(NB: Ceci est une version traduite et adaptée d'un billet qui circule sur Internet.)
À l'ère des «plans de relance» de l'économie et des «plans de sauvetage» des banques et de l'industrie automobile, un milliard de dollars ne vaut plus grand-chose. Depuis deux ans, nous avons dû nous habituer à entendre parler de montants de centaines de milliards et même de billions de dollars (un billion = mille milliards, ou one trillion en anglais).
Ces chiffres n'avaient presque jamais utilisés jusqu'à maintenant. Et ce n'est pas à cause de la croissance rapide de l'économie et parce que nous sommes tellement plus riches qu'ils sont maintenant devenus nécessaires, mais bien parce que:
1. l'inflation monétaire alimentée par les banques centrales déprécie constamment la valeur de la monnaie et il faut de plus en plus de dollars pour acheter les mêmes biens et services qu'auparavant;
2. les interventions des gouvernements dans l'économie se font à une échelle de plus en plus gigantesques.
Un billion de dollars, à quoi ça peut bien ressembler?
Commençons par un billet de 100 $. C'est le billet en monnaie américaine qui représente en ce moment le plus gros montant.
Croyez-le ou non, cette petite pile de billets à côté du personnage contient un million de dollars! Elle comprend cent paquets de 10 000 $. Elle pourrait facilement être contenue dans un sac d'épicerie.
Alors qu'un misérable million n'a pas l'air très impressionnant, une pile de 100 millions $ commence à ressembler à quelque chose d'imposant. Elle tient très bien sur une palette de transport.
Quant à un milliard de dollars... là tu parles!
Voyons maintenant à quoi ressemble UN BILLION de dollars. C'est ce montant qui est souvent mentionné ces derniers temps. C'est quoi au juste un billion de dollars? C'est un million de millions. C'est mille milliards. C'est le chiffre 1 suivi de douze zéros.
Êtes-vous prêt? C'est un peu surprenant.
Allez-y, faites défiler la page...
Mesdames et messieurs, voici... un billion de dollars!
(Et remarquez que chaque pile a maintenant deux étages.)
La prochaine fois que vous entendrez «billion de dollars» mentionné dans un reportage pour parler du déficit budgétaire du gouvernement américain ou d'une nouvelle injection de faux argent l'économie par la Fed, vous sauvez de quoi il s'agit!
Et dire que si ils avaient réduits les impots de l'équivalent de ce montant, au lieu de le donner à des bandits en cravate qui se sont payés des primes avec, nous ne serions pas en récession.
C'est vraiment incroyable.
Rédigé par : ClaudeB | 07 octobre 2009 à 22h48
Mongomery Burns dans un épisode des Simpsons avait en main un trillion de dollars lorsqu'il a dû s'exiler à Cuba pourchassé par les autorités américaines pour finalement se faire voler son trillion après l'avoir remis à Fidel Castro...
Que de souvenirs...pour un trillion de dollars.
Rédigé par : Tym Machine | 08 octobre 2009 à 00h46
Souvent les journalistes confondent millions et milliards... Pourtant, c'est pas du tout la même chose !
Rédigé par : Garamond | 08 octobre 2009 à 09h59
@ClaudeB: C'est simpliste de dire que les coupures d'impôts seraient aussi efficaces. Cette approche a été essayée sous Reagan et W. Bush sans succès.
C'est un argument répété par la droite ad nauseam mais qui n'a pas de fondement clair.
Concrètement: tout ce que les coupures d'impôts feraient seraient donner un peu d'argent à tout plein de monde. Ceci n'offre donc pas la possibilité de créer des projets d'envergure qui peuvent créer de la vraie valeur comme des autoroutes, des parcs, des éoliennes ou je ne sais quoi...
Rédigé par : c_arl_sberg | 08 octobre 2009 à 10h10
"Concrètement: tout ce que les coupures d'impôts feraient seraient donner un peu d'argent à tout plein de monde. Ceci n'offre donc pas la possibilité de créer des projets d'envergure qui peuvent créer de la vraie valeur comme des autoroutes, des parcs, des éoliennes ou je ne sais quoi..."
