose (une fausse théorie acceptée par tous les économistes classiques, libéraux comme marxistes), mais de la demande des consommateurs et de ce qu'ils sont prêts à céder pour l'obtenir. Par exemple, même si je passe une semaine à coller ensemble des détritus pour créer une oeuvre d'art, si personne ne veut l'acheter, elle ne vaut rien, quel que soit l'effort que j'ai mis à la produire.

C'est la principale découverte faite durant la "révolution marginaliste" des années 1870 en économie, dont Carl Menger, le fondateur de l'école autrichienne, est l'un des trois représentants ( http://www.contrepoints.org/Carl-Menger-entre-Aristote-et.html ).

Dans les années 1910, Ludwig von Mises a appliqué les notions marginalistes à la monnaie et a élaboré un "théorème de régression" pour résoudre les paradoxes que soulève l'idée qu'on puisse accorder une valeur aujourd'hui à un bout de papier imprimé (voir mon billet "La valeur de la monnaie", http://www.leblogueduql.org/2007/11/en-raction-mon-.html ).

En très bref, on n'accorde de la valeur comme moyen d'échange au morceau de papier, qui n'a aucune valeur autrement (personne ne le veut comme simple bien de consommation) que parce que tout le monde se fie sur sa valeur antérieure, et la valeur des autres devises qu'il a pu remplacer, jusqu'au moment où il était un certificat promettant de remettre une certaine quantité d'or au détenteur (c'est comme ça que la monnaie-papier a débuté: pour éviter de transporter l'or, on transportait un papier certifiant la présence d'une certaine quantité d'or). La demande était en réalité pour l'or, pas pour le morceau de papier. Et il faut poursuivre la régression pour comprendre que si l'or a une valeur comme moyen d'échange, c'est parce qu'il en avait une à l'origine comme bien de consommation utilisé à d'autres fins.

Une monnaie ne peut donc jouer son rôle de monnaie que si elle correspond à un bien tangible dont les gens veulent. Il n'y a pas de demande pour des bouts de papier avec la face de la reine imprimée dessus, sauf que les gens continuent à s'en servir à cause de l'illusion (plutôt que la confiance) que ça correspond encore à quelque chose de tangible qu'ils valorisent, et à cause des coûts importants (économiques mais aussi juridiques quant on parle de cours légal) d'utiliser autre chose, malgré les doutes qu'on peut avoir.

La banque centrale peut prétendre donner une "valeur" aux billets en tant que monopole étatique qui nous force à utiliser ses faux billets et parce qu'elle est la dernière institution dans la lignée à s'appuyer sur la valeur héritée des véritables monnaies basées sur l'or du passé. Mais la création de monnaie-papier ayant de nos jours été complètement découplée de l'or, la banque centrale est en fait simplement une bande de faux-monnayeurs qui peuvent poursuivre impunément leurs activités criminelles parce qu'ils le font avec la bénédiction de l'État, qui en profite au premier chef.

La distinction que j'exprimais entre "créé à partir de rien" et "investir et travailler pour produire" vient de là. Si l'or est la seule véritable monnaie, il faut en général investir et travailler pour produire cette monnaie comme pour produire tout bien. Par définition, une monnaie ne peut pas être quelque chose d'abondant, comme des cailloux qu'on trouve sur le bord du chemin. Mais la quantité de travail mis pour produire l'or n'est pas ce qui donne une valeur à l'or, comme vous semblez le croire et qui suscite votre confusion - ça, c'est la théorie fausse de la valeur-travail. Ce qui donne une valeur à l'or, c'est le fait qu'il est en demande **indépendamment de sa valeur comme moyen d'échange**. La preuve est que même une pépite d'or exceptionnellement trouvée sans faire aucun effort a la même valeur que celle qu'il a fallu extraire du sol à grands frais - l'or perdrait toutefois sa valeur si on trouvait partout des pépites sur le bord des chemins.

Imprimer des billets de banque équivaut en fait à ramasser des cailloux sur le bord du chemin et à décréter qu'ils ont telle ou telle valeur. Vous dites que le faux-monnayeur doit acheter une presse et travailler pour produire sa fausse monnaie. En fait, après un certain investissement initial, le coût marginal de la production devient nul. Comme l'écrit Pierre-Olivier ci-dessus, imprimer un billet de 1000$ ne coûte pas plus cher qu'imprimer un billet de 5$. Mais même si ça coûtait très cher de produire ces faux billets, ils s'agirait quand même d'une fraude parce que les faux billets prétendent correspondre à quelque chose qui a de la valeur alors qu'en soi, il n'y a aucune demande pour des morceaux de papier avec la face de la reine et ces morceaux de papier ne correspondent plus à rien d'autres qui a de la valeur (c'est-à-dire quelque chose pour lequel il y a une demande, comme l'or).

Comme l'écrit Steven plus haut, en dépensant ces nouveaux dollars créés à partir de rien, on échange quelque chose qui a de la valeur contre quelque chose qui n'en a pas. Et ces nouveaux titres permettant d'obtenir quelque chose ("claim on something" en anglais) viennent s'ajouter à ceux qui existent déjà pour une quantité de biens qui, elle, n'a pas augmenté, ce qui signifie qu'on vient diluer tous les titres existants et ainsi voler tous les détenteurs de monnaie de papier.

C'est un peu compliqué, je l'admets, il y a beaucoup de niveaux d'explication qui s'entrecroisent, et c'est pourquoi pratiquement personne ne s'intéresse ni ne comprends les questions monétaires (sauf un groupe de lecteurs exceptionnels du QL!). Mais en gros ça devrait pouvoir clarifier la confusion que vous soulevez.

