Vous avez une courte analyse libertarienne à proposer sur un sujet d'actualité? Une information à transmettre à l'ensemble des lecteurs? Une question à poser à un collaborateur du QL ou à un autre intervenant sur le blogue? Un commentaire quelconque à soumettre qui ne cadre pas dans les fils de discussion des autres billets? Ce fil de discussion libre est l'endroit pour le faire.
Notez bien que les interventions doivent avoir une pertinence d'un point de vue libertarien québécois et que les commentaires qui n'ont vraiment rien à voir de même que les échanges purement personnels seront effacés. Dans ce fil comme dans les autres, il faut toujours garder à l'esprit qu'on ne s'adresse pas uniquement à un interlocuteur, mais aux milliers de visiteurs qui nous liront demain ou dans cinq ans.
Le CRTC fait la vie dure à Globalive.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les prix des services de télécommunications (internet et téléphonie sans-fil)étaient si élevés au Canada par rapport à d’autres endroits dans le monde? La réponse est évidemment le manque de compétition. Pour l’internet haute-vitesse, le Canada se classe deuxième pour les prix les plus élevés ($90 comparativement à une moyenne de $53 pour l’OCDE). Voici deux graphiques qui illustrent bien la situation pour la téléphonie sans-fil:
http://minarchiste.wordpress.com/2009/11/02/le-crtc-fait-la-vie-dure-a-globalive/
C’est pourquoi en 2007 le ministre de l’industrie Jim Prentice a orchestré l’entrée en scène de trois nouveaux compétiteurs sur le marché du sans-fil: Globalive, Dave et Public Mobile. Cette nouvelle compétition a mis beaucoup de pression sur les trois joueurs en place (Telus, Bell et Rogers), qui ont dû mettre en place une stratégie plus défensive.
Mais voilà que le CRTC se mêle de la partie en déclarant la semaine dernière que Globalive, le plus sérieux des trois, n’était pas conforme aux restrictions de propriété étrangère. Selon les règles du CRTC, les compagnies de téléphonie opérant au Canada doivent être détenues et controllées majoritairement par des intérêts canadiens. Les actions de Globalive sont détenues à 65% par le conglomérat Égyptien Orascom, lequel détient aussi la majorité de la dette de Globalive.
À noter que Industrie Canada avait déjà approuvé la propriété de Globalive comme étant conforme. Globalive devait lancer son service à Toronto et Calgary d’ici quelques semaines sous la marque Wind Mobile.
Ainsi, une compagnie étrangère veut venir investir près de $1 milliard chez nous et embaucher près de 800 employés (et ce n’est qu’un début), tout en rendant notre industrie du sans-fil plus compétitive, et nous lui barrons le chemin en vertu de règles protectionnistes désuettes! Quelle stupidité et quelle mauvaise publicité pour l’image du Canada sur la scène internationale…
Pendant ce temps, Rogers, BCE et Telus vont pouvoir continuer à maintenir des tarifs prohibitifs et à réaliser de généreuses marges de profits sur le dos des Canadiens. Et bien sûr, tout ça pour “protéger” les intérêts des Canadiens!
http://minarchiste.wordpress.com/2009/11/02/le-crtc-fait-la-vie-dure-a-globalive/
Rédigé par : Le Minarchiste | 02 novembre 2009 à 10h02
@Le Minarchiste:
Le CRTC devrait uniquement servir à mon avis servir à donner les fréquences de radio et de télé. Pour le reste, c'est juste de la petite politique.
Il est ironique de voir que nos joyeux nationalistes, sont pour le même problème, soit de créer un CRTC Québécois.
Rédigé par : Mathieu NV | 02 novembre 2009 à 10h41
@Martin Masse:
Croyez-vous de nos jours (15 ans après la publication de votre livre) qu'il est possible d'avoir un nationalisme non-ethnique et non-étatique dans la situation au Québec?
Rédigé par : Mathieu NV | 02 novembre 2009 à 10h43
Suite au billet sur les accomodements raisonnables j'ai une question plus large à poser à qui voudra y répondre.
Dans le cas d'un "état" libertarien (disons une minarchie), comment doit-on réagir face à une immigration de fanatiques étatistes. Ces gens peuvent acheter leur propriété légalement, mais ensuite, si de plus en plus de gens s'y établissent et font la promotion de leurs idées et essaient de l'imposer au reste de la population, comment la population doit-elle réagir. Comment marier tolérance et respect de la loi, de l'égalité. C'est une question plus complexe qu'il n'y paraît, puisque pour imposer de telles idées, les nouveaux arrivants doivent compter sur l'endoctrinement dogmatique. Une libre circulation des idées signifie aussi une libre circulation de l'endoctrinement. L'"état" minarchiste a-t'il le droit de résister, ou doit-il glisser tranquillement vers la disparition pour un état centralisant basé sur d'autres valeurs.
D'un autre point de vue, est-ce qu'un individu a le droit ou la justification morale d'intervenir dans une situation où un groupe ou quelques individus sont contrôlés, par un gourou de secte par exemple, pour redonner la liberté de choix à ses membres. L'éducation semble être la seule issue possible, mais comment rejoindre des gens qui se sont coupés du monde, et comment convaincre un endoctriné?
Donc une grosse question sur l'éthique libertarienne, j'imagine que Rothbard y a déjà réfléchi. Je veux cependant avoir votre point de vu là-dessus.
Rédigé par : Pierre-Olivier Bastien-Dionne | 02 novembre 2009 à 12h19
La philosophie libertarienne et minarchiste est pro-liberté religieuse, sans être pour autant pour une monopolisation religieuse étatique.