Ça ne donnerait que de l'argent de plus à ces gens pour en faire ce qu'ils veulent, comme de payer une entrée pour un parc entretenu par une association, de payer une passe express sur une autoroute privée, de s'acheter un vélo.
Non, la seule "vraie" valeur, c'est celle qu'un gouvernement crée en prenant plus de ressources que nécessaire (car le gaspillage est énorme pour arriver^) pour faire le même projet (pour arriver au même résultat) qu'un ou des individus libres entreprennent quand ils gardent et gèrent leurs sous seuls.
Rédigé par : Mathieu | 08 octobre 2009 à 12h59
@c_arl_sberg
"C'est simpliste de dire que les coupures d'impôts seraient aussi efficaces."
Je n'arrive pas à croire qu'on puisse encore lire des insanités pareilles. C'est du crétinisme économique purement et simplement. Permettez-moi de vous référer à ceci:
http://www.quebecoislibre.org/09/090215-2.htm
Si vous n'avez toujours pas compris, on vous ré-expliquera.
"Concrètement: tout ce que les coupures d'impôts feraient seraient donner un peu d'argent à tout plein de monde. Ceci n'offre donc pas la possibilité de créer des projets d'envergure qui peuvent créer de la vraie valeur comme des autoroutes, des parcs, des éoliennes ou je ne sais quoi..."
Tout aussi crétin, et méprisant à l'égard des contribuables en plus puisque supposant qu'ils ne savent pas dépenser leur argent. L'ennui, c'eset que c'est leur argent justement, et que cinq milles petits projets de $100, même si seulement la moitié est rentable, créeront toujours plus de valeur qu'un gros projet gouvernemental dd $500,000, qui (et là, on parle d'expérience) sera non-rentable 99 fois sur 100.
Votre syllogisme semble se baser sur l'axiome que gaspiller de la richesse est bon pour l'économie, à partir du moment ou c'est un fonctionnaire qui la gaspille, et non un particulier. Ai-je vraiment besoin de vous expliquer la stupidité du raisonnement?
Rédigé par : Pierre-Yves | 08 octobre 2009 à 13h55
Bientôt on entendra parler dizaines, centaines, milliers, et why not des millions de trillions de $
De quoi remplir le Grand Canyon.
Rédigé par : Ti-Fred | 08 octobre 2009 à 13h56
"C'est simpliste de dire que les coupures d'impôts seraient aussi efficaces. Cette approche a été essayée sous Reagan et W. Bush sans succès.
C'est un argument répété par la droite ad nauseam mais qui n'a pas de fondement clair." (Carlsberg à 10:10)
Reagan et Bush ont été parmi les présidents les plus dépensiers de toute l'histoire des USA, et pas seulement dans le domaine des dépenses militaires. Une recherche toute simple démantèlerait vos préjugés.
L'idée que Reagan et Bush ont coupé les dépenses gouvernementales, c'est un argument répété par la gauche ad nauseam mais qui n'a aucun fondement.
http://www.antagoniste.net/2009/05/15/le-mur-approche/
Rédigé par : Humain51 | 08 octobre 2009 à 17h38
Pas besoin des américains pour tester les bénéfices des "politiques de cowboy" sur l'économie. N'a-t-on pas augmenter honteusement notre propre dette avec une politique de laisser aller ... Ha mais j'oubliais ! "Le Canada n'est pas affecté par la crise" ET "il s'en sortira plus vite que les autres".
Ce discours est d'une logique épeurante.