Mathieu NV

En économie (surtout en microéconomie), tout est une question d'équilibre et de balance et surtout de RELATIVITÉ. La monnaie est principalement un outil de transaction qui peut avoir une valeur variable. Par exemple, une déflation peut visiblement être bénéfique car de manière théorique, les prix vont aller en baissant en fonction des salaires.

Comme M. Masse nous l'admet, l'idée est de dire qu'une marchandise rare ou convoitée se vendra visiblement plus chère, de par la règle simple de l'offre et de la demande. Pour ceux qui ont certaines connaissances de base en économie, l'exemple le plus frappant de ce système dans notre vie quotidienne vient de l'industrie du sport professionnel. Par exemple, il existe une demande très importante pour aller voir le hockey professionnel à Montréal ou à Toronto, donc il est parfaitement normal qu'un billet se vende cher, car il est une marchandise rare, avec le travail de joueur de hockey qui fait donc partie de cette même base cyclique. Comparons, la LNH avec la Ligue Canadienne de Football et vous allez faire que le marché et les salaires des joueurs ne sont aucunement les mêmes que ceux dans la LNH.

L'idée est pourtant toute simple, vu que la Banque Centrale utilise son monopole étatique en imprimant des billets de banque, elle a un contrôle surdimensionné sur la création de monnaie et cela vu que la monnaie est principalement sous forme de billets de banque dans notre vie quotidienne. Alors, pourquoi croyez vous que la Banque Centrale est bien contente de son monopole sur la création de monnaie alors que les banques imprimaient autrefois des billets de banque tant au Canada qu'aux États-Unis.

Donc en somme, comme M. Masse le dit si bien, les billets de banque ont une valeur uniquement car la population et le marché ont une certaine confiance à cette monnaie d'échange qui ait venu remplacer le troc et les métaux précieux. Soit dit, le gros danger avec les billets de banque, est comparativement aux métaux précieux, leur valeur relative (en papier et en encre) est quasiment nulle ce qui pousse les gouvernements à parfois jouer avec son pouvoir important dans la politique monétaire.

"Là je ne comprends pas: un faux monailleur doit aussi investir et travailler pour produire de la fausse monnaie."

Les billets de banque sont une monnaie UNIQUEMENT parce qu'ils ont la relative confiance de la population. De faire de la fausse monnaie serait comme de faire de la fraude en faisant pencher inéquitablement la balance vers un côté tout en donnant une valeur ''supposée'' fantoche à la monnaie d'échange que sont les billets de banque.

Alex

@Mathieu NV

"Cela me fait évidemment penser à certains gauchistes radicaux qui veulent augmenter le salaire minimum (disons) à 15$/heure. Or, disons que cela serait le cas et que l'on sait tous que le travail est une marchandise avec une certaine valeur ajoutée, cela ferait que l'inflation serait telle qu'un mie de pain couterait environ 15$ ou même plus."

Je crois que vous mélangez deux choses. Je ne vois pas comment une hausse du salaire minimum, si elle n'est pas accompagnée par une création artificielle de monnaie, pourrait amener de l'inflation. Le résultat serais plutôt une augmentation du chômage, du moins officiellement car la tentation serais grande de contourner la loi et de travailler au noir.

Pierre-Yves

@Alex:

"Le résultat serais plutôt une augmentation du chômage, du moins officiellement car la tentation serais grande de contourner la loi et de travailler au noir."

Vous avez tout à fait raison, mais je pense que Mathieu NV faisait plus généralement référence à cette "pensée magique", pas l'apanage des seuls milieux "de gauche" d'ailleurs, qui s'accroche fondamentalement à la croyance enfantine qu'on peut avoir le beurre, et l'argent du beurre (grâce aux bonnes fées peut-être).

FlorentN

Je souhaiterais ajouter deux elements au raisonnement developpe par Martin Masse quant a la question de l'effet economique aggrege: la relation risque - benefice (au niveau macro-economique calcule sous forme de production) et la manipulation de la relation crediteur-debiteur.

En effet, selon moi, l'attrait du systeme fractionnaire ainsi que de l'impression de monnaie ex nihilo est qu'il augmente sur le court terme l'activite economique en pariant sur des revenus hypothetiques (extraits des plans d'affaires des entreprises ou des individus - leur fiche de paie). Dans un marche libre, le risque que ces jolies hypotheses ne se realisent pas est assume par les proprietaires de la banque et par 'co-investisseurs' (un dollar depose pour chaque dollar prete signifie que le deposant assume un risque contre une remuneration, la banque n'etant que l'intermediaire entre celui qui place son argent et celui qui l'emprunte). Hors, comme nous l'a confirme Mr. Paulson et autres ex Goldman, le gouvernement est toujours la pour sauver ses copains de la faillite et en leur garantissant des profits perpetuels grace a la manipulation des taux d'interets. Et ces copains retournent la faveur en offrant des credits sous-evalues aux electeurs cibles (par ex. acheteurs de maison) tout en allouant une genereuse contribution a ses traders et autres 'travailleurs'. En conclusion, plus de risque dans le systeme sans que personne ne l'assume (ou plutot que chaque contribuable, sans en etre conscient) mais, au benefice de plus de production economique sur le court terme, puisque sur le long terme ce risque engendre des effets qui detruisent ces benefices.

