par Carl-Stéphane Huot
La semaine dernière, dans le cadre des négociations de Copenhague, les médias annonçaient qu’un iceberg géant avait été repéré, dérivant vers l’Australie. Celui-ci, d’une superficie de 140 km², serait, selon le glaciologue australien Neal Young, le plus gros qu’on ait vu depuis plus d’un siècle «dans la région». Vraiment? Cela m’a rappelé vaguement quelque chose. Une petite recherche sur Internet m’a permis de retrouver l’iceberg B15A, qui a fait les manchettes en novembre 2005. Sa superficie était alors encore de 2500km². Comment un glaciologue qui étudie les icebergs en Antarctique a-t-il pu «oublier» un tel monstre en 4 ans? Je l’ignore, mais je me pose tout de même quelques questions sur son sérieux. Ce genre de détail (si l’on veut), qui s’ajoute à des dizaines d’autres raccourcis pris avec la science, ne peut qu’agacer ceux et celles pour qui la science se doit d’éviter les approximations comme celle-là. Peut-être est-ce en partie pour ce genre d’effet de manche que certains scientifiques se montrent si réticents à accréditer la thèse du réchauffement anthropique de l’atmosphère?
@Carl-Stéphane Huot
JE crois que le hic ici est "dans la région". D'après ce que j'ai lu, le B-15 semble être resté en Antarctique alors que l'autre s'est carrément dirigé vers le nord, soit l'Australie. Est-ce ça ou si je me trompe? On peut toujours rajouté un p'tit détail à chaque nouvelle qui le rend "unique". On ne rapporte tout simplement pas les nouvelles très similaires mais avec le petit détail différent. Ce n'est "techniquement" pas de la désinformation.
Rédigé par : Steven | 15 décembre 2009 à 16h27
J'aurais dû écrire "...p'tit détail à chaque nouvelle qui LA rend unique".
Rédigé par : Steven | 15 décembre 2009 à 16h30
Je suis d'accord avec Steven. Le B15A n'a semble t-il jamais été proche de la côte Australienne.
Rédigé par : John Chéreau | 15 décembre 2009 à 17h27
Soit. L'icebewrg de 2005 est resté à 3000 km du sud de l'Australie alors que celui d'aujourd'hui s'en est approché à 1700 km, la différence tenant à un problème de mécanique des fluides (courants) et non au réchauffement de l'eau. Selon la définition de la "région", on peut en effet faire l'affirmation que Young a faite, même si selon moi, c'est plus jouer sur les mots qu'autre chose. Il n'en demeure pas moins que la nouvelle a été transmise et interprétée dans le cadre de Copenhague et que bon nombre de gens penseront que le phénomène est une preuve de plus du réchauffement climatique. D'ailleurs, on mentionne dans d'autres textes qu'il a ajouté que ce phénomène pourrait devenir plus fréquent. Par exemple: http://www.rfi.fr/contenu/20091210-iceberg
D'ailleurs, à partir de quand pensez-vous qu'une information devient de la désinformation?
Rédigé par : C.-S. Huot | 15 décembre 2009 à 20h59
J'ai trouvé ce video sur youtube, par le biais de LewRockwell. J'ai pensé que certains aimeraient le voir :
Al Gore Hockey Stick vs Ice Core Data over time
http://www.youtube.com/watch?v=8mxmo9DskYE
Des fois, avoir de la "perspective", ca aide à avoir une meilleure vision de la realité.
Rédigé par : Mattiew | 15 décembre 2009 à 23h51
La stratégie des fanatiques de la religion verte est de tenter de nous faire croire que tous les phénomènes climatiques qui se produisent sur la terre sont "anormaux" où sont des preuves du réchauffement climatique. Comme si ces pseudo-scientifiques savaient ce que sont les phénomènes "normaux" et sont ainsi capable de différencier ce qui est normal de ce qui est "anormal" et causé par le réchauffement climatique. Bref, c'est une façon pour eux d'appliquer tous les prénomènes au renforcement de leurs hypothèses car 99% de la population ne peut pas vérifier si c'est normal où non qu'un iceberg se promène dans l'océan. Pourquoi ne pas accepter qu'on vit sur une planète en constante évolution sur laquelle rien n'est statique et tout est en perpétuel changement. L'humain aurait tellement avantage à mettre ses énergies et son savoir pour trouver des façons de s'adapter et tirer profit de ces changements (si changements il y a) plutôt que de gaspiller ses ressources à essayer de lutter contre les forces de la nature et de l'univers qui ne sont pas à se portée.