Donc, si cet l'appel de la religion (musulmane ou autre) vient pour différencier les règles visant à mettre une religion dans une position supérieure à une autre dans le cadre des lois différentes ou d'institutions visant à rendre la religion sous un certain contrôle d'éléments considérés comme étatiques (comme avec le cadre de la Sharia avec la création de deux systèmes de lois ou un financement étatique d'une ou plusieurs religions en particulier), là il est vrai de dire que l'impact de cette religion va donner un très grand déséquilibre dans le cadre d'une société axée sur la liberté de culte.
L'idée est aussi de dire que les organisations dans une société libertarienne sont basées sur des organisations volontaires, donc de dire qu'une organisation qui convertit les gens par la peur ou la force n'a pas sa place dans cette société.
Rédigé par : Mathieu NV | 02 novembre 2009 à 12h38
@Mathieu N.V.
"Croyez-vous de nos jours (15 ans après la publication de votre livre) qu'il est possible d'avoir un nationalisme non-ethnique et non-étatique dans la situation au Québec?"
Le nationalisme, qu'il soit canadien ou québécois, est intrinsèquement étatique et ethnique. Alors la réponse est non. Cependant, on peut se demander la même question en remplaçant "nationalisme" par "fédéralisme" ou "séparatisme".
Je ne connais pas (ou si peu) de séparatistes ou de fédéralistes non-étatistes. Je ne vois pas comment le fédéralisme peut, en soi (sauf certaines dispositions locales qui réduisent la taille de l'État qui seraient encore plus radicales en cas de sécession, e.g. Alberta ou certaines municipalités), être favorable aux anti-étatistes.
Chose certaine cependant, le séparatisme est moins défavorable à la réduction de la taille de l'État que le fédéralisme. D'un point de vue anarchiste ou libertarien, la décentralisation des pouvoirs, accrue par une sécession, est préférable au fédéralisme.
Cela dit, la séparation est insuffisante pour garantir l'émergence à long terme du mouvement anti-étatiste. Par exemple, il faudra songer à des mouvements locaux de sécession (ou de partition, à la limite) après une éventuelle séparation du Québec. Tout de même, il est certainement moins difficile d'envisager l'émergence de tels mouvements locaux dans un Québec séparé que dans le statu quo fédéraliste actuel, où ça me semble impossible.
http://anarchopragmatisme.wordpress.com/vive-la-separation-du-quebec/
Rédigé par : Daivd Gendron | 02 novembre 2009 à 13h52
Ma question se voulait davantage pragmatique que théorique. Je vais la reformuler. Comment un "état" libertarien doit dealer avec un groupe qui endoctrine ses membres, disons une secte religieuse. Ce genre de groupe se base sur des propos mensongers pour exercer son contrôle. La philosophie libertarienne entend le consentement volontaire des individus, mais pour que celui-ci soit valable, il entend aussi que chaque parti agisse en connaissance de cause. Une personne a le droit d'en poursuivre une autre si cette dernière lui vend une voiture déficiente, ou une maison pleine de vices cachés.
En respectant le principe de non-agression, de quelle façon peut-on réconcilier la philisophie libertarienne et une action dans ces cas spéciaux. Il faut évidemment s'attendre à de l'obstruction et même de la violence de la part de ses groupes, puisqu'on perturbe leur mode de vie, leurs habitudes. Un individu a-t'il le droit de surmonter cet obstacle pour rejoindre des individus endoctrinés et les informer de d'autres modes de vie, en gardant en tête que ce genre d'action peut créer de la violence.
C'est une question compliquée et la ligne est floue entre le genre d'actions que les individus peuvent entreprendre pour contrer l'endoctrinement et le respect de la liberté individuelle. Même question dans le cas d'un curé qui endoctrine les jeunes pour pouvoir leur faire des attouchements sexuels. Le consentement volontaire dans un tel cas peut être causé par un tissus de mensonge, comment dealer avec une telle situation.
Rédigé par : Pierre-Olivier Bastien-Dionne | 02 novembre 2009 à 14h18
@Pierre-Olivier Bastien-Dionne
Dans une minarchie, l'État n'a pas à se mêler des questions d'endoctrinement. Dans bien des cas, nous disons que des individus se font endoctriner lorsqu'ils adhèrent à des valeurs forts différentes des notres et avec lesquelles nous sommes en désaccord. Désendoctriner quelqu'un signifierait qu'on le ramène dans le droit chemin de la "vérité". Si vous chargez l'État de désendoctriner ces gens, c'est que vous admettez implicitement que l'État détient la vérité et qu'il a le devoir de la propager. C'est dangereux et tout-à-fait contraire à ce que prone le libertarianisme. Dans une société libertarienne minarchiste, les individus ont le droit de croire ce qu'ils veulent bien croire. Également, dire que certains individus sont endoctrinés est un jugement bien subjectif. Je suis d'accord que des fois, ça peut paraître évident et même niaiseux comme endoctrinement mais ce n'est pas la job l'État de "rammener ces pauvres gens vers la vérité". J'admet que des fois l'endoctrinement peut aller non seulement à l'encontre de valeurs (ce qui est subjectif) mais parfois à l'encontre de la rationnalité comme par exemple un groupe qui pronerait que 1+1 ne font pas 2. Mais même dans ce cas, l'État n'a pas à aller rammener ces gens à l'ordre.
La situation change lorsque ces personnes endoctrinées violent la vie, la liberté et la propriété d'autrui (que ce soit d'autres membres du groupe ou des membres de la société en général). Dans ces situations, l'État minarchiste a le devoir de protéger ses citoyens contre les actions violentes d'autrui et non contre la doctrine qu'ils prêchent.
Rappelles-toi que d'empêcher l'existence de ces groupes et de les empêcher de diffuser leurs propagande est de la CENSURE. Faire des attaques, des arrestations préventives ou de démenteler ces groupes sans qu'il n'y ait eu violence de leur part revient à EMPÊCHER LA LIBERTÉ D'ASSOCIATION. Ce sont des valeurs à l'opposé de ce que prêchent les libertariens.