Rédigé par : Mart | 08 octobre 2009 à 20h55
@Mart:
Peut-être puis-je vous suggérer trois liens:
1er lien, concernant les raisons de la présente crise: Financial Fiasco: How America’s Infatuation with Home Ownership and Easy Money Created the Economic Crisis
http://www.youtube.com/watch?v=svY3uyODAqU
2ème lien, sur ce qui oppose justement les étatistes (qu'ils soient socialistes, sociaux-démocrates, conservateurs, etc.) et les non-étatistes (groupe dont fait parti les libertariens):
http://www.leblogueduql.org/2008/09/tatistes-de-gau.html
Malheureusement, vous ne pouvez blâmer des libertariens autrichiens pour un protectionnisme, et des grosses dépenses d'un ancien gouvernement conservateur américain ou même pour les plans d'aide gigantesques à divers lobbys de l'actuelle administration social-démocrate.
Des mesures pour lesquels ils se sont toujours opposés publiquement.
Connaissez-vous d'ailleurs Dr. No? http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/07/08/AR2006070800966.html (3ème lien)
Paul, 70, has earned the nickname Dr. No for his habit of voting against just about anything that he sees as government overreach or that interferes with the free market. No to the Iraq war. No to a federal ban on same-sex marriage. No to a congressional gold medal for Pope John Paul II and Ronald Reagan and Rosa Parks. He says the medals are an unconstitutional use of taxpayer money and once suggested each House member instead contribute 100 bucks from his or her own pocket.
Last year, Congress decided to send billions of dollars to victims of Hurricane Katrina. Guess how Ron Paul voted.
"Is bailing out people that chose to live on the coastline a proper function of the federal government?" he asks. "Why do people in Arizona have to be robbed in order to support the people on the coast?"
Bon visionnement, si vous consentez d'aller au-delà de vos préjugés.
PS: Ne vous en faites pas, on a déjà eu les mêmes pour la plupart d'entre nous. Une preuve? http://www.leblogueduql.org/2009/08/les-ti-culs-du-psdlq-veulent-nous-siphonner-encore-plus.html?cid=6a00d8341cb44a53ef0120a54df7ac970c#comment-6a00d8341cb44a53ef0120a54df7ac970c
Rédigé par : Mathieu | 08 octobre 2009 à 23h37
Comme le lien ne fonctionne pas: http://photos-c.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc1/hs135.snc1/5768_110904287749_722777749_2663898_1070945_n.jpg
Bonne nuit aussi.
Rédigé par : Mathieu | 08 octobre 2009 à 23h39
Ceci n'enlève rien au scandale de l'énormité des sommes considérées, mais vous mettez tous trois zéros en trop.
One billion = UN SEUL milliard !
mille = thousand
million = million
milliard = billion
mille milliards = trillion
Rédigé par : Pircarre | 09 octobre 2009 à 02h38
@ Pircarre,
"Ceci n'enlève rien au scandale de l'énormité des sommes considérées, mais vous mettez tous trois zéros en trop.
One billion = UN SEUL milliard !"
Il n'y a aucune erreur, c'est vous qui confondez 'un billion' en français avec 'one billion' en anglais.
One billion = un milliard
One trillion = un billion ou mille milliards
Vous allez devoir réajuster votre échelle et rajouter trois zéros partout, on parle bien de montants non pas en milliards de dollars mais en ***billions*** de dollars, c'est-à-dire des milliers de milliards de dollars.
Cette semaine par exemple, le Bureau du budget du Congrès américain a annoncé un déficit budgétaire de 1400 milliards de dollars (1,4 billion) pour l'année fiscale qui se termine. La dette publique accumulée des États-Unis est maintenant de 6 billions $ (6000 milliards $), et les dépenses pharaonesque du gouvernement Obama vont ajouter à cela de un à deux billions par année au cours des prochaines années.
Rédigé par : Martin Masse | 09 octobre 2009 à 07h37
«Mille milliards de mille sabords!», comme dirait le capitaine Haddock.
Rédigé par : Gilles Guénette | 09 octobre 2009 à 07h42
"«Mille milliards de mille sabords!», comme dirait le capitaine Haddock."