Le deuxieme element est la possibilite offerte au gouvernment de faire monter ou baisser la valeur des dettes. Car, comme celles-ci paient souvent un taux d'interet fixe etabli sur une longue periode, un changement des taux directeurs permet d'attribuer une rente arbitraire au debiteur (souvent l'Etat lui-meme) en creant de l'inflation qui detruit le benefice des obligations souscrites. Pratique quant on a, par ex. besoin d'un billon pour stimuler les syndicats et autres lobbys, qu'on emprunte a 3.5% et qu'on espere que l'inflation rongera les revenus des crediteurs. Ces crediteurs, contrairement a ce que croient beaucoup, ne sont que marginalement les banques elles-memes, mais plutot nos fonds de pension...encore le meme pigeon!

Francis Dumouchel

@Martin

« Il n'y a pas de demande pour des bouts de papier avec la face de la reine imprimée dessus, sauf que les gens continuent à s'en servir à cause de l'illusion (plutôt que la confiance) que ça correspond encore à quelque chose de tangible qu'ils valorisent (...) Ce qui donne une valeur à l'or, c'est le fait qu'il est en demande **indépendamment de sa valeur comme moyen d'échange**. »

Je pense que sur ce point tu commets une erreur puisque tu contredis la théorie subjective de la valeur. La valeur du papier-monnaie n'est PAS une illusion, il permet bel et bien de se procurer des biens qui vont produire une satisfaction pour le consommateur. C'est comme si tu disais que la valeur d'une cuillère est une illusion puisque les gens en demandent uniquement pour manger de la soupe.

Ça ne change absolument rien que la monnaie choisie au sein d'un système soit en demande indépendamment de sa valeur comme moyen d'échange. Supposons qu’à l'avenir l'or ne soit plus du tout demandé autrement que comme moyen d'échange (il se démode comme bijou, on invente un matériau plus efficace pour les circuits électroniques, etc.). Est-ce que son prix tomberait à 0 automatiquement? Non, tant que les gens accepteront l'or comme moyen pratique de s'échanger d'autres choses. L'or sera encore demandé comme intermédiaire, comme les cuillères sont demandées comme intermédiaire pour manger de la soupe ou s'injecter de la coke.

En fin de compte, le véritable problème du papier-monnaie est qu'il n'est pas rare. Il est en réalité abondant (aucune limite potentielle de quantité), l'État se donne simplement le monopole de sa création. Si les fonctionnaires-alchimistes de l'État trouvaient un moyen de créer de l'or à partir de rien, ça deviendrait une monnaie aussi mauvaise que l’argent papier, MÊME si l'or est encore en demande pour d'autres raisons.

Sébas

.

Martin : Tout simplement merci.
;-)

Question par rapport à un systême optimal:
Au lieu de l'étalon or, pourquoi pas plutôt, "plus pantoute" d'étalon et que les meilleurs étalons (tous les métaux à mon avis; car non-inventables et non-falsifiables), soient choisis par les individus (qui échangent entre eux) et ça, sur une base libre ? Dans n'importe quel systême ou pays, "ceux qui détiennent les étalons ont le pouvoir". Alors, plus les individus auront en main cet étalon (sans inflation et quasi mon-manipulable par quiconque), plus ils seront puissants et LIBRES, non?

Voici ma vision:
-Plus il y a de métaux-étalons, plus difficile est la prise de contrôle de la masse monétaire par quelques keynésiens (étatiques ou commerciaux), non?
-Plus difficile est l'étatisation-de-nos-vies, car la monnaie sera hors de portée des politiciens-keynésiens?
-Et moins nombreux seront les soubresauts économiques, car la 'banque d'étalons' ne se limitera pas {à un métal -l'or! et parfois l'argent), mais à un panier quasi infini de métaux...

Toute les constitutions du futurs -qui voudront éviter la monnaie-dette-qui-nous-rend-tous-esclaves-à-terme-, devront -à mon vis- inscrire un article à cet effet et ce, pour éviter de répéter les folles erreurs de notre époque...

Sébas

p.s.
Tant que l'humainté reste dans ce systême monétaire et économique (basé sur la croissance infinie de la dette -ce qui est mathématiquement impossible!), aucunes solutions keynésiennes, nous sauvera du 'crash final'... et mondial.

Même que chacune de ces interventions, nous rapprochent du crash final... (des dettes trop colossales pour être repayées).

C'est impossible de repayer nos dettes dans le systême actuel, car si tout le monde payait ses dettes, la quasi totalité de la masse monétaire disparaîtrait...

Notre époque est débile... mais les gens vont finir par comprendre pourquoi nous (les penseurs autrichiens) poussont tant pour un systême monétaire basé sur quelque chose de tangible: actuellement nos vies matérielles (notre survie !) sont basées sur du sable mouvant...

Martin Masse

@ Francis,

Hmmm, ton objection ne me convainc pas, mais je dois y réfléchir davantage. C'est un sujet compliqué! Je suis à NY pour la fin de semaine, j'essaierai de répondre à mon retour.

jean-frédéric

La seul « vrais » valeur est elle le temps de travail ? Avec pour base le salaire minima qui représente une heure de travail d une personne non qualifié ? Mais alors comment transformé cette valeur en quelque chose d échangeable ? Toute forme de monnaie devient abstraite et sujet a fluctuation non ?

Pierre-Yves

@jean-frederic:

"La seul « vrais » valeur est elle le temps de travail ? Avec pour base le salaire minima qui représente une heure de travail d une personne non qualifié ?"

Non, le salaire minima ne représente rien du tout puisque c'est une convention arbitraire.

Ce qui pourrait représenter quelque-chose, c'est la valeur ajoutée à une unité de produit ou de service vendu au prix du marché sur un marché libre, par un temps de travail donné - cette valeur ajoutée étant calculée comme la différence entre le prix au marché de cette unité de produit ou service AVANT ce travail, et le prix APRÈS.