Pour conclure, tu as le droit, en tant que citoyens d'aller tenter de convaincre ces gens qu'ils se font endoctriner et de les rammener sur le "droit chemin". Cependant, tu dois faire ceci en ne violant pas la liberté, la propriété et la vie de ces gens.
Rédigé par : Steven | 02 novembre 2009 à 19h29
@David Gendron,
Je suis ni indépendantiste, ni fédéraliste et je crois visiblement que l'état providence (et cela particulièrement avec l'idée véhiculée par plusieurs nationalistes Québécois) est fort probablement la chose dont je me dissocie le plus comme idéologie. En fait, le problème va être que le mouvement indépendantiste au Québec ne pourra jamais aller chercher des gens comme moi qui considèrent le nationaliste et tout ce qui vient avec au Québec dans son régime de pensée unique (Social-démocratie, Loi 101, pacte de fer avec les syndicats, Anti-Américanisme primaire) comme une totale absurdité et une aberration totale de mes principes fondamentaux.
Donc, autant dire que je fais partie du purs-et-durs du NON, sans pour autant être un super-fédéraliste bien que comprenant que le Canada (ayant vu de mes yeux la situation sur le terrain) est loin de la désinformation véhiculée par le PQ et son idéologie carrément marxisante. En fait, j'ai plus en commun avec des idéologies plus courantes en Alberta, au New Hampshire, au Wyoming ou au Montana qu'avec n'importe quelle idéologie véhiculée au Québec.
Tout de même, autant dire que ça fait longtemps que j'ai compris que le PQ voulait faire taire tous ces éléments moindrement à droite. Pas pour rien que beaucoup de figures de droite ou ''libérales'' au Québec ne sont aucunement intéressées à faire de la politique sauf pour quelques exceptions comme Maxime Bernier. Soit dit, entre vivre dans un état fédéral et une République Socialo-Démocrate centralisatrice, j'aime mieux la première idée quitte que le status quo constitutionnel ne me dérange point.
Rédigé par : Mathieu NV | 02 novembre 2009 à 22h25
Je pense que plusieurs apprécieront la web-diffusion de ce cours d'Harvard sur la justice. On y parle, entre autres, des libertariens dans l'épisode 3.
http://www.justiceharvard.org/
Rédigé par : Yannick Leduc | 03 novembre 2009 à 12h29
Dans un Québec libertarien, le français ne serait-il pas condamné à disparaître lentement?
Déjà on peut voir un déclin même avec des lois qui obliges les entreprises à l'utilisé.
Alors, sans lois, j'imagine que se serait foutu.
Rédigé par : Jonathan | 03 novembre 2009 à 16h16
@Jonathan:
C'est de la pure désinformation, car je crois que la ''langue'' est un alibi utilisé par les nationalistes au Québec pour pouvoir légitimiser que les autres aspects de la culture Franco-Québécoise (ou Canadiennne-française si vous préférez) sont disparus au cours des années comme avec la religion et des diverses autres traditions qui sont d'origines Normandes, Bretonnes, du Poitou, Irlandaises ou Écossaises. Tout cela a été sacrifié dans les années 60-70 pour créer un état artificiel (le Québec) dont la moitié de son territoire n'est même pas peuplé par des francophones qui est en fait basé sur un certain nationaliste et sur des théories d'état-nations du 19ème siècle pour justifier une idéologie étatique qui est particulièrement sociale-démocrate.
Soit dit, bien que parlant plus beaucoup français, les Franco-Américains en Nouvelle-Angleterre ont gardés des traditions qui sont généralement plus le cas au Québec comme par le fait qu'ils sont très Catholiques.
En fait, je connais AUCUNE juridiction dans le monde entier qui a des lois linguistiques aussi débiles que le Québec.
Selon la pensée libertarienne ou minarchique, une langue qui a besoin d'une structure étatique immense et quasiment digne d'un état policier ne mérite absolument pas de survivre.
Rédigé par : Mathieu NV | 03 novembre 2009 à 17h15
Dans une société libertarienne, les gens pourraient *voter* pour:
- baisser l'immigration a un niveau raisonnable (selon moi, le niveau est beaucoup trop élevé en ce moment );
- et laisser venir ici seulement ceux qui acceptent l'idéal libertarien.
Les étatistes religieux ou les étatistes tout court, ne pourraient plus appliquer leurs idées aux autres... en passant par les lois ou l'appareil de l'état.
***
Le probleme des accomodomments n'existerait pas si nous n'étions pas si étatiques et si nous laisserions pas rentrer autant de monde -de plus en plus étatiques...
Rédigé par : sébas | 03 novembre 2009 à 21h54
Je comprends parfaitement les parents qui veulent que leurs enfants apprennent l'anglais pour devenir de parfaits bilingues ou anglophones, avoir un bon emploi ou simplement partir du Québec, surtout dans une province où on te surcharge d'impôts à moins de te joindre à un lobby qui grapille des fonds publics au nom de ton regroupement si précieux et si vital...
Je comprends parfaitement les nouveaux arrivants qui retournent chez eux ou qui se déplacent dans une province ou un État limitrophe, qui leur semblent initialement hostile à cause de la langue, mais où ils ont moins de contraintes et de lois infantilisantes qu'ici - dont plus de libertés d'entreprendre, de se débrouiller, sans être bloqués par les lois qu'appliquent les bureaucrates.
Si tu peux réussir en français, tu n'as pas besoin de lois pour imposer de force ta langue aux autres.
Si tu cesses d'imposer des trucs stupides aux gens - incluant ta langue, probablement que ta langue ne sera pas perçu comme celles de nationalistes, étatistes et plus pauvres que la moyenne, en mal de domination mais bien comme celle de gens réellement ouverts et probablement aussi plus prospères.