Rédigé par : Ti-Fred | 16 décembre 2009 à 11h38
Si demain nous voyons des glaciers apparaitre dans le golfe du St-Laurent, on ne concluera pas à un réchauffement climatique mais à un refroidissement...Pourquoi ce serait différent en Antarctique ?
D'autant plus que sa couverture de glace est plus épaisse que par le passé :
http://agoraquebec.canalblog.com/tag/rechaffement%20climatique%20antarctique
Rédigé par : Dan | 16 décembre 2009 à 19h28
@C.-S. Huot
Il n'est pas évident d'affirmer avec précision quand qqchose devient de la désinformation car même si techniquement vrai, l'information laisse clairement tirer des conclusion autres que ce que l'on devrait tirer.
Dans ce cas-ci, il s'agit de la distance parcourue par la glacier. On parle d'une différence de 1300km. C'est environ la distance entre Ottawa et la Caroline du Sud ou entre Terre-Neuve et Boston. C'est quand même considérable et on sait que ces 2 régions n'ont pas des climats comparables à Ottawa et Terre-Neuve. Pour moi, ce n'est donc pas de la désinformation. Cependant, je sais que mon jugement est quand même un peu subjectif.
Ayant dit ceci, il n'y a aucune preuve que:
a) ce phénomène est associé au réchauffement global causé par l'humain.
b) ce phénomène ne se soit pas reproduit à d'autres reprises entre le 19e siècle et maintenant. Le glacier a été repéré par satellite et il ne fait pas longtemps que nous disposons de cette technologie. Pour affirmer qu'aucun glacier n'a été aperçu à 1700km des côtes de l'Australie depuis cette époque, il aurait fallu une patrouille constante des côtes à cette distance (rendu à cette distance, on ne parle même plus de côtes)car la seule façon d'apercevoir un glacier aurait été avec les yeux.
Rédigé par : Steven | 17 décembre 2009 à 10h43
Un excellent livre trouvé sur le sujet des changements climatiques est celui de Christopher C. Horner: The Politicaly Incorrect Guide to Global Warming. Il est publié en 2007 et contient des données jusqu'à 2006. Il m'a bien ouvert les yeux sur le sujet.
Rédigé par : Steven | 17 décembre 2009 à 10h47
Il existe un fort courant marin circumpolaire qui maintient les icebergs pendant une long période dans la zone antarctique avant qu'ils puissent s'échapper. Ils ont le temps de se désagréger au fil des collisions. J'ignore pour le B15A. A-t-il été capturé par la péninsule de l'Antarctique à l'opposé du Cap Horn ?
Rédigé par : Red Fox | 23 janvier 2010 à 07h55
"Si demain nous voyons des glaciers apparaitre dans le golfe du St-Laurent, on ne concluera pas à un réchauffement climatique mais à un refroidissement...Pourquoi ce serait différent en Antarctique ?
D'autant plus que sa couverture de glace est plus épaisse que par le passé :
http://agoraquebec.canalblog.com/tag/rechaffement%20climatique%20antarctique"
Je vous le dis de source sure. Les eaux profondes du Golfe du Saint-Laurent ont refroidit au fil des décennies. Et c'était dû à un réchauffement climatique dans l'Arctique. En fait, le courant du Labrador advectait plus d'eau douce de fonte. L'eau froide moins saline ne coulait pas aussi vite dans le fond de l'Atlantique en se mêlant à l'eau chaude du Gulf Stream. Et les Icebergs peuvent traverser le détroit de Belle-Isle.
Rédigé par : Red Fox | 23 janvier 2010 à 08h07
Aussi, la couverture de glace de l'Antarctique s'épaissit parce que qu'il y a PLUS d'humidité qui s'y condense en amas de neige. Ce surplus d'humidité provient d'une PLUS grande évaporation océanique, parce que les températures superficielles des océans sont PLUS élevées.
Le climat change. C'est un fait.
Faut-il attribuer au facteur anthropique ? C'est un débat.
Je crois que nous sommes dûs pour une inversion des tendances.
En fait, je crois à des cycles de 22 ans.
Le Sahel risque de s'assécher de nouveau tandis que les ouragans dévasteront moins les États-Unis.
Rédigé par : Red Fox | 23 janvier 2010 à 08h17