En pratique cette évaluation se heurte évidemment à toute sorte d'écueuils pratiques (allocation des coûts indirects, disponibilité de prix de marché pour les unités de travail en cours en inventaire, prix de transfert etc...).

Mais enfin, de façon agrégée il est certainement possible de calculer la productivité moyenne du travail au sein d'une entreprise par exemple, et donc d'assigner une valeur à ce travail.

Mathieu NV

''Vous avez tout à fait raison, mais je pense que Mathieu NV faisait plus généralement référence à cette "pensée magique", pas l'apanage des seuls milieux "de gauche" d'ailleurs, qui s'accroche fondamentalement à la croyance enfantine qu'on peut avoir le beurre, et l'argent du beurre (grâce aux bonnes fées peut-être).''

Voilà exactement que ce je voulais dire. Soit dit, le phénomène de la pensée magique selon moi revient à dire qu'un organisme omniscient (qui est la plupart du temps l'état) tente à faire passer les émotions au-délà de la simple raison relative de la rationalité économique ou sociale pour arriver à son but premier qui est de rendre ces individus tellement accrocs de l'état à quasiment se rendre incapables de faire rien pour eux-mêmes (et j'exagère à peine). Donc, nous vivons dans une société (et le cas typique est celui du Québec) qui demande à l'état de s'occuper de tout, partout et n'importe quand (comme avec le phénomène de l'État Providence), et cela avec des conséquences que l'on connaît depuis les années 60-70. L'État devient alors un simple dogme quasi-religieux (qui a en quelque sorte remplacé le clergé) qui se veut comme objectif de réguler et donc contrôler une grande partie de notre vie au nom du ''bien'' de la société et cela plutôt qu'un dogme principalement pragmatique en sa matière visant à rendre l'individu libre qui est capable de développer son plein potentiel afin qu'il fasse ses propres choix.

Cependant, comme le livre de M. Masse publié en 1994 me fait réfléchir sur ce sujet, le problème vient que l'idéologie nationaliste (qui est présente au Québec plus qu'ailleurs dans un concept régional Nord-Américain) devient simplement une simple courroie de l'étatisme pour se trouver une réelle légitimité qui serait quasiment nulle sans celle-ci. Reste à dire que l'idéologie marxiste ou marxisante a encore bien sa place dans le nationalisme au Québec et ainsi que de dire que les organismes de la société civile qui sont considérés comme nationalistes au Québec (syndicats, mouvements culturels) ont tout à espérer d'avoir un état encore plus présent dans la vie des gens pour arriver à leurs buts.

En fait, il va falloir au cours des prochaines années se poser des nombreuses questions sur le fonctionnement et du rôle de notre état et de notre société qui vont bien au-delà de la stérile question nationale qui a tué la vie politique Québécoise au cours des années. Reste à dire que pour l'état, il est bien mieux et bien plus facile de garder le régime de la pensée unique pour arriver à ses fins et cela particulièrement que le monde éducatif et médiatique Québécois est très limité et carrément brouillon pour ne pas dire tribal dans son ensemble.

@Martin Masse:

P.S: Même s'il date de plus de 15 ans, votre livre m'a fait réfléchir en disant (et je dois dire que j'ai toujours été contre l'indépendance pour des raisons pragmatiques et régionales) que le mouvement nationaliste ou indépendantiste au Québec est basé sur un mythe de la primauté de l'état et de ses élites dans le cadre de la pensée magique qui va selon moi contre toutes mes idées quant au rôle de l'état dans notre société.

Mateo

Plutôt d'accord avec Francis Dumouchel. La valeur de la monnaie étant subjective, si une entreprise ou une personne arrive à en convaincre d'autre que son bout de papier ou son bon électronique pourra facilement être échangé contre d'autres biens ou d'autres monnaies, il deviendra une monnaie.

Alors bien sûr, historiquement les métaux précieux tels l'or et l'argent ont été spontanément choisis par les individus comme monnaies. Mais à l'ère du numérique et d'Internet, qui nous dit que ce sera toujours le cas aujourd'hui?

Ce qui fait que moi, vous, acceptez une monnaie en échange d'un bien et d'un service, c'est que je, vous, savez que vous pourrez l'échanger à nouveau plus tard. Et on peut tout à fait imaginer que cette confiance puisse être apportée par autre chose qu'un bien ayant une utilité autre que celle de bien d'échange. Par exemple la solidité financière, la réputation ou que sais-je encore de l'émetteur.

Attention, je ne conteste pas le fait que ce soit "plus facile" d'apporter cette confiance en adossant sa monnaie à un bien comme l'or ou l'argent, je dis juste que ce n'est pas obligatoire. Et j'ai tendance que les progrès technologiques font que ça l'est encore "moins" qu'avant.

Et en poussant le raisonnement plus loin, on en arrive au système de crédit en réseau social, ou Hawala, fort bien décrit par Jesrad ( http://jesrad.wordpress.com/2006/12/08/quest-ce-que-le-credit-social/ ) dans lequel chaque individu émet en quelque sorte sa propre monnaie, dont la contre-valeur est la capacité de son émetteur à produire de la richesse. Utopique selon moi, mais bigrement intéressant!

Chris

a tous

Quel est la valeur d'une livre de patate a comparer une livre d'or? Sur une ile deserte une livre d'or n'a pas trop de valeur. A y plusieur element naturel avec une certaine rareter pourquoi choisis-ont t'ils l'or. Je suis contre les monnaies cree a partir de rien par les etats, mais l'or est'il la sulotion. pas tres utile de nos jours. le cuivre et silicone a une importance beaucoup plus grande

Tym Machine

Les chinois, la nouvelle puissance mondiale à tous les points de vue larguent le dollars américain qui ne vaut presque plus rien en masse contre de l'or et achètent des mines d'or et du pétrole et autres ressources naturelles à travers le monde.