Contrairement à ce que nos cours d'histoire [des cours de mémoire nationaliste avec des teintes marxistes] nous enseignent, les individus qui vivent au Québec n'étaient pas et ne sont pas condamnés à vivre pauvrement et à voir le français s'éteindre sans État-providence, sans le Bon Papa-État nationaliste, marxiste qui veille sur le pauvre Québécois sans défense.
C'est au contraire l'État-providence qui parasite nos vies et qui est le plus grand frein au dynamisme que pourrait avoir cette langue. Sans Loi 101.
Rédigé par : Mathieu | 03 novembre 2009 à 21h59
La plupart des Français ayant immigré au Québec que je connais sont fédéralistes et en tout cas jamais séparatistes ou souverainistes. Je crois qu'il en va de même de beaucoup d'autres francophones immigrés. Logique dans l'hypothèse où ils ne sont pas venus chercher de l'état-providence. Et j'en connais effectivement un certain nombre qui partent ou envisagent de partir vers les provinces anglophones pour les raisons dites par Mathieu. Le français n'entre pas dans l'équation alors.
Rédigé par : Marianne | 04 novembre 2009 à 00h49
@sébas
"Dans une société libertarienne, les gens pourraient *voter* pour:
- baisser l'immigration a un niveau raisonnable (selon moi, le niveau est beaucoup trop élevé en ce moment );"
En fait, ce que tu dis ici n'a rien à voir avec ce qu'est le libertarianisme. Baisser l'immigration à un niveau que tu juges raisonnable et l'imposer aux autres va dans la direction inverse de ce que prêche le libertarianisme. C'est même associé à l'idéologie de droite. Dans une société libertarienne, Sébas et d'autres personnes partageant son opinion pourraient s'acheter des terres, même fonder une ville et limiter l'immigration sur ce qui serait leur propriété.
"- et laisser venir ici seulement ceux qui acceptent l'idéal libertarien."
Ici encore, c'est un paradoxe. On ne peut prêcher la liberté d'association et de parole tout en interdisant de territoire tout ceux et celles ne partageant pas nos points de vues. Dans une société libertarienne, ces personnes pourraient venir acheter des terres ou fonder une ville. Ceux qui croit dur comme fer que le communisme ou la Charia est la solution pourrait se retrouver ensemble sur leurs propriété et se taxer à 90% ou obliger les femmes à porter une burka. Le seul temps où un État libertarien interviendrait est si ces groupes ayant acheter des propriétés forceraient leurs adeptes à demeurer sur celles-ci contre leurs grés.
"Les étatistes religieux ou les étatistes tout court, ne pourraient plus appliquer leurs idées aux autres... en passant par les lois ou l'appareil de l'état."
Ici, tu veux faire exactement ce que tu reproches à ces groupes: utiliser l'État pour imposer ton idéologie, tes valeurs et ta vision de ce que devrait être la société. Tu deviendrait qqchose qui ne peut pas exister: un étatiste libertarien. On ne force pas les gens à adopter une idéologie. Les néo-conservateurs l'ont assez fait sans succès.
Rédigé par : Steven | 04 novembre 2009 à 10h52
Steven,
Que veux-tu dire par neo-conservateur? N'est-ce pas les groupes conservateurs qui redonnent la liberté aux citoyens en favorisant la privatisation, le libre-échange, la déregulation et les baisses d'impôts? Et quelle serait la différence entre un conservateur et un néo-conservateur?
Merci,
Etienne
Rédigé par : Etienne | 04 novembre 2009 à 19h54
@Etienne:
Néo-conservateur (tout comme néo-libéral) est un terme vide de sens et que l'on utilise surtout d'une façon manipulatrice par certains groupes politiques. Ce terme est surtout utilisé surtout par des gens de façon péjorative car la grande majorité des gens qui utilisent ce terme ne savent pour la plupart même pas sa signification. Même les spécialistes en pensée politique ne sont aucunement capables de faire un consensus.
Sinon, la définition la plus commune repose d'une certaine façon à une idéologie qui encourage une intervention étatique ou militaire pour amener la démocratie libérale dans le monde. Cependant, je suis contre ce terme pour désigner n'importe qui comme que l'on désigne l'ancien président Américain par ce terme alors qu'on pourrait facilement désigner des figures pas considérées tellement conservatrices comme Tony Blair et Michael Ignatieff qui ont les mêmes caractéristiques.
Rédigé par : Mathieu NV | 04 novembre 2009 à 21h05
Merci Mathieu, je connaissais le terme néo-libéral, mais j'ai récement vu néo-conservateur apparaitre dans plusieurs discussions sur le net, et je me demandais s'il y'avait une différence. C'est étrange car les fondements du néo-libéralisme sont exactement à l'opposé de l'intervention étatique (privatisation, déregulation, libre-échange). En fait, le mouvement néo-libéral s'est mis en place dans les années 30 pour contrer une recrudescence mondiale des courants politiques d'économie planifiée qui suivirent la grande dépression.
Rédigé par : Etienne | 05 novembre 2009 à 07h37
@Étienne
Voici une description de ce qu'est le né0o-conservatisme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9o-conservatisme
En fait, le néo-libéralisme est un terme un peu plus "fourre-tout" que néo-conservatisme. La définition qu'en fait Mathieu NV (et qu'il indique ne pas aimer) est très près de celle que j'avais en tête lorsque j'ai formulé mon commentaire plus haut.
