par Gilles Guénette
Samedi dans La Presse Affaires, Claude Picher signait une chronique intitulée «Pluie de dollars pour la culture» dans laquelle il traitait des derniers chiffres de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) en matière de dépenses culturelles par le gouvernement provincial (ou «national», c’est selon). Vous savez comme moi qu’à toutes les fois qu’un artiste subventionné – ou qu’un de ses porte-parole officiels – ouvre la bouche, c’est pour se plaindre de son sort et du fait que l’État coupe, coupe, coupe, dans les dépenses (enfin, j’exagère peut-être un peu: une fois sur trois – les deux autres, il parle de lui et d’environnement). Eh bien la prochaine fois que vous en verrez un, vous lui direz de se la fermer et d’aller faire un tour sur le site de l’ISQ. Les dépenses en culture n’ont jamais cessé d’augmenter. On nous prend de plus en plus d’argent dans les poches pour le redistribuer vers de plus en plus d’artistes.
Ainsi, selon M. Picher, «le gouvernement Charest a dépensé 943 millions au chapitre de la culture en 2008, contre 820 millions l'année précédente, 794 millions l'année d'avant et 738 millions en 2005. C'est dire qu'en trois ans, l'augmentation frise les 28%, presque cinq fois l'inflation». Les politiciens ont beau prôner l’égalité partout, «cette pluie de dollars est fort inégalement répartie entre les régions. À elles seules, deux régions, Québec et Montréal, accaparent 82% de toutes les dépenses culturelles du gouvernement québécois. Et encore, quand on parle de Montréal, ici, cela ne comprend que le territoire de la Communauté urbaine, ce qui exclut Laval, la Rive-Sud et la couronne nord. [...] Comme il faut s'y attendre, c'est la région de Québec, toutes proportions gardées, qui reçoit la part du lion. Dans l'ensemble de la province, les dépenses culturelles représentent 122$ par habitant. À Québec, ce montant bondit à 318$.»
La «Capitale-Nationale» reçoit 216,5 millions de dollars, ou 318$ par habitant. Or, curieusement, c'est dans la «Capitale-Nationale» que siège la classe politique/bureaucratique. «Un heureux hasard, sans doute», me dit ma copine Brigitte. «Une curiosité statistique fortuite, un blip aléatoire dans le data», renchérit mon ami Frank. Peut-être. Avouez que c’est quand même bizarre que ceux qui votent les budgets pour toute l’offre culturelle de la province se retrouvent, comme par magie, dans la région la mieux desservie.
Il y avait le 400e de Québec en 2008, et on a effectivement vu une pluie de dollars se déverser sur la ville.
C'est moins pire cette année mais le maire Labeaume a beaucoup de talent pour aller soutirer de l'argent aux gouvernements provincial et fédéral...
Rédigé par : Guillaume Filion | 23 novembre 2009 à 14h38
C'est assez clair que les politiciens provinciaux vont continuer à sucer Montréal jusqu'à ce que la métropole s'écroule.
Rédigé par : Pierre-Yves | 23 novembre 2009 à 15h22
C'est un scandale, il n'y a pas d'autre mot pour le décrire. Ils vont augmenter nos tarifs, nos impôts et nos taxes pour payer le déficit mais ils gaspilleront plus dans la culture et les nordiques de Québec etc.
Les gauchistes n'arrêtent pas de dire que c'est pour aider les pauvres qu'on paie des taxes. Quels pauvres aide t-on avec les dépenses culturel ?
J'ai hâte au jour où les gauchistes vont aider les pauvres avec leur propre argent.
Rédigé par : Simon Bonneau | 23 novembre 2009 à 15h29
"J'ai hâte au jour où les gauchistes vont aider les pauvres avec leur propre argent."
Ils ne peuvent pas, ils en ont pas d'argent. La majorité des gauchistes sont soit fonctionnaires, soit artistes. Dans les deux cas, c'est avec l'argent des travailleurs des PME Québécoises qu'ils vivent.
Rédigé par : ClaudeB | 23 novembre 2009 à 19h45
Peut-on vraiment parler d'offre lorsque c'est imposé?
Moi si une personne m'offre un drink, je suis libre de dire oui ou non.
Là, c'est un peu comme si la personne m'attache sur une chaise, me plante un tube dans la bouche jusqu'à l'oesophage, vide le drink dans un entonnoir connecté au tube et après vient prendre un dix dollars dans mon porte-feuille pour payer le drink.
Et après tout cela je devrais dire merci et être reconnaissant? Non mais ça ne tourne pas rond là-dedans????
Rédigé par : Tym Machine | 24 novembre 2009 à 09h05