Alex

@Chris

"mais l'or est'il la sulotion. pas tres utile de nos jours. le cuivre et silicone a une importance beaucoup plus grande"

Le cuivre et le silicium (je crois que vous vouliez dire silicium, silicon en anglais, et non pas silicone qui est plutôt semblable à du rubber) ne sont pas très rare, il en faudrait des quantitées énormes pour simplement faire ses achats quotidiens, ce qui n'est évidemment pas très pratique.

L'or possède toutes les qualités requises pour en faire une monnaie idéale. Elle est rare, ce qui lui donne une grande valeur par unité de poids et de volume, facilement divisible et malleable, durable (ne s'oxide pas, etc) et est déja en demande pour des utilisations autres que comme monnaie.

C'est au marché à décider qu'elle sera la monnaie utilisé: or, argent, platine ou autre, ou même une combinaison de ceux-ci comme historiquement où l'or était utilisé pour les plus grosses transactions et l'argent pour les plus petites.

Évidemment, si on utilise des billets de banque (basé à 100% sur l'or) pour faire nos transactions ou qu'on les faits électroniquement, il devient inutile d'avoir une 2e monnaie de moins grande valeur pour les petites transactions. Les mouvements d'or se ferais seulement entre les banques.

Ben

Je ne comprends pas pourquoi en 2009 des gens intelligent pensent qu’un métal jaune qui fait de beaux bijoux serait une meilleure unité monétaire que les petit coquillage blanc… ou des billets de papier / électronique.

L’avantage des billets c’est que si que nos fonctionnaires peuvent contrôler leur quantité pour suivre les cycles économique…. L’inconvénient est que si les fonctionnaires sont incompétents, ils peuvent y avoir de l’hyperinflation, dévaluation, etc.


Mais le métal jaune qui fait de beau bijoux n’est pas une solution pour assurer une stabilité économique.... Depuis 10 ans le prix de l’or a passer de 280 a 1100$... en d’autre mots se serait 4 fois plus cher aujourd’hui acheter un pain qu’il y a 10 ans… et avec quelque années ou les prix auraient fluctuer de 50% en une année…. Bien que je n’ai pas une grande estime pour le travail de nos fonctionnaires, je connais pas beaucoup de pays occidentaux ou il y a eux une inflation de similaire durant cette période.

Ouistiti

@ Ben

"Depuis 10 ans le prix de l’or a passer de 280 a 1100$"

J'ai une histoire à vous raconter: un homme se promène en train et regarde le paysage défiler par la fenêtre. Alors il fait le commentaire suivant "c'est fou ce que les arbres vont vite dans ce pays".

Trouver l'erreur...

Ben

@Ouistiti

heeeeeee


2 situations:
- Moi payer en $... magasine en $... depuis 10 ans j'ai eux une inflation de quelque chose comme 50%... et j'ai jamais vraiment eu une année ou tout a changer de prix de plus que 10%.

- Toi payer en or... magasine en or... depuis 10 ans j'ai eux une inflation de quelque chose comme 400%... et une fois de temps en temps les prix changent de 50% en quelque mois... (y comprit des diminutions de ton salaire)

Qui de toi ou moi vie dans un système stable et prévisible (nécessaire a tout économie moderne).

J'ai rien contre les réformes de notre système monétaire.... je dit juste que l'or est tout sauf une valeur refuge ni un unité de mesure monétaire viable pour une économie moderne.

Mais ça fait des beau bijoux (réflexe moyenâgeuse de croire que c’est un meilleur moyen d’accumuler de la richesse que les petits coquillage blanc)

Alex

@Ben

"Toi payer en or... magasine en or... depuis 10 ans j'ai eux une inflation de quelque chose comme 400%"

En utilisant tes propres chiffres:

1ere année: Tu achete quelque chose 280$, je paye 1 once d'or

10e année: Tu achete la même chose pour 280*1.5= 420$ (50% d'inflation), je paye 420$/1100$=0.38 once d'or.

Je ne comprend pas d'où tu sors le 400% d'inflation, c'est plutôt le contraire qui se produit.

Autre situation:
On a tous les deux 280$, tu le garde en argent, j'achète une once d'or.
Au bout de 10 ans, ton 280$ ne vaux plus que 186$ en argent d'il y a 10 ans (tu as toujours 280$, mais son pouvoir d'achat à diminuer). L'once d'or vaux maintenant 1100$ (l'équivalent de 733$ si on enlève l'inflation).
Est-ce que tu aime mieux avoir un pouvoir d'achat de 733$ ou 186$?

Ben

@Alex

Tu as raison je me suis trompé.... c'est pas de l'inflation mais plutot de la déflation...

Si par example je gagnerais 28$ de l'heure il y a 10 ans... aujourd'hui je gagnerais 42$ de l'heure.

Toi tu gagnerais 0.1 once il y a 10 ans... et aujourd'hui tu gagnerais 0.038once.

Bien que ton pouvoir d'achat reste le même.... connais tu beaucoup de genre qui accepterais une diminution nominal de leur salaire....

As-tu imaginé comment ça coûterais cher faire un emprunt... (Je te prête pas mes pépite si tu es pour m'en donner moins dans 10 ans)

A l’heure ou ont se parle, les entreprises se plaigne que le cad/usd est trop instable et qu’elles ont de la misère a faire des projets a long terme… pense tu vraiment qu’un métal pour faire des bijou serait une solution???