Voici une définiton du néo-conservatisme par son père fondateur Norman Podhoretz:
"Le « néo-conservatisme » se définit par son préfixe « néo », pour « nouveau ». Nous étions un groupe relativement petit d’intellectuels affiliés à la gauche qui, à la fin des années 60, a rejoint les rangs conservateurs parce qu’il s’est révolté contre le pourrissement des idées progressistes. Nous avons reconsidéré nos idéaux et avons décidé de nous ancrer quelque part entre le centre et la droite. Pourquoi « néo » ? Parce que nous représentions la nouveauté pour les conservateurs, et parce que nous leur avons apporté de nouvelles idées. L’essence de notre pensée affirmait que l’Amérique incarnait une puissance de Bien dans le monde et qu’elle n’était pas responsable de l’antiaméricanisme, cette haine irrationnelle que notre pays inspirait à l’étranger. Nous défendions les Etats-Unis contre les critiques émises à gauche et nous soutenions un rôle actif de notre puissance sur les affaires du monde, afin de répandre la liberté et la démocratie partout où cela était possible.
Rédigé par : Steven | 05 novembre 2009 à 09h23
Merci pour la clarification!
Rédigé par : Etienne | 05 novembre 2009 à 09h32
@Étienne
Lorsqu'on regarde les définitons du terme néo-libéralisme, on peut voir qu'il peut un peu plus prêter à confusion.
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9o-lib%C3%A9ralisme
L'idéal libertarien se rapproche plus du conservatisme que du néo-conservatisme. Il y a même beaucoup de libertariens qui se décrivent comme étant conservateur au plan fiscal.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conservatisme
Le néo-conservatisme est plus interventionnsite au niveau international que le conservatisme.
Rédigé par : Steven | 05 novembre 2009 à 09h36
Pour tous les articles sur Wikipedia, je préfère m'en tenir à la version anglaise, qui est généralement plus complète (et malheureux). Malgré mes connaissances limités en économie, je comprends que le néolibéralisme semble être une pensée/philosophie basée sur des concepts économiques qui soutiennent un libre marché exclu d'interventionisme étatique, alors que le néo-conservatisme est une philosophie axée sur l'utilisation de l'appareil militaire d'un état pour propager des idéaux de liberté et démocracie à travers le monde. Alors que le néo-conservatisme va clairement à l'encontre du libertarianisme, ca ne semble pas être le cas du néolibéralisme dont les grandes lignes visent à redonner le pouvoir aux gens et à la libre entreprise. C'est vrai que les gens de gauche vont souvent associer néolibéral à néo-conservateur, mais d'une certaine façon, l'un n'exclu pas l'autre lorsque nos dirigeants ne sont pas libertariens. C'est à dire que l'état peut être utilisé pour propager des idéaux néolibéraux par la force.
Rédigé par : Etienne | 05 novembre 2009 à 10h28
Le problème avec le terme néo-libéral, à part que c'est un terme-épouvantail qui ne veut rien dire, c'est qu'il y a plein de gens qui croient en l'intervention de l'état pour créer une "concurrence" facilitée/forcée et autres trucs "pro-marché" du genre. Il faut être bien clair que le libertarianisme s'oppose aussi à ces interventions.
Rédigé par : Bastiat79 | 05 novembre 2009 à 17h35
@ Le Minarchiste, vous avez encore de la chance, il y a entrée de nouveaux concurrents sur le marché si je comprends bien, nous en France, par exemple dans la téléphonie, il s'agit de notre glorieux président Nicolas Sarkozy 1 er qui décidera de l'entrée d'un nouvel opérateur, sachant qu'il s'est exprimé publiquement contre.
Rédigé par : Marc | 06 novembre 2009 à 02h08
«@ Le Minarchiste, vous avez encore de la chance, il y a entrée de nouveaux concurrents sur le marché si je comprends bien, nous en France, par exemple dans la téléphonie, il s'agit de notre glorieux président Nicolas Sarkozy 1 er qui décidera de l'entrée d'un nouvel opérateur, sachant qu'il s'est exprimé publiquement contre.»
Les principaux opérateurs s'y opposent: concurrence loyale tant Free, comme elle l'a fait pour Internet, pourrait entraîner les prix vers le bas pour le consommateur.
On comprendra donc que les «intérêts nationaux», les trois autres grands opérateurs, font toutes les pressions du monde pour que le Président de la République pense à la protection des intérêts des premiers.
L'oligarchie monopolistique, défendue par le pouvoir politique.
Mais, ne vous en faites pas, Marc. Vous n'êtes [malheureusement] pas seul.
Le CRTC contrôle ici fermement les ondes, tant pour la téléphonie mobile, que pour la radio et la télévision.
Mais un nouvel opérateur sans fil devrait arriver en 2010: Québécor/Vidéotron.
Rédigé par : Mathieu | 06 novembre 2009 à 07h54
@ Martin Masse
Vous avez écrit de très bons articles sur les banques, la monnaie et la création monétaire. Mais il ne me semble pas que vous ayez abordé la destruction de la monnaie. Un petit article? :)
Rédigé par : Mateo | 06 novembre 2009 à 08h50
Changement de sujet...
« Québec prépare un REER public »
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2009/11/20091105-085900.html
Ils n'ont vraiment rien compris!
Rédigé par : Hugo | 06 novembre 2009 à 09h33
@Hugo
J'ai hâte de voir quand ils vont perdre de l'argent comme avec la RRQ ou l'assurance parentale et qu'ils devront puiser à même l'argent des taxes et impôts des contribuables afin de donner le rendement de plus de 5% promis.
Rédigé par : Steven | 06 novembre 2009 à 11h04
@Mathieu NV
La langue française serait dans une meilleure posture dans un Québec séparé sans loi linguistique que dans le Canada actuel avec la loi 101.
Rédigé par : David Gendron | 06 novembre 2009 à 15h12
Stéphane Laporte a trouvé la solution à la question du registre des armes à feu.
«Pas besoin de registre, il suffit d’interdire les armes à feu. C’est tout. Ce sont des objets qui servent à tuer, un humain ne devrait pas en avoir besoin. Un couteau peut beurrer du pain. Un fusil, ça tire. C’est tout ce que ça fait. On interdit la marijuana, mais on n’interdit pas la carabine. Laquelle est la plus dangereuse?»
http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/?p=963
C'est sûr et certain que ce gars là n'a jamais entendu le mot libertarien.