L'inflation verbale du capitaine Haddock vient compliquer un peu plus les choses...
Dans son cas, on parle de 1000 X 1 000 000 000 X 1000
= 1 000 000 000 000 000
Il s'agit non plus de billions, mais de milliers de billions (ou de milliards de milliards), c'est-à-dire un BILLIARD de sabords ou "one quadrillion" en anglais.
La raison pour laquelle l'anglais et le français ne se suivent plus après les millions est qu'il existe deux échelles pour calculer les grands nombres, et certains pays ont choisi l'une, d'autres l'autre. Les États-Unis et la plupart des pays anglophones ont choisi l'échelle courte (où les terminaisons sont toujours en "ion"), alors que nous utilisons l'échelle longue en français (où il y a une alternance entre les terminaisons en "ion" et celles en "iard").
Voir cette page de Wikipédia pour les explications:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelles_longue_et_courte .
(Tiens, c'est un peu embarrassant, mais 40 ans après avoir lu mon premier Tintin, je me rends compte que je ne sais toujours pas c'est quoi un "sabord"!!! Petit Robert: Ouverture quadrangulaire servant, sur les vaisseaux de guerre, de passage à la bouche des canons. D'où, bien sûr, le verbe "se saborder", c'est-à-dire percer des trous au-dessous de la ligne de flottaison d'un navire pour laisser entrer l'eau et le faire couler.)
Rédigé par : Martin Masse | 09 octobre 2009 à 08h13
Petite parenthèse sur Tintin :
C'est amusant parce que c'est probablement une des seule bande dessinées qui traverse plusieurs générations! Mon père avait tous les Tintin lorsqu'il était jeune, lorsque j'étais jeune, j'en lisais encore (mon père m'en achetais toutes les semaines au club price en faisant l'épicerie) et samedi dernier, j'ai vu une petite fille avec un Tintin dans les mains!!!
Rédigé par : Kevin | 09 octobre 2009 à 11h22
Le drole de chose avec l'echelle longue et l'echelle courte c'est que les Anglais (d'Angleterre) ont toujours utilise l'echelle longue (donc million, milliard, billion, billiard) jusqu'au accez recemment, quand ils ont fait comme les Americains avec le million, billion, trillion, quadrillion...)
Rédigé par : Cyrus | 11 octobre 2009 à 22h07
Pierre Yves:
"Tout aussi crétin, et méprisant à l'égard des contribuables en plus puisque supposant qu'ils ne savent pas dépenser leur argent. L'ennui, c'eset que c'est leur argent justement, et que cinq milles petits projets de $100, même si seulement la moitié est rentable, créeront toujours plus de valeur qu'un gros projet gouvernemental dd $500,000, qui (et là, on parle d'expérience) sera non-rentable 99 fois sur 100."
Ca me fait penser précisement au projet de la Gaspésia qui à coûté au bas mot 1 milliard de dollars au Québécois, envolé en fumée, qui était supposément créer 900 emplois directs à long terme (ca fait 1,1 million de dollars par emploi -- vraiment ridicule). Merci au PQ de Bernard Landry de l'époque pour ce beau gaspillage (et les syndicaleux de l'époque qui ont tout fait pour que ça coule).
J'aurais toujours pensé que si le gouvernement aurait pris la même somme, divisée en portion de 50,000$ chaque en prêts à long terme pour des démarrage d'entreprises (PME) = 20,000 prêts, même si seulement 10% des entreprises (2000) ainsi démarrées auraient survécues aujourd'hui, ces entreprises (et leurs employés) paieraient plus d'impôt collectivement aujourd'hui, suffisament pour rembourser le prêt initial octroyé que la gaspésia aurait jamais généré.
A chaque fois que j'y pense j'ai le goût de pleurer.
Rédigé par : Yves Lacombe | 13 octobre 2009 à 14h14
Une petite pensée aussi pour le projet GIRES.
Rédigé par : Max | 13 octobre 2009 à 17h24