Daniel

C'est une bonne question à poser à Martin Masse: pourquoi un métaux dont la quantité totale sur le marché varie peu en % d'une année à l'autre voit son prix varier autant (50% en quelque mois selon Ben)? Aussi, est-ce que cette variation (si elle représente une variation de valeur marchande de l'or) aurait un effet sur les prix dans un système monétaire basé sur l'or?

De plus, j'attends toujours la réponse promise par Martin Masse au commentaire de Francis. Pour ma part, je suis d'accord avec Francis: le papier monnaie a une valeur. Cependant, cette valeur est maintenue artificiellement par la coercition étatique étant donné que l'état se réserve le monopole de la production de monnaie.

Alex

@Ben

"Bien que ton pouvoir d'achat reste le même.... connais tu beaucoup de genre qui accepterais une diminution nominal de leur salaire...."

Relis les premiers posts, cette question à déja été posée et répondue.

"As-tu imaginé comment ça coûterais cher faire un emprunt... (Je te prête pas mes pépite si tu es pour m'en donner moins dans 10 ans)"

Je ne crois pas que la valeur de l'or fluctuerais autant si elle était utilisée comme monnaie à grande échelle. Dans un tel cas, l'augmentation de sa valeur proviendrais en majeur partie de l'augmentation de productivité de l'industrie.

Les taux d'intérets seraient simplement ajustés en conséquences, et dans la mesures qu'ils sont déterminés par le marché, ils ne seraient pas artificiellement bas comme c'est la cas présentement. Donc un ajustement à la baisse du taux d'intérêt pour reflèter une augmentation de la valeur de l'or n'engendrerais pas de problèmes puisque celui-ci serait toujours positif.

"A l’heure ou ont se parle, les entreprises se plaigne que le cad/usd est trop instable et qu’elles ont de la misère a faire des projets a long terme…?"

Donc les billets de banque n'ont pas vraiment une valeur plus stable? Après tous les taux de changes peuvent varier autant que le prix de l'or.
Peut-être même que leur valeur est moins stable?

"L’avantage des billets c’est que si que nos fonctionnaires peuvent contrôler leur quantité pour suivre les cycles économique…. "

Comme le mentionne Martin dans son billet, les cycles économiques sont causés par la création de faux crédit et la manipulation des taux d'intérêts. C'est loin d'être un avantage.

Ben

@Alex

Ok toi et moi nous avons une connaissance du concept de pouvoir d’achat… et probablement que ça ne nous dérangerait pas trop de voir notre salaire nominal diminuer… mais quel % de la population mondial serait capable d’accepter se genre de changement…. 1%....2%....

Pourquoi tu penses que les banque central veulent éviter à tout prix d’avoir de la déflation…. (Imagine les négociations de convention collectives en période de déflation)

« Je ne crois pas que la valeur de l'or fluctuerais autant si elle était utilisée comme monnaie à grande échelle. Dans un tel cas, l'augmentation de sa valeur proviendrais en majeur partie de l'augmentation de productivité de l'industrie. »

A l’échelle de la planète, que proportion de la richesse est accumulé sous forme de métal jaune qui brille …. Si demain matin, toutes les transactions économiques ont besoin d’une quantité d’un dit métal… pense tu vraiment que ça va diminuer sa volatilité.


De plus c’est pas le « crédit » qui cause les cycle économique…. C’est plutôt la nature humaine qui a tendance a oublier c’est quoi qui a mal été il y a quelque temps (ou le contraire) se qui résulte dans des périodes ou la société agit de façon bipolaire…. Connais tu la bulle spéculative qui il y a eux au 17e siècle sur le prix des tulipes (http://en.wikipedia.org/wiki/Tulip_mania).... C’était bien avant que le crédit devienne un problème.

La bulle des techno n’a pas été causée par le crédit.

Il y a des bulles a toute les fois que quelqu’un dit « cette fois c’est différent »… crédit ou pas.


Et je suis désolé mais durant les 25 dernières années, il y a aucun pays développé qui aurait eu une plus grande stabilité des prix avoir utiliser une commodité quelconque plutôt que leur monnaie de papier.

Alex

"Pourquoi tu penses que les banque central veulent éviter à tout prix d’avoir de la déflation…. (Imagine les négociations de convention collectives en période de déflation)"

Je crois que la raison pourquoi ils veulent à tout prix éviter la déflation est que l'inflation favorise les débiteurs et la déflation leur est défavorable. Les gouvernements sont souvent les plus grand débiteurs donc ceux à qui cela profite le plus. Les banques centrales peuvent aussi acheter directement les bonds du trésor émient par le gouvernement lorsque la demande est faible évitant ainsi d'avoir à augmenter leur taux d'intérêt. Cela leur permet de dépenser plus sans avoir à augmenter les impôts, une mesure qui est très impopulaire.

"A l’échelle de la planète, que proportion de la richesse est accumulé sous forme de métal jaune qui brille …. Si demain matin, toutes les transactions économiques ont besoin d’une quantité d’un dit métal… pense tu vraiment que ça va diminuer sa volatilité."

Évidemment, si du jours au lendemain la demande pour l'or augmente beaucoup car elle devient un medium d'échange courant, sa valeur va surement changer aussi de facon significative. Mais cela serais temporaire et mon commentaire faisait plutôt référence à une situation ou elle serait déja établit. Qu'elle cause, selon toi, serait à l'origine de cette volatilité des prix de l'or utilisé comme monnaie et pourquoi cette cause ne s'applique pas aux billets de banque?

"Connais tu la bulle spéculative qui il y a eux au 17e siècle sur le prix des tulipes (http://en.wikipedia.org/wiki/Tulip_mania).... C’était bien avant que le crédit devienne un problème."