Rédigé par : Jonathan | 06 novembre 2009 à 19h45
À vrai dire, va t-on empêcher un individu d'avoir un arc ou une arbalète sous prétexte qu'elle peut tuer quelqu'un.
Rédigé par : Mathieu NV | 07 novembre 2009 à 13h22
@Jonathan
Ce que Stéphane Laporte ne comprend pas est que ce sont les individus qui obéissent la loi et qui ne sont généralement pas des menaces à la société qui se désarmeront. Les criminels ne se départiront jamais de leurs armes parce que le gouvernement leur a dit de le faire. Conséquence: on désarme d'honnêtes citoyens et on leur dit que s'ils se font attaquer, qu'ils obéissent à leurs ravisseurs. S'ils sont en vie à la fin de l'agression, ils peuvent appeler la police.
J'aime toujours sortir l'exemple de la Suisse à ces gauchistes bien-pensants. La plupart d'entre eux ne savent pas que la vaste majorité de la population possède une arme chez elles et qu'il n'y a absolument pas un gros taux d'homicide avec arme là-bas. Sachez que s'il y en avait eu un, Radio-Canada et l'ensemble des médias gauchistes auraient déjà fait plusieurs reportage sur la situation. Puisqu'il n'y a pas de problèmes là, ils se taisent car ça va à l'encontre de leur "thèse" voulant que ce soit l'arme qui soit dangereuse et non l'individu la tenant.
Rédigé par : Steven | 07 novembre 2009 à 13h46
@Jonathan
Cette bande dessinée résume assez bien le double discours de ceux qui veulent interdire les armes à feu.
http://anarchyinyourhead.com/2009/05/06/no-guns-for-peasants/
Rédigé par : Jeff Bergeron | 07 novembre 2009 à 14h38
Si vous croyez que votre liberté est supérieure au droit d’un politicien de décider pour vous et avec votre argent sans vous consulter, cet événement pourrait vous intéresser: http://www.facebook.com/event.php?eid=328350940537 – Une alternative à une série de partis tous interventionnistes…
Rédigé par : Mathieu | 12 novembre 2009 à 20h23
@David Gendron:
"La langue française serait dans une meilleure posture dans un Québec séparé sans loi linguistique que dans le Canada actuel avec la loi 101."
Affirmation gratuite, quand on voit que d'une part, le système d'éducation étatiste du Québec massacre littéralement la langue française, la transformant lentement mais sûrement en un espéranto qui ne sera bientôt plus compris par personne en dehors du ministère, et que d'autre part, plusieurs communautés francophones hors-Québec (Ontario, NB, Manitoba) réussissent, souvent avec fort peu ou pas d'aide de l'État, à maintenir une qualité de Français nettement supérieure à celle qui prévaut, en moyenne, au Québec.
Totalement gratuit donc, mais typique des gauchiste étatistes pour qui la foi tient lieu d'argument.
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 novembre 2009 à 04h51
@Jonathan et autres:
L'édito de Stéphane Laporte est une fausse plaisanterie: il veut faire passer sa thèse pour une provocation, mais au fond comme tous les gardes-chiournes de la bien-pensance politiquement correcte, il est sérieux. Vous noterez d'ailleurs que la question du registre des armes à feu est un dogme pour toute la presse libérale de gauche ("Ça sert à rien, mais pas grave, on y touche pas").
Je suis totalement en déscaccord avec ce message évidemment, qui est non seulement démagogique, mais idiot pour les raisons mentionnée ci-haut par plusieurs (les criminels n'enregistrent pas leurs armes).
Je rapellerait néanmoins au partisans de la libre circulation des armes à feu que liberté rime avec responsabilité. Autrement dit, une plus grande liberté dans ce domaine ira nécessairement de pair avec une sévérité fortement accrue des sanctions civiles et pénales (s'il y'a lieu) associée à un abus de cette liberté (dissuasion "ex post"), et aux conséquences de ces abus (oui, y compris les accidents). Le "no fault" dans ce domaine, ça ne peut pas exister.
C'est d'ailleurs bien ce qu'on a constaté aux USA.
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 novembre 2009 à 05h03
@David Gendron
"Le nationalisme, qu'il soit canadien ou québécois, est intrinsèquement étatique et ethnique. Alors la réponse est non."
Cela me semble très clair en effet.
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 novembre 2009 à 05h09
@Le Minarchiste:
"Le CRTC fait la vie dure à Globalive."
A ce stade, le gouvernement Canadien par l'intermédiaire de ses agences Industrie Canada et CRTC s'est placé devant le dilemne suivant:
Soit:
1. Il rembourse à Globalive les déboursés encourus à date pour les licenses RF (plus de 400M), et la mise en place de son réseau; je ne pense pas qu'on se rende à 1 milliard mais ça fait tout de même un joli paquet;
2. Il rembourse a TOUS les autres opérateurs la marge excessive perçue sur les licenses accordées à ses opérateurs, de-facto une taxe déguisée: en effet, pour favoriser l'entrée de Globalive et autres nouveaux venus sur le marché Canadien, Industrie Canada a cru pouvoir "trafiquer" le mécanisme d'enchère habituellement utilisé; problème, un tel mécanisme obéit à des lois de probabilités mathématiques précises, issues de la théorie des jeux, et Industrie Canada a joué ici à l'apprenti sorcier. Résultat, sans entrer dans les détails d'une démonstration qui n'a pas sa place ici, l'ensemble des autres joueurs a "surpayé" pour environ 1.2 milliards de dollars en raison d'un mécanisme d'enchère qui ne pouvait plus "converger" (le point d'égalité entre revenu marginal et coût marginal étant asymptotiquement déplacé vers l'infini).
Total de la facture pour les contribuables canadiens: environ 2 milliards de dollars.
Soit: il passe par-dessus la décision du CRTC, au niveau du Cabinet du PM, abolit les restrictions à la propriété étrangère (au moins pour les télécoms, et autorise Globalive à lancer son service commercial - ce qui en passant fait une moquerie de la réglementation canadienne en ce domaine.
Alors on peut bien vilipender le libre marché, mais je vous assure qu'aucun mécanisme de libre-marché ne pourrait orchestrer un tel merdier.
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 novembre 2009 à 05h25
@Pierre-Yves,
"Affirmation gratuite, quand on voit que d'une part, le système d'éducation étatiste du Québec massacre littéralement la langue française, la transformant lentement mais sûrement en un espéranto qui ne sera bientôt plus compris par personne en dehors du ministère, et que d'autre part, plusieurs communautés francophones hors-Québec (Ontario, NB, Manitoba) réussissent, souvent avec fort peu ou pas d'aide de l'État, à maintenir une qualité de Français nettement supérieure à celle qui prévaut, en moyenne, au Québec."
Je suis en accord avec toi lorsque tu mentionnes que la qualité du Français s'est dégradée au Québec avec la nationalisation de l'éducation. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Cependant, je suis totalement en désaccord lorsque tu mentionnes que le Français parlé chez les autres Canadiens-français est supérieur. Je suis Québécois mais j'habite à la frontière de l'Ontario (Gatineau) et ce que je vois dans ma vie de tout les jours vient contredire ce que tu affirmes. Je travaille à Ottawa et mes 3 collègues avec qui je travaille le plus sont Frano-ontariennes. Laisses-moi te dire que ça fait assez pitié. De plus, une bonne partie de la famille de ma femme est Franco-ontarienne mais du nord de l'Ontario. Ayoye là aussi! Lorsque je suis au bureau, il est assez facile pour moi de distinguer un Franco-ontarien d'un Québécois de Gatineau tout simplement en écoutant les gens parler. Il est clair que les Gatinois parlent mieux français. Ayant dit ceci, il est certain que l'on peut retrouver des exceptions mais de façon général, je ne suis pas en accord avec toi.
Rédigé par : Steven | 13 novembre 2009 à 09h15
''Il est clair que les Gatinois parlent mieux français. Ayant dit ceci, il est certain que l'on peut retrouver des exceptions mais de façon général, je ne suis pas en accord avec toi.''
Eh bien! J'habite sur le côté Ontarien et je crois qu'il sera très difficile de distinguer mon accent avec celui de Gatineau ou de Montréal!
En fait, le problème est de dire qu'il existe sensiblement une différence fondamentale entre le français parlé chez les élites franco-Ontariennes (qui ont fait des études supérieures) et celui des gens venant de classes plus populaires. Ma mère qui vient d'une communauté francophone au sud de l'Ontario parle un très bon français avec ses parents qui habitent encore là-bas qui utilisent le français 80% du temps.
Chez les élites, il est curieux de voir que le français est généralement plus pur que chez plusieurs Québécois et cela même chez les classes plus populaire dans l'est Ontarien. Par contre, dans les classes populaires, l'accent est généralement de pair avec celui des Québécois de classes populaires. Reste à dire qu'il existe aussi des gens au Saguenay, en Abitibi, en Beauce ou dans l'est de Montréal qui parlent un français très joualisé. Par exemple, dans le Nord de l'Ontario, l'accent a beaucoup en commun avec celui de l'Abitibi ou même de la Beauce avec la colonisation.
Par contre, la différence entre que les canadiens français savent bien la différence entre l'anglais et le français, en utilisant peu d'anglicismes pour sembler cool. Par contre, il est vrai de dire que les Canadiens français ont tendance à prioriser le rôle des organisations non-étatiques volontaires par rapport aux Québécois qui demandent tout à l'état n'importe quand. Par exemple, le poids des organisations de la société civile chez les communautés francophones est mille fois plus grand qu'au Québec, où l'état doit absolument avoir le monopole à ce sujet.
Rédigé par : Mathieu NV | 13 novembre 2009 à 10h43
''en un espéranto qui ne sera bientôt plus compris par personne en dehors du ministère''
Piste de réflexion en disant que les cours de français que j'ai eu dans les écoles francophones en Ontario faisaient beaucoup place à un enseignement plus traditionnel du français (dictée, grammaire, rédaction), comparativement à ce que je vois dans le système au Québec où il semble que le MÉQ impose des théories sorties tout droit d'un laboratoire universitaire en éducation d'un professeur fou de l'UQAM. Soit dit, je parle et de comprends l'Espéranto, mais ça c'est mon côté quelque peu étrange de mes passions en linguistique.
Rédigé par : Mathieu NV | 13 novembre 2009 à 10h49
"La langue française serait dans une meilleure posture dans un Québec séparé sans loi linguistique que dans le Canada actuel avec la loi 101."
La langue est quelque chose de personnel. Lorsque qu'un langue a besoin d'un appareil digne d'un état policier pour survivre, autant dire qu'il y existe un méchant problème dans notre société.
Rédigé par : Mathieu NV | 13 novembre 2009 à 10h51
Désolé pour ma petite coquille, une langue et non un langue!
Rédigé par : Mathieu NV | 13 novembre 2009 à 10h52
@Mathieu NV
"Par contre, il est vrai de dire que les Canadiens français ont tendance à prioriser le rôle des organisations non-étatiques volontaires par rapport aux Québécois qui demandent tout à l'état n'importe quand. Par exemple, le poids des organisations de la société civile chez les communautés francophones est mille fois plus grand qu'au Québec, où l'état doit absolument avoir le monopole à ce sujet."
Je suis d'accord avec toi ici. Si ce n'aurait été que de la volonté de l'État, les Canadiens-français seraient disparus. On n'a qu'à penser au fameux "règlement 17" en Ontario.