Pas sur que le crédit n'est pas à blamer la non plus. Voici un article sur le sujet: http://mises.org/story/2564 . Son livre est aussi disponible gratuitement sur Internet: http://mises.org/www.mises.org/books/bubbles.pdf . Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de lire son livre.

Voici un article sur la théorie autrichienne des cycles économiques:
http://mises.org/story/1905

Ben

Voici un peu d'information sur la déflation
http://en.wikipedia.org/wiki/Deflation#Deflationary_spiral

En gros c'est pas possible d'avoir une économie fonctionnel quand tout le monde dit: "pourquoi j'achèterais aujourd'hui... demain ce sera moins cher"

Et la ont ne parle pas des trouble sociaux qui vienne avec... (mon boss a encore diminuer mon salaire... pourquoi je travail)

Ben

@Alex

De toute évidence un système monétaire base sur une commodité plutôt que sur que sur des billets ne serait pas plus stable.

Je comprend que tu n’aime pas le système actuel…. Probablement parce que tu as déjà payer beaucoup d’intérêt dans ta vie… (et/ou reçu très peu pour tes économies)

Mais il faut juste être certain que nous améliorons la situation quand ont propose des changements.


Note : selon moi la seul chose que le gouvernement doit contrôler c’est le quantité de levier que les banques peuvent prendre… en comptant tout ; spv, dérivées, etc…. en limitant le ratio a 10/1 (plutôt que 30/1 il y a deux ans)… les autres problèmes du système monétaire / bancaire vont se régler d’eux même.

Steven

@Ben

"En gros c'est pas possible d'avoir une économie fonctionnel quand tout le monde dit: "pourquoi j'achèterais aujourd'hui... demain ce sera moins cher"

Selon ce que tu dis, l'industrie informatique n'aurait jamais dû survivre. Tout le monde sait que les prix de cette industrie sont toujours à la baisse malgré le fait que l'inflation monétaire et l'iPC est toujours à la hausse. Pourtant, si cette industrie fonctionne, c'est bien qu'il y a assez de consommateurs qui ne reportent pas leurs achats dans le futur sachant que tel processeur, tel écran, etc. sera presque certainement moins cher dans qques mois.
Bien qu'il y ait des consommateurs qui font le choix d'attendre; assez font l'inverse ce qui incitent beaucoup de compagnies produisant un produit informatique x à en produire en série, ce qui fait baisser le prix car la compétition arrive et l'offre augmente.

Ben

@Steven.

Pour avoir déja vendu des ordinateurs.... c'est effectivement un argument que les clients utilisaient pour retarder leur achats (et avec raison)

Mais malgré le fait que les prix diminue... le salaire des programmeurs / ingénieur ne diminue pas vraiment... (augmentation du volume)


Vous sous estimez l'impact psychologique d’une diminution du salaire (nominal)

Personne ne va être contant d’aller en sortant du bureau de sont patron avec une diminution de 30% de leur salaire nominal…. Même si leur pouvoir d’achat a augmenté entre temps.

Pourquoi investir aujourd’hui…. Mon usine va me coûter moins cher demain…. Pourquoi engager des employers… les salaire vont me coûter moins cher demain

Steven

@Ben

Comme je te mentionnais dans mon commentaire précédent, il est vrai que certaines personnes vont attendre avant d'acheter. Mais pensez-y 2 secondes, si tout le monde faisait ça, les nouveaux produits ne se vendraient donc jamais car trop cher. Les compétiteurs ne se mettrait pas à soudainement à vendre un produit qui ne se vend pas du tout. On augmenterait certainement pas la production d'un produit qui ne s'est pas vendu!

Vous soulevez un point très intéressant aussi. Pourquoi est-ce qu'une industrie qui a vu le prix (nominal et encore plus si on prend tient compte de l'inflation) de ses produits chûter et la qualité augmenenter au cours de ces dernières décennies n'a pas baisser le salaire de ses employés?? Encore là, si on s'en tient au point que vous défendez, une déflation des prix doit entraîner une baisse de salaire.

En ce qui concerne l'impact psychologique, l'exemple que vous donnez semble plus tenir compte d'une industrie ayant des problèmes. Une industrie prospère ne baisse pas ses salaires de 30% juste comme ça. Cependant, si vous parlez d'une déflation majeure, ne pouvant qu'être provoquée que par les politiques gouvernementales (et/ou de la banque centrale), c'est une toute autre question. Ce que les USA vivent en ce moment ou dans les années 30 est une correction nécessaires à des mauvaises politiques de la Fed et du gouvernement ayant entraîner une inflation des prix dans différents domaines de l'économie. Bien que cet déflation fasse mal sur le coup, elle est nécessaire afin d'assurer la viabilité des secteurs économiques affectés à long terme.

Une déflation progressive, comme ce que l'on a connu de façon généralisée à la fin du 19e siècle et plus récemment dans certaines industries est ce qui est le plus souhaitable afin de créer le plus de prospérité possible pour l'ensemble de la population. C'est une déflation due à l'accumulation de capitaux entrainant une meilleure productivité et donc une réduction des coûts de production. Regardez l'économie de la fin du 19e siècle.

"Pourquoi investir aujourd’hui…. Mon usine va me coûter moins cher demain…. Pourquoi engager des employers… les salaire vont me coûter moins cher demain"
-Encore là, regardez la fin du 19e siècle, pas de banque centrale, une déflation généralisée mineure et une économie saine et en santé. Les industries ont poussés durant cette période.


Pierre-Yves

@Ben

"Pourquoi investir aujourd’hui…. Mon usine va me coûter moins cher demain…. Pourquoi engager des employers… les salaire vont me coûter moins cher demain."

L'erreur dans ce raisonnement est que le coût de l'équipement informatique lui-même représente une fraction décroissante du coût total de revient des infrastructure: environ 15%. La popularité croissante de l'open-source induit également une pression sur les marges bénéficiaires du logiciel.

En fait, de plus en plus les coûts sont tirés par l'amortissement total de l'infrastructure (incluant bâtisses, terrains etc.), la maintenance, et bien entendu... les taxes et impôts en tout genre. À toute fins pratiques c'est seulement sur la maintenance qu'on peut faire des économies, mais ces économies sont limitées par les complexités de la technologie elle-même - ce sont des économies de bout-de-chandelle qui finissent souvent par coûter cher à l'entreprise.

Et la pénurie de compétences crédibles dans ce domaine, constamment aggravée par le fait qu'il vaut beaucoup mieux aujourd'hui travailler au noir comme factotum ou plombier, que de se casser le c... à passer des diplômes ardus pour se retrouver avec un salaire taxé à plus de 50% et zéro sécurité d'emploi de toute façon, fait que le ROI sur des investissements technologiques de plus en plus mal foutus pose problème, ce qui n'encourage pas l'investissement: we have litterally taxed talent out of technology.

La tarte à la crême de la pression sur les salaires en technologie résulte à mon avis moins de la globalisation du marché (excuse des protectionnistes), que des effets pervers de nos politiques économiques et monétaires absurdes, qui aboutissent à des déséquilibres majeurs avec la création de bulles dans des secteurs dont la valeur ajoutée - risk adjusted - ne le justifie pas, et en contre-partie une diminution inquiétante de notre capacité à produire et innover dans la création de ressources "réelles"- et vendables sur les marchés internationaux.

L'alliance sacrée des bureaucrates, des politiciens et des banques, c'est l'autoroute vers une économie de Monopoly. Pourquoi investir dans une usine dans ces conditions, point à la ligne, telle est la véritable question.

Alex

"Mais malgré le fait que les prix diminue... le salaire des programmeurs / ingénieur ne diminue pas vraiment... (augmentation du volume)"

Une diminution des prix dans les autres domaines n'entrainerais pas une augmentation du volume? La loi de l'offre et la demande ne s'applique que pour l'industrie informatique?

"Et la ont ne parle pas des trouble sociaux qui vienne avec... (mon boss a encore diminuer mon salaire... pourquoi je travail)"

Les salaires n'aurais pas nécessairement à baisser avec un agrandissement du pouvoir d'achat de l'or pour les travailleurs dont la productivité augmente autant que celle des autres industries. Seulement ceux dont la productivité reste la même pendant que les autres industries continu d'innover et d'améliorer leur productivité devrais subir des baisses de salaires nominales.

"De toute évidence un système monétaire base sur une commodité plutôt que sur que sur des billets ne serait pas plus stable."

Qu'est-ce qui selon vous entrainerais cette supposé volatilité des prix en utilisant l'or comme monnaie? Pour ma part, je crois que les prix seraient plus stable car la quantité d'or que l'on mine reste minime par rapport à la quantité total d'or déja extraite. La quantité d'or varie donc très peu ce qui devrais ammener des prix plus stable. Les autres facteurs pouvant jouer sur le pouvoir d'achat de l'or serait l'augmentation de la productivité entrainant ainsi une baisse des prix et le changement de la demande de la monnaie. Ces deux facteurs ne devraient pas changer énormement le pouvoir d'achat de l'or.

Je suppose ici un système 100% basé sur l'or, car comme Martin le mentionne dans son billet, un système de réserve fractionnaire basé sur l'or serait aussi néfaste. Dans un système basé à 100% sur l'or, il n'y aurais pas de cycles économiques car l'investissement proviendrait nécessairement de l'épargne et il n'y aurait pas de crédit créer à partir de rien et de manipulation des taux d'intéret.

Steven

@Alex

"...car l'investissement proviendrait nécessairement de l'épargne et il n'y aurait pas de crédit créer à partir de rien et de manipulation des taux d'intéret."

Il faut faire attention ici. Bien que ce soit plus difficile de manipuler les taux d'intérêts avec un système basé sur l'or, il est toujours possible de le manipuler. La seule chose qui peut faire en sorte que le taux ne soit pas manipulé ou manipulable est la disparition de la banque centrale.

Alex

@Steven

"Bien que ce soit plus difficile de manipuler les taux d'intérêts avec un système basé sur l'or, il est toujours possible de le manipuler."

Je vois mal comment ils pourraient faire, mais je suis d'accord avec toi, la banque centrale devrait être aboli.

En référence au billet de Martin:

"Même dans un régime d'étalon-or sans banque centrale intervenant pour augmenter la masse monétaire, il pourrait cependant y avoir des cycles si le système de réserve fractionnaire existe toujours et est encouragé par d'autres types d'intervention de l'État (comme le privilège régulièrement accordé aux banques de ne pas échanger les billets de leurs clients pour des pièces sonnantes lorsqu'elles en ont trop émis et sont prises en défaut de paiement — lire à ce sujet l'excellent livre de Murray Rothbard, A History of Money and Banking in the United States)."

Voici un lien pour le livre pour ceux qui ne connaissent pas le site du Mises Institute:
http://mises.org/books/historyofmoney.pdf

Je suggère aussi, du même auteur, Mystery of Banking:
http://mises.org/mysteryofbanking/mysteryofbanking.pdf

Vous pouvez aussi les acheter sur leur site si vous préférer une version papier (personnellement, je n'aime pas beaucoup lire sur un écran d'ordinateur).

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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