Cependant, je crois que les comparaisons que tu fais entre le niveau de langue et les accens est plus juste pour les plus vieux des "baby boomers". Ils ont pour la plupart été éduqués par des religieux. À ce moment, on pouvait parler de plus grandes ressemblances entre les Québécois et le reste des Canadiens-français car ces congrégations religieuses étaient présentes et faisaient l'éducation à bien des endroits. Il est vrai que pour les 50-55 ans et plus, je ne remarque pas une grande différence entre le Français québécois et Ontarien. Cependant, pour les plus jeunes, c'est un toute autre histoire.
En ce qui concerne les dictées, il est vrai que les écoles au Québec ont abondonné ça. Dommage. Je ne sais pas exactement quand ça c'est fait. Par contre, je peux dire que j'ai fais beaucoup de dictées durant mon école primaire au milieu des années 80.
Rédigé par : Steven | 13 novembre 2009 à 11h19
''En ce qui concerne les dictées, il est vrai que les écoles au Québec ont abondonné ça. Dommage. Je ne sais pas exactement quand ça c'est fait. Par contre, je peux dire que j'ai fais beaucoup de dictées durant mon école primaire au milieu des années 80.''
Étant été à l'école au Québec lors de ma cinquième et sixième année vers 1998, le professeur était très fort sur les dictées et il en faisant deux fois par semaine. Je crois que cela a été une excellente chose sauf que la foutue réforme l'aurait probablement empêcher de faire cela au nom des compétences transversales et autres absurdités du genre.
''Cependant, pour les plus jeunes, c'est un toute autre histoire.''
Si tu prends certains jeunes dans la vingtaine venant de familles relativement éduquées de Vanier ou d'Orléans (j'en connais moi-même), il va y avoir peu de différences entre cette famille et celle habitant à Hull et Aylmer. De plus, va dans le coin de Rockland, Alfred, Casselman ou Hawkesbury (ou même certaines communautés dans le nord comme Hearst ou Verner) et tu vas voir des gens qui ne parlent pas anglais du tout en ayant parfois des noms de famille anglophones, irlandais ou même finlandais ou polonais (dans le nord).
Reste à dire qu'il existe malheureusement des gens habitant dans certaines régions du Québec qui parlent carrément un espèce de pidgin français-joual. Pourtant, il s'agit de la seule langue dont ils parlent bien que plus en plus de jeunes parlent commencent à parler cette sorte de pidgin français/joual/SMS/gangster de façon quotidienne du genre Yo man, c'est full cool ou C'est donc ben hot ça.
Par contre, en France, c'est rendu à un stade carrément critique, où l'argot et le verlan parisien arrive même dans nos films et séries télé.
Rédigé par : Mathieu NV | 13 novembre 2009 à 13h11
@Matthieu NV et Steven
"En fait, le problème est de dire qu'il existe sensiblement une différence fondamentale entre le français parlé chez les élites franco-Ontariennes (qui ont fait des études supérieures) et celui des gens venant de classes plus populaires."
C'est en effet ce à quoi je faisais allusion. Au Québec, tout a été "étatisé" y compris l'éducation supérieure. Résultats? Nos "élites" parlent de moins en moins bien le Français. Qu'une plus grande proportion de la population soit capable de l'utiliser dans la vie courante, par rapport a l'Ontario francophone par exemple, n'empêche pas moins une dégénérescence du discours des élite due à ce phénomène
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 novembre 2009 à 13h52
@Mathieu
C'est certain que le joual a gagné beaucoup de terrain incluant nos élites. Pour le reste, on est dans le domaine des perceptions quand au Français utilisé par les Québécois de l'Outaouais et les Franco-ontariens. J'accepte que ta perception soit différente de la mienne car il est difficile de débattre des perceptions.
@Pierre-Yves
Comme mentionné précedemment, je suis d'accord que le Français de l'ensemble du Québec s'est dégradé depuis l'étatisation de l'éducation. Cependant, je ne comprend toujours pas la comparaison avec l'élite franco-ontarienne. L'Ontario a aussi étatisé son éducation supérieur. Pour avoir fréquenté l'université d'Ottawa et l'UQAM, je n'ai pas remarqué grands différences dans la façon de dispenser l'enseignement.
Rédigé par : Steven | 13 novembre 2009 à 14h17
@Steven
" L'Ontario a aussi étatisé son éducation supérieur."
C'est vrai, si vous ne maîtrisez pas votre langue maternelle à la sortie du secondaire, ou même du primaire, vous ne la maîtriserez probablement jamais. La langue de l'enseignement supérieur n'a donc pas d'impact là-dessus, sauf qu'au Québec l'enseignement supérieur "laisse passer" des étudiants qui savent à peine écrire le Français. Je ne porte pas de jugement de valeur là-dessus, mais c'est un fait (j'ai corrigé suffisamment de devoirs niveau Bac).
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 novembre 2009 à 14h50
@Pierre-Yves:
La différence fondamentale dans les langues entre le système Québécois et le système francophone dans les autres provinces vient que le cours d'english dans les autres provinces est le même que celui des anglophones. Au Québec, le cours d'anglais est yes, no, toaster (et j'exagère à peine).
" L'Ontario a aussi étatisé son éducation supérieur."
Oui et non, car il faut dire que les universités en Ontario sont privées mais elles ont des subventions mais bien moins qu'au Québec (comme McGill et Laval au Québec). Donc, il n'existe aucune université publique comme l'UQAM.
Pour les collèges, le système est complètement différent, car les collèges sont des collèges uniquement techniques sauf au Québec où quelqu'un qui sort de l'école secondaire se soit habituellement absolument d'aller au CÉGEP.
Pour les journaux français, le seul moindrement à droite est peut-être Le Figaro.
Rédigé par : Mathieu NV | 13 novembre 2009 à 16h18